Quels sont les éléments essentiels qui la déterminent ? […] Que d’histoires très sérieuses sont écrites avec des éléments aussi peu sérieux ! […] Au contraire, la bonne foi, en matière de témoignage, est un élément suspect. […] C’est avec raison qu’elles disent qu’il n’y a pas de douleur physique sans élément moral, et pas de douleur morale sans élément physique. […] Peut-être même y trouverait-on les éléments d’une science nouvelle.
Un peu disparate, mais authentique, il avait fait la somme de tous les éléments de la vraie tradition française. […] Il ne suffit pas d’opposer entre eux les éléments extrêmes qui composent la vie, pour créer de la vie. […] Mais l’exploitation de ces deux éléments n’est-elle pas plutôt l’affaire de la musique que du verbe ? […] Quelques éléments de décors significatifs, la lumière bien ménagée, une discrète intervention de la musique contribueront à l’atmosphère rayonnant du texte et du jeu. Tels sont les éléments de la réforme scénique de Jacques Copeau.
Ne semble-t-il pas, à ceux qui savent écouter les bruits de tous les éléments et qui croient les comprendre, ne semble-t-il pas que tous ces bruits sont des voix, et que dans toutes ces voix on entend les palpitations sourdes, plaintives, éclatantes, d’une âme qui cherche à exprimer sa douleur, sa joie, son cantique à son Dieu ? […] Ces concerts innotés des éléments sont en général précédés d’un long et complet silence, comme pour faire faire en même temps silence dans les sens et dans les pensées de l’homme. […] Il y a dans tous ces sons, tantôt distincts, tantôt confondus dans un bruissement vague où l’oreille s’assourdit de volupté, il y a une telle harmonie, préétablie par le divin Accordeur de ses éléments sonores, qu’aucun son, quoique dissemblable, ne discorde désagréablement avec l’autre, et qu’un accord ineffable, contrasté, mais jamais heurté, en compose pour l’oreille de l’homme ou des anges une harmonie qu’aucun compositeur ne pourrait écrire, bien que l’âme du chamelier du désert ou du berger du Liban en soit enivrée autant que pouvait l’être l’âme de Beethoven ou de Mozart. […] Tout est musique dans les bruits du ciel, de la terre, de la mer, parce que c’est Dieu même qui, par ses lois occultes, a établi les rythmes, les accords, les consonances, les distances, les mesures, les harmonies de tous les sons rendus par ses éléments. Le son rendu par l’air est donc l’élément fondamental de toute musique ; seulement tout son isolé n’est pas musical ; il faut, pour qu’il le devienne, que ce bruit, consonant avec les fibres de l’oreille de l’homme, soit concordant par le rythme et par le ton avec d’autres bruits formant un sens doux, tendre ou pathétique pour l’oreille.
Ovide, peignant le chaos d’où devait sortir le monde, le représente comme une grande confusion d’éléments qui se heurtent, mais sous un même voile et, pour ainsi dire, sous un même visage : Unus erat toto naturæ vultus in orbe. […] Mais malgré cette ruine d’une âme dont les éléments sont sublimes, ces éléments n’en restent pas moins beaux en eux-mêmes. […] Chaque lettre répond à la saison où elle est écrite, tant Werther est abandonné à cette force cachée au sein des éléments.
Voici enfin le troisième élément dont Wagner s’est servi, et celui qu’il a transformé le plus heureusement. […] Ce serait méconnaître un élément de vulgarisation non sans influence en Belgique, que d’omettre en cette sèche nomenclature les orchestres d’harmonie et les musiques militaires qui ont à leur répertoire un ou plusieurs morceaux tirés des opéras ou des drames lyriques de Wagner. […] Attendra-t-on que les théâtres de Paris se disputent les œuvres de Wagner pour s’apercevoir qu’elles sont entrées dans nos mœurs et qu’elles forment d’ores et déjà l’un des éléments de notre existence sociale ? […] III : procédé musical ; subordination de la musique à l’élément littéraire ; importance prépondérante de l’orchestre tant comme agent symphonique que comme agent mélodique ; création d’un théâtre modèle.
