Qu’avec la culture élevée des sciences et sous leurs auspices, les applications puissantes des arts, les vertus civiles et les notions généreuses qui en sont la source s’étendent à l’orient de l’Europe ; que le droit public chrétien y soit la règle de la force, que la servitude domestique, que la captivité et la vente de l’homme n’y soient plus souffertes sur aucun point du territoire ; que la civilisation européenne, portée si loin par nos vaisseaux, rayonne autour de son foyer et gagne les riches contrées qui l’entourent, à la distance d’un détroit de quelques lieues : et l’Europe n’aura rien à craindre de ces millions d’hommes multipliés si vite dans l’Amérique du Nord, et qui vont s’étendant de déserts en déserts sur celle du Midi. […] Quand de telles œuvres sont réservées à l’action de la parole humaine, quand le pur enthousiasme du bien demeure un ressort journalier de réformes sociales, ne craignons pas pour un peuple ni pour une époque le dessèchement des sources de la vie morale : ce n’est point-là ce progrès du calcul matériel et de la force, qui ne prolongerait la durée d’une nation qu’en atrophiant son âme.
Chacun des disputans croit avoir interest de leur parler le dernier ; non pas tant pour leur dire des choses nouvelles, que pour leur faire relire celles qu’on craint qu’ils n’ayent oubliées. […] On louë en cela la fécondité d’Homere, que l’on croit supérieure à celle de Virgile ; je ne suis pas moi-même trop éloigné de ce sentiment ; mais j’y crains encore un peu d’illusion : et il me semble que les autres le doivent craindre aussi-bien que moi. […] de l’expression. je crains que ce détail, tout nécessaire qu’il est, n’ennuye le lecteur. […] Craindrez-vous d’imiter, en suivant mes conseils, ceux qui doivent servir d’exemple à vos pareils ? […] Craindrez-vous d’imiter, en suivant mes conseils, ceux qui doivent servir d’exemple à vos pareils ?
« Déjà mon texte était imprimé depuis plus d’une année, et les dernières feuilles de ma traduction étaient sous presse, lorsque, à la nouvelle de la publication des Chefs-d’œuvre du Théâtre indien, par le savant Wilson, je craignis qu’au moment de paraître, notre Sacountala ne fût éclipsée par de fâcheuses rivales, et que le soin que j’avais mis à faire ressortir ses charmes ne fût entièrement perdu. […] … Ne craignez…… (Il n’achève pas, et continue à se tenir caché.) […] ce que tu ne faisais que soupçonner est à présent changé pour toi en certitude ; ce que tu aurais craint de toucher il n’y a qu’un instant à l’égal du feu, tu peux t’en parer comme de la perle la plus précieuse ! […] Il craint d’être surpris et révélé à la jeune fille par les respects de ses compagnons de chasse. […] Le vénérable anachorète, supérieur de l’ermitage, chante en ses vers ces adieux et ses vœux à Sacountala, sa favorite : « Divinités de cette forêt sacrée, que dérobe à nos regards l’écorce de ces arbres majestueux que vous avez choisis pour asile ; « Celle qui jamais n’a approché la coupe de ses lèvres brûlantes avant d’avoir arrosé d’eau pure et vivifiante les racines altérées de vos arbres favoris ; celle qui, par pure affection pour eux, aurait craint de leur dérober la moindre fleur, malgré la passion bien naturelle d’une jeune fille pour cette innocente séduction ; celle qui n’était complètement heureuse qu’aux premiers jours du printemps, où elle se plaisait à les voir briller de tout leur éclat ; Sacountala vous quitte aujourd’hui pour se rendre au palais de son époux ; elle vous adresse ses adieux.
Au contraire, elle l’étend, le préconise, & ne craint pas de sacrifier ainsi sa gloire à l’envie de se procurer des partisans, qui oublient ce qui leur en coute pour figurer dans la société des ames foibles & des esprits forts.
du Jardin n’a pas craint de les admettre & de les traduire, parce qu’ils donnent une liaison apparente au corps de l’Ouvrage.
L’éloquence de Démosthene & celle de Cicéron pâlissent presque toujours sous son pinceau grammatical, & pour trop craindre de s’écarter du véritable sens des originaux & de la pureté du langage, il ôte en quelque sorte la vie à ses Modeles.
Je crains, en nommant les gens, d’être ingrat s’ils sont bien pour moi, d’être vindicatif s’ils sont mal.
J’avais craint que M.
Mais s’il faut toujours s’alarmer, Craindre, rougir, devenir blême, Aussi-tôt qu’on s’entend nommer, Qu’on est sot alors que l’on aime !
Il paroîtra toujours étrange que la Philosophie ne craigne pas de se dégrader ainsi, pour défendre les prétendues lumieres qu’elle s’obstine à répandre, malgré le peu d’accueil qu’on leur fait, & les tristes effets qu’elles produisent.
Après ces deux reproches échappés à la justice & à l’impartialité, nous ne craindrons pas de dire qu’aucun de nos Poëtes n’a plus de droit à l’immortalité, moins par la quantité, que par le mérite des Pieces dont il a enrichi notre Théatre.