Toutes ces pages de Volupté ont un accent qui ne permet pas le doute : une conscience se révèle à nous dans sa sincérité la plus intime. […] En conscience, pouvons-nous conseiller aux autres, qui n’ont pas d’œuvre à faire, les mêmes maximes de vie ? […] Il parle quelque part du fieri de la conscience divine. […] Ils se prononcent dans sa conscience, quand il saisit la plume, avec une irrésistible autorité. […] En traçant de lui ce portrait héroïsé, il a voulu nous aider à prendre une conscience plus claire de la mission de notre patrie, — et ainsi servir.
Rimbaud attendit patiemment à la porte et Carjat reçut à la sortie un « bon » (je retiens « bon ») coup de canne à épée dans le ventre. » Je n’ai pas à invoquer le témoignage de d’Hervilly qui est un cher poète et un cher ami, parce qu’il n’a jamais été plus l’auteur d’une intervention absurdement inutile que l’objet d’une insulte ignoble publiée sans la plus simple pudeur, non plus que sans la moindre conscience du faux ou du vrai, dans la préface de l’édition Genonceaux, ni celui de M. […] mais la qualité, mais la bonne foi, mais l’effort des poètes soient tels qu’il est rare qu’un pareil spectacle, consolant et rassurant, ait jamais été donné avec cette intensité de talent, et de conscience dans le talent. […] Les objections seront, je l’espère bien, résolues, les faits répondront, l’accord se fera, la conscience et la foi de tous côtés aidant, de lui-même. […] C’est ce que j’espère démontrer avec un peu de patience de la part de mes lecteurs et beaucoup de conscience de la mienne... […] If anyone said the Income Tax Collector had claws, we should say at once, « Yves, he has ; he can’t send us a letter without a nasty claws or two in it. » But as to soul he has no soul any more than he has a conscience.
Il n’en appelle pas aux chimères, mais à la conscience. […] Allez jusqu’à l’âme des hommes, vous y trouverez la conscience ; allez jusqu’à la conscience, vous y trouverez la vérité ; tout sophiste est un menteur, parce que tout sophiste est un flatteur.
Swift pouvait choisir entre eux et, après avoir choisi, l’indulgence du siècle et sa propre conscience ne lui interdisaient pas de changer. […] Il voulut renoncer à tout effort d’esprit et s’accoutumer à son sort : « Je ne lis et je n’écris que des bagatelles, écrivait-il à Gay ; le cheval, le sommeil et la promenade me prennent dix-huit heures sur vingt-quatre. » D’autres soucis l’assaillaient en Irlande, et son cœur, sa conscience, son honneur y subissaient de perpétuelles épreuves. […] He expected a regiment or his son must be a major ; or his brother a collector ; else he threatened to vote according to his conscience (id., id.
Ce qui semble jusqu’à présent n’avoir été entrepris par les fondateurs de ces associations que par un calcul de prudence repose, en grande partie inconsciemment, sur une base que nous appelons sans honte une conscience religieuse : l’aigreur même de l’ouvrier qui produit ce qu’il y a de plus utile, pour en retirer pour lui-même les avantages relativement les moindres, renferme une constatation de l’immoralité profonde de notre civilisation, que ses défenseurs ne peuvent repousser qu’à l’aide de sophismes véritablement ridicules : car s’il est vrai que la richesse ne fait pas le bonheur, celui-là seul qui est dépourvu de tout sentiment oserait nier que la pauvreté fait le malheur (R. et A.). […] Aimer les hommes, c’est nous séparer des hommes, dans la conscience orgueilleuse de notre Amour. […] Et la Bienfaisance, encore, n’est-elle point le moyen de nous arracher à la conscience mauvaise de notre moi égoïste ?
Ces dieux, qu’il chantait et qu’il adorait, le Grec sentait vaguement qu’il les avait faits, qu’il les avait tirés de sa conscience plus ou moins lucide des lois de la vie, qu’ils n’étaient en somme que les figures idéales des rêves de sa pensée et des éblouissements de ses sens. […] Sans doute, Eschyle n’avait pas la conscience lucide des intuitions qui traversaient son esprit. […] Angoisses de l’homme luttant contre des lois implacables dont le plan échappe à sa vue, protestations de la conscience indignée par les triomphes du mal et l’injustice distributive de la destinée, alternatives d’immenses espérances et de désespoirs infinis, attente anxieuse d’un ordre meilleur qui recule à mesure que le pressentiment s’en approche ; Prométhée est resté le prophète permanent, la voix inextinguible de ces cris de l’âme.
