… » En tout cas, puisque je n’ai pas rougi de proposer la question, je voudrais qu’on prît la peine de l’étudier quelque jour d’un peu près. […] Pour agir plus efficacement sur son temps, il allait en étudier les idées et les hommes de plus près qu’il n’avait fait encore. […] Mais rien ne lui paraissait digne d’être étudié qui ne se terminât par quelque catastrophe irréparable, et il n’était pas l’homme des adultères confortables ou des passions bourgeoises. […] Paul Bourget l’un des écrivains les plus intéressants que l’on puisse étudier ? […] On lui reprochera d’avoir si consciencieusement étudié « la politique des rois de Juda et de Samarie, qui ne connurent que l’assassinat, à commencer par leur David ».
Toute la mécanique des mouvements du cœur a été l’objet de travaux extrêmement approfondis, et la science moderne a étudié les phénomènes de la circulation à l’aide de procédés graphiques qui donnent aux recherches une très-grande exactitude. […] En effet, on le verra plus loin, c’est cette espérance de la vérité, constamment déçue, constamment renaissante, qui soutient et soutiendra toujours les générations successives dans leur ardeur passionnée à étudier les phénomènes de la nature. […] Le docteur Beaumont, voulant étudier ce cas remarquable, s’attacha en qualité de domestique ce jeune homme, dont la santé et les facultés digestives en particulier s’étaient complètement rétablies. […] Il étudia certains cristaux et les soumit à des mutilations qu’il a vues se réparer très rapidement et très régulièrement. […] Dans un organisme mutilé, il entretient artificiellement la respiration, la circulation, la digestion, etc., et il étudie les propriétés des tissus vivants séparés du corps.
Quant à leurs travaux politiques, ils sont de premier ordre, et depuis Montesquieu il n’y a rien en ce genre de plus vigoureusement pensé et de plus consciencieusement étudié. […] Et telles sont les différentes questions qui ont été touchées dans ce volume par cela seul qu’on y étudiait les philosophes sociologues du commencement de ce siècle. […] Commençons donc par voir ce qu’il a pensé en politique, sans trop craindre de nous tromper en nous réservant d’étudier sa philosophie comme une sorte de prolongement de ses idées sociales. […] Je crois qu’il avait beaucoup étudié les uns et les autres. […] C’est l’esprit penseur, infatigablement curieux de pensée, et des pensées les plus diverses, que je voudrais étudier en elle, persuadé d’ailleurs que c’est d’elle ce qui a été le moins usé ou entamé par le temps, et ce qui reste.
Enfin, il est positif que le ministère a envoyé des agents aux représentations, pour étudier la salle, et se rendre compte, si d’après les dispositions du public, on pouvait supprimer la pièce. […] Il a assisté à six ou sept représentations, a étudié le public, et me donne quelques renseignements curieux. […] Je lui conseille alors de rester à Paris, d’étudier ses quartiers, et de faire, sans l’humanité qui l’habite, une description psychique des murs. […] J’étudie l’effort laborieusement petit vers les colorations rembranesques, les égratignures à fleur de cuivre, les promenades d’épingles, dont l’imperceptible entame sillonne la planche de tailles faisant l’illusion de cheveux tombés dessus — et la timide, la timide morsure. J’étudie ces eaux-fortes, non sans charme, quoique bien enfantines, et qui ont l’air de griffonnages à la plume de corbeau, jetés par des miss élégiaques sur une pierre lithographique — et où il n’y a rien de la virile incision de la pointe d’un Seymour Haden.
Il s’appliqua, de tout son cœur, à étudier un ou deux moments de l’histoire des religions. […] Tous ceux qui étudient avec quelque sérieux le passé de l’humanité sont nécessairement ses disciples. […] Il résolut d’étudier à fond des cas particuliers de croissance littéraire, artistique ou politique. […] Depuis vingt ans, depuis le désastre où la nation française faillit succomber, Taine a étudié cette nation comme un médecin étudie un malade. […] René a étudié, comparé, classé ; il a lu tout ce que les hommes, avant lui, ont écrit d’important.
Je pousserai plus loin la hardiesse, et, à ceux qui voudront étudier Pascal et ses Pensées, je conseillerai de commencer par étudier la religion même. […] Non seulement, en effet, comme à tout le monde, il nous demeure permis d’étudier le roman de Le Sage en lui-même, pour sa valeur littéraire intrinsèque ; mais surtout, et c’est ce qu’en général ils ont négligé de faire, il convient de l’étudier de plus près, dans ses origines, dans sa composition, dans ses défauts enfin, ou, pour user d’un terme moins sévère, dans ses lacunes ; — et, en deux mots, dans l’histoire du roman français. […] Certaines nuances du sentiment, tantôt morbides, et tantôt artificielles, valent-elles la peine d’être étudiées ? […] C’est surtout du point de vue de l’histoire littéraire que je me suis efforcé d’étudier ici Prévost. […] Ne l’a-t-on pas trop exclusivement étudié, comme nous faisons les hommes de lettres, en nous étendant longuement sur leur origine, sur leur famille, sur leur éducation, — pour d’ailleurs n’en pas tenir compte ?
