C’est le sublime de l’ennuyeuse platitude et dans des proportions tellement énormes et tellement continues, qu’on ne sait vraiment plus, au bout de quelque temps de lecture, lequel est le plus insupportable de la Russie ainsi peinte, ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ainsi. […] Or, comme l’administration, selon Gogol, est des plus vicieuses en Russie et que les révisions des listes du fisc se font à des intervalles éloignés, il se trouve souvent que les propriétaires auxquels il meurt des âmes sur leurs terres sont obligés de continuer à payer la redevance en question comme si ces âmes étaient vivantes.
Elles étaient pour lui parlantes et frappantes comme les personnes… Cette âme qui se dégage des milieux de l’homme avait un écho au fond de Charles… Cette sensitivité nerveuse, cette secousse continue des impressions, désagréables pour la plupart, et choquant les délicatesses intimes de Charles plus souvent qu’elles ne le caressaient, avaient fait de Charles un mélancolique… Charles n’avait qu’un amour, qu’un dévouement, qu’une foi : les lettres. […] Comme leur talent naturel allait plutôt à la peinture curieuse et trépidante des « milieux » qu’à l’invention et à la narration continue d’« histoires » intéressantes, ils en ont, dès le premier jour, pris hautement leur parti, même avec affectation. […] Continuons cette revue et suivons le roman de la tendresse et des nerfs, du monde des artistes dans le monde des bourgeois. […] Et au milieu de tout cela, la malheureuse garde son cœur d’or, continue de soigner sa vieille maîtresse avec idolâtrie, parvient à lui tout cacher. […] J’aimerais qu’elle continuât de souffrir silencieusement et de prier toute seule.
Ce n’est plus la nature abandonnée à elle-même, ce n’est plus l’industrie de la nature, si l’on peut parler ainsi ; c’est la nature continuée par l’homme sous un de ses aspects. Mais si l’homme continue la nature sous un rapport par l’industrie, il la continue encore sous un autre rapport, par l’art. […] Et quand il n’y aurait eu ni hommes ni animaux sur la terre, sa beauté n’en aurait pas moins contenu virtuellement l’art, qui devait se produire quand, par la série du progrès et la marche continue de l’œuvre de Dieu, l’homme apparaîtrait à sa surface. […] Les grands hommes qui se succèdent d’une génération à la suivante ne se répètent jamais ; mais lorsqu’ils semblent faire une œuvre opposée, souvent ils se continuent.
C’est le premier exemple de cette émancipation des sciences particulières que nous allons voir continuer. […] i Il serait aisé de continuer cette épreuve sur diverses autres sciences, de montrer que la biologie, par exemple, ne s’inquiète que des manifestations de la vie ; mais qu’elle écarte résolument toutes les théories sur sa nature ou son origine, qu’elle les place en dehors de la connaissance scientifique, que le vitalisme, l’animisme, l’organisme, etc., ne sont pour elle que des systèmes ingénieux qui s’entrevalent parce que rien ne les vérifie. […] IV Nous pouvons entrevoir, à présent, ce que la philosophie tend à devenir et quelle transformation l’évolution continue des sciences lui fera subir invinciblement. […] La philosophie continuera-t-elle à donner de la poésie pour de la science, à revêtir ses fictions de formules indéchiffrables, et à annoncer au monde pour la centième fois qu’elle a trouvé le mot de son énigme ? […] Non, certes, et je n’ai pas, continue M.
« Soumise à mon destin funeste, je retourne cacher ma douleur au sein de la forêt sainte qui jadis me vit si heureuse ; mais ce tendre enfant, qui est ton fils, le ciel te défend de l’abandonner. » L’épreuve continue, malgré ces touchantes paroles, jusqu’au moment où une voix éclatant dans le ciel fait intervenir la Divinité elle-même pour proclamer devant le peuple l’innocence, l’amour, la légitimité de l’épouse. […] « Quoique formé de petites mailles très-serrées », continue à chanter le héros, « le tissu d’écorces, négligemment jeté sur ses blanches épaules, ne peut déguiser entièrement les contours de sa taille : telle la fleur à demi voilée par les feuilles jaunissantes déjà flétries autour de son calice. […] (Elle continue à l’arroser.) […] … Ne craignez…… (Il n’achève pas, et continue à se tenir caché.) […] « Mais qui donc », continue la jeune fille, « marche ainsi sur mes pas et s’attache aux pans de ma robe ?
Arnaud a décrit en 1896 un cas remarquable qu’il étudiait depuis trois ans déjà : pendant ces trois années le sujet avait éprouvé ou cru éprouver, d’une manière continue, l’illusion de fausse reconnaissance, s’imaginant revivre à nouveau toute sa vie 14. […] Le sujet trouve au contraire que ce qu’il éprouve est normal ; il a parfois besoin de cette impression, il la cherche quand elle lui manque et la croit d’ailleurs plus continue qu’elle ne l’est en réalité. […] La grosse difficulté, à notre sens, est d’expliquer tout à la fois pourquoi l’une des deux images est rejetée dans le passé et pourquoi l’illusion est continue. […] À vrai dire, quand nous parlons de nos souvenirs, nous pensons à quelque chose que notre conscience possède ou qu’elle peut toujours rattraper, pour ainsi dire, en tirant à elle le fil qu’elle tient : le souvenir va et vient, en effet, du conscient à l’inconscient, et la transition entre les deux états est si continue, la limite si peu marquée, que nous n’avons aucun droit de supposer entre eux une différence radicale de nature. […] D’un côté il sait qu’il continue d’être ce qu’il était, un moi qui pense et qui agit conformément à ce que la situation réclame, un moi inséré dans la vie réelle et s’adaptant à elle par un libre effort de sa volonté : voilà de quoi sa perception du présent l’assure.
L’unique maniere de M. l’Abbé Coyer, pour traiter les sujets graves, est l’ironie, maniere toujours sûre de manquer son effet, si elle est trop continue & trop uniforme, comme dans ses Ouvrages.
Quand on n'est pas animé de cette chaleur vive & continue qui est l'ame de la vraie éloquence, il vaut mieux ne pas écrire, que de prétendre y suppléer par des éclairs momentanés, qui ne font que mieux sentir les ténebres & la froideur où nous laisse leur apparition passagere.
— Il se fait en France un grand mouvement de réimpressions, de traductions de toutes sortes d’ouvrages, ou plutôt ce mouvement, favorisé par l’invention des petits formats dits formats-Charpentier, se continue et s’achève en ce moment.
La Métromanie, mieux écrite & plus fine quant au choix des caracteres & à la maniere de les mettre en jeu, sera toujours regardée comme une excellente Comédie ; Moliere lui-même eût ambitionné la gloire de l’avoir faite, en même temps qu’il eût conspué cette multitude de Drames insipides qui continuent si obstinément à défigurer la Scene.
Il en est qui me somment de cesser la publication de vos articles : continuez ! […] Il continue : — Mais pourquoi diantre A est-il blanc, tandis qu’U est jaune ? […] Aussi nous allons continuer la série : Mallarmé, Rimbaud, Louis Dumur, Charles Morice, Edouard Dubus, vont suivre sans compter les œuvres complètes de Verlaine. […] … La lutte cependant, continuait avec une âpreté accrue entre « la Poésie Scientifique » et « l’Ecole Symboliste ». […] proteste violemment Kahn Bon, entendu, et Huret continue d’écouter.