Quelques pièces, sans rapport au titre, rappellent les analyses de M.
Ce seul titre exige de l’indulgence.
Cette Piece fut reçue avec les plus grands applaudissemens, & les Connoisseurs n’improuveront son succès, que parce qu’elle excite les larmes, & qu’elle étoit annoncée sous le titre de Comédie.
COUTEL, [Antoine] né à Paris en 1622, mort à Blois, où il avoit passé la plus grande partie de sa vie ; Poëte oublié, dont le Recueil de Poésies a pour titre : Promenades de Messire Antoine Coutel.
Son Traité de l’Origine des Romans offre tant de recherches curieuses, de remarques instructives, de décisions judicieuses en matiere de goût, qu’il lui donneroit une place distinguée parmi les Littérateurs, quand il n’auroit pas d’autres titres.
Il est connu dans la République des Lettres par un Ouvrage qui a excité de justes murmures : cet Ouvrage a pour titre : Querelles littéraires, & pour épigraphe, le Tantæ ne animis cœlestibus ira !
Des traits d’Histoire semés adroitement, des réflexions judicieuses, des pensées agréables & souvent énergiques, l’art d’exprimer de grandes choses d’une maniere naïve, l’abondance des métaphores, la multitude & la variété des images, sont des titres suffisans pour contenter les Esprits superficiels, parce qu’ils se laissent facilement entraîner à ce qui leur plaît, & qu’ils sont incapables de rien approfondir.
I, II et X) et qu’il publia sous le titre Chateaubriand et son groupe littéraire sous l’Empire.
Si l’on ajoute à ces noms celui de Domitius Afer, l’heureux et habile avocat des mauvaises causes, éloquent jusqu’à faire ombrage à Caligula (comme Lucain poète faisait ombrage à Néron), trop perdu de mœurs, trop aisément accusateur, démentant le vir probus dicendi peritus, mais qui garde auprès de la postérité le mérite d’avoir eu pour disciple Quintilien ; — Marcus Aper, célèbre à meilleur titre, l’honneur du barreau sous Vespasien, qui joue un grand rôle et le principal dans le Dialogue sur la corruption de l’éloquence, dont quelques personnes même l’ont cru auteur, tant il y plaidé bien la cause des modernes ; — le sophiste Favorinus, né à Arles, célèbre dès le règne de Trajan, en haut crédit et en faveur sous Adrien, et le maître d’Aulu-Gelle ; qui parlait disertement sur tous sujets, qui fit en plaisantant l’éloge de la fièvre quarte (il écrivait en grec), mais qui ne portait pas seulement de l’esprit, qui avait quelquefois de la raison dans les thèses paradoxales qu’il soutenait ; — Fronton, le maître de Marc-Aurèle, dont les lettres retrouvées par M. […] Il en parut le Restaurateur et le Père ; c’est le titre que lui donnait en 1594 l’avocat Loisel, en lui dédiant un vieux poème de la Mort attribué à Hélinand, qu’il publiait sans le bien comprendre. […] Quoi qu’en dise Sismondi, Fauriel mena à terme quelques-uns de ses travaux ; mais il ne les acheva point, en effet, à titre d’écrivain : ce fut comme professeur qu’après 1830 il fut mis en demeure par ses amis, par M. […] Ampère a cru même quele moment était venu pour lui de donner, sous le titre d’Histoire de la formation de la Langue française, une espèce de grammaire de la langue d’oïl ; c’était un peu tôt, bien que Conrad d’Orell, de Zurich, eût déjà frayé la voie (1830). […] Edélestand Du Méril, qui a d’autres titres que ceux d’éditeur, a droit d’avoir sa place à part.
Environ soixante ans se sont écoulés entre les deux parties de ce roman, qui sont en réalité deux poëmes très-distincts, sous un titre commun. […] Le poëme de son devancier qu’il continua, soit à la prière de Philippe le Bel, soit parce que l’usage d’alors l’y autorisait, n’est pour lui qu’un titre populaire sous lequel il étale son savoir encyclopédique. […] N’est-ce pas être bien inspiré, au commencement du quatorzième siècle, que d’indiquer à la fois le plus beau don de Virgile et son plus beau titre, la tendre et passionnée Didon ? […] C’est ainsi qu’on donnait le titre de Père de l’éloquence française à Alain Chartier, secrétaire de la maison de Charles VI et de Charles VII, poète fade et prosateur barbare malgré quelques vers expressifs sur le désastre d’Azincourt23. […] D’autres passages du même caractère ; quelques pièces plus connues, dont la plus goûtée, Les fourriers d’esté sont venus est une description du printemps, où la grâce n’est pas sans recherche ; dans tout le recueil, une certaine délicatesse de pensées, qui trop souvent tourne à la subtilité ; des expressions plus claires que fortes ; des images abondantes, mais communes une pureté prématurée à une époque où la langue avait plus besoin de s’enrichir que de s’épurer ; bon nombre de vers agréables qui prouvent plus de culture que d’invention, et où l’on reconnaît l’effet de l’éducation maternelle plutôt que le génie national : ces titres, que je suis bien loin de dédaigner, ne valent pas qu’on dépossède Villon de son rang, au. profit d’un poëte, le dernier qui ait imité le Roman de la Rose, le premier, qui ait imité la poésie italienne.
Mais si on leur avait appris que le mort avait son compte chez Rothschild, qu’il était le plus fort actionnaire de la Banque belge, qu’en homme prévoyant, il avait placé ses fonds hors de France, où l’on fait des révolutions et où l’on parle de brûler le Grand livre, et qu’il ne se départit de sa prudence et n’acheta de l’emprunt de cinq milliards pour la libération de sa patrie, que parce que le placement était à six pour cent ; si on leur avait fait entendre que le poète avait amassé cinq millions en vendant des phrases et des mots, qu’il avait été un habile commerçant de lettres, un maître dans l’art de débattre et de dresser un contrat à son avantage, qu’il s’était enrichi en ruinant ses éditeurs, ce qui ne s’était jamais vu ; si on avait ainsi énuméré les titres du mort, certes les honorables représentants de la Cité de Londres, ce cœur commercial des deux mondes, n’auraient pas marchandé leur adhésion à l’importante cérémonie ; ils auraient, au contraire, tenu à honorer le millionnaire qui sut allier la poésie au doit et avoir. […] La presse bourgeoise, grisée par les louanges hyperboliques qu’elle jetait à pleines colonnes sur le mort, négligea de mettre en relief le côté représentatif de Victor Hugo, qui sera peut-être son titre le plus réel aux yeux de la postérité. […] Mais afin de conserver les pensions acquises, il garda ses vers en portefeuille jusqu’en 1866 : ils sont publiés dans Les Chansons des rues et des bois sous le titre : « Écrit en 1827 ». […] Brutus Hugo, le farouche républicain de 1793, qui pourvoyait de chouans et de royalistes les pelotons d’exécution et la guillotine, fructidorise le Corps législatif avec Augereau, prend du service dans le palais de Joseph, en qualité de majordome, troque son surnom romain, contre un titre de Comte espagnol, prête serment à Louis XVIII qui le décore de la croix de Saint-Louis, se rallie à Napoléon, débarqué à Cannes, offre de reprêter serment à Louis XVIII retour de Gand, qui le met à la retraite et l’interne à Blois ; là pour occuper ses loisirs, il écrit ses Mémoires. […] Mais Hugo, et c’est là son plus sérieux titre à la gloire, sut mettre en contradiction si flagrante ses actes et ses paroles, qu’il ne s’est pas encore rencontré en Europe et en Amérique un politicien pour démontrer d’une manière plus éclatante la parfaite innocuité des truculentes expressions du libéralisme.
La religion apporte avec elle des livres qui sont ses titres de tradition. […] La solution consolante a ses chances d’être vraie au même titre que la solution désespérante. […] C’est dire qu’il constate avec une légitime fierté les titres de cette famille celtique dont il est le fils. […] — Le titre même de cet ouvrage me permet de répondre seulement à la troisième, qui intéresse le psychologue. […] Taine des rétrogrades au même titre qu’un autocrate ou qu’un dictateur militaire.
D’où, sans doute, le grand nombre de livres aux titres exultant : Les Heures claires, Clarté de Vie, Joies, Entrevisions, etc., etc. […] Tout de suite l’étrangeté de ce titre me conquit. […] Le titre de l’ouvrage en indique assez la tendance. […] Ce premier chapitre qui donne son titre à l’ouvrage de M. […] À ce titre, cette ville tient à l’Occident.
