Il applaudit, comme jadis, des drames dont les héros et les héroïnes sont des personnages tarés de tout âge et de toute condition, jeunes gens cyniques, vieillards libertins, courtisanes du grand et du petit monde, femmes adultères par passion ou prostituées par cupidité. […] On apprend à douter de tout, de son jugement et de celui des générations, en voyant des œuvres vulgaires et brutales égalées aux chefs-d’œuvre des grands siècles littéraires ; en voyant de faux génies, des écrivains de décadence, des peintres forcenés de réalisme et d’anatomie, exaltés au niveau des plus sublimes esprits qui aient honoré l’humanité. — Heureusement (c’est là notre consolation et notre espoir), il nous reste encore d’un temps meilleur et déjà loin de nous, quelques-uns de ces généreux esprits, vétérans des grandes luttes de la Restauration, maîtres respectés de la génération arrivée à l’âge mûr, aujourd’hui dédaignés, insultés quelquefois par les jeunes novateurs en philosophie et en critique : ce sont eux qui, à présent encore, pleins d’ardeur malgré l’âge, entretiennent le plus efficacement parmi nous le culte de l’art, l’amour désintéressé des lettres, la religion du beau ; ce sont eux qui tiennent le plus haut et d’une main plus ferme, le drapeau des saines traditions, et savent le mieux nous faire admirer cette alliance d’une noble pensée et d’une forme pure qui est la condition de toute œuvre durable. […] Où sont les devoirs qu’elle nous enseigne et nous prescrit dans l’âge viril ? […] Rappelons seulement que, dans le plan de l’écrivain, Les Mystères du Peuple sont la prétendue histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges, depuis l’ère chrétienne jusqu’à nos jours : lamentable légende des souffrances endurées par cette partie de la nation qui, sous les noms divers de race conquise, d’esclaves, de serfs, de prolétaires, a dans tous les siècles porté le joug de la violence et de la ruse. […] L’inertie, c’est là le mal de nos cœurs ; c’est le grand fléau de cet âge du monde.
que l’Argent est le sujet des satires et des injures de ceux qui n’en n’ont guère, et même de ceux qui en ont beaucoup, témoin Sénèque ; au contraire, on le calomnie et on l’insulte, ce pauvre Argent, depuis les derniers jours de l’âge d’or. […] Mais le travail et l’âge retardent nos pas, et d’ailleurs, pour que nous allions plus vite, que nous veux-tu ? […] Il ne tient ni à la naissance, ni au nom, ni même à l’âge, fort peu même à la beauté ; tout lui convient, pourvu que cela soit vite fait.
Il a dans le passé, dans le souvenir des jours qu’il a vécu à Wetzlar, au sein de la famille allemande, entre Charlotte et Kestner, sa saison d’âge d’or, un cercle pur et lumineux que rien n’éclipsera : « Vous avez été pour moi jusqu’ici, écrira-t-il à Kestner des années après, l’idéal d’un homme heureux par l’ordre et par la modération des désirs. » — « J’apprends avec plaisir, lui dit-il encore, ce que vous m’écrivez de vos enfants.
Et permettez-moi de le dire, je suis toujours étonné que les hommes de mon âge ne paraissent point se souvenir mieux de ce qui s’est passé sous la Restauration et des sentiments, selon moi, fort justes, qui nous animaient alors.
Une fois le principe admis ou imposé, tout ira bien. « Il semblait, dit un témoin601, que c’était par des hommes de l’âge d’or qu’on allait être gouverné.
« Au mois d’octobre 1829, un homme d’un certain âge s’était présenté et avait loué la maison telle qu’elle était, y compris, bien entendu, l’arrière-corps de logis et le couloir qui allait aboutir à la rue de Babylone.
Certains de nos maîtres affectaient de sourire en évoquant cet âge d’or où l’on faisait des vers latins dans les classes.
On le vit, en 1530, à l’âge de quarante-deux ans, aller à Montpellier étudier la médecine.
Il me suffit d’indiquer à peu près dans quel esprit il conviendrait de les étudier, pour leur trouver des solutions approximatives et nouvelles selon les temps, les civilisations, les âges et les individus.
Il est de cœur avec les hommes de ces vieux âges, il les admire, il ne pense pas sans émotion à cet essor de la curiosité humaine, hardie, infatigable, libre pour la première fois.
L’amour de l’indépendance qu’il prêche dans ses Ecrits, amour qui flatte naturellement tous les Hommes ; l’apologie qu’il fait souvent des foiblesses humaines ; la tolérance & l’humanité, qu’il ne cesse de recommander, & dont tout le monde a besoin, n’ont pas peu contribué à décider en sa faveur les Hommes de tous les états, de tous les âges, assez foibles pour croire sur parole, & trop peu réfléchis pour rien approfondir.