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940. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Savoir les êtres de la chapelle… savoir où l’on est vu et où l’on n’est pas vu, rêver dans l’église à Dieu et à ses affaires… voilà le plus bel effort de la dévotion du temps. […] Ainsi arriva la conclusion de cette affaire.

941. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « L’abbé Galiani. » pp. 421-442

Il y parle trop de ses affaires d’intérêt, de ses ports de lettres. […] On élaguerait les lettres d’affaires, celles où il rabâche, où il se bat les flancs pour avoir trop d’esprit.

942. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77

Elle ne paraît occupée d’abord que des plaisirs, des amusements et des bagatelles de la société ; mais n’allez pas croire avoir affaire en elle à une femmelette. […] S’il était question de parler d’affaires importantes, on voyait les plus habiles et les plus éclairés étonnés de ses connaissances, persuadés qu’il en savait plus qu’eux, et charmés de la manière dont il s’exprimait.

943. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

J’ai fait ce que j’ai pu pour mettre quelque ordre à nos affaires, où l’on ne laisse aux femmes que la gloire de l’économie. » Ce regret du rôle secondaire auquel sont réduites les femmes, percera plus d’une fois chez Mme de Lambert. […] Je viendrai avec détail un autre jour à cette seconde figure, et j’aurai encore affaire, dans un exemple plus piquant qu’on ne le suppose, à l’honnêteté, à la morale et au culte de l’esprit.

944. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

Nommé de nouveau recteur de l’Université en 1720, il ne resta que trois mois dans cette charge, toujours à cause de sa profession trop déclarée dans l’affaire de la bulle Unigenitus ; il y croyait sa conscience intéressée, et il y sacrifiait ses goûts et ses autres devoirs les plus chers. […] — L’étude donne de la capacité pour les affaires… » Il s’applique à démontrer longuement toutes ces propositions, avec des exemples tirés des anciennes histoires ; c’est là le côté surabondant, et qui sera sitôt banal chez Rollin.

945. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

Plus on la lit, plus on la médite, et plus on s’aperçoit de la vérité de cette assertion ; en sorte que, considérant combien la conduite des nations et des gouvernements, dans des circonstances analogues, se ressemble, et combien la série de ces circonstances suit un ordre généalogique ressemblant, je suis de plus en plus porté à croire que les affaires humaines sont gouvernées par un mouvement automatique et machinal, dont le moteur réside dans l’organisation physique de l’espèce. […] Ce que je viens de dire doit faire supposer que l’impression de ses œuvres est soignée, que le choix du papier et des caractères n’a point été l’affaire d’un instant.

946. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169

— Mais il n’y a pas que son nom… il y est tout entier… Sa brutalité, sa crânerie dans les affaires, son tempérament haussier… Il se trouvait que j’avais fait le vrai portrait, et avec son nom encore, d’un boursier mort, il y a dix-huit mois. […] * * * — Merton, le financier, était en proie à une telle agitation nerveuse, produite par le travail de sa cervelle dans le champ des affaires, qu’il couchait dans une chambre où il y avait deux lits, promenant, de l’un à l’autre, une insomnie, que l’opium ne forçait pas au sommeil.

947. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »

On a affaire aux questions réelles ; au progrès dans l’intelligence et par l’intelligence. […] Ce qui manque peut-être à cette Albion toute à son affaire, et parfois regardée de travers par les autres peuples, c’est de la grandeur désintéressée ; Shakespeare lui en donne.

948. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Il me tourna les talons — pour aller demander un cigare à Minoret : j’avais affaire à une conviction incurable. […] C’est l’affaire de quelques mots.

949. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139

Le bon sens est une grande chose, et Bossuet l’appelle « le maître des affaires », mais le petit sens est souvent pris pour lui, et ce petit sens, qu’on adore aussi sous le nom de sens commun, est souvent faux, quand il s’agit de juger les phénomènes de providence, les hommes et les faits historiques. […] Nous l’avons fait voir aussi prosaïque qu’un souverain qui entend les affaires, futé, maquignon, général à la dernière extrémité, temporisateur, le Fabius cunctator de la Barbarie, bonne caboche, du reste (comme disait le maréchal de Villars d’une fausse forte tête qu’il méprisait), et dont le front conique entrerait sans effort, à ce qu’il semble, dans le feutre gris des temps modernes.

950. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

… Les mots y sont, et les voici : « La bonne tournure de son affaire — dit Chasles de Galilée (p. 226) — fut d’aboutir à une suave condamnation, exécutée avec une affable rigueur. […] L’ouvrage qui lui fait pendant sous la vitrine de l’éditeur, cet autre premier livre qui dérive du second, et que Chasles invoque trente-six fois comme une autorité dans son Galileo Galilei, cette Virginie de Leyva ou Intérieur d’un couvent d’Italie au commencement du xviie  siècle (titre affriolant), fera-t-il mieux les affaires de la Libre-Pensée, et Chasles y mettra-t-il mieux sa perruque pour ressembler à Stendhal ?

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