Il sortit de l’École avec le titre d’agrégé des Lettres, et le premier à la tête du concours. […] Généralisant son point de vue, y rattachant le résultat de ses précédentes études sur Dante et Pétrarque, il s’était arrêté à l’idée de réunir sous ce titre : Des Confessions poétiques, une suite d’analyses dans lesquelles il aurait présenté les modifications du sentiment personnel se produisant aux différents siècles. […] Son dernier succès fut sur Diderot, à la veille du jour où il allait être nommé professeur en titre : « (18 décembre 1867)… Mon cours, du reste et comme à point nommé, fait merveille ; nous avons, Diderot et moi, beaucoup d’amis en Sorbonne ; plus d’appelés que d’élus, et j’ai dû samedi, pour arriver jusqu’à la chaire, marcher sur de braves gens qui n’avaient pas trouvé d’autres sièges que les gradins de l’escalier. […] … » Je ne crains point, par toutes ces citations, d’appuyer sur ce cachet de patience, sur cette peine et ce labeur que cet estimable esprit s’imposait en toute chose : ç’a été son honneur, son originalité. — Il atteignait enfin au but de sa vie entière : unanimement désigné par la Faculté pour le titre de la chaire qu’il remplissait si bien depuis six ans, il allait être présenté, à l’unanimité aussi, par le Conseil académique. […] Dufaure, lorsque le livre fut présenté au jugement de l’Académie française ; il n’y trouvait pas tout ce que le titre promettait.
Mais, dans l’intervalle qui sépare la mort de madame Lauter et son enterrement, lorsqu’on en est aux vraies larmes, comment glisser sous le titre de Premier jour de Mai un de ces chapitres bigarrés qui ont le masque d’une parodie ?
Ce n’est qu’à la fin qu’il a joint une Dissertation de soixante-trois pages, sous le simple titre de Dissertation sur la Journée de la S.
Nous ne parlerons pas de ses Opuscules poétiques, non plus que de ses petites Productions en prose, qui ne paroissent être que le fruit de ses délassemens, & annoncent néanmoins l’homme sage & l’esprit cultivé : nous nous arrêterons avec plaisir à son Ouvrage principal, qui a pour titre : Recherches sur l’origine des découvertes attribuées aux Modernes.
Joran, est un guide moins pour les élèves, en dépit du titre, que pour les maîtres, pour ceux enfin dont la personnalité s’est déjà dégagée et qui n’ont plus qu’à fortifier en eux l’originalité par des lectures et des méditations appropriées53. » Après avoir bien réfléchi, bien pesé les raisons pour et contre, je garde donc la conviction non seulement que ma méthode n’est point mauvaise, mais qu’il n’y en a pas d’autre à proposer.
Je voyais dans l’esprit de beaucoup de gens mes louanges crouler devant le simple titre d’un écrit et auquel on a pris garde : Madame de Pontivy. […] Ces 2 articles sont deux chapitres, auxquels j’aurais donné des titres si j’avais osé. […] Ses émotions, à travers le voile romanesque qui les couvre, ne laissent-elles pas transparaître le même mot qui sert de titre à l’ouvrage ? […] Pourquoi certaines idées n’apparaissent-elles guère qu’obliquement, à titre d’allusions ou d’images ? […] Et c’est à titre d’homme complet que nous la voulons complète.
Le premier opuscule qu’on ait de lui, publié à Chambéry en 1775, a pour sujet et pour titre l’Éloge de Victor-Amédée III, duc de Savoie, roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, prince de Piémont, avec cette épigraphe : Détestables flatteurs, présent le plus funeste, etc. […] Quant à cette noblesse proprement dite, elle avait des privilèges sans doute, mais des privilèges très-limités ; la qualité de noble était avant tout un titre honorifique qui obligeait plus étroitement envers l’État. […] Cité étrange chez l’un comme chez l’autre, plus belle de titre et de conception que justifiable de détail, dans laquelle le bon sens, la sagesse humaine, trouvent à s’achopper presque à chaque pas, mais où les esprits vraiment religieux se satisferont de quelques hautes clartés ! […] Un jour, à titre d’indemnité pour des vaisseaux sardes capturés, on vint lui compter cent mille livres de la part de l’empereur ; il les envoya à son roi. — « Qu’en avez-vous fait ? […] Indépendamment du titre de Premier Président, il eut la charge de ministre d’État et de régent de la Grande-Chancellerie.
Mais Turenne fit toujours la sourde oreille et refusa de délivrer un titre pour autoriser une chose si contraire à la vérité : « C’est ainsi, disais-je, qu’il m’a toujours paru, si parva licet componere magnis, qu’un vrai critique ne devait pas accorder à Véron la seule qualité précisément à laquelle il n’avait aucun droit. » Règle générale et qui, du petit au grand, ne souffre pas d’exception : il n’est jamais permis à un homme réputé expert dans un métier de mentir et d’aider à tromper le public sur une chose essentielle au métier.
Albert Arnay Le titre seul, Six chansons de pauvre homme pour célébrer la semaine de Flandre, dit bien ce que le poète s’est proposé.
Théodore de Banville Sous ce titre : Poèmes de Paris, M.
La Vérité, le Bien, la Passion peuvent s’y rencontrer, mais seulement à titre d’accessoires.
Cette Langue fut, dans la suite, appelée Provençale, du nom des Comtes de Toulouse, qui prenoient le titre de Marquis & de Seigneur de Provence.
in-12. vaut beaucoup mieux que les inepties que Pitaval a décorées de titres si pompeux.
Son livre, comme son titre l’indique, est l’histoire, jour par jour, pendant l’époque terrible, de la classe la moins nombreuse et la plus élevée de cette société que MM. de Goncourt ont cru si légèrement saisir et reproduire dans sa confuse et profonde complexité, et cette histoire du Sacerdoce, spécialisée et restreinte à un seul département français, occupe deux volumes de cinq cents pages d’un très grand format.
René Benjamin vient de publier sous ce titre : la Prodigieuse vie d’Honoré de Balzac. […] (Voilà, entre parenthèses, l’explication la plus vraisemblable du titre énigmatique, imaginé par Beyle.) […] Ce dernier titre correspond à une vision plus profonde encore du rôle de la Lorraine. […] Ce titre d’un de ses premiers romans pourrait être celui de presque toute son œuvre. […] C’est bien ce que sent obscurément l’opinion, et voilà pourquoi elle s’est émue à ce degré rien qu’au titre du livre que M.
Sachez, messieurs, répondit-elle, que ce n’est point un titre qui m’effarouche. […] C’est un titre d’importance chez les petits maîtres, & dont on est jaloux quand on n’a que vingt ou vingt-six ans. […] On n’a que le temps d’en voir les titres & les tables. […] Il n’y a pas jusqu’aux titres de livres, qui sont singuliérement ridicules. […] Il a mille titres pour avoir de l’orgueil.
Mais un titre n’est qu’un titre, et il faut avouer que celui Impressions de voyage est devenu par trop banal. […] Mais il faut restituer son vrai nom à ce qu’on voudrait décorer du titre de « pardon ». […] À ce compte il n’est pas de prose qu’on ne puisse à aussi juste titre faire passer pour vers. […] Tels ont pour titres littéraires d’avoir collectionné des estampes japonaises. […] Le titre italien est l’Innocente.
Ce don Quichotte est cependant très Espagnol, et l’humanité l’a aimé encore à cause de ce titre même. […] Il est vraiment libéral, et il est même, je crois, le seul des Espagnols de la grande époque auquel on puisse donner ce titre. […] À tous ces titres, Goethe est donc par excellence l’homme des classes moyennes. […] quel bel essai il y aurait à faire sous ce titre ; après tout ce qu’on a écrit sur le poète, le sujet est encore presque neuf. […] Les impressions nées exclusivement de la lecture portent pour titre le Monde des livres.
Nicolas Martin fut chargé d’une mission littéraire en Allemagne, et il en rapporta une série d’études sous le titre de Poètes contemporains en Allemagne. […] Martin a su grouper les poèmes allemands sous les divers titres de : Poètes de la Souabe, École autrichienne et École du Nord. […] Une autre fois, il imita le Don Carlos de Schiller, sous le titre d’Élisabeth de France. […] Schlegel qui avait paru en 1807 sous le titre de Comparaison de la Phèdre de Racine avec la Phèdre d’Euripide avait produit une immense sensation, mais tout d’abord elle avait excité plus de colère que de sympathie. […] Hugo, j’ai rayé le titre de seigneur de mon dictionnaire.
