Vous allez lui faire bien des questions sur le voyage de la maréchale. […] Elle se plaisait à tâter les esprits, à les piquer, à vous interpeller au souper, d’un bout de la table à l’autre, par quelque question provocante ; la repartie qu’on y faisait vous jugeait sur l’heure. C’est ainsi que M. de Talleyrand, très-jeune et à ses premiers débuts, assistant à un souper de Mme de Luxembourg, fut attaqué par elle d’une de ces questions qui auraient embarrassé tout autre : il répondit je ne sais quoi, mais de ce ton et de ce visage qu’on lui a connus depuis : quelque chose de bref et de juste, jeté d’un air de parfaite insouciance.
» Nous croyons que Chateaubriand, ou Chateaubrillant (comme sa plume l’a écrit, soit par mégarde, soit d’après la parodie vulgaire) a mieux vu et plus loin qu’Horace Vernet ici ne l’imagine ; mais il n’est pas question de cela en ce moment. […] Ce ne fut qu’au retour qu’il put être question de peindre. […] Montfort, voyageur lui-même en Orient, qu’Horace adressait les quelques lettres qui traitent de cette question d’art.
Création, dans le sens de faire quelque chose de rien et de tout tirer de soi, il n’en saurait être question ici, puisque toute l’étoffe est fournie d’ailleurs : la création de Corneille est et ne saurait être que dans le ménagement habile, dans le travail complexe qu’il a su faire avec une décision hardie et une aisance supérieure. […] La question du duel intéressait vivement sous Richelieu, c’était une question encore brûlante et comme flagrante.
» Le livre du comte Vitzthum a de quoi couvrir de honte le petit-maître en question, si on le connaissait, et de quoi réfuter amplement d’Argenson qui n’a l’air de le désapprouver qu’à demi et qui, ayant eu affaire au comte de Saxe, précisément dans une négociation où tous deux prenaient la plus grande part, a donné en un pareil jugement la mesure et les bornes de sa perspicacité13. […] Topin, il ne s’est pas un seul instant posé cette simple question : « Où en était la France, si le prince Eugène avait pris Landrecies ? […] On ne s’attendait pas à voir le comte de Saxe venir à point comme autorité dans une question de vocabulaire.
— « Je dois à la vérité d’avouer, répondait-il un jour en souriant à quelques-unes de mes questions d’origines, que dans cet espace de temps j’ai fait consciencieusement la vie de garnison sans songer à écrire et assez rarement à lire ; il est probable que vous n’auriez jamais entendu parler de moi sans la circonstance indiquée dans mon Voyage autour de ma chambre, et qui me fit garder les arrêts pendant quelque temps30. » Avant ce voyage ingénieux, il en avait fait un autre plus hardi et moins enfermé, un voyage aéronautique ; il partit d’une campagne près de Chambéry, en ballon, et alla s’abattre à deux ou trois lieues de là. […] On pourrait être longtemps avec lui dans un salon sans s’en douter ; il prend peu de part aux questions générales, et ne se met en avant sur rien ; il aime les conversations à deux : on croit sentir qu’il a longtemps joui d’un cher oracle, et qu’il a longtemps écouté. […] Il émigra en Russie, n’emportant qu’un très-léger bagage littéraire, les premiers chapitres de l’Expédition nocturne peut-être, mais non pas assurément la Prisonnière de Pignerol, ni même le Poëme en vingt-quatre chants, dont il est question au chapitre xi de l’Expédition, car il n’avait rien écrit de tel et n’en parlait que par plaisanterie.
Elle pressa la nomination d’un tribunal de docteurs pour juger les questions et pour la décharger d’une responsabilité qui lui pesait dans cette affaire. […] « Je ne vous parle que de Dieu et de vous, écrivait-il, il n’est pas question de moi. […] Comme un homme qui occupe ses loisirs, il entretient une correspondance étendue avec les hommes les plus considérables et souvent sur les affaires les plus épineuses ou les questions les plus ardues.
La nourrice, qui était seule dans le secret, mourut peu après ; et jusqu’à présent Lelio, qui est la fille en question, passe pour un garçon. […] Ramené par les questions de Flaminio, il fait le détail de tout ce qui se passe entre son maître et Virginia, puis il est battu. […] Flaminio, à qui Testa a raconté le duel à outrance dont il est question, entre joyeusement dans la plaisanterie.
Est-ce qu’on interroge, sur des questions si hautes, un gredin pareil ? […] Pour la seconde fois, avec un talent redoublé, l’auteur a remis en scène une question scabreuse et pathétique entre toutes, celle de l’enfant naturel renié par son père et abandonné par la loi. […] Joas, répondant à l’interrogatoire d’Athalie, n’est pas mieux stylé qu’Adrienne, quand elle réplique aux questions de madame Guichard.
