— Les femmes de notre district, dit Pierre Vasilitch, sont surtout très sévères sur cet article.
Je vous répondis que j’avais trouvé ce tuyau il y a déjà quelques années dans une jeune petite revue que l’on m’envoyait, et que l’article, autant que je me souvienne, était signé d’un nom aujourd’hui déjà beaucoup plus connu, car il était, je pense, signé du nom de M. […] Et en dehors de l’Université, ou plutôt jointement à l’Université, par des journalistes, (car heureusement nous ne sommes pas les seuls), (et nous sommes de plus en plus nombreux tous les jours, et bientôt nous serons légion), dans des articles de journaux et de revues.
Le premier article de son Credo, c’est qu’il faut sentir le plus possible en analysant le plus possible. […] Le point de départ de ses idées est dans un article fameux sur le « rôle social de l’officier », qui fit grand bruit lorsqu’il parut dans la Revue des Deux Mondes, il y a quelques années.
Pour ne citer qu’un exemple, croit-on que ceux qui viennent de dévorer les Faux Bonshommes, Madame Bovary et les puissants articles de M.
Tel Sainte-Beuve, qui le traite fort strictement dans ses premiers articles, mais généreusement et magnifiquement dans son Port-Royal.
Beaunis et sur le remarquable article du Dr Gley, dont nous avons parlé plus haut.
La parole didactique, destinée surtout à s’emparer de la raison, n’est pas astreinte à la brièveté, à l’audace d’un article de journal, qui a besoin de frapper fort et vite ; elle ne comporte pas la concision et l’art savant d’un livre, qui doit forcer l’attention et la soutenir longuement. […] Diderot, par ses articles si brillants sur les premières expositions de peinture, dirigea vers les tableaux et les statues l’attention des hommes éclairés, jusque-là exclusivement donnée à la philosophie et au beau langage.
Pour moi, je ne saurais le blâmer ; en poésie pas plus qu’en histoire, je ne conçois guère les compromis ; du moment qu’on veut rompre en visière à l’opinion commune, du moment qu’on veut battre en brèche les idées acceptées par la foule comme des articles de foi, il ne faut pas laisser la moindre équivoque sur sa pensée, il faut exposer son dessein avec une clarté qui ne laisse aucune prise à la controverse ; c’est à mes yeux la seule manière d’accepter tout entière la responsabilité de sa pensée.
Ses registres de comptes, que nous avons ouverts tout à l’heure aux feuillets sanglants, sont remplis d’aumônes distribuées comme de la main à la main, et d’articles tels que les suivants : « Ung escu pour donner à une femme, en récompense d’une oye que le chien du Roy, appelé Muguet, tua auprès de Blois. » — « Ung escu, pour donner à ung pouvre homme, près le Mans, en récompense de ce que les archiers du roy avoient gasté son blé, en passant par un champ, pour eulx aller joindre droict au grand chemin. » — « Ung escu, pour donner à une pouvre femme, en récompense de ce que les chiens et levriers du roy luy tuèrent ung chat, près Montloys à aller de Tours à Amboise. » C’est à croire, par moments, qu’on lit le livre de ménage d’un Louis le Débonnaire. — On est presque touché de le voir, dans sa dernière maladie, faire venir des bergers du Poitou, qui chantaient devant lui les airs de leur pays, en s’accompagnant de « bas et doux instruments. » Vers le soir de sa vie, lorsqu’il déclinait et s’assombrissait, il se plaisait de plus en plus à s’enfoncer dans le peuple et dans les forêts ; écoutant, pendant ses chasses, la doléance du paysan, l’avis du bûcheron ; questionnant le charbonnier sous sa hutte et le berger dans sa maison roulante. […] En de certaines occasions, ils doivent « reculer contre la muraille. » Tel des articles de ce manuel de servitude a une portée historique ; celui-ci entre autres : « Lorsque Sa Majesté sortira pour aller à la messe ou ailleurs, en public, elle veut et entend estre accompagnée de tous les princes, cardinaux, seigneurs et gentilsommes, jusqu’à ce qu’Elle se mette à table, s’ils n’ont excuse légitime. » Texte fatal qui va domestiquer la Noblesse française, et paralyser toutes ses forces vives, en la clouant, pour deux siècles, sur des banquettes d’antichambre.
À cet article, nous avons noté que le Dante n’eut que lui seul pour défenseur de ses travaux et de sa personne, contre la triple persécution des injustes partis et de la critique perfide. […] À l’article où nous en sommes, il écrit, en réprimandant les poètes dont le début lui semble trop élevé, et surchargé d’ornements superflus : « Oh !
[Épigraphe] « Il fut un temps où le monde agissait sur les livres : maintenant ce sont les livres qui agissent sur lui » Joubert, Pensées et Maximes. Préface de la deuxième édition En offrant de nouveau au public ce livre qu’il a accueilli avec quelque indulgence et que je me suis efforcé, par une révision sévère, de rendre moins indigne de lui, je demande la permission de répondre à quelques reproches qui m’ont été faits, et d’expliquer ma pensée sur quelques points où elle a paru douteuse. Dans certains rangs de la presse, on m’a dit des injures, dont je me suis trouvé très honoré ; dans d’autres, on m’a adressé des critiques sérieuses, dont j’ai été très reconnaissant. Les injures, je m’y étais attendu. Du jour que j’essayais de jeter à bas de leur piédestal les idoles grossières que notre génération a trop longtemps encensées, je savais que je serais traité d’impie, de blasphémateur, de barbare, par ceux qui se sont faits les desservants des faux dieux, et qui vivent aujourd’hui de l’autel en attendant d’y être placés à leur tour.