Livre résumé pour la foule dans son titre, comme le « Tiers état » de Sieyès. […] Relisez le titre I de la pièce. […] Il justifiait, son titre. […] C’est pour cela qu’il souhaite la réviviscence du titre d’écuyer. […] Elle songea à y revenir, à cet ancien titre.
J’y explique ce que ce titre même : L’Évolution des Genres dans l’Histoire de la Littérature, a sans doute d’un peu obscur ; et j’y indique à grands traits le contenu des trois volumes qui suivront celui-ci. […] La Poétique de Scaliger se divise en sept livres, qui portent les titres de Historicus, Hyle, Idœa, Parasceve, Criticus, Hypercriticus, et Epinomis, titres parlants, comme vous voyez, à l’exception, du dernier, — qui n’est effectivement qu’un ressouvenir de Platon, — et titres dont la gradation — de la matière au sujet, et du sujet à la forme de l’œuvre poétique — indique assez bien l’objet et le plan de tout l’ouvrage. […] Il s’est contenté de rétablir le premier dans ses titres à côté du second ; et ainsi, d’autant qu’il enrichissait le domaine de la poésie, de reculer et d’élargir les frontières de la critique. […] Je suis d’un avis précisément contraire ; et, l’assertion vous en paraîtra peut-être audacieuse, mais je ne considère pas que l’incapacité de former des idées générales soit un titre suffisant pour nier leur intérêt et leur efficacité. […] et se peut-il qu’il ignore que c’est là son titre de gloire ?
Pascal est notre contemporain au titre de Balzac et d’Edgar Poe, avec qui d’ailleurs il a tant d’analogies. […] Ils lui ont comme confié ce titre saint, le titre de Poëte, pour lui rendre, dans un autre, l’hommage religieux qu’ils ne pouvaient lui rendre en eux-mêmes et qu’il fallait pour obliger le monde au respect. […] Le titre même de cette partie du premier recueil de M. […] Il vient, dit-on, d’écrire un livret d’opéra : titre, Le Mage. […] — L’auteur des Émaux bressans a un autre titre de gloire.
Ce livre a pour titre : Jésus, et renferme peut-être, sous la forme simple et châtiée, les meilleures inspirations du poète.
Fernand Gregh, de son côté, y publia (nº du 1er février 1896) et sous le titre : Paul Verlaine, quelques pages au cours desquelles il reproduisait, en indiquant bien qu’il en était l’auteur, le court poème intitulé : Menuet, et qu’on trouvera après ces lignes.
Quant à la science sérieuse et philosophique, qui répond à un besoin de la nature humaine, les bouleversements sociaux ne sauraient l’atteindre, et peut-être la servent-ils en la portant à réfléchir sur elle-même, à se rendre compte de ses titres, à ne plus se contenter de jugement d’habitude sur lequel elle se reposait auparavant.
Si la matiere principale de l’Histoire n’est pas la Vie des Princes, le but principal qu’on doit se proposer en l’écrivant, c’est de les instruire : & c’est une raison de rapporter tout aux affaires publiques, & de leur faire connoître qu’il n’y a rien de beau ou de bon à exécuter, que ce qui tend à détourner un mal ou à procurer un bien public. » Les Littérateurs cultivés reconnoîtront d’abord dans ces maximes, bien des principes qui nous ont été débités récemment comme des découvertes ; & si l’on jugeoit d’après elles certains Historiens qui s’en sont fait honneur, pourroient-ils seulement mériter ce titre ?
On commence à connoître que quelques traits de Morale & de Littérature, dont les uns sont communs & les autres hasardés ; que des pensées & des réflexions détachées ; que des lambeaux de traduction secs & froids ; que des Eloges écrits d’un style plus imposant & plus maniéré, que solide & vigoureux ; que des Essais sans dessein, sans méthode, sans profondeur, sans vûes, sont de foibles titres pour une célébrité durable.
Après celui-là, la matière que l’on croyait divisible à l’infini ne se divisera plus… À moins pourtant que dans ce monde du devenir d’Hegel et du Ça ira des Sans-Culottes, il n’entre dans la caboche humaine l’idée — très digne d’elle — qu’à l’aide de l’éducation et de la science, on peut tirer de la fange de leur animalité les chiens et les singes et les faire entrer avec nous — et au même titre que nous, — dans l’immense et imbécile farandole du Suffrage universel !
Son livre, qui trompe par la majesté de son titre, trompe aussi par ce qu’il renferme ; car les trois biographies qu’il contient n’ont point de lien large et puissant qui les rattache ensemble et leur donne cette unité que les hommes qui ont plus que de petits détails dans la tête impriment naturellement à leurs œuvres.
À ce titre, je n’ai jamais pu penser à Cicéron sans penser à Voltaire, et je n’ai jamais pu lire Voltaire sans penser à Cicéron. À un autre titre encore, ils se rappellent sans se ressembler : c’est par la vaste et longue influence qu’ils exercèrent sur leur pays et sur le monde. […] Ce poëme, reçu dans le temps comme une œuvre du génie épique de la France, n’avait rien de la véritable épopée que le titre et la forme. […] Frédéric II, poëte avant d’être conquérant, s’honorait du titre de disciple et d’ami du solitaire de Cirey.
C’est une hypocrisie dont nous souffrons, dont nous rougissons et que nous renierons, si le titre de wagnéristes a bien le sens de disciples de la vérité. […] Quant à la fantaisie a piacere sur le deuxième acte de Siegfried intitulé « les Murmures de la Forêt », cette exhibition est une honte ; le carnage va jusqu’à la réorchestration de plusieurs passages de la partition ; mais pourquoi ne pas construire un agréable poème symphonique sur les motifs maritimes du premier acte de Tristan, avec un titre comme « les Voix de la mer » ou « le Chant des vagues » ou « les Bruissements du golfe de Bristol » ? […] Deux manuscrits célèbres de ce poème ont été conservés : ils se trouvent à la Bibliothèque Vaticane ; le plus ancien des deux — et le meilleur — a pour titre : Poema Parcifal et Lohangrini ; les cent onze premiers feuillets sont consacrés à Parsifal, tout le reste su propre thème du récit, et le nom du héros y est tour à tour orthographié Lohengrin et Lohangrin 19. […] Néanmoins, le seul fait d’avoir joué exactement ce que Wagner voulait est un titre incomparable de gloire pour un artiste, et les noms de Mmes Materna et Malten, de Schnorr, Gudchus, Scaria et de tant d’autres deviendront plus célèbres, par le seul fait que ceux qui les portaient ont préféré obéir à un maître, que ceux qui essayent de se donner un renom particulier, et suivant l’ignoble argot du cabotinage, de tirer à eux la couverture.
Pour le doucereux Campistron, il leur est acquis à toutes sortes de titres. […] Il parut des brochures sous ce titre singulier : Tragédie pour rire, & Comédie pour pleurer. […] Leur titre seul prévenoit & leur attiroit des spectateurs en foule. […] Ils s’honorent du titre d’Aristarques.
Nous louons l’édition, et nous remarquons, en relisant la première page, que nous aurions pu sans examen la louer sur le titre : c’est M. […] Il a le parler haut et libre ; « il lui échappe d’abondance de cœur des raisonnements et des blâmes. » Très pointilleux et récalcitrant, « c’est chose étrange, dit le roi, que M. de Saint-Simon ne songe qu’à étudier les rangs et à faire des procès à tout le monde. » Il a pris de son père la vénération de son titre, la foi parfaite au droit divin des nobles, la persuasion enracinée que les charges et le gouvernement leur appartiennent de naissance comme au roi et sous le roi, la ferme croyance que les ducs et pairs sont médiateurs entre le prince et la nation, et par-dessus tout l’âpre volonté de se maintenir debout et entier dans « ce long règne de vile bourgeoisie. » Il hait les ministres, petites gens que le roi préfère, chez qui les seigneurs font antichambre, dont les femmes ont l’insolence de monter dans les carrosses du roi. […] En respectant son titre, on se respecte ; les bassesses semblent une roture, et l’on se défend de la séduction des vices comme des empiétements des parvenus. […] Comptez d’abord son beau titre ; ses grandes amitiés, ses alliances, M. de Lorge, M. de Beauvilliers, le duc d’Orléans, le duc de Bourgogne.