Je puis dire maintenant que je parle le russe, le français, l’anglais, l’italien ; j’apprends l’allemand et le latin, j’étudie sérieusement. […] mais non, je ne veux pas, je dois étudier et, le cœur serré, je lis les courses de chevaux de X. Je me calme avec grand peine et je me console en disant : Étudions, étudions, notre tour viendra. […] Pour l’un et pour l’autre, il faut aller à Rome et pour pouvoir étudier il faut avoir le cœur tranquille. […] Moi, j’ai passé cet hiver à Rome, j’ai étudié la peinture.
Il semblait étudier ses leçons ; mais, voyant sa plume immobile ou sa page restée blanche, le régent lui criait : « Vous ne faites rien, Lambert ! […] Ses classes finies, Balzac se donna cette seconde éducation qui est la vraie ; il étudia, se perfectionna, suivit les cours de la Sorbonne et fît son droit, tout en travaillant chez l’avoué et le notaire. […] Supérieur en cela aux poëtes descriptifs, Balzac voyait l’homme en même temps que la nature ; il étudiait les physionomies, les mœurs, les passions, les caractères du même regard que les sites, les costumes et le mobilier. […] Louis Bouilhet était né à Cany, le 27 mai 1824 ; il fit au collège de Rouen de brillantes études, et étudia quatre ans la médecine, sous la direction de M. […] Il n’était pas moins célèbre à l’étranger qu’en France, et les Russes étudiaient dans ses romans les mœurs parisiennes.
Malgré ces défauts ou à cause de ces défauts mêmes, le chevalier de Méré est un type ; et si aujourd’hui on veut étudier un des caractères les plus en honneur au xviie siècle, on ne saurait mieux s’adresser ni surtout plus commodément qu’à lui. […] Aujourd’hui, pour nous intéresser aux œuvres du chevalier, nous n’avons qu’à les remettre à leur vraie date, et à y étudier le goût et les prétentions des gens du monde qui étaient sur le pied de beaux-esprits aux environs de la Fronde, au temps de la jeunesse de Mme de Maintenon ou de Pascal. […] « On le vint avertir qu’on avoit servi à souper, et monsieur me fit mettre auprès de ses enfants et me dit qu’il souhaiteroit bien de les voir savants, mais de la science du monde plutôt que de celle des docteurs. — Autrefois, continua-t-il, j’étudiai plus que je n’eusse voulu, parce que j’avois un père qui, n’ayant pas étudié, rapportoit à l’ignorance des lettres tout ce qui lui avoit mal réussi.
Sa conception déterministe donne inévitablement des résultats moroses, quels que soient le pays ou le temps qu’il étudie. […] Il a étudié les « genres littéraires » un peu de la même façon que Taine étudiait les écrivains. […] » Puis, il a écrit des histoires de fous dont on peut se demander si ce sont des fous (l’Inconnu, Les Yeux verts et les Yeux bleus), et étudié certains mystères soit de l’imagination, soit de la chair et du système nerveux (l’Exorcisée).
Je ne doute point en conséquence, que si les hommes vivaient séparés, et pouvaient s’occuper dans cet état d’un autre objet que de leur propre conservation, ils ne préférassent l’étude des sciences qu’on appelle exactes à la culture des sciences agréables ; c’est pour les autres principalement qu’on se livre à celles-ci, et c’est pour soi qu’on étudie les premières. […] Tel milord arrive ici avec une réputation très méritée, qui ne paraît dans la conversation qu’un homme assez ordinaire ; c’est qu’on peut être un grand homme d’État, traiter éloquemment en sa propre langue dans les assemblées de sa nation des matières importantes qu’on a étudiées toute sa vie, et balbutier dans une langue étrangère parmi des sociétés dont on ne connaît ni les usages, ni les intérêts, ni les ridicules, ni la frivolité. […] S’il faut qu’il y ait à la cour des philosophes, c’est tout au plus comme il faut qu’il y ait dans la république des lettres des professeurs en arabe, pour y enseigner une langue que presque personne n’étudie, et qu’ils sont eux-mêmes en danger d’oublier, s’ils ne se la rappellent par un fréquent exercice. […] Il n’est donné qu’à un petit nombre d’hommes rares de se préserver de cette contagion ; mais il est très singulier que les gens de lettres, faits pour étudier, pour connaître, et pour fixer la langue, soient presque tacitement convenus entre eux de prendre sur ce point la loi des grands, à qui ils devraient la donner.