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16. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XII : Distribution géographique (suite) »

Une telle manière de voir simplifierait beaucoup de difficultés, il est vrai, mais elle n’expliquerait aucun des faits relatifs aux productions insulaires. […] À Sainte-Hélène on croit que les plantes et les animaux naturalisés ont totalement ou du moins presque totalement supplanté beaucoup de productions indigènes. […] Une fois établie dans leur nouvelle station, chaque espèce aura été maintenue par les autres dans ses propres limites et dans ses anciennes habitudes, et, conséquemment, n’aura pas dû subir beaucoup de modifications. […] De même, partout où l’on rencontre beaucoup d’espèces proche-alliées, on observe aussi beaucoup de formes rangées par quelques naturalistes comme des espèces et par d’autres comme des variétés : ces formes douteuses nous montrent les divers degrés successifs du procédé de modification. […] Ce fait, joint à ce que les graines et les œufs de beaucoup de formes inférieures sont très petits, et conséquemment susceptibles d’être fréquemment transportés au loin, rend probablement compte d’une loi qu’on a constatée depuis longtemps, et que M. 

17. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article »

Sa Bibliotheque Françoise est le premier Ouvrage qui ait paru en ce genre ; il suppose beaucoup de travail, beaucoup de recherches, mais les inexactitudes en affoiblissent le mérite.

18. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369

Les autres écrits de Nicole ne valent pas celui-ci ; il offre beaucoup de vérités communes exprimées longuement ; quoiqu’on y sente un philosophe qui connoît le cœur humain ; un philosophe qui est toujours chrétien. […] Les bons livres de morale ont toujours beaucoup de succès ; c’est ce qui a si fort multiplié le nombre des mauvais ; c’est ce qui a fait tant d’imitateurs de la Bruyere, dont aucun n’a égalé ce célébre écrivain. […] Depuis que l’égoïsme est devenu le ton du siécle, nous avons eu beaucoup de livres de morale & de caractères où l’on prend ce ton. […] Les Conseils à une amie & les Caractères, par Mme. de Puisieux, sont écrits avec beaucoup de légéreté.

19. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Vernet  »

Il y a toujours un grand travail ; une grande variété ; beaucoup de vérité ; beaucoup de talent ; mais on dirait volontiers en les regardant, À demain lorsque le soleil sera levé.

20. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163

Le paganisme romain avait beaucoup de rapport avec le paganisme grec. […] On trouve beaucoup de longueurs dans de certains sujets, de l’ignorance et de l’erreur sur plusieurs autres. […] Les sectes philosophiques de la grande Grèce avaient eu des rapports continuels avec Rome ; la langue latine avait emprunté beaucoup de mots et de règles grammaticales du grec éolique, que les colonies avaient transporté dans la grande Grèce. […] Nos poètes n’ont laissé aucun genre sans l’avoir essayé ; et ils ont mérité beaucoup de louanges, en osant abandonner les traces des Grecs, et célébrer des événements domestiques, soit dans le genre tragique, soit dans la comédie. […] Il ne nous est resté ni un titre ni un éloge de semblables tragédies dans Horace ni dans Cicéron, qui mettaient l’un et l’autre cependant beaucoup de prix à faire valoir la littérature latine.

21. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Gabriel Naudé »

Diodati, lequel encore beaucoup de ses amis tâchent de désabuser ; et il fait tous les jours tant de sottises que l’on ne l’estime déjà plus bon à rien. […] Il sait beaucoup de choses, mais superficiellement : Multa quidem scit, sed non multum. » J’ai cru qu’il n’était pas inutile, dans un temps où l’on est en train d’exagérer sur Campanella, de faire connaître cette opinion secrète de Naudé et du monde de Naudé. […] En 1831, et pendant près de dix-sept ans, je fais ma critique de Revue des Deux Mondes, une longue campagne, avec de la polémique de temps en temps et beaucoup de portraits analytiques et descriptifs ; — une guerre savante, manœuvrière, mais un peu neutre, encore plus défensive et conservatrice qu’agressive.

22. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires du marquis d’Argenson, ministre sous Louis XV »

