/ 2380
2289. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

. — Comment d’ailleurs il s’est trompé sur la nature de l’action dramatique ; — sur les moyens d’intéresser le public ; — et sur le choix de ses modèles. […] 3º Les Œuvres. — Les éditions de Du Vair étant très nombreuses, nous suivons ici pour l’énumération de ses œuvres l’ordre de la plus complète, qui nous a paru être celle de 1617 à Cologne, chez Pierre Aubert. — 1º Actions et Traités oratoires, 1586-1614, parmi lesquels on notera : Exhortation à la paix adressée à ceux de la Ligue et la Suasion de l’arrêt pour la loi salique au Parlement ; — 2º De l’éloquence française, comprenant le traité proprement dit et les trois traductions ci-dessus citées ; — 3º Arrêts prononcés en robe rouge, dont il y a trois de plus dans l’édition de 1641, in-fº, que dans l’édition de 1617, soit en tout huit ; —  4º Traités philosophiques, comprenant, en plus des ouvrages déjà mentionnés, un Traité de la Constance et une Exhortation à la vie civile ; — 5º Traités de piété et méditations, comprenant le Traité de la sainte philosophie, et des Méditations sur l’Oraison dominicale, sur le cantique d’Ézéchiel, sur les Psaumes de la Pénitence, etc., etc.

2290. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Le mot digne indique que nous approuvons l’action d’honorer. […] « Notre volonté, dit Mill, produit nos actions corporelles, comme le froid produit la glace, ou comme une étincelle produit une explosion de poudre à canon. » Il y a là un antécédent comme ailleurs, la résolution ou état de l’esprit, et un conséquent comme ailleurs, l’effort ou sensation physique.

2291. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Aucune rougeur alarmante n’étant venue couvrir le visage de l’ingénue, B. porte son butin au journal, avec la conviction certaine que le recueil de ses anecdotes pourrait un jour faire concurrence à la Morale en action. […] Seulement, je dois vous donner connaissance du cahier des charges… Il sera absolument interdit de distraire des sommes pour les convertir en rentes ou en actions industrielles ; la philanthropie est également défendue ; je ne veux plus être exposé à m’asseoir sur des orphelins en entrant dans un boudoir ; — toute dépense affectée à une chose utile et durable est également interdite, comme aussi les renouvellements de mobiliers, d’équipages ou d’écuries. […] Le prospectus de la Compagnie sera bientôt publié : les actions sont déjà cotées à une forte prime. […] *** Un soir, le mécanicien invite deux de ses amis à venir prendre le thé chez lui, et, désignant la chambre voisine de la sienne, habitée par sa femme, il les invite à ne point faire de bruit pour ne pas troubler son repos. — Puis, ayant su les retenir jusqu’à une heure assez avancée, il leur proposa de prendre des actions pour l’exploitation d’un nouveau système de surveillance dont, il voulut sur-le-champ leur expliquer l’usage. — Supposez, leur dit-il, que vous soyez séparés de vos femmes et que vous ayez des doutes sur l’emploi qu’elles font de leur liberté, — surtout à une heure pareille à celle où nous sommes, — mon appareil vous renseigne exactement.

2292. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Quand la critique a dégagé cette idée ou cette conception, que voulez-vous qu’il lui reste à faire et qu’est-ce, après cela, que le frisson plus ou moins troublant du Guignol fictif de l’action qui ne peut jamais être que la traduction patoise du drame de la pensée ? […] Pour cette raison, il n’y eut jamais de moine mendiant à qui l’action de tendre la main ait moins coûté. […] Mais le premier est un corsaire aux couleurs joyeuses, à l’action rapide, qui s’élance en chantant à l’abordage social et qui voudrait saturer sa minute d’existence de toutes les ivresses possibles, sans excepter l’ivresse religieuse elle-même, si ce mécréant pouvait la faire tenir dans son verre. […] Il y a là une notion évidemment exagérée de l’action de la franc-maçonnerie à notre époque et il nous semble que Léon XIII, malgré son habituelle lucidité d’esprit, confond les temps et les situations… Elle est simplement un moyen de rapprochement pacifique entre un certain nombre d’hommes.

2293. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Sans même tant prétendre désormais, sans tant demander à nos curiosités depuis trop longtemps sorties d’enfance, il est bien certain pour moi qu’une traduction d’Homère, par exemple, qui serait ce qu’elle n’a pu être jusqu’à ce jour, et telle qu’on peut l’oser avec goût aujourd’hui, aurait son action encore et sa nouveauté vive.

2294. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Quoique vieillie avant le temps, sa santé semblait un peu meilleure, ou du moins lui laissait plus de liberté d’action.

2295. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

Les hommes légers au commencement de l’action deviennent peu à peu sérieux, dévoués, tragiques comme la pensée qui les enveloppe et les élève dans son tourbillon.

2296. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

Cependant, ajoute Manso, il ne parlait pas en public, devant les princes ou devant les académies avec autant de force, d’assurance et de grâce dans l’accent, qu’il y avait de perfection dans le style et dans les pensées, peut-être parce que son esprit, trop recueilli dans ses pensées, portait toutes ses forces au cerveau, et n’en laissait pas assez pour animer le reste de son corps ; néanmoins, dans toutes ses actions, quelque chose qu’il eût à dire ou à faire, il découvrait à l’observateur le moins attentif une grâce virile et une mâle beauté, principalement dans sa contenance, qui resplendissait d’une si naturelle majesté qu’elle imposait, même à ceux qui ne savaient pas son nom et son génie, l’admiration, l’étonnement et le respect. » Manso dit que Torquato avait la vue courte et faible par la continuelle lecture à laquelle il se livrait sans repos, et même par celle de sa propre écriture prodigieusement fine et souvent illisible.

2297. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

III Les deux frères, quoique cordialement unis, suivaient des voies différentes à leur entrée dans la vie : Guillaume, la voie large et universelle de l’homme destiné aux actions vives et généreuses de la vie publique ; Alexandre, les études spéciales et concentrées de la vie scientifique.

2298. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128

Elle est en prison pour cinq ans, et elle y nourrit de son lait, mêlé de ses larmes, le petit brigand qu’elle a mis au monde six mois après la fuite de son mari ; son crime, c’est d’être née dans un mauvais village et d’avoir vécu en compagnie de mauvaises gens ; mais ce qu’elle a fait pour un bandit qui l’aimait, si elle l’avait fait pour un honnête homme, au lieu d’être un crime, ne serait-ce pas une belle action ?

2299. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

L’action a dévoré le temps et l’espace, elle a pris le vol de la pensée et l’instantanéité du prodige.

/ 2380