(bonne leçon pour vous, époux de Paris, époux de tous les lieux du monde.
Évellin, Infini et quantité, Paris, 1881.
Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, 1889, pp. 77 et 78.
L’Itinéraire de Paris à Jérusalem, destiné selon l’auteur à expliquer le poème des Martyrs, à familiariser le lecteur avec les différents climats, les différents paysages qui servent d’encadrement à l’action épique, est loin assurément de réaliser la promesse de M. de Chateaubriand. […] Cette laborieuse besogne dont je ne veux pas contester absolument l’opportunité, peut très bien s’achever dans les murs de Paris ; mais, ici comme en Judée, l’entassement des textes n’a rien à voir avec l’érudition vraie ; là-bas comme ici, énumérer n’est pas conclure. […] Si M. de Chateaubriand dans les Martyrs n’a tracé que des peintures virgiliennes, homériques ou bibliques et n’a rien inventé excepté Velléda, c’est qu’à Jérusalem, comme à Paris, il tenait, avant tout, à paraître savant.
Par intervalle vous voyez passer des sons de toute forme qui viennent de la triple volée de Saint-Germain-des-Prés ; puis encore, de temps en temps, cette masse de bruits sublimes s’entrouvre et donne passage à la strette de l’Ave Maria, qui éclate et pétille comme une aigrette d’étoiles. » En lisant cette symphonie des cloches de Pâques, que Victor Hugo nous donne dans Notre-Dame de Paris, nous voyons bien passer devant nos yeux des images colorées, qui métaphoriquement expriment des images sonores. […] Que disent à notre imagination ces innombrables effigies qui nous représentent l’Amour, la Sagesse, l’Inspiration poétique, le Génie du commerce, l’Aurore, l’Écho, l’Océan, les Fleuves, les Sources ; ou si l’on préfère des images plus modernes, la Physique, la Chimie, l’Archéologie, la République, la Ville de Paris ? […] Une fois tout ce monde tiré du néant, entrevu, et les places indiquées, j’ai dû rentrer à Paris, pour demander à la nature son autorisation et marcher sûrement. […] Voir notre étude sur le « Symbolisme des couleurs », Revue de Paris, 15 avril 1895.
C’est ainsi qu’en plein Paris, au grand jour de notre civilisation moderne, nous avons eu une fois l’honneur de contempler un instant ce sultan Timour Lencj, qui, pendant plus de cinquante ans, épouvanta le monde et promena sa course sanglante des rives du Gange aux steppes de la Hongrie, sous la forme d’un prince étranger dont le visage accusait une origine mongolique des plus authentiques. […] Quand la ville était trop gaie, elles savaient qu’il y avait toujours dans Paris un asile qui ne leur serait pas fermé. […] Si je restais à Paris, et que je te visse aux prises avec des nécessités urgentes, je n’hésiterais pas à mettre ma montre en gage pour toi, ou à faire les démarches les plus ennuyeuses auprès des usuriers de ma connaissance. […] Un jour que je me promenais avec un de mes amis à travers les rues de Paris, nous le rencontrâmes mélancoliquement assis sur le boulevard ; il n’osa point nous aborder ni même nous saluer, mais je n’oublierai jamais le regard triste et désolé qu’il me jeta.
Nous continuons par conscience, et, dans la peinture de la Mélancolie et de son palais, nous trouvons des figures bien autrement étranges : « une jarre qui soupire, un pâté d’oie qui parle, des hommes qui, travaillés par l’imagination, se disent en mal d’enfant, des filles qui se croient changées en bouteilles et demandent à grands cris un bouchon1117. » Nous nous disons alors que nous sommes en Chine ; qu’à une si grande distance de Paris et de Voltaire il ne faut s’étonner de rien, que ces gens ont d’autres oreilles que les nôtres, et qu’à Pékin un mandarin goûte avec délices un concert de chaudrons.
Le bonheur n’est pas avec moi ; et, là où tu vas, si tu ne vas pas avec confiance, il n’y a plus de confiance à avoir ici-bas. » VI Cette ode, une des plus admirables que le Tasse ait jamais écrite, aussi touchante et plus poétique que l’ode écrite par Gilbert, insensé aussi dans l’hôpital de Paris, prouve que le poète conservait tout son génie en pleurant la perte de sa raison.
« Ampère, dit-il, a placé son esprit si haut qu’il a bien loin au-dessous de lui tous les préjugés nationaux, toutes les appréhensions, toutes les idées bornées de beaucoup de ses compatriotes ; par l’esprit, c’est bien plutôt un citoyen du monde qu’un citoyen de Paris.
A new journey to Paris, together with some secret transactions between the french king and an English gentleman, by the sieur du Baudrier, translated from the french.
Richet, transformée par suggestion en archevêque de Paris, croit voir le président de la république, lui présente ses compliments de nouvel an et écoute la réponse du président en disant à voix basse : « Eau bénite de cour. » Une autre, transformée par suggestion en général d’armée, voit des chevaux, des aides de camp, donne des ordres, se sert d’une longue-vue.