Les membres se dispersèrent avec douleur ; beaucoup d’esprits furent découragés, beaucoup de projets demeurèrent imparfaits ; seul peut-être, le bon abbé de Saint-Pierre s’obstina à espérer toujours et à se faire persécuter encore. […] Le caractère du style aussi bien que de la vie du marquis d’Argenson est le bon sens, comme on le croira sans peine ; ennemi du clinquant et de ce qu’il appelle les épigrammes politiques, il ne l’est pas moins des pointes et des épigrammes du langage ; avide avant tout de vérités proverbiales, de dictons populaires, et heureux d’en confirmer sa pensée, la trivialité même ne l’effraye pas, il ne l’évite jamais ; mais par malheur la raison n’est pas toujours triviale ; il arrive donc souvent aux saillies à force de sens, et beaucoup de ses comparaisons sont piquantes parce, qu’elles sont justes, Qu’Albéroni, par exemple, vivant à Rome après sa disgrâce, entreprenne, au nom du pape, souverain temporel, la conquête de la petite république de Saint-Marin ; M. d’Argenson, qui vient de nous exposer avec précision et peut-être sécheresse les travaux et les talents du cardinal, saura bien ici nommer cette entreprise une parodie des comédies héroïques qu’Albéroni a données à l’Espagne vingt ans auparavant, et, lui-même, le montrer joueur ruiné quoique habile qui se conduit en jouant aux douze sous la fiche, comme il faisait autrefois en jouant au louis le point. […] Il pensait fermement que plus on lit plus on a d’esprit ; il lisait tout, même le Cyrus ; il y apprenait sinon les mœurs des Perses, du moins celles de l’hôtel de Rambouillet ; il faisait beaucoup de cas de Balzac et fort peu de Voiture ; il croyait qu’une science dont on connaît l’histoire est une science à peu près connue ; il se vantait d’avoir lu Don Quichotte plus de vingt fois en sa vie.

23. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VI. Des dictionnaires Historiques » pp. 220-228

Ce n’est pas que l’auteur ne se fût donné beaucoup de peine pour compiler tout ce qui pouvoit avoir rapport à son but ; mais il manquoit d’ordre & de critique. […] l’Abbé Ladvocat donna en 1752. un Dictionnaire historique portatif, en deux volumes in-8°. qui eut beaucoup de succès. […] Ainsi ce lexique peut suffire, mais il faut avoir attention d’acheter l’édition de Paris, 1771., augmentée d’un très grand nombre d’articles nouveaux, & revue avec beaucoup de soin.

24. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »

Je suis obligé d’y exposer mes idées sans les appuyer sur beaucoup de faits ou de citations d’auteurs, et je me vois forcé de compter sur la confiance que mes lecteurs pourront avoir dans l’exactitude de mes jugements. […] Si l’on tient un juste compte de notre profonde ignorance en ce qui concerne les relations réciproques de tous les êtres qui vivent autour de nous, on ne peut s’étonner de ce qu’il reste encore beaucoup de choses inexpliquées au sujet de l’origine des espèces et des variétés. […] Bien qu’il reste beaucoup de choses obscures, et qui resteront telles longtemps encore, je ne puis douter, après les études les plus consciencieuses et les jugements les plus froidement pesés dont j’aie été capable, que l’opinion adoptée par le plus grand nombre des naturalistes, et quelque temps par moi-même, c’est-à-dire que chaque espèce a été indépendamment créée, est erronée.

25. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232

Je l’envoyai à Lucagnolo pour le lui faire voir, par le jeune Paulin, qui lui dit avec beaucoup de grâce : M.  […] Le pape Clément, qui avait vu mon vase, rit beaucoup de cette scène qui lui fut rapportée, et déclara hautement qu’il me voulait beaucoup de bien ; ce qui rabattit beaucoup la fierté de mon Espagnol. […] À la Selciata, je me défendis contre eux avec beaucoup de courage, et je m’en débarrassai. […] Près de là, je voulus tirer quelques oiseaux avec mon arquebuse ; un petit fer qui s’y trouvait me déchira la main droite ; et, sans ressentir beaucoup de mal, ma main versait beaucoup de sang. […] On y voit beaucoup de monuments de marbre, et de peintures de Cimabue et du Giotto.

26. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

L’éclat tant célébré des triomphes militaires d’alors, cette pourpre mensongère qu’on jette à la statue et qui va s’élargissant chaque jour, couvre déjà pour beaucoup de spectateurs éblouis ces hideux aspects, mais ne les dérobe pas encore entièrement à qui sait regarder et se souvenir. […] Il y avait bien d’autres choses neuves et considérables dans le Saint-Simonisme ; mais ce souci que j’indique a usurpé beaucoup de place. […] Cette disposition a pénétré dans les jugements de l’histoire, elle prévaut dans l’art ; mais je ne saurais y voir qu’un retentissement de l’époque impériale, une imitation involontaire, développée sur la fin des loisirs de la Restauration et se poussant parmi beaucoup de pressentiments plus vrais de l’art de l’avenir. […] Beaucoup de gens s’apitoyaient récemment sur M. […] Ses écrits nombreux sur les matières économiques, son Voyage en Italie, attestent beaucoup de justesse, de finesse et de connaissances ; ses descriptions de machines dans l’Encyclopédie méthodique surpassent. assure-t-on, en précision élégante celles de Diderot.

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