J’ai tâché, en le peignant, de dégager sa figure poétique et naturelle des questions brûlantes et des déclamations de parti auxquelles on a tout fait pour le mêler. […] Ce n’est point ici une question de républicanisme, mais de bonne foi et de bon sens. […] pouvez-vous soutenir sérieusement que 1852, par cela seul qu’il remet tout en question, sera la fin de toutes les misères ?
Elle discute avec soin cette question, s’il serait bien que les femmes, en général, sussent plus qu’elles ne savent : Encore que je sois ennemie déclarée de toutes les femmes qui font les savantes, je ne laisse pas de trouver l’autre extrémité fort condamnable et d’être souvent épouvantée de voir tant de femmes de qualité avec une ignorance si grossière, que, selon moi, elles déshonorent notre sexe. […] Le véritable art du mensonge est de bien ressembler à la vérité. » Il est une conversation dans Clélie, où l’on discute cette question, De la manière d’inventer une fable et de composer des romans. […] Si donc il fallait conclure et répondre à la question posée au début, je rattacherais désormais au nom de Mlle de Scudéry l’idée, non pas du ridicule, mais plutôt de l’estime, d’une estime très sérieuse, et point du tout l’idée de l’attrait ou de la grâce.
Si vous placez la réaction, sous une forme quelconque, dans le plaisir et la peine, vous pourrez ne pas la mettre à part sous le nom de volonté, mais ce ne sera plus alors qu’une question de mots. […] La question du mécanisme de la volonté, celle du sentiment de l’effort et celle des centres moteurs en sont la preuve ; Ferrier, Bastian, Wundt, Münsterberg, etc., paraissent également sûrs de choses opposées149. […] Un centre n’est sensoriel que parce qu’il est moteur : la sensation implique un mouvement transmis à un centre qui oppose à l’action une réaction en sens contraire ; le centre mû meut à son tour : s’il n’y avait pas d’autres centres en question, le coup donné par le mouvement centripète produirait en réponse un mouvement centrifuge sur la même ligne.
On a affaire aux questions réelles ; au progrès dans l’intelligence et par l’intelligence. […] Ce peuple a beau avoir pour éclaireur et pour guide cette généreuse presse britannique qui est plus que libre, qui est souveraine, et qui par d’innombrables journaux excellents fait la lumière à la fois sur toutes les questions, il en est là ; et que la France ne rie pas trop haut avec sa statue de Négrier, ni la Belgique avec sa statue de Belliard, ni la Prusse avec sa statue de Blücher, ni l’Autriche avec la statue qu’elle a probablement de Schwartzenberg, ni la Russie avec la statue qu’elle doit avoir de Souwaroff. […] Il n’y a pas longues années qu’un économiste anglais, homme d’autorité, faisant, à côté des questions sociales, une excursion littéraire, affirmait dans une digression hautaine et sans perdre un instant l’aplomb, ceci : — Shakespeare ne peut vivre parce qu’il a surtout traité des sujets étrangers ou anciens, Hamlet, Othello, Roméo et Juliette, Macbeth, Lear, Jules César, Coriolan, Timon d’Athènes, etc., etc. ; or il n’y a de viable en littérature que les choses d’observation immédiate et les ouvrages faits sur des sujets contemporains. — Que dites-vous de la théorie ?
— Simple question. […] Touchons aux questions les plus graves, dût l’alliance anglaise en être ébranlée ! […] » Cette question me donna un tressaillement.
La seule façon de dissiper les malentendus qui planent sur cette question, c’est de faire apparaître la vérité toute nue. […] Pour toute question que l’esprit pose elle tient des mots tout prêts ; elle l’enveloppe dans un filet d’abstractions où s’endort bientôt toute capacité d’intuition personnelle, et qu’il ne saurait rompre sans une extraordinaire vigueur native. […] J’ai examiné ailleurs99 la question des rapports de la sexualité et de l’individu : aussi me contenterai-je d’ajouter ici quelques remarques particulières.
Ceux-là mêmes qui ne s’accordent nullement sur les modes de l’intervention de l’État, semblent plus près de s’entendre sur sa raison d’être : les questions qui divisent sont des questions de « moyens » plutôt que des questions de « fins »4.
