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729. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Mais la cour avait bientôt repris le sceptre du goût, et la législation de la pensée. […] Quel était cet idéal artificiel que la France adoptait ainsi sur la foi de ses poètes de cour ? […] — Telles étaient les conditions que faisait aux poètes le despotisme littéraire de la cour de Versailles. […] Elle y avait été puissamment aidée, à la cour de Weimar, par ses relations avec Goethe, Schiller et Wieland. […] Celle-ci a pour elle la cour et le militaire.

730. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Il autorise un de ses amis (justement c’est un médecin) à faire la cour à sa femme, à condition qu’il s’arrêtera assez tôt pour que l’honneur soit sauf, assez tard pour que la pauvre imprudente ait le temps de mesurer l’abîme où elle risquait de tomber. […] Or, un jour, le 15 mai 1591, Démétrius fut trouvé mort dans la cour de son palais avec une large plaie à la gorge et un grand couteau à ses côtés. […] Sigismond, à qui il promettait la restitution du duché de Smolensk, ne se proclamait pas encore son allié, mais permettait aux grands seigneurs de sa cour et aux officiers de son armée de s’attacher à cette étrange fortune. […] Il n’y en a plus, il ne peut plus y en avoir, ni à la cour, ni à la ville, ni chez le duc, ni chez le prince ; si, par extraordinaire, on y rencontrait une femme qui offrît quelques traits lointains de ressemblance avec celles dont je parle, un cri général, le cri de la morale publique outragée et vengeresse, protesterait contre cet anachronisme en jupons et en falbalas ! […] Partout, dans les villes et les solitudes, à la cour et au camp, à l’ombre des grands beffrois et dans la silencieuse obscurité des monastères, il réveille, il ranime, il ressuscite cet esprit chrétien qui est l’âme du monde entier.

731. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LVIII » pp. 220-226

En des endroits, on voudra faire un peu de cour aux bénédictins, en d’autres aux jésuites, en d’autres aux religieux en général.

732. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Gabriel Naudé »

Je ne sais si vous avez su que l’on lui avoit retardé le payement de ses gages, à cause qu’il s’étoit couvert impudemment devant le Cardinal et toute la Cour, sans que l’on lui en eût fait signe, et que M. le maréchal d’Estrées dit publiquement à Rome que ce n’est qu’un pédant, et qu’il s’étoit voulu mêler de lui donner une instruction, à laquelle il n’y avoit ne sel ni sauge, ne rime ni raison.

733. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires du marquis d’Argenson, ministre sous Louis XV »

Qu’il nous peigne Sully et ses Mémoires, Retz et les siens, MM. de Vendôme et la cour du Temple, qu’il compare entre eux, comme gens de lettres et du monde, Fontenelle, Hénault et Montesquieu, tous trois vivants et le dernier n’ayant pas produit l’Esprit des lois, qu’il juge Voltaire dès 1736, et Rousseau dès 1755, toujours sa façon est la même ; c’est le jugement qui le mène à l’esprit ; il ne s’y élève pas, mais y semble porté, et pour ainsi dire y descend.

734. (1874) Premiers lundis. Tome I « Dumouriez et la Révolution française, par M. Ledieu. »

Mais, en se rendant à Saint-Pétersbourg, Dumouriez réfléchit beaucoup sur cette petite circonstance ; il comprit que si on lui contestait si obstinément un grade, on n’était guère disposé à céder sur des points bien autrement importants ; et dès lors il se tint sur la réserve avec la cour de Mittau.

735. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IX »

On appelait ponge, à la cour du grand roi, ce que nous nommons grog.

736. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »

Que les vieilles règles de d’Aubignac meurent avec les vieilles coutumes de Cujas, cela est bien ; qu’à une littérature de cour succède une littérature de peuple, cela est mieux encore ; mais surtout qu’une raison intérieure se rencontre au fond de toutes ces nouveautés.

737. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Platon, et Aristote. » pp. 33-41

On reproche à ce philosophe de s’être mêlé de quelques intrigues à la cour de Philippe & d’Alexandre.

738. (1767) Salon de 1767 « Peintures — [autres peintres] » pp. 317-320

Je ne parle pas de celle qui dit son rosaire, qui fait de sa cour un couvent, et qui n’est pourtant pas une petite femme ; mais de celle qui donne des lois à son pays qui n’en avait point ; qui appelle autour d’elle les sciences et les arts, qui fonde les établissemens les plus utiles, qui a su se faire considérer dans toutes les cours de l’Europe, contenir les unes, dominer les autres, qui finira par amener le polonais fanatique à la tolérance ; qui aurait pu ouvrir la porte de son empire à cinquante mille polonais, et qui a mieux aimé avoir cinquante mille sujets en Pologne ; car vous le savez tout aussi bien que moi, mon ami, ces dissidens persécutés deviendront persécuteurs, lorsqu’ils seront les plus forts, et n’en seront pas moins alors protégés par les russes.

739. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

David n’est pas le seul qui ait été vendu à Robespierre ; la cour de ce Cromwell n’est pas encore anéantie. […] Chénier, David ou Mmes Tallien et Récamier, comme on tirait vanité, quinze ans avant, de fréquenter la cour et les grands. […] Enfant de la révolution, Napoléon devenu empereur établit l’équilibre dans sa cour en partageant ses faveurs entre les hommes dont les principes étaient le plus opposés. […] Sur le refus du pape de laisser placer à la maison du consul de France les armes de la république, Basseville, son agent à la cour de Rome, nous engagea à partir tous pour Naples. […] Arrivé dans la cour du Louvre, David, dont la figure n’avait pu se débarrasser encore de l’étonnement où ce qu’il venait de voir l’avait plongé, dit enfin à Étienne : « Ah ça !

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