Mais ce qui m’y frappe et ce que j’en aime, c’est le ton sincère, l’absence du convenu, la connaissance des hommes, la vérité des profils, les traits spirituels et justes qu’on en peut détacher. […] Il en avait une pour le prince Belgoijoso, à ce mot, le consul se récria : « Jeune homme, gardez-vous bien de faire une connaissance aussi dangereuse ; le prince est un don Juan. » En conséquence, dès le lendemain matin, M. d’Alton-Shée courait au palais Belgiojoso.
Qu’est-ce au fond que l’expérience, que la connaissance du cœur humain, sinon avoir établi un rapport de cause à effet entre les phénomènes observés ? […] L’histoire, la vie, le monde présentent à chaque moment des problèmes qui, dans l’état actuel de nos connaissances, ne peuvent être résolus : il faut avoir le tact de le comprendre et la modestie de s’abstenir.
À plus forte raison n’eut-il aucune connaissance de la culture grecque. […] Qu’il n’eût aucune connaissance de l’état général du monde, c’est ce qui résulte de chaque trait de ses discours les plus authentiques.
Ses connaissances sur ce point n’étaient nullement supérieures à celles de ses contemporains. […] Dans un tel état de connaissances, la présence d’un homme supérieur, traitant le malade avec douceur, et lui donnant par quelques signes sensibles l’assurance de son rétablissement, est souvent un remède décisif.
Il y a là, en effet, un amour de la justice et de l’art, une élévation, une connaissance, une maîtrise de compétence enfin, qui mérite cette distinction suprême et qui n’étonnera que ceux qui ne connaissent pas Daly. […] Dans cette organisation d’artiste qui transmue tout ce qu’elle reçoit, l’histoire, la connaissance de l’histoire a créé à un philosophe une foi catholique, — ce qu’il fallait de foi catholique pour achever une œuvre de foi catholique, et l’achever de manière à satisfaire également l’exigence des artistes et l’âme des saints !
Elle disait avec Madame de Staal (Mademoiselle Delaunay) : « Je suis toujours enchantée de faire de nouvelles connaissances. […] Malgré le bruit qu’on a fait de cette duchesse de Choiseul nouvellement découverte, la marquise Du Deffand, notre ancienne connaissance, lui est de beaucoup supérieure par l’esprit, le naturel, l’abandon, le tour original, et enfin l’ennui, cet ennui inconnu au xviiie siècle, qui prend tout dans son empâtement noir et fait briller les mots brillants bien davantage, comme un crêpe qu’on étendrait sur des diamants.
Mais, sur ce point, comme nous l’avons dit plus haut, l’abbé Falcimagne, son traducteur, lui est venu en aide avec une grande sûreté de connaissances et un rare bonheur d’exposition. […] Ainsi complété, le livre de Mgr Salvado résume bien l’état des connaissances possibles jusqu’à ce jour sur l’Australie ; et voilà comme la science a contracté une dette de plus vis-à-vis de ces missionnaires qui lui ont rendu tant de services à toutes les époques, et qui, au milieu de leurs travaux apostoliques, se sont montrés partout des investigateurs si sagaces et de si profonds observateurs !
cette architecture a toujours manqué à Victor Hugo, cet architecte pourtant, de préoccupation et de connaissances, à qui nous devons le roman architectural de Notre-Dame-de-Paris. […] Catulle Mendès est tellement poète, de sensibilité et de résonance, que je ne crois pas en lui à un matérialisme qu’à ma connaissance il n’a point, d’ailleurs, dans ses livres, positivement exprimé.
Tu ne peux faire un pas, tu n’as pas une pensée dont je n’aie sur-le-champ la connaissance. […] Il vaut mieux renvoyer les esprits, qui parmi nous s’occupent de ces matières, aux écrivains grecs eux-mêmes. » « Vous avez raison, Varron », répond Cicéron en rappelant avec la complaisance de l’amitié les beaux ouvrages poétiques et historiques composés par cet ami. « Pour moi, ajoute-t-il (je vais vous confesser les choses telles qu’elles sont), pendant le temps où l’ambition, les honneurs, le barreau, la politique et plus encore ma participation au gouvernement de la république m’entravaient dans un réseau d’affaires et de devoirs, je renfermais en moi mes connaissances philosophiques, et, pour que le temps ne les altérât pas, je les renouvelais dans mes heures de loisir par la lecture. […] « L’intelligence, poursuit-il, étant faite pour donner à l’homme la connaissance, elle aime la connaissance pour elle-même d’abord, car rien n’est plus délicieux pour l’esprit que la lumière, et elle l’aime ensuite pour ses conséquences pratiques ; c’est pourquoi l’intelligence exerce ses sens, invente les arts comme des sens nouveaux qu’elle donne à l’homme et donne assez d’évidence et de force à la philosophie pour produire enfin la vertu, cette chose excellente qui met l’ordre dans la vie ! […] XXVI Et ce passage, sur l’immatérialité et sur l’immortalité de l’âme, qu’en direz-vous après l’avoir lu : « L’origine de notre âme ne saurait se trouver dans rien de ce qui est matériel, car la matière ne saurait produire la pensée, la connaissance, la mémoire, qui n’ont rien de commun avec elle. […] « Quand j’ai vu enfin, dit-il en commençant les Tusculanes, qu’il n’y avait presque plus rien à faire pour moi, ni au forum, ni au sénat, je me suis remis à une sorte d’étude dont le goût m’était toujours resté, mais que d’autres soucis avaient toujours interrompu ou ajourné : j’entends par cette étude la philosophie, qui renferme toutes les connaissances utiles à l’homme pour bien vivre…… « Les Grecs, dit-il, ont excellé plus que nous dans la poésie et dans les arts ; nous les égalons seulement dans l’art oratoire né de la constitution même de Rome ; hors de là nous leur sommes jusqu’ici inférieurs.
« La crainte d’être cause pour autrui d’un oubli de la charité, ajoute Saint-Simon, et de provoquer à la médisance, l’empêchait d’interroger personne sur les autres, et de tourner à la connaissance des hommes cette lampe dont il se servait si soigneusement pour éclairer tous les replis de son cœur et de sa conscience. […] En revanche, il ne s’y trouve rien pour qui ne chercherait pas dans la connaissance des femmes un moyen de les rendre plus solides et plus heureuses. […] Quoique l’esprit chrétien y domine, et que ce soit le prêtre de la religion révélée qui démontre le premier dogme de la religion naturelle, on y sent le disciple de Descartes cherchant Dieu par-delà la foi, et pensant à ceux qui n’en peuvent recevoir la connaissance que par la raison. […] Fénelon a voulu intéresser toutes les facultés de l’homme à une connaissance si capitale. […] Nos biens et nos maux, nos ambitions, nos poursuites, les difficultés de la vertu, les douceurs du plaisir si rapides et si tôt changées en amertumes, tout y est peint avec une liberté chaste, qui donne la connaissance sans la faire payer de l’innocence.
Je sais par expérience que ces sortes de comparaisons avancent infiniment dans la connaissance de l’art.