La question sociale ne paraît que dans un vague lointain et incidemment. […] On a souvent tranché la question d’un mot : Idéaliste et romanesque, Mme Sand n’observe pas. […] Touchant apologue qui nous fait voir qu’il n’y a bien souvent qu’une question de vêtements entre les hommes, surtout dans les romans de Mme Sand ! […] Nous sommes maintenant à même, à ce qu’il semble, de répondre à la question que nous posions à la première ligne de cette étude. […] De là il était parti sur le yacht du prince Napoléon pour Cadix et Lisbonne ; il était même question pour lui d’aller en Amérique.
Alors on saurait avec moins d’imprécision la valeur des mots en question. […] IV. — Les questions de fond. […] Au fond cette question, ainsi que la question latine, a été mal posée. […] Souza attache une grande importance aux questions de rythme. […] Cet historique de la question est un chef-d’œuvre de précision.
est sa première question. […] Il n’est ici question que d’amour-propre, car, au cas où une femme née honnête aime sincèrement un homme, son désespoir peut la porter à toutes les extrémités, excepté à celle-là. […] Ceux qui douteraient de l’authenticité de ce récit pourraient retrouver le nom du bourreau en question sur les registres d’émargement du Ministère de la justice. […] Julien Decrais tous ceux qui sont soucieux de questions qui doivent être la préoccupation de l’humanité. […] Ceci est une autre question sur laquelle il est délicat de se prononcer.
Royaliste (si l’on me permet d’appeler pareilles questions choses de détail) ? […] Mais ici une question se pose. […] Sur la question de la propriété il y aurait le pour et le contre. […] Ainsi donc ces questions : quelles sont les choses susceptibles de devenir des propriétés ? […] C’est à ces questions que Ballanche a cru pouvoir répondre.
Nous eussions désiré peut-être que l’auteur s’y montrât parfois moins sobre de détails personnels et des particularités épisodiques dont sa mémoire abonde, et que ceux qui l’ont entendu trouvent avec un charme infini dans sa conversation ; mais son but dans ce récit a été plus grave, plus circonscrit aux points essentiels et aux questions qui peuvent concerner l’histoire.
René Boylesve Toutes les fois qu’il sera question de cet élargissement, de cette aération, de cette humanisation de la poésie, on devra se reporter aux magnifiques Chants de la Pluie et du Soleil, de Hugues Rebell, qui me paraissent, en ce sens, le plus fort mouvement initial.
M. l’Abbé Millot a aussi composé des Discours, où il s’applique à discuter plusieurs questions proposées par différentes Académies.
» doit être la question continuelle que le lecteur se fait à lui-même.
Madame de Staël I On agite sans cesse, sans la résoudre jamais, cette question en effet insoluble : Convient-il aux femmes d’écrire et d’aspirer à la gloire des lettres ? S’il s’agissait de résoudre cette question d’une manière absolue, nous aimerions presque autant dire : Convient-il à la nature de donner du génie aux femmes ? Mais, s’il s’agit de la résoudre d’une manière relative et au point de vue de la société et de la famille, où la femme occupe une place si distincte de celle que la nature, la société, la famille, assignent à l’homme, la question prend un autre aspect, et nous présenterons à notre tour quelques considérations préliminaires à ceux qui cherchent à cet égard la convenance ou la vérité. […] Necker, son père, était un de ces hommes de bruit et de vent que l’engouement de leur époque enfle jusqu’aux proportions d’un grand homme, qui passent la moitié de leur vie à surexciter les espérances de leurs contemporains et l’autre moitié à les détromper de leur fausse supériorité ; routinier en finances, banquier plutôt qu’administrateur du trésor public, novateur en paroles, stérile en mesures, pompeux en éloquence, vide en idées, boursoufflé en style, obscur en chiffres, nul en politique, soulevant témérairement toutes les questions sans avoir le génie d’en résoudre aucune, les laissant retomber de tout leur poids, tantôt sur le peuple, tantôt sur le roi, et ne sauvant jamais que sa propre popularité du naufrage.
. — Prakriti répond maintenant à la dernière question du Buddha par un joyeux Oui. […] Pour toutes ces écritures et réécritures des scènes et textes wagnériens, voir la thèse de Timothée Picard : Wagner, une question européenne, contribution à une étude du wagnérisme, 1860-2004, Presses universitaires de Rennes, 2006. […] Le « motif-organe » dont il est question ici est bien le leitmotiv wagnérien, élément musical associé à un personnage, un objet, un lieu, un sentiment ou un concept, et qui reparaît plusieurs fois dans la partition » (Dictionnaire encyclopédique Richard Wagner, p. 1078). […] Wolzogen s’est attaché à répertorier et à nommer ces leitmotive mais cette question a toujours été débattue et est au cœur de la réflexion sur l’organisation musicale et sémantique de l’œuvre.
