/ 1285
835. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66

Lorsque l’on trouve pour la première fois cette expression, elle est déjà consacrée par la tradition ; et l’on sait que nos rois n’ont jamais été moins jaloux que les autres de leur indépendance dans leurs rapports avec la cour de Rome.

836. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Les envahissements de la solitude sont remarquables à Rome.

837. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

Au reste, le jeune homme suivit tous les pas de son maître ; il fut comme lui théologien et philosophe ; il voulut comme lui allier la raison et la foi ; il accabla de superbes paroles les matérialistes qui commençaient à lever la tête ; il aima la liberté pour lui-même, et défendit contre Rome les privilèges français, qui étaient les siens.

838. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Où vous voyez que (…) veut dire par métalepse, je suis absent de Rome, je me tiens à la campagne. […] Mais quand les anciens parloient par raport à l’empire romain, alors par (…) ils entendoient la vile de Rome. […] Il ne s’agit pas du fonds de la pensée qui est de faire entendre que César n’avoit exercé aucune cruauté dans la vile de Rome, il s’agit de la combinaison des paroles qui ne paroissent pas liées entre elles come elles le sont dans le langage ordinaire, car (…) se dit plutot du foureau que de l’épée. […] « au plus beau siècle de Rome, etc. » Horace se moque de l’un et de l’autre de ces auteurs ; mais il n’a pas été exemt lui même des fautes qu’il a reprochées à ses contemporains. […] Le ventre et les cuisses de la statue étoient d’airain ; c’est le siècle d’airain de la langue latine, qui comprend depuis la mort de Trajan jusqu’à la prise de Rome par les Gots, en 410.

839. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Ainsi donc, Catilina, poursuis ta résolution ; sors enfin de Rome ; les portes sont ouvertes, pars. […] Une brise, passant et se retirant à travers les saules, s’accordait avec l’aller et le venir de la vague. » Se promenant à Rome, il « écoute le silence et regarde passer son ombre de portique en portique, le long des aqueducs éclairés par la lune ». […] On connaît le beau parallèle de Condé et de Turenne par Bossuet90 celui de Corneille et Racine par La Bruyère91; de Rome et de Carthage par Montesquieu92 ; le portrait du riche et du pauvre dans La Bruyère93 Démosthène et Cicéron par Fénelon94 ; Caton et César dans Salluste ; Pierre le Grand et Charles XII par Voltaire ; ceux du P. […] Voici, au hasard, deux exemples de sa manière : A Rome, gouvernée par les lois, le peuple souffrait que le Sénat eût la direction des affaires.

840. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Pendant les courses perpétuelles du malheureux voyageur, la face du monde se renouvelle ; voici venir les barbares, voilà Rome qui tombe, voilà l’antiquité qui se clôt pour jamais. […] Plus tard, les affranchis dans Rome ne songèrent, comme vous, qu’à leur pécule.

841. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

— Pour l’Italie, voir Stendhal (Rome, Naples et Florence) […] Nos pauvres ladies sont abandonnées à la société de ces hommes frivoles qui, par leur peu d’esprit, se sont trouvés au-dessous de toute ambition et, par là, de tout emploi (les dandies). » (Stendhal, Rome, Naples et Florence, 377.

842. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

Brahma dans l’Inde ; Zoroastre en Perse ; Sésostris en Égypte ; Pythagore en Italie ; Lycurgue, Solon, Homère, Périclès, Thémistocle en Grèce ; Alexandre en Macédoine ; Salomon, David, les prophètes, ces tribuns sacrés et politiques, chez les Hébreux ; une vingtaine de républicains, de guerriers, d’orateurs, de poètes, à Rome ; autant en Germanie, en Espagne, en Grande-Bretagne, en France, en Russie, en Amérique, dans les temps modernes, voilà tout. […] Les Indes ont deux poèmes épiques dans le Râmayana et le Mahâbhârata ; la Grèce en a deux dans l’Iliade et l’Odyssée ; les Hébreux en ont cent dans la Bible ; la Perse en a un dans le Scha-nameh ; l’Arabie a son Koran ; Rome a son épopée dans l’Énéide ; l’Italie moderne a trois grands poèmes dans ceux du Dante, du Tasse et de l’Arioste ; l’Allemagne en a un dans les Niebelungen ; l’Espagne en a un dans le Romancero du Cid ; le Portugal en a un dans l’œuvre du Camoëns ; l’Angleterre dans celle de Milton.

843. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

Elle est petite, étroite et basse, cette maison ; sa façade en briques, percée d’une porte et de deux fenêtres, ouvre sur une longue rue solitaire et silencieuse, pareille aux rues désertes, quoique élégamment bâties, des quartiers ecclésiastiques de Rome. […] Il allait la revoir à Florence toutes les fois qu’il traversait la Toscane pour aller à Rome ou pour en revenir, dans les ambassades dont il fut honoré par les princes de Ferrare auprès des papes et surtout de Jules II et de Léon X.

844. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

Je n’ai jamais pu m’empêcher de mal espérer d’un pays qui a fait du rire une institution dans ses journaux ; cela n’avait lieu à Rome que dans les triomphes, pour rappeler aux heureux qu’ils étaient hommes. […] Cela ressemble à s’y méprendre à une rue des quartiers déserts de Rome qui montent du Vatican aux fontaines monumentales de la villa Albani ; tout y est silence, solitude, petits métiers, revendeurs, encadreurs, marchands de légumes avariés ou de pommes ridées pour les petits ménages, étalées sur des devantures aux vitres cassées.

845. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

Et quand on lit cet évangile du pauvre peuple en 1814, et qu’on voit les enfants de ce peuple vaniteux épris d’un nom, qu’il a grandi, tantôt avec raison, plus souvent avec démence, oublier tant de misères pour ne se souvenir que de quelques grands jours marqués d’un bulletin menteur dans sa mémoire, proclamer qu’il n’a jamais été battu et qu’il a marché de triomphe en triomphe de Moscou, de Rome, de Madrid, de Lisbonne à Paris et à Fontainebleau ; niant Moscou, niant Eylau, niant Ulm, niant Leipzig, niant Salamanque, Vittoria et Abrantès, niant Montmartre, niant Waterloo, niant à peu près autant de mémorables revers qu’il a proclamé de victoires ; on est tenté de déchirer ces pages d’histoire falsifiée par des écrivains trompés ou trompeurs, et de ne reconnaître pour historiens vrais que deux noms et un romancier Erckmann Chatrian. […] Vous ne serez pas plus menteur ; mais vous serez plus logique, et après avoir trompé le peuple qui vous lit et qui ne vous contrôle pas, vous tromperez peut-être la dernière postérité, et vous lui ferez dire : il y a eu un homme qui est allé avec nos pères provoquer l’univers entier depuis Saint-Jean-d’Acre, le Caire, Aboukir, Trafalgar, Lisbonne, Madrid, Rome, Moscou, Eylau, Wagram, Dresde, Leipzig, Mayence, Paris, Waterloo, et qui n’a jamais été vaincu, et alors chantez des Te Deum posthumes !

/ 1285