Quand elle est là, ce spectacle est complet.
Un esprit « bien fait » (je sais d’ailleurs ce que cette épithète sous-entend de postulats et qu’on ne peut écrire une ligne sans affirmer quantité de choses) ne saurait prendre un plaisir complet et sans mélange à une pièce qui, par exemple, n’est pas harmonieuse et mêle deux genres distincts et contraires ; — à une pièce mal composée et qui, après l’exposition, s’en va visiblement au hasard ; — à une pièce sur la vérité et la qualité morale de laquelle l’auteur paraît s’être mépris ; — à une pièce où la prétention vertueuse du dénouement fait un contraste trop fort avec l’excitation sensuelle qu’elle nous a auparavant donnée ; — à une pièce encore où l’action est réduite à un tel minimum que les conditions essentielles et naturelles de l’art dramatique y semblent presque méconnues, etc.
Mais quand je pense à Polyeucte, où Corneille s’en est le plus rapproché ; à Athalie, qui en est l’application la plus complète, je me demande si les trois unités ne sont pas, sous un titre pédantesque, le dernier degré de conformité du théâtre avec la vie.
L’ouvrage est plein de jugements courts et complets sur les genres, et de portraits frappants des auteurs célèbres, tels que ceux de Cicéron et de Tacite, vives esquisses d’un pinceau qui peignait à fresque et ne revenait point sur son premier travail.
— Afin que les volontaires fournissent à la vie des types où votre espèce s’affirme en beauté, afin que l’homme parti de l’animalité pure se perfectionne, se complète par le désir de l’idéal jamais atteint et prépare ainsi un être supérieur, celui qui vous dominera en vertu d’illusions encore plus hautes que les vôtres… MAÎTRE PHANTASM. […] Dès lors, elle se prouve complète.
Legrelle en donne les noms, et il ajoute que peut-être sa liste n’est pas complète. […] Il éveille dans l’esprit des images qui sont en désaccord complet avec l’idée que l’on se fait de la chose qu’il exprime. […] Il aurait donné à Agnès une éducation très complète et très raffinée. […] Les sentiments secrets qui agitaient l’amant se sont fait jour ; ils ont éclaté par une explosion irrésistible, la situation est complète. […] Il est entendu entre le poète et le spectateur que la ressemblance entre l’un et l’autre est absolument complète, et l’on passe.
Fr. 19152, f. 69 vº » à « Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 160, 1º à 162 vº » le recueil général et complet des fabliaux des xiiie et xvie siècles, publiés par M. […] Elle n’a pas le temps de lire les « Œuvres complètes » ; ce qu’on prend pour sa justice n’est souvent que l’acceptation de la mode autrefois contemporaine. […] Il arrive souvent que, entre vingt œuvres d’un poète, l’admiration de ses contemporains et celle aussi de la postérité en élisent une qui désormais sera tenue pour la plus complète manifestation du talent de son auteur. […] Achille de La Roche, en un article qui fut sans doute, à un moment, le tableau le plus complet des efforts de l’école avant-hier nouvelle, a fort bien élucidé le mystère qui l’enveloppe ; et il cite loyalement cette phrase, écrite dans le Figaro, par M.
Cela donne au vers une facture délibérée, complète, un achèvement plein carré, une absence d’hésitation, une volonté d’emplir. […] Cette distribution toutefois ne serait point complète, car elle ne serait point savante, car elle ne serait point scientifique, cette édition ne serait point savante si nous n’y mettions pas des notes. […] Tout ce que nous y avons pu dire, et en bref, en préliminaire, c’est que tout est déjà dans chaque chaînon ; que toute l’œuvre est dans chaque chaînon ; que les œuvres complètes sont une chaîne de ces chaînons.
La religion, étudiée par lui dans ses détails, est un code complet de l’islamisme persan et du schisme qui le distingue du mahométisme orthodoxe des Turcs.
Ainsi Émile Verhaeren, notre Hugo, dans ses visions magnifiques et tragiques, où se mêlent encore assez d’« échos intérieurs » pour faire de ses poèmes les plus complètes expressions de paysages vus à travers un état d’âme, — et d’états d’âme vus à travers un paysage.
Mais si la tragédie n’était plus à créer après Corneille, il restait, comme on l’a vu228, à la perfectionner, à en donner un type plus pur, plus varié, plus complet.