Toute la question pour eux était celle-ci : « Y a-t-il des hypocrites et des perfides ? […] IV Nous ne pouvons ni ne voulons rien citer du recueil de poésies en question, et voici pourquoi : une pièce citée n’aurait que sa valeur individuelle, et il ne faut pas s’y méprendre, dans le livre de M. […] Mais, franchement, d’une nécessité commerciale, d’une condition d’abonnement, doit-on faire une question littéraire ? […] En célébrant, avec quelque pompe peut-être, l’avènement d’un poète, en traitant avec quelques développements une question d’art, j’étais sûr de ne pêcher que dans le sens de son programme.
On peut se poser cette question et avoir ces hésitations à propos des grands auteurs. […] Ne croyez pas que ce soit que je sois heureux que La Fontaine fût à demi Poitevin, non, ce n’est pas ma raison, mais c’est que, quand on a affaire à un homme qui a deux ascendances, deux pays différents et très différents, on est absolument dispensé de faire l’étude ethnographique et de se demander quelle est l’influence de la race sur le personnage en question. […] nous allons certainement disputer, nous allons tout au moins discuter pendant des années, peut-être pendant des siècles — je dis nous, les historiens littéraires — sur la fameuse question des torts de La Fontaine et des torts de Mlle de La Fontaine. […] Il paraît on a beaucoup étudié cette question, elle est intéressante jusqu’à un certain point il paraît que le bon La Fontaine fit des démarches auprès de Boileau pour que Boileau voulût bien retirer sa candidature afin de lui permettre de passer.
La question est de savoir si l’idée de sujet, de substance, précède ou suit l’exercice du principe. […] En effet, avec quoi voulez-vous qu’elle se défende, dès que vous l’avez mise elle-même en question ? […] Toutes ces questions veulent être traitées, et s’il est possible, résolues. […] Telle est à nos yeux la première question. […] Mais nous ne voulons pas écarter par la question préalable la morale de la sensation.
Je restreindrai encore le point de vue, ou plutôt je le simplifierai en disant qu’il me paraît difficile que ces lettres aient aujourd’hui aucun effet de piété et de dévotion ; la spiritualité en est trop subtile, trop particulière, trop compliquée de style métaphorique, de fleurs surannées, et trop mêlée à des questions ou à des intérêts de circonstance. […] Mais si je ne craignais de blesser quelques bonnes âmes restées peut-être encore jansénistes au pied de la lettre, je dirais tout simplement qu’après avoir bien considéré les incidents et les personnages de ce drame intérieur, je suis persuadé que la mère Agnès, livrée à elle-même et à sa propre nature, eût été plus soumise qu’elle ne l’a été, qu’elle était portée, comme elle l’a écrit un jour, à l’indifférence sur ces questions de controverse, mot très sage chez une religieuse et dont elle eut tort ensuite de se repentir ; je dirais que la manière indulgente dont elle continua de traiter une de ses nièces qui avait signé ce qu’exigeait l’archevêque et ce que conseillait Bossuet, que la parole tolérante qui lui échappa alors : « À Dieu ne plaise que je domine sur la foi d’autrui !
En traitant cette question d’Art poétique, il y aurait plaisir et profit à mettre en regard le souvenir des histoires en vers, celles de Crabbe, de Wordsworth, de Coleridge : cela éclairerait la discussion, l’égayerait autant qu’il convient, et l’on se trouverait avoir écrit pour les connaisseurs une dissertation, un essai qui tiendrait à la fois d’Hazlitt et d’Addison. Mais pourquoi le public, même le nôtre, nos amis eux-mêmes, pourquoi sont-ils froids à ces questions délicates ?
Du style des écrivains et de celui des magistrats Avant que la carrière des idées philosophiques excitât en France l’émulation de tous les hommes éclairés, les livres où l’on discutait avec finesse des questions de littérature ou de morale, lorsqu’ils étaient écrits avec élégance et correction, obtenaient un succès du premier ordre. […] Un livre sur les principes du goût, sur la peinture, sur la musique, peut être un livre philosophique, s’il parle à l’homme tout entier, s’il réveille en lui les sentiments et les pensées qui agrandissent toutes les questions.
Est-ce que ce Cours familier de Littérature, ouvrage essentiellement neutre et étranger aux querelles du temps, ne laisse pas scrupuleusement en dehors toutes ces questions inviolables de conscience et toutes ces questions irritantes de partis qui ne sont propres qu’à distraire, hors de propos, la jeunesse de l’étude des belles œuvres de l’esprit humain ?
« Il nous paraît, disait-il, essentiel, dans l’inquiétude actuelle des esprits, de déterminer sous quelle forme l’idée de science peut s’appliquer aux questions psychologiques ou morales. Car nous sommes de ceux qui pensent qu’il y a, relativement à ces questions, une attitude scientifique possible.
