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2398. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

Elle n’y a gagné que l’horreur qui suit le massacre des prisonniers vaincus dans tous les temps, dans toutes les causes, dans toutes les nations du monde !

2399. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Il a écrit toute sa vie jusqu’au 14 mars de cette année, et puis il a fait depuis deux ans six comédies qui ont été la cause de sa mort, y travaillant trop pour les finir plus vite, et malgré cela il n’a pu en corriger que quatre et demie ; il est tombé malade à la moitié du troisième acte de la cinquième.

2400. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

Stérilité presque imbécile, M. de Goncourt, après la mutilation irrémédiable de son pauvre clown, coupé en deux par un accident dont son frère est la cause, ne trouve rien de mieux, pour nous attendrir, que de le faire un jour asseoir à la porte du Cirque, d’où il entend de loin des applaudissements qui le désespèrent.

2401. (1933) De mon temps…

On cause un moment. […] Parfois, le travail s’interrompt et on cause.

2402. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

Cette différence entre notre manière de lire et d’écrire, différence si bizarre et à laquelle il n’est plus temps aujourd’hui de remédier, vient de deux causes ; de ce que notre langue est un idiome qui a été formé sans règle de plusieurs idiomes mêlés, et de ce que cette langue ayant commencé par être barbare, on a tâché ensuite de la rendre régulière et douce. […] Du temps de la république romaine, où il y avait peu de lois, et où les juges étaient souvent pris au hasard, il suffisait presque toujours de les émouvoir, ou de les rendre favorables par quelque autre moyen : dans notre barreau il faut les convaincre : Cicéron eût perdu à la grand’chambre la plupart des causes qu’il a gagnées, parce que ses clients étaient coupables ; osons ajouter que plusieurs endroits de ses harangues qui plaisaient peut-être avec raison aux Romains, et que nos latinistes modernes admirent sans savoir pourquoi, ne seraient que médiocrement goûtés.

2403. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Cette particularité, dont je me gardai bien de chercher les causes, me charma. […] Émile Richebourg n’y est-il pas tout à fait ignoré, à cause des feuilletons du Petit Journal. […] « La grande préoccupation de cet évêque, nous dit-il en rapportant les propres expressions de Darboy, est de former un épiscopat et, par conséquent, un clergé compact, unanime et marchant d’un même pas dans le sens de son époque et de son pays, et qui surtout ne soit pas trop dépendant de la cour de Rome, parce que ç’a été la cause du schisme religieuse du seizième siècle. » Une autre fois, Darboy a osé écrire, à propos de la nomination d’un évêque : « Ceux-là doivent être préférés, toutes choses égales d’ailleurs, qui croient que la société n’a pas moins besoin d’être consolée que d’être instruite, qu’il faut la plaindre et la servir encore plus que la blâmer et la craindre… » De telles paroles scandalisent l’auteur de la brochure.

2404. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Au moment de l’apparition du volume, Ginguené, ancien camarade de collége de Parny, mais poussé surtout par son zèle pour la bonne cause, donna dans la Décade jusqu’à trois articles favorables181, analyses détaillées et complaisantes, dans lesquelles il étalait le sujet et préconisait l’œuvre : « L’auteur, disait-il, l’a conçue de manière que les uns (les Dieux) sont aussi ridicules dans leur victoire que les autres dans leur défaite, et qu’il n’y a pas plus à gagner pour les vainqueurs que pour les vaincus. » Après toutes les raisons données de son admiration, le critique finissait par convenir qu’il se trouvait bien par-ci par-là, dans les tableaux, quelques traits « qu’une décence, non pas bégueule, mais philosophique, et que le goût lui-même pouvaient blâmer » ; il n’y voyait qu’un motif de plus pour placer le nouveau poëme à côté de celui de Voltaire, de cet ouvrage, disait Ginguené, « qu’il y a maintenant une véritable tartufferie à ne pas citer au nombre des chefs-d’œuvre de notre langue. » Le succès de la Guerre des Dieux fut tel, que trois éditions authentiques parurent la même année, sans parler de deux ou trois contrefaçons.

2405. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

Le prince de Carignan, depuis Charles-Albert, y affilie étourdiment ses amis de Turin, les compromet, les laisse violenter son oncle et son bienfaiteur, l’oblige à abdiquer ce trône à la succession duquel ce prince l’avait généreusement appelé, puis se repent, abandonne ses complices, s’exile lui-même pour servir contre la cause libérale qu’il a fomentée ; remonté au trône, devient le proscripteur implacable de ceux dont il a entraîné la jeunesse.

2406. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Là est la cause de l’impression que donnent les paysages de Jocelyn.

2407. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

., Messieurs, vous avez tous raison, vous jugez en connoissance de cause ; quelle différence du style de la Motte à celui de la Fontaine !

2408. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

C’est donc parce que les autres, celles de contact, de pression, de température, d’effort musculaire, de douleur locale, de saveur et d’odeur, ne sont point projetées hors de notre corps, qu’elles ne nous sont point aliénées ; leur emplacement est la cause de leur attribution ; nous nous les rapportons, parce que notre corps, comparé aux autres, a des caractères singuliers et propres. — En effet, c’est par son entremise que nous, percevons les autres corps et que nous agissons sur eux.

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