/ 1968
1911. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Cette explication que je crois vraie, si elle intéresse jusqu’à un certain point les admirateurs dans la gloire du poète admiré, n’ôte pourtant rien, ce me semble, à la beauté du sentiment, et elle ramène le génie humain à ce qu’il devrait être toujours, à une condition de fraternité généreuse et de partage.

1912. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »

Prenez garde de froisser les âmes délicates qui fleurissent dans toutes les conditions, sous tous les habits, à tous les âges.

1913. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

Joseph crut alors toucher à une condition meilleure : c’était l’instant critique ; il rassembla les forces de sa raison et se résigna aux dernières épreuves.

1914. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Parmi les autres, quelques-uns demeurent aussi incapables de s’élever désormais que de retourner se perdre dans la foule à qui ses sensations suffisent pour être heureuse, à condition qu’elles se masquent de la duperie sentimentale. […] Les hommes n’ont pas su admettre ces conditions primordiales.

1915. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176

» Et toute la conversation de la table va aux conditions présumables, que fait le roi de Prusse : à une cession d’une partie de la flotte cuirassée, à la délimitation nouvelle que l’on a vue, sur une carte appartenant à Hetzel, et qui enlèverait des départements à la France. […] Il lui racontait, le plus naïvement du monde, ses pillages dans les maisons et les châteaux, lui faisant part de la connivence des officiers, à la condition qu’on leur attribuât le meilleur.

1916. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Elles nous montrent des hommes grossiers s’érigeant en juges des esprits les plus studieux ; l’écharpe de l’adjoint se croit au-dessus de la toge du docteur, l’ignorance interroge le savoir, la sottise insulte à l’érudition, l’esprit de parti ne tient plus compte d’aucun talent, et la morgue de l’homme en place domine sur toutes les conditions de la société ; elle n’a de respect ni pour le laurier du poète, ni pour le diplôme du professeur ; le titre d’académicien même ne lui en impose plus : et pourquoi respecterait-elle l’instruction ? […] Dans la pièce de Corneille, au contraire, c’est le maître qui est le menteur ; c’est un jeune homme bien né qu’on nous présente infecté de ce vice si bas ; et le valet, malgré la bassesse de sa condition, est le précepteur de son maître.

1917. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Ses lectures bizarres, sa vie excentrique, en dehors de presque toutes les conditions humaines, ses longues promenades solitaires, pendant lesquelles sa pensée s’excitait par la marche et quelquefois semblait l’enlever de terre comme la Madeleine dans sa Baume, ou le faisait courir à ras du sol, agitant ses bras comme des ailes, le détachaient de plus en plus de la sphère où nous restons retenus par les pesanteurs du positivisme. […] Des conditions plus équitables et plus libérales de jugement avaient permis cette transformation. […] Les Grecs semblent en avoir à tout jamais fixé les lois, les conditions et l’idéal.

1918. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Au dixième siècle, on voit le roi Edgard donner un manoir à un évêque à condition qu’il mettra en saxon la règle monastique écrite en latin par saint Benoît.

1919. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

En sortant de la chose représentée dans ces conditions, j’ai entendu un ouvrier dire : « Ça ne fait rien, ça doit être joliment le chic du grand monde ! 

1920. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Puis il nous parle de choses ignorées, d’une proposition de la Russie, effrayée des résultats de la bataille de Sadowa, proposition, répétée deux fois, de se donner franchement à la France, mais à la condition qu’on ne lui parlerait plus de la Pologne, offrant une alliance entière, et déclarant qu’il n’y avait que cette union des deux grandes puissances pour remettre l’équilibre en Europe, — dût cette alliance ne pas durer plus longtemps que les traités de 1815, une cinquantaine d’années, un laps de temps suffisant pour faire la gloire des deux souverains qui auraient signé cette alliance.

1921. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Les fumistes arrivent et bouchent avec du mortier la cheminée, mais le feu n’est pas éteint, et devant la vapeur de gaz carbonique, qui remplit tout le haut de la maison, ils préviennent les femmes de dormir avec précaution : une jeune mariée ayant été, ces jours-ci, asphyxiée dans ces conditions à Auteuil.

/ 1968