Elles ne se consument point en réflexions, lorsqu’il est question d’agir ; elles savent tout concilier, comme tout résoudre. […] Lorsqu’il a été question de louer ou de blâmer, nous n’avons considéré ni la célébrité des Auteurs, ni le nombre de leurs partisans, ni celui de leurs adversaires.
La question touchant le plaisir ou le déplaisir que causait ou méritait de causer telle œuvre, demeurait posée ; mais on s’astreignait à savoir, en outre, quelle était la personne c’est-à-dire l’intelligence qui l’avait produite, et encore quel était l’ensemble des circonstances historiques c’est-à-dire sociales, dont sa production avait été entourée ; pour ces deux sortes de renseignements le critique avait à se doubler d’un historien ou d’un biographe et devait pénétrer dans le domaine des sciences morales. […] Le fait qu’il s’en occupe lui paraît suffire à indiquer qu’il les regarde comme doués de mérite ou comme significatifs, et, cette attitude attentive ou admirative une fois prise, il s’attache à résoudre les deux problèmes qu’il envisage à propos de livres et d’artistes : celui du rapport de l’auteur avec son œuvre, et celui du rapport des auteurs avec l’ensemble social dont ils font partie, questions délicates et fécondes que M.
Ici trois questions : Construire quoi ? […] La question sociale veut, aujourd’hui plus que jamais, être tournée du côté de la dignité humaine.
Je néglige, pour ne pas embarrasser la question, les emprunts réciproques que peuvent se faire les diverses écoles et les combinaisons sans limites que les esprits compliqués font avec les principes des unes et des autres. […] Il est une question qu’il a touchée avec pénétration et profondeur, et où il a laissé sa trace : je veux parler des rapports de l’Église et de l’État : à lui appartient la première prédication éclatante d’une idée chère à notre temps : la séparation de l’Église et de l’État.
Dans les questions qui gissent en fait, comme est celle de sçavoir si la lecture d’un certain poëme interesse beaucoup ou si elle n’interesse pas, le monde juge comme les tribunaux ont coutume de juger, c’est-à-dire, qu’il prononce toujours en faveur de cent témoins qui déposent avoir vû le fait, au mépris de tous les raisonnemens d’un petit nombre de personnes qui disent qu’elles ne l’ont point vû et qui le soutiennent même impossible. […] On ne sçauroit donc, sans une témerité inexcusable, dire avec confiance lorsqu’il est question d’un poëme qu’on n’entend pas : que l’opinion que les hommes ont qu’il est excellent, n’est qu’un préjugé d’éducation fondé sur des applaudissemens, … etc. et c’est être encore plus témeraire que de composer l’histoire imaginaire de ce préjugé.
Nous n’avons pas à développer davantage ni à pousser plus loin ces quelques indications, puisqu’il ne saurait être question d’exécuter ici une classification des sociétés. […] III Ces règles répondent implicitement à une question que le lecteur s’est peut-être posée en nous voyant parler d’espèces sociales comme s’il y en avait, sans en avoir directement établi l’existence.
* * * Une dernière question : Où s’arrêtera votre Décentralisation littéraire ? […] Et ici surgit la question matérielle que j’indique en passant : Qui payera les œuvres des romanciers, des poètes de localité ?
Car voilà le point central, voilà le point important de la discussion, dans une question qui n’est pas uniquement théologique, mais historique, mais ontologique, mais humaine. […] Tous les actes de ce Pape immense, son intervention radieuse dans toutes les questions morales et politiques de son temps, les divorces des rois auxquels il s’opposa, l’indépendance de l’Église qu’il maintint, l’Inquisition, — qui a fait dire plus de bêtises qu’elle n’a brûlé d’hérétiques, et qui sauva (dit Villani, un ennemi de la Papauté !)
Mais Madame Bovary est un roman de mœurs, et de mœurs actuelles, et, bien que le sentiment s’y montre horriblement abaissé sous les corruptions qui envahissent une âme faible et qui finissent par la putréfier, c’est du cœur d’une femme qu’il y est question, et l’imagination s’attend à autre chose qu’à une main de chirurgien, impassible et hardie, qui rappelle celle de Dupuytren, fouillant le cœur de son Polonais, quand il lui eut rejeté la tablette de la poitrine sur la figure, dans la plus étonnante de ses opérations… M. […] Il aime sa femme de cette affection des imbéciles du genre tendre, qu’ont certaines espèces inférieures pour les espèces supérieures, ce qui est une question de physiologie animale bien plus que de moralité sensible.
