prendre un livre, c’est toute une affaire, et puis, on ne fume pas dans les bibliothèques. […] Il n’y a de richesse, de semblant de richesse, que dans les paillettes et les broderies de leurs jupes : et cela est affaire à la générosité des entreteneurs de Pavillon-d’Armenonville ou de Caoutchouc-imperméable. […] À peine un entretien d’affaires, fort sec et très obscur, entre Hamilcar et son intendant, touchant les transactions faites en l’absence du général. […] Ces visions sataniques sont affaire de rhéteur. […] Gérôme, empereur de la peinture française, ferait encore mieux notre affaire !
Il était né en 1808, et la mort de Frotté est de 1800, l’arrestation de Moulin, dit Michelot, est de 1804, l’assassinat du baron d’Aché de 1809, l’affaire des frères Morin de 1813. […] Je dis nous, car nous sommes treize dévorants comme dans Balzac. » Les Treize de Balzac mêlés à une affaire industrielle de cette nature ! […] Il appartient à ce genre que nos aînés considéraient comme démodé et dont relèvent la Ténébreuse Affaire de Balzac, la Guerre et la Paix de Tolstoï. […] Aujourd’hui, et jusqu’à un moment impossible à prévoir, les salons se trouvent placés en dehors de toute grande et large influence de direction sur la politique et sur les affaires. […] Il y est question du pessimisme de Schopenhauer et du nihilisme de Renan, des complications sentimentales de Benjamin Constant et de la démocratie, d’Homère, de Dante et de Verlaine, pêle-mêle, des classiques et des décadents, de l’alcoolisme et de l’amour, des sciences occultes et des affaires, « Il en avait essayé », dites-vous de votre héros. « Les affaires sont, comme on sait, l’argent des autres.
L’éducation de nos enfants était une affaire de la, plus haute importance ; trop de précautions ne semblait pas inutile ; on s’efforçait de repousser l’intrigue, on craignait de céder à la faveur, et l’on n’abandonnait point à des apostilles bénévoles, à des recommandations irréfléchies, à l’esprit de parti, le choix des hommes appelés aux nobles fonctions de l’instruction publique. […] Le poète nous montre l’influence des affaires publiques sur le sort particulier des membres de cette famille ; leurs intérêts divers en opposition avec l’intérêt général, et le patriotisme produisant presque dans cette maison les effets d’une guerre civile ; voisins contre voisins, amis contre amis, parents contre parents, combattent, non pas pour le choix des tyrans, mais pour assurer l’empire à leur patrie. […] L’opinion sur Auguste est une affaire de calcul : il a fait pendant trente ans le bonheur du monde ; il a épargné infiniment plus de sang qu’il n’en a répandu. […] Voudrait-on faire de cette tragédie une affaire de parti ? […] On est fâché , dit-il, que Nicomède ait si mal connu Attale, et qu’il ait eu tant de mépris pour un homme qui le méritait si peu ; de plus, c’est une espèce de honte pour Nicomède que d’être tiré d’affaire par celui dont il faisait si peu de cas.
En pareille affaire, ce n’est pas faire capituler l’ennemi que de le désarmer. […] Il est bien délicat d’être d’un avis tranché dans un sens ou dans un autre, en cette affaire. […] J’ai été le « buveur du sang des phrases. » Voilà-t-il pas une grosse affaire ? […] c’est une grosse affaire, et j’ai tort d’en faire un jeu. […] Il la laisse tomber La moindre image fait mieux son affaire.
Sa solitude lui est insupportable ; et alors elle allègue des raisons : « Mon bien se perd ; mes serviteurs n’obéissent point ; qui prendra soin de mes affaires ? […] Qu’il ait pu, sur ces deux points, faire illusion à ses contemporains et à la postérité, c’est une autre affaire. […] Francaleu les met en présence pour qu’ils répètent ensemble leur affaire. […] ce n’est pas mon affaire. ) Peut-être, au quatrième acte, serait-il possible de trouver un meilleur artifice que celui du médaillon révélateur. […] Mais c’est une grosse affaire, et qui n’est pas la mienne.