Aussi, je ferai remarquer tout d’abord, pour décharger ma conscience, que venir le présenter comme le type et le modèle de la Critique littéraire sous le premier Empire et mettre ce second titre, comme on l’a fait, au frontispice des deux volumes qu’on publie, c’est un peu abuser de la permission qu’on se donne généralement de grossir les choses dans le passé. […] Boissonade savait le grec comme je viens de le définir, et à ce titre (n’en déplaise au grand Molière), il méritait sinon les baisers des belles, du moins tous les respects et le plus humble coup de chapeau des profanes ou demi-profanes. […] Loudierre, ancien professeur de rhétorique à Saint-Louis, qui aurait pu faire des livres comme un autre, et à meilleur titre que beaucoup d’autres, mais qui a mieux aimé faire des élèves ; un esprit philosophique et fin, qui sait l’Antiquité sans superstition, et qui s’est toujours rendu compte de ce qu’il enseignait.
En revanche, l’ouvrage de lui que j’aime le moins est son Panthéon révolutionnaire démoli, un titre à fracas ; je n’en aime ni l’affiche, ni le but, par la raison qu’il faut prendre garde, quand on se met à démolir un édifice, de renverser dans son entrain bien des bustes et des statues dignes de rester debout : le Musée de l’histoire est bien voisin de son Panthéon. […] On la prend dès le Paradis terrestre dans la bouche du tentateur : de là elle passe sous le titre de serpent dans l’arche ; elle fait le paganisme, l’idolâtrie, les oracles et leurs réponses normandes, la superstition, etc. […] Legrelle, qui a pour titre : Holberg considéré comme imitateur de Molière (librairie Hachette). — Voici le passage même de l’autobiographie latine d’Holberg qui est relatif à la Bibliothèque Mazarine ; le voyageur vient de parler de la Bibliothèque de Saint-Victor qui était, dit-il, très peu fréquentée et même tout à fait solitaire, et il ajoute qu’il n’en était pas du tout ainsi de la Mazarine : « At in bibliotheca Mazariniana non tanta erat solitudo, nam situm est collegium quatuor nationum in meditullio suburbii vel potius regionis Sancti Germani.
En parcourant dernièrement cette quarantaine de petits volumes où, sous le titre d’Annales poétiques, est enterré, en fait de vers, tout ce qu’on ne lit plus, où La Monnoie tient autant de place que Racine, où Pavillon offre deux fois plus de façade que Despréaux, un petit résultat évident m’est apparu. […] Sous le titre de Moralités, elle a exprimé bien des réflexions graves, vraies, amères, qui tendent à démasquer la vanité de notre nature. […] Si on lit, dans l’Almanach des Muses de 1790, la pièce qui a pour titre le Pouvoir d’un Amant : J’aime tout dans celui qui règne sur mon cœur, etc.
Les additions ne contredisent pas la louange que lui a donnée Théodore de Bèze, de n’avoir rien changé ni ajouté à sa doctrine, si ce n’est plutôt marque de médiocrité que titre de gloire pour un homme, d’avoir été immuable, en tout ce qui ne regarde pas la conduite morale. […] Chose inouïe pour toutes ces âmes qui n’avaient pas cessé d’être chrétiennes, mais qui ne n’étaient plus guère que par les sens et l’habitude, de connaître enfin, par l’intelligence et le raisonnement, la grandeur de leur croyance, et de retrouver leurs titres d’enfants de Dieu ! […] Son plus glorieux titre est d’avoir réveillé le catholicisme.
C’est son penchant le plus ancien, son habitude ; c’est ce sujet de prédilection auquel un grand esprit travaille, même avant d’en avoir tracé le plan et trouvé le titre ; où va tout ce qu’il pense de plus solide et de plus constant, tout ce qu’il y a de l’homme mûr dans le jeune homme. […] Le premier qui parla de Montesquieu dans l’assemblée constituante le mit sous la protection du mot, vrai ou faux, de Voltaire : « Le genre humain avait perdu ses titres, Montesquieu les lui a rendus. » Une statue lui fut décrétée. […] Il changeait de titre et non de fonctions.
Dans le Discours préliminaire de l’Encyclopédie, je lis cette remarque piquante sur la vanité des érudits, « plus grande, dit d’Alembert, que celle des poètes, parce que l’érudit croit voir tous les jours augmenter sa substance par les acquisitions qu’il fait sans peine, tandis que l’esprit qui invente est toujours mécontent de ses progrès, parce qu’il voit au-delà. » On ne sait trop qui a pu amener cette phrase, ni ce qu’elle fait dans un discours de ce genre, tant le titre et la matière emportent l’esprit loin de réflexions agréables sur les mœurs littéraires. […] Un magistrat préside chaque école, et l’inspection générale de toutes les écoles est confiée, à titre gratuit, à un grand seigneur « des plus qualifiés. » Pour inciter la jeunesse à la vertu, Bernardin de Saint-Pierre voudrait qu’un Élysée fût créé dans une des îles de la Seine, plantée d’arbres exotiques. […] On en a déjà fait des livres, et comme s’il s’agissait d’un ancien, juger Chateaubriand est une partie notable de la littérature de notre temps, et un titre d’honneur pour des écrivains illustres129.
Le duc de Richelieu, au contraire, était opposé à celle-ci : il avait un autre candidat en vue, une grande dame ; car il semblait que, pour devenir maîtresse du roi, la condition première fût d’être dame de qualité, et l’avènement de Mme Le Normant d’Étiolles, de Mme Poisson, comme maîtresse en titre du roi, fit toute une révolution dans les mœurs de la Cour. […] Sa seule gloire est là, son meilleur titre comme son excuse. […] Cependant Mme de Pompadour comprit, à un certain moment, que la maîtresse en elle était usée, qu’elle ne pouvait plus retenir ni amuser le roi à ce seul titre ; elle sentit qu’il n’y avait qu’un moyen sûr de se maintenir, c’était d’être l’amie nécessaire et le ministre, celle qui soulagerait le roi du soin de vouloir dans les choses d’État.
Que chacun de nous fasse, autant qu’il le peut, un examen de conscience sociologique, qu’il dresse le compte des sociétés grandes ou petites, anciennes ou nouvelles, spontanées ou volontaires dont il fait partie à quelque titre que ce soit, et par lesquelles il se trouve en relations, expresses ou tacites, actuelles ou virtuelles, avec les associés les plus différents, qu’il compare cet enchevêtrement de chaînes diverses à la rareté de celles que peut distinguer le primitif, enfermé dans son clan, — et il comprendra que si le progrès de notre civilisation nous entraîne vers l’égalitarisme, l’accroissement de la complication sociale — accompagne aussi le progrès de notre civilisation. […] D’une manière générale, par le « roulement » même, l’attention sociale tend à se reporter des fonctions aux hommes, et leurs titres n’empêchent plus de mesurer la valeur qui leur est propre. […] En résumé la complication sociale, multipliant le nombre des associations dont peut faire partie, à des titres divers, un même individu, permet à chacun d’eux de se détacher de chacune d’elles, et de poser, en face des collectivités quelles qu’elles soient, sa personnalité : brouillant les distinctions collectives au profit des distinctions individuelles, elle prépare les hommes à obéir, pour porter les uns sur les autres ces jugements d’estimation qui règlent leur conduite, aux prescriptions de l’égalitarisme.
Que faut-il concevoir sous ce titre ? […] À ce titre, on doit juger bien fausse la restitution qu’un savant et capricieux génie de notre siècle a tentée, sur l’idée vague de ce poëme allégorique d’Eschyle. […] Ce jeune Shelley, mélancolique ennemi d’une société où il était né heureux et riche, et où il vivait libre, ce poëte sceptique qui, sur le registre des moines hospitaliers du mont Saint-Bernard inscrivait ironiquement son nom de visiteur, en y ajoutant l’épithète Ἄθεος, dans son rêve du passé et sa folle anticipation de l’avenir, faisait, sous le titre antique de Promet fiée délivré, une sorte de dithyrambe pour l’âge de raison de Thomas Payne, vaine tentative méditée par des esprits faux, dès l’abord noyée dans le sang par des furieux, stérilement reprise par des plagiaires insensés, et dont l’apparente menace ne sert qu’au pouvoir absolu, qu’elle arme d’un prétexte étayé sur la peur publique !