Il fermait alors les yeux et les priait de lui adresser la même question l’une après l’autre d’abord, puis en changeant l’ordre des interrogations, afin qu’il reconnût les voix. […] Candide et Pangloss ont prononcé sur cette question, et j’avoue qu’après ces maîtres-là je suis tenu d’être fort réservé et de savoir faire le sacrifice de mes opinions personnelles. […] Quand je l’interrompais par une question au milieu d’une phrase, il me répondait de sa voix naturelle, puis reprenait sa phrase à l’endroit même où je l’avais coupée. […] Je mets toute question d’amour-propre de côté ; un poste de caporal me serait bon, pour peu que je serve. […] » Question de disposition particulière, l’influence de monde, d’école, de journal, et, depuis quelque temps, de brasserie.
A cette question, Rousseau offre deux réponses. […] Il n’a jamais su que se fuir lui-même on se creuser lui-même, rêver la vie ou en mettre la valeur en question. […] Le poète de Faust a fait à cette question la réponse la plus mâle. […] Homais n’est pas dans la question. […] Tu m’entends bien ; il n’est pas question de plaisir : C’est au vertige que je me voue… Ce qui est le partage de l’humanité tout entière, je le veux éprouver tout en moi.
Sans prétendre néanmoins décider la question, nous nous contenterons de dire que Zaïde est un des meilleurs Romans.
Le Rédacteur de l’article en question n’a pas craint, malgré cela, d’altérer le dispositif de cette Sentence, & de la tourner tout à l’avantage de ma Partie adverse, par la raison qu’elle n’a pas donné lieu, comme moi, à la haine philosophique.
On demandera à jamais qui est-ce qui disposait des marbres du souverain. à la place du Marigny, j’entendrais sans cesse cette question et je rougirais.
Il est donc arrivé que les passages de la poetique d’Aristote, que ceux de Ciceron, de Quintilien et des meilleurs écrivains de l’antiquité où il est fait mention de leur musique, ont été mal entendus par les commentateurs, qui s’imaginant que dans ces endroits là il étoit question de notre danse et de notre chant, c’est-à-dire, de la danse et du chant proprement dits, n’ont jamais pu comprendre le veritable sens de leurs passages.
Aucune question n’a été plus négligée par les philosophes que celle du temps ; et pourtant tous s’accordent à la déclarer capitale.
Il y a loin de là, sans doute, aux futiles questions d’art, de langue, de prose ou de vers ; mais l’art, la langue, la prose ou les vers ne sont que les formes des idées ; c’est le fond qu’il faut d’abord considérer, si nous voulons que ce cours de littérature universelle soit en même temps un cours de pensée et de raison publique. […] Les questions de gouvernement sont donc, par leur importance, celles sur lesquelles les hommes ont le plus parlé, discuté, écrit ; ce que les hommes de tous les siècles ont écrit sur les gouvernements et sur la société est ce que nous appelons la littérature politique. […] Les écrivains politiques en état de frénésie ou de cécité qui se sont faits les organes de cette théorie de la liberté illimitée, et qui ont été assez malheureux pour se faire des adeptes, n’ont pas réfléchi que tout jusqu’à la plume avec laquelle ils niaient la nécessité de la loi était en eux un don, un bienfait, une garantie de la loi ; que l’homme social tout entier n’était qu’un être légal depuis les pieds jusqu’à la tête ; qu’ils n’étaient eux-mêmes les fils de leurs pères que par la loi ; qu’ils ne portaient un nom que par la loi qui leur garantissait cette dénomination de leur être, et qui interdisait aux autres de l’usurper ; qu’ils n’étaient pères de leurs fils que par la loi qui leur imposait l’amour et qui leur assurait l’autorité ; qu’ils n’étaient époux que par la loi qui changeait pour eux un attrait fugitif en une union sacrée qui doublait leur être ; qu’ils ne possédaient la place où reposait leur tête et la place foulée par leurs pieds que par la loi, distributrice gardienne et vengeresse de la propriété de toutes choses ; qu’ils n’avaient de patrie et de concitoyens que par la loi qui les faisait membres solidaires d’une famille humaine immortelle et forte comme une nation ; que chacune de ces lois innombrables qui constituaient l’homme, le père, l’époux, le fils, le frère, le citoyen, le possesseur inviolable de sa part des dons de la vie et de la société, faisaient, à leur insu, partie de leur être, et qu’en démolissant tantôt l’une tantôt l’autre de ces lois, on démolissait pièce à pièce l’homme lui-même dont il ne resterait plus à la fin de ce dépouillement légal qu’un pauvre être nu, sans famille, sans toit et sans pain sur une terre banale et stérile ; que chacune de ces lois faites au profit de l’homme pour lui consacrer un droit moral ou une propriété matérielle était nécessairement limitée par un autre droit moral et matériel constitué au profit d’un autre ou de tous ; que la justice et la raison humaine ne consistaient précisément que dans l’appréciation et dans la détermination de ces limites que le salut de tous imposait à la liberté de chacun ; que la liberté illimitée ne serait que l’empiétement sans limite et sans redressement des égoïsmes et des violences du plus fort ou du plus pervers contre les droits ou les facultés du plus doux ou du plus faible ; que la société ne serait que pillage, oppression, meurtre réciproque ; qu’en un mot la liberté illimitée, cette soi-disant solution radicale des questions de gouvernement tranchait en effet la question, mais comme la mort tranche les problèmes de la vie en la supprimant d’un revers de plume ou d’un coup de poing sur leur table de sophistes. […] Ne l’imitons pas et disons franchement, après de longues et sincères applications d’esprit à cette question d’histoire et de philosophie, que l’origine du peuple chinois est une énigme.