Ce n’était pas l’affaire de Bernardin de Saint-Pierre, et il s’était, lui, flatté, d’épouser. […] Autre affaire à Berlin, d’un autre genre, mais qui n’éclaire pas moins tout un côté du personnage. […] Ce qui revient à dire que les affaires humaines se déroulent ou se jouent, pour ainsi parler, entre les exagérations de l’individualisme et celles de son contraire. […] Le mariage est donc, à votre avis, une de ces transactions, une de ces affaires purement humaines où il suffit d’apporter le facile honneur, les qualités superficielles qui font un galant homme, comme vous dites ? […] Et nos journalistes, qui ont bien plus d’esprit que Xanthus, ne s’en fâcheraient sans doute point : je ne me ferai pas une affaire avec eux pour cela !
On porta l’affaire devant les juges qui siégeaient dans l’agora de Thespies et qui étaient, paraît-il, au nombre de sept. […] On ne voulait pas d’affaires avec lui, ce qui était d’une bonne politique. […] L’Affaire Dreyfus est en partie son œuvre ; Ces trois chapitres s’imposaient. […] Pour Renan c’est une autre affaire. […] Cette expérience donne ou ne donne pas de résultats ; affaire de chance !
messieurs les philosophes, vous avez affaire à forte partie ! […] Au milieu des affaires et de tant de soins, Fontanes pensait toujours aux vers ; la paresse chez lui, en partie réelle, était aussi, en partie, une réponse commode et un prétexte : il travaillait là-dessous. […] Sans affaire et sans esclavage, Souvent j’y goûte un doux repos ; Désoccupé comme un sauvage Qu’amuse auprès d’an beau rivage Le flot qui suit toujours les flots. […] — Pour compléter cet ensemble des relations de Fontanes avec l’Empereur, il y aurait encore à relever les divers traits honorables que M. le chevalier Artaud a consignés avec un zèle d’admirateur et d’ami dans son Histoire de Pie VII, les courageux et persévérants conseils qui poussaient à restaurer civilement la religion, et à honorer ses ministres devant les peuples ; ce mot a échappé à Napoléon dans l’affaire du Sacre : « Il n’y a que vous ici qui ayez le sens commun. » Oserons-nous croire pourtant avec M. […] En face de l’Empereur, et particulièrement dans les Conseils d’Université que celui-ci présida en 1811, et auxquels assistait concurremment le ministre de l’intérieur, M. de Fontanes arrivant à la lutte bien préparé, tout plein des tableaux administratifs qu’on lui avait dressés exprès et représentés le matin même, étonna souvent le brusque interrogateur par le positif de ses réponses et par l’aisance avec laquelle il paraissait posséder son affaire.
Karr n’a pas eu de médaille pour ce fait, mais il en a profité pour rappeler au public l’histoire de son cuirassier, et puis il a aussi glissé dans cette affaire deux ou trois mots de son chien, et cela a fait autant d’effet pour M. […] Ainsi, mon cher Monsieur, si j’avais mille francs de trop, il ne serait pas impossible que je fisse pareille affaire, rien que pour me voir réimprimé par nos contrefacteurs. […] Luchet, qui n’avait pas perdu de vue son affaire. […] Mais le plus beau de l’affaire n’est pas là, ce n’est pas en cela que consiste surtout l’imprévu ; cet imprévu, le voici : c’est de ne pas répondre à cet éditeur ; c’est de le traiter aussi cavalièrement que M. […] Or voici le dénouement de cette affaire.
Goethe reste avec les Kestner et avec la famille de Charlotte dans des termes affectueux et intimes, mais à distance ; et l’on se dit involontairement : Qu’avait-il affaire d’eux désormais ? […] Le duc, avec lequel j’ai, depuis neuf mois, des rapports d’âme les plus sincères et intimes, m’a attaché aussi à ses affaires.
On employait de vieux mots, des locutions rudes ou enchevêtrées : on disait un affaire pour une affaire ; on y prononçait autrement qu’à la Cour : tandis qu’à la Cour ou dans les Cercles polis, on prononçait Je faisais comme avec un a, au Palais on prononçait Je faisois à pleine bouche comme avec un o.