J’étais en train de diriger un concert ; il y a un piano et un violoncelle et j’ai des éléments à ma compagnie. […] La guerre est son élément. « Nous avons été vaincus ; pour moi ce n’est que demi-surprise, avait-il écrit à sa mère, au lendemain de la bataille de Charleroi ; il faut résister jusqu’au dernier homme et au dernier sou. […] Ses violences contiennent un élément de douleur et de tristesse. […] Sans cela je serais parfaitement heureux ; je suis comme un poisson dans son élément.
Trimouillat en tire souvent un élément comique de plus.
D’abord, la mer est l’élément mobile, sa mobilité semble lui donner avec le mouvement la vie, la passion, la colère, l’apaisement d’une âme tantôt calme, tantôt agitée. […] Toutes ces émotions éparses ou réunies forment pour l’homme la poésie de la mer, elles finissent par donner au contemplateur le vertige de tant d’impressions, qu’il s’assoit sur le rivage élevé des mers, comme dit Homère, et qu’il demeure immobile et muet à regarder et à écouter les flots ; et s’il essaye, en présence d’un tel spectacle, de se parler à lui-même, il cherche involontairement une langue qui lui rappelle la grandeur, la profondeur, la mobilité, le sommeil, le réveil, la colère, le mugissement, la cadence de l’élément dont son âme, à force d’émotions montées de l’abîme à ses sens, contracte un moment l’infini. […] XII Si nous parcourions ainsi successivement tous les phénomènes du monde visible ou du monde social, nous trouverions partout des éléments sans nombre de poésie, cachés aux profanes dans toute la nature comme le feu dans le caillou.
., des Hébreux ; dans l’Iliade, il y a des éléments religieux, militaires, épiques, lyriques, dramatiques ; tout cela forme plus tard autant de genres. […] 4° La vie du corps est beaucoup plus longue que celle des éléments qui constituent le corps ; et l’organisme total survit à la disparition des individus qui le composent ; il peut même croître en masse, en structure, en activité, malgré ces pertes successives. […] 3° Tandis que les derniers éléments vivants du corps individuel sont le plus souvent fixés dans leur position relative, ceux de l’organisme social peuvent changer de place ; les citoyens peuvent aller et venir à leur gré pour gérer leurs affaires.
Un homme de beaucoup d’esprit, et, ce qui vaut mieux, d’un très bon et judicieux esprit, M. de Sainte-Aulaire, a fait de cette vue l’idée principale de son Histoire de la Fronde ; il s’est attaché à en dégager en quelque sorte l’élément constitutionnel trop tôt masqué et dénaturé au gré des factions. […] Il allait nager dans son élément. […] Il y a pourtant à faire encore en plus d’un endroit pour établir un bon texte ; on en a désormais tous les éléments.
Troplong, la richesse, concentrée dans une seule classe, restait presque inaccessible aux autres classes, mais il y avait encore à Rome cette circonstance particulière et remarquable, que les riches attiraient à eux, par le prêt à usure, toute la substance des petits. » La conséquence est que « le luxe et la richesse, qui sont dans la société moderne un élément de fécondité, furent dans les sociétés anciennes un véritable embarras », une cause de ruine, et qu’à Rome particulièrement l’excès de prospérité, quand la paix intérieure eut immobilisé l’univers, aboutit à une sorte d’engloutissement de tout par quelques-uns et à une orgie que de loin on exagère sans doute quand on se la figure en permanence. Mais, malgré ces différences profondes, et qui intéressent surtout notre avenir et notre destinée (car il s’ensuit que la décadence dont on nous menace par analogie n’est nullement nécessaire), malgré cet élément essentiellement nouveau d’une industrie libre marchant au flambeau de la science, et travaillant non pas à corrompre, mais à améliorer la vie, il y a des ressemblances frappantes dans l’ordre politique.