Pourquoi débite-t-on sur cette importante question philosophique tant d’absurdes raisonnements ? […] Aux deux phases de la pensée humaine correspondent, en effet, deux sortes de littératures : — littératures primitives, jets naïfs de la spontanéité des peuples, fleurs rustiques mais naturelles, expressions immédiates du génie et des traditions nationales littératures réfléchies, bien plus individuelles, et pour lesquelles les questions d’authenticité et d’intégrité, impertinentes quand il s’agit des littératures primitives, ont leur pleine signification. […] Il s’inquiète peu de la discussion intrinsèque des questions. […] On peut s’adresser sur la résurrection, sur les miracles évangéliques, sur le caractère de Jésus et des apôtres, une foule de questions auxquelles il est impossible de répondre, en jugeant le premier siècle d’après le nôtre. […] Toute question qui aurait un sens dans notre siècle de réflexion et de publicité, mais qui n’en avaient pas à une époque de crédulité, où ne s’élevait aucune pensée critique 136.
Ce n’est pas ici l’endroit d’examiner cette question d’art national, si importante pour la compréhension de Wagner ; et certes je n’entends pas insinuer qu’il aurait mieux fait de prendre comme base nationale la France, ou l’Italie, ou tel autre pays, car je crois le contraire. […] Dans un article intitulé « Le public dans le temps et dans l’espace » (X, 125, et spécialement 136), il a examiné cette question. […] Thomas le Trouvère fait dire à Tristan : « Quant el jadis guari ma plaie » (Fragments, édités par Michel, III, 52) ; Wagner, presque littéralement : « die Wunde die sie heilend schloss ». — Ni dans Gottfried, ni dans le vieux roman allemand (Volksbuch), il n’est question d’amour avant que Tristan et Isolde aient bu le philtre. […] Elle est beaucoup plus calme que lui, et elle se plaît, en femme, à le torturer de questions, à provoquer ce nouveaux aveux. […] Lui-même, au moins dans l’imaginaire pictural des décors, dépassait cette question nationale et ce pourrait être une idée pour les nouvelles mises en scène.
Aujourd’hui que le problème du pessimisme et de l’optimisme a repris, avec un aspect nouveau, une nouvelle importance morale et métaphysique, il n’est guère de question plus intéressante pour le philosophe que celle oui concerne l’origine du plaisir ou de la douleur et leur rôle comme moteurs de l’universelle évolution. […] Essayons d’abord d’éclaircir la question d’une manière indirecte, en nous reportant aux nécessités de la vie même. […] Ainsi s’introduisent dans la question les idées d’harmonie et de conflit entre l’agent extérieur et l’organe, puis entre les divers organes. […] Il introduit dans la question un élément nouveau, celui des perceptions infiniment petites. […] IV Le moteur de l’évolution physioligique est-il la peine Nous pouvons maintenant aborder la question dernière et fondamentale : le seul mobile de l’activité, conséquemment le vrai et unique moteur de révolution universelle, est-ce la douleur ?
— Autant de questions qui aujourd’hui ne peuvent laisser indifférente aucune âme soucieuse de ses véritables intérêts. […] Ou qu’il ne soit plus question de la loi du progrès, ou cessez de parler de la liberté. […] On voit par où la question du progrès se rattache pour nous à la religion. […] Sur cette question de l’âme, comme sur celles des causes finales, Aristote a paru à quelques-uns suspect de métaphysique, et pas plus dans un cas que dans l’autre, le soupçon n’est entièrement fondé. […] Outre le petit traité qu’il a composé sur cette matière, il a, dans l’Histoire des animaux, plusieurs observations dont l’exactitude peut être contestée, mais qui prouvent l’importance qu’il attachait à ce genre de questions.
