Pour les uns et pour les autres, avant d’exister pour elle-même, ou pour le charme des yeux, avant presque d’être un art, la peinture est une œuvre pieuse, un moyen d’édification, une manière d’enseigner, à la foule qui s’assemble dans les églises, les grandes vérités de la religion ou les légendes de l’hagiographie ; une façon aussi, pour le peintre lui-même, de mériter, et de faire, en quelque sorte, avec son métier, son salut. […] On enseigne aux princes à entreprendre sur la vie des autres princes, après les avoir déclarés hérétiques en leur cabinet… Outre cela, comme si notre Seigneur était mercenaire et qu’il se laissât corrompre par présents ; comme si c’était le Jupiter des païens, qu’ils appelaient au partage du butin et de la prise ; après un nombre infini de crimes dont ils sont coupables, on ne leur demande ni larmes, ni restitution, ni pénitence ; il suffit qu’ils fassent quelque aumône à l’Église. […] On aura beau bâtir des temples bien élégants, bien éclairés, pour rassembler le bon peuple de saint Louis et lui faire adorer un Dieu métaphysique, il regrettera toujours ces Notre-Dame de Reims et de Paris, toutes ces basiliques moussues, toutes remplies des générations des décédés et des âmes de ses pères… On ne pouvait entrer dans une église gothique sans de prouver une sorte de frissonnement, et un sentiment vague de la divinité.
Ici les disparates abondent, et Dryden en est si peu choqué qu’il les importe ailleurs, dans ses poëmes théologiques, par exemple, représentant l’Église catholique par une biche et les hérésies par diverses bêtes, qui disputent entre elles aussi longuement et aussi savamment que des gradués d’Oxford783.
Ils ont perdu des tours, des églises, la vieille bourse ; mais ils ont sauvé la banque et les gros livres.
» et il ouvre avec une clef un tableau, dont le panneau extérieur montre une église de village dans la neige, et dont le panneau secret, peint par Courbet, pour Kalil-Bey, représente un ventre et un bas-ventre de femme.
L’église était complètement noire, mais à la lueur d’une allumette qu’il a allumée, il a pu voir le mort, dont la figure exsangue, était pareille à une figure de cire, et dont le bas du corps semblait une bouillie, sur laquelle se répandaient ses entrailles.
Ce sont là des amplifications et des accès de lyrisme un peu voulus qui me rappellent je ne sais quel guide des étrangers qui affirme avec conviction qu’en entrant dans l’église de Santa-Croce, à Florence, on sent son crâne près d’éclater en songeant à tous les grands morts de la république florentine dont on voit les tombeaux réunis. […] Au fond, les conditions religieuses de la société moderne l’occupent plus que la religion même, et il devait finir par s’inquiéter assez peu des dogmes et beaucoup des rapports entre l’Église et l’État.
— A la même église ! […] Huszar démontre avec sévérité, mais d’une façon qui vous paraîtra sans doute irréfutable, que Corneille, par exemple, ne pouvait pas mettre de passion dans ses pièces, puisqu’il n’a jamais été amoureux : « Lope, Calderon, Alarcon, vivaient d’une vie orageuse, romanesque… Lope ne renonça même pas à l’amour, quand dans sa vieillesse il se fut retiré dans le sein de l’Eglise. […] Il a bien marqué ce qu’il y a de très chrétien en même temps que de très dramatique à faire porter l’intérêt de la pièce sur les destinées de l’Eglise de Dieu, sans doute, mais aussi, plus précisément, sur un enfant, sur un enfant malheureux et arraché par miracle à un naufrage.
Il a voulu créer, au service de l’État, une Église armée. L’Église catholique n’a pas fait, au fond, autre chose pour la défense de la foi que ce que Platon institue pour la défense et la protection de la patrie. L’Église, ou un ordre m
… Supposons, par exemple, que cette jeune fille et ce jeune homme n’aient jamais, pas une heure, cohabité ensemble, qu’au sortir de l’église l’homme ait été provoqué par un rival, qu’il ait tué ce rival, qu’il ait fui à l’étranger, qu’il ait changé de nom ; la femme aussi, pourquoi ? […] Il y a la Noblesse, l’Église, le Tiers-État et S.
Ce théâtre fut attaqué, presque aussitôt que né, par l’Église, qui y vit, soit un scandale, soit un danger, comme à Paris ; et par le Parlement de Rennes, comme par celui de Paris, et pour les mêmes raisons.
Bossuet, par exemple, qui est un rhéteur pour Voltaire, quand il écrit son Discours sur l’Histoire universelle, n’en est pas un pour l’auteur des Soirées de Saint-Pétersbourg ; mais qu’il prononce le Sermon sur l’unité de l’Église, c’est assez, et il en redevient un pour l’auteur du Pape et de l’Église gallicane. […] à l’Histoire des variations des églises protestantes ?