Mais, si mauvaise qu’elle soit, elle n’a pas peur de l’énergie du barbare ; et quoiqu’on n’y voie plus les lignes de ce beau et puissant génie, plus civilisé et plus artiste, comme je le prouverai prochainement, que ceux-là qui parlaient de lui, perdues qu’elles sont sous le fatras du traducteur, comme la statue d’un dieu tombée et engloutie dans la fontaine vaseuse des crocodiles, on y a cependant conscience des tressaillements de ce génie qui vit encore, quoique massacré, et tellement que les Anglais eux-mêmes ont retraduit dans leur langue ces morceaux curieux de Le Tourneur, inspirés de Shakespeare plutôt que traduits de Shakespeare. […] C’est cette conscience de soi, le croira-t-on ? […] La combinaison était au fond, et encore plus au fond la conscience du grand maître qui se juge tout en produisant !
Il a été l’organe d’idées justes, neuves, opportunes le plus souvent, immédiates, qui ont eu leur effet au moment où elles se produisaient ; il a coopéré à l’éducation littéraire de son époque ; ces services de journaliste et d’écrivain de revue, si essentiels en eux-mêmes et si méritoires, sont depuis longtemps consommés et épuisés : nous, ses contemporains et ses amis, nous en avons mémoire et conscience, notre devoir est de les rappeler et de les mentionner ; mais nous ne saurions exiger des nouveaux venus de s’en former la même idée et d’en garder la même reconnaissance que nous. […] pas davantage ; il n’y prétendait même pas, et tout retentissement lui était antipathique ; — mais tous ces soins, ces scrupules, cette conscience, rien que pour le plaisir de se satisfaire, de ne pas se sentir en faute, de paraître exact et sans reproche à un infiniment petit nombre de juges, de posséder toute une branche d’érudition ténue et délicate, et de la faire avancer, ne fût-ce que d’une ligne : voilà quelle était l’inspiration et l’âme de l’étude pour M.
Si le pieux Énée avait le fidèle Achate, si saint Louis a Joinville, si Bayard a le loyal serviteur, si Henri IV ne va pas sans Sully, si Fénelon a son abbé de Langeron, Talleyrand et Montrond sont inséparables : et qui pourrait-on écouter de plus voisin de la conscience de Talleyrand et qui en eût aussi bien la double clef, que Montrond55 ? […] J’ai connu, lorsque j’étudiais dans Port-Royal les actes sincères du vieux christianisme français et gallican, des confesseurs et directeurs de conscience qui, au chevet d’anciens ministres prévaricateurs et repentants, exigeaient une réelle et effective pénitence, une pénitence de bon aloi, la restitution des sommes mal acquises, une réparation en beaux deniers comptants à ceux à qui l’on avait fait tort.
Aussi je lui dirai à peu près comme Paul-Louis Courier disait de l’histoire : « Pourvu que ce soit exprimé à merveille, et qu’il y ait bien des vérités, de saines et précieuses observations de détail, il m’est égal à bord de quel système et à la suite de quelle méthode tout cela est embarqué. » Ce n’est donc pas le philosophe éclectique, le régulateur de la méthode des faits de conscience, le continuateur de Stewart et de Reid, celui qui, avec son modeste ami M. […] … Nous ne concevons pas que tant de gens de conscience se jettent dans les affaires politiques, et poussent le char de notre fortune dans un sens ou dans un autre, avant d’avoir songé à se poser ces grandes questions….
LXII Voyez enfin l’embarras de l’explication qu’il charge Sénèque de donner par lettre au sénat, puis la bassesse des prétoriens qui le félicitent les premiers, toujours prêts à prostituer l’épée, pourvu que l’épée règne ; puis la vilité des sénateurs, qui feignent de croire à l’impossible pour avoir le prétexte de congratuler ; puis, dans un coin, la figure muette ou indignée du seul honnête homme, de Thraséa, qui sort du sénat, sachant bien à quoi il s’expose, et n’espérant rien de l’exemple pour la liberté, mais faisant seul rougir Néron, Burrhus, Sénèque, et toute l’armée, et tout le sénat, et tout le peuple, parce qu’il représente à lui tout seul plus que l’empire, l’armée, le sénat, le peuple, c’est-à-dire la conscience, la vertu, la postérité. […] Ils ne méritent pas la liberté, ceux qui ne respectent pas la conscience. — Deux poids et deux mesures, est-ce la justice ?