Les Poésies érotiques (vilain titre, à cause du sens trop marqué qui s’attache au mot érotique ; je préférerais Élégies), les Élégies de Parny, donc, parurent pour la première fois en 1778, et devinrent à l’instant une fête de l’esprit et du cœur pour toute la jeunesse du règne de Louis XVI. […] La poésie érotique n’est pas l’enfance, mais l’enfantillage de la poésie. » Voilà l’anathème du vieux Caton ; — pas si Caton qu’il en avait l’air, pas si Aristide du moins, et qui, dans son austérité de censeur en titre, ne dédaignait ni les places, ni les émoluments, ni les biens solides pour sa famille : — « Les Bonald, je les connais », disait M.
Je viens de lire ses Lettres posthumes, publiées par un de ses amis et disciples, l’abbé Perreyve, qui semble lui avoir emprunté quelque chose de sa parole et de son glaive : il faut voir avec quelle fermeté, avec quelle certitude le panégyriste enflammé lui décerne son titre de saint, lui assigne son rang et son rôle d’apôtre, et le propose pour modèle aux jeunes générations catholiques de l’avenir. […] Moi qui lis cela avec intérêt, qui, bien que de ceux qu’on appelle sceptiques, me tiens pour parfaitement sûr et certain de ce qu’il y a de faux et d’imaginaire dans le point de départ et dans certaines suppositions premières de celui qui écrit ; qui n’en cherche pas moins avec plaisir les preuves de talent, d’élévation, ou les saillies d’esprit, j’en trouve une, de ces saillies, et qui me paraît des plus agréables, dans une lettre à laquelle l’éditeur, qui s’y connaît et qui s’entend à étiqueter les matières, a donné ce titre piquant : Un religieux à cheval. — « Tôt ou tard on ne jouit que des âmes. » Le commencement de la lettre se rapporte à des affaires de l’Ordre, au choix que venait de faire le Chapitre provincial d’un successeur du Père Lacordaire et à d’autres points particuliers ; mais voici le côté aimable, et qui me rappelle, je ne sais trop comment, de jolies lettres de Pline le Jeune : « Quant à vous, mon bien cher qui montez à cheval dans la forêt de Compiègne avec l’habit religieux et qui le trouvez tout simple, je n’ai rien à vous dire.
Propriétaire viager ou, si l’on veut, locataire à vie de la maison qu’il occupe, ayant ainsi le sentiment du chez-soi, l’ouvrier du Hartz, en sa qualité de membre de la corporation des mines, « possède sur les richesses minérales et forestières de ce district une sorte d’hypothèque légale qui le garantit, ainsi que sa famille, contre toutes les éventualités fâcheuses qui peuvent se présenter. » Il a non seulement l’habitation et le jardin qui y tient, il a le droit de récolter à titre gratuit dans les forêts domaniales le bois de chauffage ; le blé lui est assuré à un prix invariable et toujours au-dessous de celui du marché. […] On nous apprend à aimer le beau, l’agréable, à avoir de la gentillesse en vers latins, en compositions latines et françaises, à priser avant tout le style, le talent, l’esprit frappé en médailles, en beaux mots, ou jaillissant en traits vifs, la passion s’épanchant du cœur en accents brûlants ou se retraçant en de nobles peintures ; et l’on veut qu’au sortir de ce régime excitant, après des succès flatteurs pour l’amour-propre et qui nous ont mis en vue entre tous nos condisciples, après nous être longtemps nourris de la fleur des choses, nous allions, du jour au lendemain, renoncer à ces charmants exercices et nous confiner à des titres de Code, à des dossiers, à des discussions d’intérêt ou d’affaires, ou nous livrer à de longues études anatomiques, à l’autopsie cadavérique ou à l’autopsie physiologique (comme l’appelle l’illustre Claude Bernard) !
A peine rentré dans son pays et rapatrié, il s’occupa à recueillir et à publier les pièces de vers des dernières saisons sous ce titre : La Coupe de l’Exil (1840). […] Chrétien véritable et régénéré, il offrait d’ailleurs à Dieu son humiliation, et quelquefois avec une insigne douceur ; témoin la pièce qui a pour titre : Aimé de Dieu.
Ce fut certainement un de ses principaux titres aux yeux du Premier Consul, le jour où il eut l’honneur d’être choisi par lui pour la première magistrature municipale de l’Empire, que d’avoir été l’exécuteur testamentaire de Mirabeau. […] L’Empereur avait défini les rôles avec sa netteté de langage ordinaire : « Il y a préfet et préfet », disait-il. « Un préfet de la Seine et un préfet des Basses-Alpes sont deux individus très différents, quoiqu’ils aient le même titre.
En nous tenant strictement ici à ce qui concerne le fondateur de la Revue des Deux Mondes (et cette fondation est le vrai titre d’honneur de M.Buloz), nous pourrions bien lui affirmer que ce n’est point tant à cause des inconvénients, des imperfections et des défauts que toute œuvre collective et tout homme de publicité apportent presque inévitablement jusqu’au sein de leurs qualités et de leurs mérites, qu’il est attaqué et injurié avec cette violence en ce moment, mais c’est précisément à cause de ses qualités mêmes (qu’il le sache bien et qu’il en redouble de courage, s’il en avait besoin), c’est pour sa fermeté à repousser de mauvaises doctrines, de mauvaises pratiques littéraires, et pour l’espèce de digue qu’il est parvenu à élever contre elles et dont s’irritent les vanités déchaînées par les intérêts. […] Les attaques dont il était question, et qui sont déjà si oubliées, se retrouveraient dans divers journaux, et notamment dans le moins littéraire de tous, dans la Démocratie pacifique, qui avait rendu à M.Alexandre Dumas le mauvais service de se prêter aveuglément à ses colères. — Dans cet article d’ailleurs, aussi bien que dans la suite de ceux qui ont pour titre : De la Littérature industrielle, Dix Ans après, etc., Quelques Vérités, etc., etc.
il m’écrivait à moi-même ces lignes aimables et familières, dans lesquelles il s’exagérait beaucoup trop sans doute la nature du service dont il parlait ; mais, même à ce titre, elles me sont précieuses, elles m’honorent, elles me vengeraient au besoin de certains reproches qu’on me fait parfois de m’aller prendre d’abord à des talents moins en vue ; elles le peignent enfin dans sa modestie sincère et dans sa façon allègre de porter ses maux : « Bonjour, … monsieur, vous ne me reconnaissez point ! […] Xavier de Maistre, et à lui seul, que convient ce titre de parrain que lui donnait Topffer.
C’est à ce titre que nous nous permettrons de donner, en ce chapitre, le schéma clinique du prodigieux et complexe À Rebour. […] Le premier semble avoir renoncé bien vite à ses tentatives : « Qu’il ait essayé une ou deux fois du haschisch55 comme expérience physiologique, cela est possible et même probable ; mais il n’en a pas fait un usage continu… Il ne vint que rarement et en simple observateur aux séances de l’hôtel Pimodan, où notre cercle se réunissait pour prendre le “Dawamesk”, séances que nous avons décrites autrefois dans la Revue des Deux-Mondes, sous ce titre “le Club des Haschischins” en y mêlant le récit de nos propres hallucinations ».
Le professeur de thème latin, le professeur de gymnastique, le maître d’équitation, le maître d’armes, sont des tortionnaires au même titre que le professeur qui inflige à la jeunesse l’effort de l’explication, avec les dislocations et les courbatures d’esprit qu’en peuvent éprouver les débutants. […] Nous sommes un public pour ces écrivains immortels au même titre que les gens de 1580 ou de 1670 ; et nous avons le même droit d’essayer sur nos consciences, nos sensibilités et nos intelligences, la vertu de leurs œuvres, de les obliger à révéler par les réactions de nos esprits des propriétés nouvelles, que les générations des siècles disparus n’ont pas ou n’ont qu’à peine soupçonnées4.
Dans un petit choix d’œuvres et de pièces, nous ramassons les titres de Lamartine, et ces titres sont immortels, comme l’âme et ses besoins, comme la poésie, comme les sentiments qui en sont la source constante et qu’il a exprimés avec une force, une élévation, un charme que rien ne surpasse, que peut-être rien n’égale.
Il n’était pas de l’Académie, pas même au titre d’officier. […] Je voudrais prouver que Paul Verlaine mérite ce haut titre.
