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2267. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Et ce qu’il y a de plus frappant, c’est qu’il abandonne le vers dramatique et national, qui est sans rime, ainsi que le mélange de prose et de vers commun à tous les anciens poëtes, pour rimer toute sa tragédie à la française, croyant inventer ainsi un nouveau genre, qu’il nomme heroic play. […] J’ai conté comment le ministre Clarendon, apprenant que sa fille venait d’épouser en secret le duc d’York, suppliait le roi de la faire décapiter au plus vite ; comment la chambre des communes, composée en majorité de presbytériens, se déclarait elle-même et le peuple anglais rebelles, dignes du dernier supplice, et allait encore se jeter aux pieds du roi, d’un air contrit, pour le supplier de pardonner à la chambre et à la nation.

2268. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Ce n’est pourtant que depuis 89, depuis cette ère historique, où tout s’est retrempé et d’où nous datons, que le libre examen, l’exercice de la pensée, cet exercice non pas simplement intérieur, mais se produisant au dehors en des termes de discussion convenable et sérieuse, est devenu de droit commun ; il l’est devenu surtout pour les régimes qui se font honneur d’inscrire 89 dans leur acte de naissance et dans leur titre de légitimité.

2269. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

« — Qu’est-ce que cela a de commun avec 93 ?

2270. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

Un philosophe anglais a remarqué avec une admirable justesse que « si la nature douait un être d’une faculté de sentir et de penser trop supérieure à la faculté de sentir et de penser du commun des hommes, cet être en apparence privilégié ne pourrait pas vivre dans le milieu humain, ou vivrait le plus infortuné de tous les êtres.

2271. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Le jeune Darnley, fils du comte Lenox, exclurait les princes étrangers dont la domination menacerait l’indépendance de l’Écosse et plus tard peut-être de l’Angleterre ; il donnerait à la reine un gage de bonne harmonie intérieure et de foi commune au catholicisme ; il plairait aux Anglais, car sa maison avait des biens immenses en Angleterre et habitait Londres ; enfin, il conviendrait aux Écossais, car il était Écossais de sang et de race, et les nobles d’Écosse se surbordonneraient plus volontiers à un de leurs plus grands compatriotes qu’à un Anglais ou à un étranger.

2272. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

Les six conjurés ne pouvaient nier le complot, car ils s’étaient fait peindre tous les six dans un tableau régicide avec cette devise écrite au bas de leurs portraits : « Nos périls communs sont le nœud de notre amitié ! 

2273. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Je ne relève ici que les sentiments louables ou nobles, j’entends ceux qui sont utiles ou nécessaires à la vie commune.

2274. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

L’origine aryenne, commune à tous nos récits légendaires, permet de retrouver les premiers linéaments de nos poèmes — depuis le Perceval jusqu’au lai de l’oiselet — dans les traditions indoues et orientales ; elle donne aux sources différentes une sorte d’unité supérieure, qui ne fait doute aujourd’hui pour personne.

2275. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Même jour, le Soleil : « Tempête à l’horizon » par Jean de Nivelle, « … Il s’agit là d’une question d’art pur et simple… » Enfin, même jour encore, apparition de l’Anti-Wagner, ignoble factum vendu dix centimes dans les rues, et contenant avec un portrait charge de Wagner et une courte adresse aux lecteurs, deux extraits de journaux sous le titre commun de « Un sodomiste », l’un de M. 

2276. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

L’Abbé Sabatier n’a point fait son Ouvrage : c’est Fréron, la Beaumelle, Linguet, Palissot, Clément, Rigoley de Juvigny, qui ont fabriqué à frais communs cette Production monstrueuse.

2277. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

Francis Jammes n’a rien de commun avec la jeunesse d’aujourd’hui, il n’a pas d’âme, pas de syntaxe, pas d’ardeur.

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