« Montesquieu, touché du récit de ce jeune homme et de l’état de cette famille intéressante, s’informe du nom du père, du nom du maître auquel il appartient ; il se fait conduire à terre, donne au batelier sa bourse qui contenait seize louis d’or et quelques écus, et s’échappe… Six semaines après, le père revient dans sa maison. […] Chaque nation trouvera ici les raisons de ses maximes ; et on en tirera naturellement cette conséquence : qu’il n’appartient de proposer des changements qu’à ceux qui sont assez heureusement nés pour pénétrer d’un coup de génie toute la constitution d’un État.
C’est là qu’il se forma, par le raisonnement et la comparaison, un style d’une exactitude admirable dont les tours et les expressions étaient à tout le monde, mais qui lui appartenait en propre par la force même du consentement qu’il y donnait. […] Se conformer, se proportionner au prochain, n’estimer les dons de son esprit que comme des avantages qui nous sont prêtés d’en haut, dont le fruit appartient à tous et l’honneur à Dieu seul, tel était le principe des écrits de Port-Royal.
Nous ne ferons pas de Parthénon, le marbre nous manque ; mais nous savons prendre à poignée le cœur et l’âme ; nous avons des coups de stylet qui n’appartiennent qu’à nous ; nous plongeons les mains dans les entrailles de l’homme, et, comme les sorcières de Macbeth, nous les en retirons pleines des secrets de l’infini. […] Le cor qui ne résonne que touché par des lèvres pures, le hanap magique. qui n’est plein que pour l’amant fidèle, n’appartiennent vraiment qu’à nous.
Car la bonté du cœur est une qualité transcendante, elle appartient à un ordre de choses qui dépasse cette vie et elle est incommensurable par rapport à toute autre perfection. […] Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler qu’aux auteurs seuls appartient la responsabilité des jugements et des théories exposées dans les articles que nous publions (La Red.).
La psychologie dont il s’agit, ici sera donc purement expérimentale : elle n’aura pour objet que les phénomènes, leurs lois et leurs causes immédiates ; elle ne s’occupera ni de l’âme ni de son essence, car cette question étant au-dessus de l’expérience et en dehors de la vérification, appartient à la métaphysique. […] C’est à celle-ci en effet qu’il appartient de procéder in asbtracto ; de prendre l’esprit tout constitué, adulte, et d’en étudier le mécanisme : elle ne peut et ne doit s’attacher qu’au fond invariable11, tandis que la psychologie étudie les phénomènes et les facultés dans leur origine, leur développement, leurs transformations.
Toutes ces questions, le psychologue en prépare la solution, mais elles appartiennent proprement à la philosophie générale, puisqu’elles constituent des inductions sur la nature intime des individus et du tout. […] On dit : « J’éprouve à la température de 30 degrés une certaine sensation de chaleur ; j’en éprouve une autre à la température de 20 degrés ; chacun de ces deux états de conscience forme une espèce distincte ; ils se ressemblent, ils appartiennent au même genre, qui est la sensation de chaleur.
« Ô roi, dit l’ermite, cette douce gazelle apprivoisée appartient à l’ermitage ; ne la tuez pas, ne la tuez pas ! […] Certes, si elle appartient à la caste de Canoua, toute union lui est interdite avec celle des Kchatriyas.
Cette couleur appartient au demi-dieu Rama, divinité qui préside au bonheur, depuis que, dans les fables de la mythologie indienne, Rama a retrouvé son épouse adorée, la belle Sita, dont nous verrons bientôt la touchante histoire. […] Cette couleur appartient à Siva, dieu de la guerre et de la destruction des êtres.
Les Epîtres philosophiques, les Epîtres morales appartiennent au Poëme didactique. […] A huit ou dix idées près qui ne m’appartiennent que par des additions, ou par l’usage moral que j’en fais, il a fallu inventer mes fables pour exprimer mes vérités ; il a fallu enfin être tout à la fois l’Esope & le la Fontaine.
Quoique le ton de ces sortes d’éloges ne doive pas être celui d’un discours oratoire, ils appartiennent cependant à ce genre d’éloquence que les Latins appellent Tempéré. […] Son genre d’écrire lui appartient absolument, & ne peut passer, sans y perdre, par une autre plume ; c’est une liqueur qui ne doit jamais changer de vase.
Un jour, un homme sérieux, un grand poëte, l’écrivain le plus sincèrement probe peut-être de la littérature moderne ; le frère intelligent qui, dans ses romans, dans ses poésies, dans ses drames, dans ses nouvelles, dans ses préfaces, a toujours tenu haut sa bannière, a toujours combattu pour la race sacrée des poëtes à laquelle il appartient autant que qui que ce soit, M. […] J’ai connu un homme qui, plus que personne, a appartenu à cette école ; pendant ses longues années de surnumérariat et d’apprentissage, pendant qu’il écrivait je ne sais combien de romans et de poésies qui jamais ne verront le jour, pendant qu’il lisait les maîtres de tous pays, pendant qu’il voyageait et qu’il allait demander à la nature les effluves fécondants qu’elle réserve à ceux qui veulent communier avec elle, il avait cru qu’il suffisait de posséder la Forme pour avoir le droit de parler à ses contemporains.