C’est là que tendent les divers motifs qui nous font agir et que l’on peut classer sous les titres suivants : Tous les phénomènes de plaisir et de douleur dérivant du système musculaire, des sensations organiques, des cinq sens proprement dits, des diverses émotions. […] Le Traité des Facultés de Garnier, fondé, comme son titre l’indique, sur une méthode qui subordonne les phénomènes aux causes, les faits aux facultés, embarrassé, d’ailleurs, de discussions métaphysiques, et dans son exposition marchant un peu à l’aventure, ne peut être, en rien, comparé à l’ouvrage de M.
Elle se donnoit les titres les plus extravagans, se qualifioit de femme enceinte de l’apocalypse, d’épouse de Jésus-Christ, supérieure à sa mère, de prophétesse, de fondatrice d’une nouvelle église, &c., &c. […] Il donne un mandement contre son livre, & fait faire, pour l’exposition du saint-sacrement, un soleil dont un des anges, qui en étoient les supports, fouloit aux pieds divers livres hérétiques, sur un desquels étoit le titre du sien.
L’éditeur anonyme de ce portefeuille de Madame Récamier, trié et surveillé, l’éditeur qui fait la main pieuse, déposant, de nuit, des fleurs sur un tombeau, nous raconte tout ce qui lui plaît sans mettre hardiment, en se nommant, comme il y était tenu, le poids de sa moralité et de son autorité en tête des récits qu’il nous donne et qu’il faudrait appeler, car c’est là leur vrai titre : Souvenirs sur Madame Récamier, par une personne qui l’a bien connue, mais qui n’a pas voulu y mettre son nom. […] Nous croyons, nous, et nous soutenons, que des publications semblables, qui promettent par le titre ce qu’elles ne tiennent pas par le livre, ne sont ni plus sauvées, ni plus excusées, ni plus couvertes par les plus attendrissantes intentions que par les avidités de bruit ou d’argent les mieux calculées.
Sous ces deux titres on peut concevoir ce que, bien des siècles plus tard, et dans une science toute formée des traditions grecques, nous retrouvons sous la plume de Varron, divisant la théologie en mythologique, naturelle, et civile : « La première, ajoutait-il, faite pour le théâtre, la seconde pour l’univers, la troisième pour Rome. » Il paraît, d’après les courtes analyses de saint Augustin, que Varron touchait dans sa seconde théologie à cet antique panthéisme, à cette idée d’une nature éternellement vivante et par là divine, qui semble le fondement des cultes antiques de l’Inde. […] Nommons d’abord, à ce titre, un philosophe né dans les lieux qu’habita souvent Pindare, et mêlé dans sa jeunesse aux fêtes que le poëte avait illustrées.
Sous le titre modeste de Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M.
Seulement Les Gaités de l’escadron avaient alors changé de titre et s’appelaient : Le 51e chasseurs.
Le livre ouvert par le principal poème qui a donné son titre au volume entier, contient, en outre, quatre odes, quatre sonnets et trois hymnes.
Celle qui a pour titre les Ecarts de l’imagination, est un délire perpétuel.
Nous ne parlerons pas de celui qui a pour titre, Voyage du Parnasse, où l’esprit de satire animant sa fécondité naturelle, l’a entraîné au delà des bornes de la précision & du bon goût ; nous ne nous attacherons qu’à son Poëme de Clovis.
Voltaire est bien ingrat d’avoir calomnié un culte qui lui a fourni ses plus beaux titres à l’immortalité.
On a donné un extrait de ses Lettres sous le titre de Sevigniana, in-12.
Plusieurs personnes m’ayant déjà demandé quelques éclaircissements relativement au titre de ce cours, je crois utile d’indiquer ici, à ce sujet, une explication sommaire.
Il est outre cela des scelerats qui ne devroient jamais paroître sur la scene à quelque titre que ce fut : ce sont les impies.
Désormais elles ne sont plus que des figures ; on ne les garde qu’à titre d’aide-mémoire et d’auxiliaires de l’esprit ; elles ne sont bonnes que provisoirement et pour aller plus loin. […] Qu’est-ce qu’un titre ? […] C’est que la large nature conciliante assemble dans ses chœurs au même titre les ministres de destruction et les ministres de vie. […] Il fut chassé de l’université ; son père refusa de le voir ; le chancelier, par un décret, lui ôta la tutelle de ses deux enfants à titre d’indigne ; à la fin, il fut obligé de quitter l’Angleterre. […] La muraille bâtie contre elle par l’intolérance publique se fendille et s’ouvre ; la guerre engagée contre le jacobinisme républicain et impérial vient de finir par la victoire, et désormais on peut contempler les idées ennemies non plus à titre d’ennemies, mais à titre d’idées.
C’était Godeau, évêque de Grasse, qui faisait en un jour trois cents vers en stances de dix ; Magnon, qui entreprenait sous le titre d’Encyclopédie un poème qui devait avoir trois cent mille vers. […] Il n’est pas jusqu’au titre de la scène qui ne soit caractéristique. […] Sarrazin appartenait au même titre au prince de Condé. […] A quel titre l’empêcherait-on de chercher, comme la morale et la philosophie, le vrai par la raison ? […] Ce tour d’esprit reçut le nom dû euphuisme d’un ouvrage qui parut en 1580 sous le titre d’Euphues, the anatomy of wit.
De telles énumérations acquièrent un avantage de plus lorsque les titres des peuples et des races illustres s’y rapportent, ainsi que chez Homère et Virgile, à des souvenirs nationaux. […] Le titre seul de la Jérusalem délivrée ne commande pas moins que son exorde, un dénouement produit par la gloire des croisés libérateurs du Saint-Sépulcre. […] Il me paraît superflu de recommander la nécessité des dénouements heureux dans l’épopée héroï-comique : son seul titre en fait une loi d’après l’unique exemple du Lutrin. […] Quel titre qu’un pareil éloge ! […] Rien ne signale autant l’équité naturelle de l’éditeur, et ne donne mieux le secret de sa délicatesse que son soin exemplaire de consacrer au mépris et au respect de la postérité, les désignations exactes des persécuteurs et du conservateur d’une vie retracée en son précieux écrit, où le nom du domestique Antonio est un titre plus noble que tous les titres des grands qu’il lui a suffi de nommer pour les flétrir.
Une trouvaille impayable que ce titre, n’est-ce pas ? […] Le poteau d’un treillis vert portait le nom d’Aristide Bruant avec son titre de chansonnier populaire. […] ce titre-là n’appartenait pas au poète ; c’était une étiquette commune que l’on employait pour désigner les recueils de poésies, tout comme d’autres titres en vogue dans ce temps-là : le Calendrier pastoral, la Guirlande d’amour, etc. […] J’étais poursuivi par le titre que Henri Heine a donné à un de ses livres : les Dieux en exil, un nom étrange, hautement significatif. […] Ce n’est pas un titre que se seraient donné des gens glorieux ou téméraires.
Si le titre n’est pas lui-même menteur, voilà qui sera intéressant. […] Bien évidemment non, en dépit du titre. […] Lemaître, non encore acclimaté, ne connaissait que le titre de certaines œuvres. […] Quelle trouvaille que ce titre qui attroupe les passants, et comme M. […] Irez-vous lui dire que ce titre est d’un singulier français ?
La Revue de Paris, par suite d’un arrangement ultérieur, va se confondre avec un journal d’art et de littérature intitulé l’Artiste, qui aura désormais le droit d’ajouter à son titre celui de Revue de Paris.
Jacques Madeleine a pu, sans téméraire vanité, inscrire au-dessous du titre les paroles grecques du poète inconnu et entrelacer à ses strophes les textes mêmes qui les ont inspirées.
Philippe Gille Sous ce titre : Depuis, M.
Molière obtint pour sa troupe le brevet de comédiens du roi, au lieu du titre de troupe de Monsieur.
Si nous voulions d'abord en critiquer le titre, nous dirions que le mot Maximes ne sauroit convenir qu'à des vérités évidentes & consacrées par une adoption générale, non à des pensées qui peuvent être vraies, mais qui sont nouvelles, & ne doivent être regardées que comme le fruit de la méditation d'un esprit qui réfléchit pour lui même, sans avoir droit de fixer les idées d'autrui.
Une mazarinade porte ce titre : Rymaille des plus célèbres Bibliotières (bibliothèques).
Il en donna une critique sous le titre de Sentimens de Cléanthe sur les entretiens d’Ariste, &c.
