Sarcey est visiblement écrite au courant de la plume. […] Son œuvre, c’est cinq ou six heures de conversation écrite, tous les jours, depuis trente ans. […] Au milieu des prestidigitateurs de la critique dramatique il écrivit en bon professeur. […] Sarcey a merveilleusement écrit la première. […] Sarcey échappe presque à toute critique, c’est dans les fragments qu’il a écrits çà et là de l’histoire du théâtre.
Enfin, quelques chansons, qui ne sont pas toutes les meilleures que Victor Hugo ait écrites. […] La pièce qui ouvre Toute la Lyre, et qui en rappelle quinze ou vingt autres, est peut-être la plus magistrale et la plus complète que Hugo ait écrite sur la Révolution. […] Sarcey écrivait, dans sa causerie du Parti National : « Victor Hugo a plusieurs manières ; il s’est renouvelé lui-même quatre ou cinq fois. » Quatre ou cinq fois ! […] Lisez cette page (en vous souvenant qu’il en a écrit des milliers de semblables), vous en demeurez, je l’espère, stupides comme moi. […] Hugo est le monstre de la parole écrite.
Il n’avait encore rien écrit. […] » Cette ostentation respire et s’étale dans tout ce qu’il a écrit ; on a devant soi un homme qui pérore et qui se rengorge. […] Il écrit donc à sa femme et à ses amis comme il aurait causé avec eux, et cette sincérité, telle quelle, est incomparable. […] Horace pense à sa famille, à ses petits-fils, à celui qu’en son langage de grand-père il appelle Rabadabla : il écrit jour par jour à Mme Vernet : « Encore un jour passé, écrit-il le 10 novembre, et nous n’avons remonté qu’un échelon de l’échelle que nous avons descendue si rapidement. […] … Tiens, je ne veux pas écrire tout ce que je pense. » Chassons nous-même ces ombres déjà si lointaines et qui feraient tache au tableau.
Quand même je saurais écrire, il me serait impossible de te donner une idée de tout ce que j’ai éprouvé dans cette grande boîte à quintessence de mort, lançant de toutes parts sur l’eau ses mille langues de feu et obscurcissant le beau ciel bleu d’Orient par des tourbillons de fumée… Chère Louise ! dans ce moment, il n’y a pas de Jérusalem, de Bible, d’Évangile, de Jacob et d’Arabe avec ses moutons qui soient venus me trotter dans la tête : j’étais dans l’enfer, et, vois comme je suis perverti, je m’y trouvais bien Cependant, au moment où je t’écris, malgré mon enthousiasme guerrier, j’ai le cœur gros. […] Je prends un passage entre dix autres que je pourrais citer : « Je me borne maintenant, écrit-il le 1er juillet 1842, à observer les changements qui ont eu lieu ici depuis mon premier voyage. […] Horace Vernet les a définies lui-même mieux que nous ne saurions faire, quand il a dit (22 octobre 1842) : « Je t’écris tout à bâtons rompus. […] Que si l’on tient à savoir au juste les paroles dites par l’empereur Nicolas à Horace Vernet au sujet de la mort du duc d’Orléans, je les donnerai en propres termes, d’après une note digne de foi que j’ai sous les yeux, et qui a été écrite sous la dictée d’Horace lui-même.
Lorsqu’elle est à Corbeil, les rapports ne laissent plus rien à désirer : « Tous les sentiments de ceux qui ont vu Mme la dauphine, écrit le duc de Luynes, paraissent s’accorder. […] La dauphine, depuis deux jours, ne mangeait pas : « C’est la grande fatigue qui en est cause, écrit le maréchal, et j’ai dit au roi que, si on ne lui procurait pas du repos, elle tomberait malade. […] Après sa première année de séjour, le maréchal de Saxe écrivait d’elle au roi Auguste : « Cette princesse a grandi et embelli, elle est plus formée de tout point. […] Le maréchal de Saxe victorieux n’échappait point à cet inconvénient : il l’a écrit et s’en est plaint au lendemain même de Lawfeld. […] Mais, à cette heure, il paraît bien qu’il était réellement las et dégoûté de la guerre, tout l’indique ; il n’en désirait pas la durée, et il l’écrivait à son frère en termes expressifs et pour lesquels il recourait à un proverbe de son pays : « Dieu m’en préserve !
. — Importance d’action et d’influence par ses écrits […] Le chapitre IV de l’introduction (Coup d’œil sur la constitution des différentes armées européennes à l’époque de la déclaration de guerre en 1792) est tel que Jomini seul pouvait l’écrire. […] Comment ne pas l’écrire en effet, cette histoire, lui témoin, souffleur en quelques cas, si bien informé et si bon juge ? […] Le fait est que la mémoire ou (pour entrer dans la donnée mythologique) que l’Ombre de Napoléon n’a eu à se plaindre d’aucun des écrits de Jomini. […] On a beaucoup écrit et discuté depuis sur les circonstances qui ont précédé et amené le désastre de Waterloo : on a peu ajouté à ce que Jomini avait tout d’abord vu, et bien vu, de l’ensemble et des détails de cette rapide campagne.
