Et je l’ai dégagée parce que j’aime, pour mon compte, les conclusions de cette forte thèse ; — parce qu’elle soufflette largement, comme les servantes de Boileau, les histoires modernes et toutes les idées sur la liberté politique dont la philosophie et le libéralisme les ont bourrées !
De son vivant, il aimait à s’appeler le Philosophe inconnu, et il a bien manqué de sombrer sous ce nom-là dans la mémoire des hommes, puni justement d’ailleurs, par l’obscurité, de tous ces petits mystères de secte dans lesquels il avait comme entortillé sa pensée.
Les frères Glady, dont j’aime l’audace en librairie, et qui promettent de nous donner, dans des conditions admirables de typographie et de gravure, tous les chefs-d’œuvre de l’esprit humain, ont commencé naturellement par ce chef-d’œuvre de Manon Lescaut, qu’ils croient peut-être le premier !
On sait qu’il aimait la gloire et qu’il ne l’attendait pas toujours ; il se précipitait vers elle, comme s’il eût été moins sûr de l’obtenir.
Voilà encore pourquoi les poètes aiment tant à chanter les prodiges opérés par les magiciennes dans leurs enchantements ; cette disposition d’esprit peut être rapportée au sentiment instinctif de la toute-puissance de Dieu, qu’ont en eux les hommes de toutes les nations.
Ainsi chacun de nous a sa manière d’aimer et de haïr, et cet amour, cette haine, reflètent sa personnalité tout entière. […] Mais cette conception de l’activité volontaire ne satisfait pas le sens commun, parce que, essentiellement mécaniste, il aime les distinctions tranchées, celles qui s’expriment par des mots bien définis ou par des positions différentes dans l’espace. […] La question est de savoir si un philosophe Paul, vivant à la même époque que Pierre ou, si vous aimez mieux, plusieurs siècles auparavant, eût pu, connaissant toutes les conditions dans lesquelles Pierre agit, prédire avec certitude le choix que Pierre a fait.
L’honnête homme n’aime pas à se distinguer par des façons de penser téméraires ; et la religion est pour lui une partie du savoir-vivre. […] Qu’aime-t-on en quelqu’un345?
Mêlez à tout cela des satyres qui représentent la brutalité, un peu de magie, des danses champêtres, des travestissements, des vers coulants, faciles, des apostrophes aux oiseaux, aux forêts, à la nature entière, ajoutez-y comme dénouement des mariages où l’on voit des rois épouser des bergères ; vous aurez une idée de la façon dont une société mondaine transpose à son usage les mœurs villageoises, et du même coup vous aurez la preuve qu’à l’agriculture aimée et florissante correspond l’idylle dans le livre et sur le théâtre. […] Un contemporain déclare qu’il aimerait mieux avoir fait une seule de ses odes que de posséder le duché de Milan.
Ceux qui aiment le poisson sont ravis, ceux qui ne l’aiment pas sont enchantés.
Le général Lasalle étant célèbre par sa bravoure, par son dévouement à l’empereur, par ses services depuis quinze ans (il n’en a que trente-trois), et récemment encore ayant puissamment contribué, par son courage et l’habileté de ses manœuvres, au gain de la bataille de Médelin, étant remarquable par son ton militaire, par sa gaieté éminemment française qui ne se dément jamais au fort même des combats, enfin étant messin, mon compatriote, d’une famille que j’ai beaucoup connue, fils d’une mère que j’ai un peu aimée, cousin d’un de mes confrères au parlement de Metz, j’ai pris un extrême plaisir à le voir, à l’écouter, et je veux prolonger ce plaisir en écrivant ici, aussi exactement qu’il me sera possible, toute la conversation qui a eu lieu entre lui et moi, et a été commune, pendant tout le dîner, toutes les personnes qui s’y trouvaient réunies.
Accompagnée de ses deux enfants, la généreuse épouse va de commune en commune soulever la pitié et la justice publiques pour un homme aimé et honoré de tout le pays.