Si c’était le titre de citoyen, plutôt que celui de sujet qui fit exclusivement l’historien, pourquoi Tacite, Tite-Live même, et, parmi nous, l’évêque de Meaux et Montesquieu, ont-ils fait entendre leurs sévères leçons sous l’empire des maîtres les plus absolus de la terre ?
Aussi ne pouvons-nous refuser à cet ouvrage le titre orgueilleux peut-être de Science nouvelle.
Il renvoie chez eux « ces espèces. » Il n’a que faire « de babillards à la cour. » Il les assomme tranquillement de leur vrai titre. […] Il n’oublie pas de donner à sa femme le titre d’usage ; il est furieux en termes officiels et choisis ; il ne se commettra jamais avec un insolent. […] Point de colère ; il fléchit à l’instant le genou et appelle le nouveau roi par ses titres ; il a même voté pour lui. […] Mais, en ce moment71, son métier de parasite l’a engraissé ; il a reçu du roi titres et pensions. « C’est un dogue aussi puissant que beau, gras, poli », dont la tournure et l’air florissant font plaisir à voir. […] Il donne au loup un titre honorable, l’appelle « beau sire. » Le principal mérite de Louis XIV et de son siècle fut l’établissement de cette politesse qui répand de l’agrément sur toutes les petites actions de la vie, et lie de prime abord des étrangers, même des ennemis.
Mais Renan, à ses débuts du moins, ne disait pas autre chose : « La science restera toujours la satisfaction du plus haut désir de notre nature : la curiosité ; elle fournira toujours à l’homme le seul moyen qu’il ait pour améliorer son sort. » Et, en un autre endroit, dans ce même livre sur l’Avenir de la science, dont le titre à lui seul était tout un programme : « Organiser scientifiquement l’humanité, — c’est lui qui soulignait, — tel est donc le dernier mot de la science moderne, telle est son audacieuse, mais légitime prétention6. » Voilà, je pense, des promesses qui vont un peu plus loin que l’ambition du chimiste ou du physicien ! […] Non pas du tout que je me fasse illusion sur les « décadents du christianisme », — c’est le titre d’un livre qui ne tient pas, lui non plus, ce qu’il semblait promettre ; — et je n’abandonnerais volontiers, pour ma part, ni la philologie, ni l’exégèse, même aux « néo-catholiques », ou à nos « symbolistes ». […] C’est le titre, aussi bien, qu’un philosophe allemand donnait naguère à l’un de ses livres et, assurément, ce serait un grand point de gagné si jamais nous en comprenions toute la signification : La question sociale est une question morale 31. […] En dépit de l’envie, il avait donc tous les titres qu’il faut pour être la parure du banquet que l’on célébrera ce soir, à Saint-Mandé, dans le « Salon des familles », ad majorent scientiæ gloriam ; et je comprends qu’on le lui ait offert ! […] Encore une fois je ne suis donc pas fâché de l’avoir vu déposséder du titre de « savant », et, à dater d’aujourd’hui, je m’engage publiquement à ne voir désormais en lui qu’un « professionnel de lettres », un artiste, un poète, un dilettante.
Raoul Rochette, qui a gardé son titre de conservateur des médailles, quoique les médailles aient été volées ? […] Eugène Sue depuis que votre double titre de commissaire du roi et de régisseur du Théâtre-Français ne vous permet plus de vendre des livres, et que vous avez cédé le reste de votre édition à M. […] Buloz n’éditait pas les volumes comme il avait édité la nouvelle, et puis ces volumes avaient changé de titre : ils s’appelaient Deux trahisons, au lieu de Madame de Limiers. […] Quelle est l’autre renommée, en candidature prochaine devant l’Académie, qui ait plus de titres à présenter ? […] Ce sont là bien certainement des titres archéologiques, et l’Académie des Inscriptions ne saurait les méconnaître.
Les vrais livres perdus sont ceux dont nul ne pourrait, aujourd’hui, même soupçonner le titre. […] On devine des cahiers de littérature propres et sages avec un titre en gothique mouchetée. […] Bernardin, porte précisément ce titre : Un Précurseur de Racine. […] On se propose d’essayer une restauration de ce Pascal primitif, sous ce titre : Pascal et lui même. […] En son livre, dont je n’ai pas encore cité le titre : La Morale des Jésuites.
Affamé de distinction, de titres nobiliaires, d’argent, de grandes spéculations, d’Académie. […] Ce sont des caractères généraux, au même titre, d’une façon aussi absolue que l’Avare de Molière ou la Phèdre de Racine. […] Le titre lui en était inconnu, le nom de l’auteur également. […] L’esprit ne meurt pas : les choses voient (c’est le titre d’un de ses romans). […] Philippe Soupault, si brillant et si curieux à suivre par ailleurs… » En passant, notez que ce titre de Valise vide que M.
Moréas », a quant à lui été publié — sous le même titre — dans la toute jeune NRF, dans le numéro 6 de juillet 1909. […] Et quand je cherche ce qu’ils leur doivent, je ne rencontre que généralités vagues, comme « la fable », « la tragédie », des titres bien plutôt que des réalités, et quelques scénarios de pièces. […] au nom de nos plus profondes aspirations, joyeusement, nous revendiquerions le titre de « barbares ». […] Le germe du Rostand futur, je le discerne avant d’entr’ouvrir le volume, dans le titre, rien que dans le titre de ce premier livre de vers qui se nomme les Musardises : nonchalance et préciosité. […] Mais pour peu que tu sois un érudit, un lettré, ayant connaissance des mots de la langue ou de leur sens exact, ce titre ne sera pas pour te déplaire.
Nous avons la date précise dans une page d’album écrite de sa main sous ce titre : Arrivée d’un jeune méridional à Paris ; c’est une description de ses premières et confuses impressions à une première vue, c’est sa satire à lui des Embarras de Paris : « Bientôt courant dans les rues, l’impatient étranger ne sait où passer. […] La relation de ce voyage parut en 1823 sous ce titre : Les Pyrénées et le Midi de la France pendant les mois de novembre et décembre 1822. […] Il s’est nommé le prieur de Saint-Savin ; les habitants lui en ont donné le titre, et il a obligé l’évêque même à le lui conserver Je me rendis de nouveau sur la terrasse pour jouir d’un spectacle tout différent, celui de la vallée délivrée des brouillards, fraîche de la rosée et brillante du soleil. […] Sans donc sortir de l’unité d’intérêt, bornons-nous à tâcher de marquer encore par quelques traits expressifs ce merveilleux esprit qui, à ce titre même d’esprit, n’a point de supérieur parmi ceux de notre époque. […] Ce premier volume comprend quatre livres, car l’ouvrage est divisé en livres dont chacun porte un nom, le nom du fait dominant ; ainsi le premier livre a pour titre Constitution de l’an VIII ; le second Administration intérieure ; le troisième Ulm et Gênes ; le quatrième Marengo, etc.
Trop étranger que je suis habituellement à l’étude approfondie des littératures étrangères, persuadé d’ailleurs que la critique littéraire n’a toute sa valeur et son originalité que lorsqu’elle s’applique à des sujets dont on possède de près et de longue main le fond, les alentours et toutes les circonstances, il semble que je n’aie aucun titre spécial pour venir parler ici de Leopardi, et je m’en abstiendrais en effet si le hasard ou plutôt la bienveillance ne m’avait fait arriver entre les mains des pièces manuscrites, tout à fait intéressantes et décisives, sur l’homme éminent dont il s’agit, et ne m’avait encouragé à une excursion inaccoutumée, pour laquelle je vais redoubler d’attention en même temps que je réclame toute indulgence. […] de lui que j’ai sous les yeux, et qui a pour titre Supplemento generale a lutte le mie carte, je lis une dernière indication relative à un projet d’hymnes chrétiennes : le simple canevas respire encore les mêmes sentiments de piété affectueuse qu’exprimait la conclusion précédente134 Ce papier doit être d’une date peu postérieure à 1819. […] Ce petit traité fait songer à celui de Cicéron sur la Gloire, qu’on a perdu ; il en est la réfutation subsistante. — Sous le titre des Dits mémorables de Philippe Ottonieri, Leopardi nous donne son propre portrait en Socrate, ses propres maximes pratiques ; c’est là encore qu’on sent à chaque mot un Ancien né trop tard et dépaysé. […] Nous nous tenons en ce genre à sa pièce adressée à Capponi sous le titre de Palinodie, dans laquelle il se moque très-agréablement de notre progrès proclamé par les journaux et de notre âge d’or industriel. […] Sous ce titre : Excerpta ex schedis criticis Jacobi Leopardi comitis, dans le Rheinisches Museum ; Bonn, 1834. — Une faute typographique qui s’y est glissée a causé une singulière méprise, qui s’est reproduite depuis dans l’édition de Florence (1845) ; M. de Sinner avait parlé d’un recueil, fait par Leopardi, des fragments des SS.
