C’est son mérite singulier : et c’est par là qu’il a été un incomparable artiste : il a, sans l’altérer, sans la travestir, ni la farder, donné une forme souverainement aimable à une matière rude et sévère.
Pourquoi sont-elles, en général, médiocrement « artistes » ?
Il faut se mettre à genoux avant d’oser y regarder… Je ne connais pas l’étonnant artiste.
» Et encore : « J’avais fait pour toi un beau rêve : j’aurais réalisé pour toi toutes les jouissances que peut imaginer un artiste tout-puissant ; j’aurais accumulé les voluptés, les fêtes !
On est en droit de remarquer que, parmi nos artistes modernes, Lamartine est celui qui ressemble le plus aux grands rêveurs du Nord, à un Shelley et à un Keats, par ce caractère d’une beauté poétique absolument étrangère à tout ce qui n’est pas la poésie.
L’intériorité toute allemande qui s’exprime dans la plupart de ses poésies confirme la signification que l’on attribue à l’influence locale sur le développement des artistes.
Que l’ignorance confonde l’homme de Lettres avec ces hommes livrés à la paresse sous le nom de repos, qui se dérobent à l’agitation générale pour vivre dans le desœuvrement, qui dorment mollement sur des fleurs, en s’abandonnant au cours enchanteur d’une riante imagination ennemie du travail, & amie de la paix, dont la longue carrière peut être considerée comme un doux rêve, & qui tombent dans les bras de la mort, sans avoir daigné graver sur la terre le souvenir de leur existence ; cette injustice ne m’étonnera point, elle sera digne d’elle : mais l’œil qui aura suivi les travaux de l’homme de Lettres jugera différemment, il le verra souvent insensiblement miné par de longues études, périr victime de son amour pour les Arts, tomber en poursuivant avec trop d’ardeur la vérité, comme l’oiseau harmonieux des bois tombe de la branche au milieu de ses chants, ou plutôt comme ces illustres Artistes dont la main intrépide interrogeant dans la région enflammée de l’air le phénomene électrique, couronnent tout à coup leur vie par une mort fatale & glorieuse.
Brunetière en conclut indûment la responsabilité sociale de l’artiste ; abusant du mot fonction, il assimile à peu près le littérateur au fonctionnaire.
Adolphe est comme une savante symphonie qu’il faut entendre plusieurs fois, et religieusement, avant de saisir et d’embrasser l’inspiration de l’artiste.
Les hommes de lettres et les artistes ne jouissaient pas, au XVIIe et au XVIIIe siècle, de la dignité convenable.
Cette réhabilitation, il l’a rendue en artiste incomparable par des traits qui dureront éternellement.