Le second vit en égoïste et en solitaire et n’a même pas besoin de nourriture tant il prospère naturellement.
Mais point n’est besoin, pour se représenter une chose qui dure, de prendre sa mémoire à soi et de la transporter, même atténuée, à l’intérieur de la chose.
Une autre scène de ce tableau cependant, une autre épreuve de cette vie symbolique portée sur le théâtre d’Athènes, avait besoin d’un enthousiasme plus audacieux encore : c’était le Prométhée délivré.
À cent pas de là sont les offices, les cuisines, les bains, divers magasins, et tout ce qui est nécessaire pour les besoins de la vie. […] il reprit ainsi modestement la parole, en regardant tous les grands l’un après l’autre: « Que, dans le besoin où ils se trouvaient, et dans la résolution qu’ils avaient prise d’élire pour monarque un de ces deux princes, son sentiment était qu’ils devaient céder à une fâcheuse mais pressante nécessité, qui les obligeait de préférer Hamzeh-Mirza, quoique le plus jeune, et l’élever au trône au préjudice de son aîné ; que la raison de cela était que tout le monde ne savait que trop la rigueur qu’Abas avait toujours tenue à celui-ci ; qu’il y avait à craindre que ce jeune prince ne fût du moins privé de la vue ; que le bruit en avait couru dès lors que le défunt monarque, au sortir d’Ispahan, fit paraître sur son visage une consternation qui ne marquait rien que de funeste ; qu’on avait eu encore plus de sujet de le croire depuis que le roi, au commencement de sa maladie, avait envoyé en poste, sans aucune participation de pas un des grands, un eunuque en cette même ville avec quelques ordres secrets ; que ces ordres ne pouvaient aller qu’à faire trancher la tête au prince son fils, ou lui arracher les yeux pour le rendre incapable de succéder à la couronne après lui, s’il venait à mourir ; car, pour toute autre chose, ce monarque n’eût pas manqué d’en faire part à quelques-uns de son conseil, et particulièrement à lui, premier ministre, qui avait accoutumé, dans la conduite ordinaire, de sceller de son sceau tous les commandements et les ordres où Sa Majesté mettait le sien ; que si cela était ainsi, ils ne pouvaient l’élire qu’ils n’en reçussent une grande confusion, non-seulement s’il était mort, mais encore s’il était privé de la vue.
Après une marche assez longue, nous nous trouvâmes sur une espèce de pont, une de ces fabriques de bois hardies et telles que le génie, l’intrépidité et le besoin des hommes en ont exécutées dans quelques pays montagneux. […] Il me faudrait aussi un peu de pratique de médecine, il me faudrait… du repos, s’il vous plaît, car j’en ai besoin.
Et la bague trouvée, et déchaîné Gygès — péripéties initiales — ils s’enfuient « sous la table », on n’a plus besoin d’eux. […] le génie n’a besoin d’exemple ni de lois… Racine nous offre le spectacle d’une entreprise plus humaine, de la plus haute entreprise qu’ait menée à son terme un poète doué d’un court génie, par la force seule de son talent. […] Une lecture attentive nous montrerait ici autant de barbarismes, d’inversions saugrenues, de néologismes créés pour les besoins immédiats de la mesure ou de la rime, que dans les drames précédents : le mouvement, plus vif, seul, nous illusionne. […] Et lorsque le XIXe siècle apporta avec soi un besoin neuf, irrésistible de lyrisme, c’est l’alexandrin qu’il trouva et prit. […] Ils éprouveront avec l’âge, le besoin d’une discipline précise, et justement afin de mieux traduire leurs profondes impulsions… — Mais que cela pourtant n’arrive pas trop tôt !
La physiologie expérimentale ne sent le besoin de se rattacher à aucun système philosophique. […] La vérité, si on peut la trouver, est de tous les systèmes, et pour la découvrir l’expérimentateur a besoin de se mouvoir librement de tous les côtés sans se sentir arrêté par les barrières d’un système quelconque. […] Si l’homme et les animaux à sang chaud paraissent libres et indépendants dans leurs manifestations vitales, cela tient à ce que leur corps présente un mécanisme plus parfait qui lui permet de produire de la chaleur en quantité telle qu’il n’a pas besoin de l’emprunter nécessairement au milieu ambiant. […] Pascal, qui a si bien connu toutes les faiblesses et toutes les illusions de l’esprit humain, fait remarquer qu’en réalité les vraies définitions ne sont que des créations de notre esprit, c’est-à-dire des définitions de noms ou > des conventions pour abréger le discours ; mais il reconnaît des mots primitifs que l’on comprend sans qu’il soit besoin de les définir.
Dans ce qu’il leur écrit durant cet hiver de 1772-1773, qui précède le mariage, il paraît gai, heureux ou du moins libre, et tourmenté du besoin d’aimer et du vague de la passion plutôt que d’aucune particulière blessure.
Au contraire, lorsque j’allai voir l’abbé Lacordaire qui était dans une chambre au premier étage, je fus frappé du contraste ; celui-ci ne parlait qu’avec une extrême réserve et soumission des mécomptes qu’ils avaient éprouvés, et il employa notamment cette comparaison du grain « qui, même en le supposant de bonne nature, a besoin d’être retardé dans sa germination et de dormir tout « un hiver sous terre » : c’est ainsi qu’il expliquait et justifiait, même en admettant une part de vérité dans les doctrines de l’Avenir, la sévérité et la résistance du Saint-Siège.
Quant à vos opinions dans le consistoire, je crois qu’il sera plus convenable et plus louable de vous en rapporter, dans toutes les circonstances, aux sentiments et à l’avis de Sa Sainteté, alléguant votre jeunesse et votre inexpérience, qui a besoin d’être guidée par sa prudence et sa profonde sagesse.
J’ai dit que M. de Chateaubriand, dans le partage de l’Italie, occupait plutôt Rome, et qu’il laissait Naples à Lamartine ; mais ici les voilà rivaux, et Lamartine a eu besoin encore de toute la mélodie de son vers pour n’être point effacé par le prosateur qui le devance.