. — Heureux si j’ai le temps d’accomplir cet austère monument spirituel sans faillir, d’autre part, au devoir d’achever l’œuvre poétique dès longtemps rêvée, promise… Le titre de la présente publication en dit l’esprit essentiel : il affirme ce sens religieux, ou idéaliste, ou mystique — ainsi qu’il vous est loisible de choisir — de l’Art à toutes ses époques de vitalité vraie : d’où vous conclurez que la poésie contemporaine a reconquis tous droits à la gloire depuis qu’elle s’est relevée jusqu’au rêve de l’infini. […] … C’est donc à titre exceptionnel que ces conférences sont publiées. […] La combinaison détestable de ce faux style (victorieusement et définitivement promu au titre de terme universel de comparaison) et de l’esprit critique, pourtant, qui ne perd rien de ses prétentions, a engendré la funeste habitude de ne jamais entrer dans une œuvre d’art avec le soin de dépouiller tout souvenir afin de rester dans la justice. […] Poe, qu’il n’existe pas de long poème, que ces mots “un long poème” sont tout simplement contradictoires dans les termes. » Revenant sur cette pensée, il la précise : « La dose d’émotion nécessaire à un poème pour justifier ce titre ne saurait se soutenir dans une composition de longue haleine : au bout d’une demi-heure au plus, elle baisse, tombe, une révulsion s’opère et dès lors le poème, de fait, cesse d’être un poème. » Nous pouvons nous souvenir, pour corroborer l’opinion de Poe par l’histoire, que l’Iliade et l’Odyssée datent d’une époque postérieure à celle de leur composition, quant à la forme arbitraire selon laquelle ces deux œuvres nous sont présentées : forme arbitraire, étrangère, ou peu s’en faut, à la pensée du ou des poètes primitifs. […] On voit donc que l’art écrit, à la condition de se restreindre dans ses limites naturelles, ne ment certes pas plus que tout autre art aux obligations générales de la Poésie : et ce titre, serait-ce sans bon motif qu’on lui en eût déféré l’exclusif honneur ?
Nous devons renoncer l’orgueil égoïste, l’orgueil humiliant des titres et des rangs. […] Nuitter possède, par son contrat, le droit exclusif de la traduction de lohengrin, et ne veut pas renoncer à son titre : une pétition a été adressée de Paris à Madame Wagner en faveur ce M. […] Nul autre que le traducteur en titre ne peut prétendre à traduire l’œuvre de Wagner. […] Ce texte portait initialement le titre de : La capitulation, comédie d’Aristop. […] Wagner avait demandé au chef d’orchestre Hans Richter de la mettre en musique sous le titre d’Une Capitulation, comédie à la manière antique, sans même lui signaler qui en était l’auteur, projet qui fut finalement abandonné.
Mais ce qui est presque comique, c’est le sérieux avec lequel François-Victor Hugo exécute cette puérilité de mettre aux œuvres de Shakespeare des titres auxquels Shakespeare n’a jamais pensé, et qui, d’ailleurs, ont pour effet sérieux d’égarer l’esprit sur les procédés de composition du grand poète. […] Parce que cet admirable génie de Shakespeare, qui était une intuition et non le résultat d’une expérience, a eu la divination de toutes choses et a peint les plus beaux et les plus purs sentiments de la vie (comme il a peint du reste les plus laids et les plus terribles), voilà que, selon François Hugo, ce grand raisonneur, Shakespeare en était capable et a dû nécessairement les éprouver ; comme justement aussi il y avait l’amitié parmi ces sentiments, et qu’il s’agit des AMIS, dans l’arrangement des titres de sa façon dont François Hugo a orné Shakespeare, il se trouve que Shakespeare a dû être, de réalité, le plus charmant, le plus adorable, le plus magnanime et le plus vertueux des amis. […] XI5 Le IXe volume contient seulement le Coriolan et le Roi Lear, deux grandes pièces que le jeune traducteur, fidèle, trop fidèle au système et à la nomenclature qu’il a adoptés, publie sous le titre qui les relie tous deux : la Famille. Nous ne l’avons que trop répété déjà, nous ne trouvons pas heureuse cette nomenclature, toute d’invention, d’une exécution très arbitraire toujours et d’une justesse souvent très vague, pour ne pas dire pis ; mais il faut l’avouer, le titre collectif sous lequel François Hugo a placé ces deux drames de Shakespeare, qu’il a mis en un volume, dit bien la pensée de Shakespeare. […] C’est là, en effet, que vous trouverez ce personnage charmant du Fou du roi dont la folie est une sagesse, et cet admirable rôle du possédé que joue Edgar pour se déguiser, cet insensé de Pauvre Tom, dont l’effet fut si grand que la première édition du drame de Shakespeare portait ce titre : Vie historique du Roi Lear et de ses filles, avec la vie infortunée d’Edgar, fils du comte de Glocester, et sa sombre humeur assumée de Tom de Bedlam (1608).
Même pour le lundiste en titre, le sursis n’est pas long. […] Il semble que pour être bon renaniste (et c’est un titre que M. […] Il fait bon avec lui d’avoir des titres de noblesse et des traditions de famille. […] Sully Prudhomme le titre de poète, saluent au contraire en M. […] Il a donné le titre de Pastels à toute une série d’études féminines.
Paul Chalon n’a publié, lui aussi, que des nouvelles, et c’est le titre même de l’unique volume qui ait paru de lui. […] Laissons là tous ces titres. […] Le Journal général de la librairie porte environ 570 titres de romans nouveaux pour l’année 1887. […] Suivi de quelques autres groupés sous le titre du premier. […] À bien des titres aussi, il m’eût fallu ranger M.
Mais son répertoire comptait alors bien d’autres pièces dont nous n’avons plus que les titres et qui ne figurent point dans ses œuvres complètes. […] Molière, qui devait plus tard chanter Mignard dans son Poème du Val-de-Grâce, se lia d’amitié avec lui, et le recueil qui a pour titre Anonymiana assure que plus tard il s’éprit de la fille de Mignard, qui devint Mme de Feuquières. […] » Molière, plus vigoureux, lui arrachait son titre et le souffletait de son blason. […] Jaulnay, doyen et chantre de l’église de Saint-Roulé, à Senlis, publia une longue pièce de vers, L’Enfer burlesque, tiré, dit le titre, des visions de Dom F. de Quevedo. […] Il avait déjà fait alors imprimer, — en Hollande sans doute, — un petit livre en prose et en vers, sous ce titre : Morale galante, ou l’Art de bien aimer, dédié à Mgr le Dauphin (à la Sphère), à Paris, chez Claude Barbin, au Signe-de-la-Croix, 1669 (petit in-12).
On ne doit jamais prodiguer ces titres ; il ne faut les donner que dans les occasions où ils sont nécessaires. […] Ce titre a de nos jours encore plus d’étendue que le mot grammairien n’en avoit chez les Grecs & chez les Latins. […] On leur donna ce titre par prééminence, pour les distinguer de ceux qui servoient sous eux. […] On donnoit autrefois le titre de grandeur aux hommes constitués en dignité. […] Ces titres que la bassesse prodigue & que la vanité reçoit, ne sont plus guere en usage.
Ainsi qu’on devait s’y attendre, il fut un peu plus détesté lorsqu’à la réalité du souverain pouvoir il en joignit le titre. […] La tragédie d’Ulysse, le poëme d’Homère, sont des œuvres très estimables, qui compteront un jour parmi les meilleurs titres littéraires de leur auteur. […] Leconte de Lisle ; car je retrouve, ou à peu près, ces deux sujets et ces deux titres dans les Poëmes antiques. […] Lui-même s’intitulait le Philosophe inconnu, et ce titre, où l’orgueil se cachait peut-être sous un air d’humilité, caractérisait assez bien l’enseignement, la mission et la vie de cet homme aimable et étrange. […] c’est ce que nous sommes tous, et je ne connais pas, pour ma part, de meilleur titre à porter que celui qui exprime, en deux mots, toutes les illusions du passé, toutes les tristesses du présent !