Son visage, quand on lui lisait quelque écrit, prenait alors quelque chose de grave et de singulièrement expressif, qui, presque avant de parler, donnait conseil. […] Les étrangers qui écrivent dans notre langue, même quand ils y réussissent le mieux, sont dans une position difficile ; le comble de leur gloire, par rapport au style, est de faire oublier qu’ils sont étrangers ; avec M. […] Il parlait et écrivait, dit-on, le portugais à merveille ; l’idiome de Camoëns était devenu sa langue favorite, et il lui fallut quelque temps avant de reprendre sa fluidité française. […] Magnin venait d’écrire sur les Rayons et les Ombres (voir au tome Ierde ses Causeries). […] On peut dire de lui ce que Rancé écrivait du poëte Santeuil : « Ce pauvre garçon s’attachait aux lieux où il passait, quand il lui plaisaient. » (Lettres de Rancé, publiées par M.
Il a pensé avec les Bénédictins, et par des raisons que j’ose dire plus profondes, que l’histoire littéraire de la France ne se pouvait circonscrire aux siècles où l’on a commencé d’écrire en français. […] Les gens de parlement, les théologiens, les doctes, écrivaient la veille en latin ; leur style, en passant au français, était tout gorgé de latinismes. […] Ampère a très-bien rapproché les louanges sans mesure prodiguées par Ausone aux vers de saint Paulin, et les ridicules compliments que Balzac adresse au Père Josset : « Oserai-je, écrivait Balzac, hasarder une pensée qui vient de me tomber dans l’esprit ? […] Les amis du célèbre avocat converti, lorsqu’ils avaient à le défendre contre les Ausones du temps, n’invoquaient pas d’autre exemple que celui de saint Paulin même ; c’est ce que fit dans un petit écrit particulier M. […] On peut voir en particulier l’écrit intitulé Censure d’un livre que le P.
Le drame sacré a commencé par être écrit en latin, la langue de l’Eglise. […] Il est évident que jésuites, jansénistes, quiétistes imprimeront des caractères spéciaux aux œuvres écrites sous leur inspiration. […] Ils bannissent de leurs écrits et de leurs sermons la vanité, le désir de briller. […] Les écrits des réformés se sont presque toujours adressés à la raison ; ils ont eu quelque chose de plus sobre, de plus sévère, de plus terne aussi. […] Les jansénistes, au temps de Pascal, ne pensent et n’écrivent point comme feront, aux jours de persécution, les convulsionnaires du cimetière Saint-Médard.
L’abbé Galiani est une des figures les plus vives, les plus originales et les plus gaies du xviiie siècle ; il a écrit bon nombre de ses ouvrages en français ; il appartient à notre littérature autant qu’aucun étranger naturalisé chez nous, presque autant qu’Hamilton lui-même. […] Sur l’une des caisses d’envoi à l’adresse du Très-Saint-Père, Galiani avait eu soin d’écrire ces mots de l’Évangile : « Fais que ces pierres deviennent des pains : Fac ut lapides isti panes fiant. […] Il fit les délices des sociétés qui se l’arrachaient ; ses amis particuliers, surtout Grimm et Diderot, appréciaient hautement la nouveauté et l’étendue de ses vues, de ses lumières : Ce petit être, né au pied du mont Vésuve, écrivait Grimm, est un vrai phénomène. […] Il l’écrit à d’Alembert et s’en vante. […] Cette règle, non écrite, mais de bon usage, M.
C’est une de ces natures qui sont en tout des échos, des reflets fidèles et variés de leur temps et de leurs entours : excellents témoins de la langue courante, toutes les fois que leur parole se fixe par écrit. […] L’abbé de Choisy écrit comme il cause, comme il entend causer ; il aime à ouvrir des parenthèses, et quand un nouveau sujet l’intéresse, il interrompt et laisse le précédent. […] Il ne se vantait pas qu’il écrivait ses Mémoires ; il était censé s’occuper des vieux âges de l’histoire de France, ou bien de l’histoire de l’Église, ne s’intéresser qu’au comte Dunois et à la belle Agnès, et les politiques ne se contraignaient pas devant lui. […] On comprend que des Mémoires, ainsi écrits au sortir des conversations, peuvent offrir des inexactitudes de détail, et cependant être très vrais par l’impression de l’ensemble. […] Enfin il parla, il écrivit familièrement une langue excellente, et de cette multitude d’ouvrages qu’il composa, il en est un du moins qui a mérité de survivre, de prendre place dans la série respectable des témoignages historiques.