Pour renouveler la question, M. […] Elle est trop directement intéressée dans la question pour que son pardon ait une grande valeur. […] Voilà une autre question. […] Du reste, c’est assez peu de cela qu’il sera question dans la pièce. […] Et puis, il y a toute la question religieuse qui reste entière, tout l’obstacle résultant de la question religieuse qui reste entier, tout entier.
De plus, un grand nombre des dates d’envoi sont fautives et incompatibles avec les événements dont il est question ; il y a eu des transpositions en certains passages, et tel paragraphe d’une lettre est allé se joindre à une autre dont il ne faisait point d’abord partie. […] Une grave, une fâcheuse et tout à fait déplaisante question se présente : Quel fut le procédé de M. de Ferriol l’ambassadeur à l’égard de celle qu’il considérait comme son bien, lorsqu’il la vit ainsi ou qu’il la retrouva grandissante et mûrissante, tempestiva viro , comme dit Horace ? Cette question semblait n’en être plus une depuis longtemps ; on a cité un passage tiré d’une lettre de M. de Ferriol à Mlle Aïssé, trouvée dans les papiers de M. d’Argental, duquel il ressortait trop nettement, ce semble, qu’elle aurait été sa maîtresse ; mais ce passage isolé en dit plus peut-être qu’il ne convient d’y entendre, à le lire en son lieu et en son vrai sens. […] A une date antérieure, le 4 février 1719, il est question, dans un autre billet de Bolingbroke à d’Argental, de je ne sais quel événement plus ou moins fâcheux survenu à l’aimable Circassienne ; je donne les termes mêmes sans me flatter de les pénétrer : « Je vous suis très-obligé, mon cher monsieur, de votre apostille ; mais la nouvelle que vous m’y envoyez me fâche extrêmement. […] C’est une galanterie imitée d’Horace, qui avoit rapport à une aventure où j’étois intéressé ; et les personnages dont il y est question ne sont guère plus connus dans le monde que la Lydie et le Télèphe de l’original.
C’est que ce livre est un des monuments écrits les plus vastes qui aient jamais été conçus et exécutés par une main d’homme ; c’est que ce livre est une histoire, c’est-à-dire une des œuvres de l’esprit dans laquelle l’ouvrier disparaît le plus dans l’œuvre devant l’immense action de l’humanité qu’il raconte ; c’est qu’un tel livre n’est plus l’auteur, mais le monde, pendant une de ses périodes d’activité de vingt-cinq ans ; c’est que ce livre est le récit de la vie d’un de ces grands acteurs armés du drame des siècles, acteurs nécessaires selon les uns, funestes selon les autres (et je suis au nombre des derniers), mais d’un de ces acteurs, dans tous les cas, qui n’a de parallèle dans l’univers qu’avec Alexandre ou César ; c’est que ce livre remue en passant toutes les questions vitales et morales, de religion, de philosophie, de superstition, de raison, de despotisme, de liberté, de monarchie, de république, de législation, de politique, de diplomatie, de guerre, de nationalité ou de conquête, qui agitent l’esprit du temps et qui agiteront l’esprit de l’avenir jusque dans les profondeurs de la conscience des peuples ; c’est que ce livre est écrit par une des intelligences non complètes (il n’y en a point de complète devant l’énigme divine posée par la Providence, qui a seule le mot des événements), mais par une de ces intelligences les plus lumineuses, les plus précises, les plus studieuses, les plus universelles, et, disons-nous le mot, en le prenant dans le sens honnête, les plus correspondantes à la moyenne des intelligences, dont un écrivain ait jamais été doué par la nature ; c’est que ce livre, enfin, est aussi remarquable par ce qu’il contient que par ce qui lui manque. […] IV Il faut enfin que l’historien soit homme d’État, diplomate rompu par la théorie, et s’il se peut par la pratique, à toutes les questions intérieures ou extérieures qui intéressent la dignité, la grandeur honnête et la sécurité de son pays ; car, s’il ne connaît pas ces questions, comment les jugera-t-il bien ou mal servies ou desservies dans les actes diplomatiques, législatifs, militaires, des rois, des empereurs ou des ministres dont il raconte les actes ? […] Quand on a été jugé soi-même, souvent par le premier venu, qui ne connaissait ni les personnages, ni les événements, ni les questions sur lesquelles il prononçait en maître, on ressent autant de honte que de dégoût à devenir, un juge pareil. […] Thiers, avec un bonheur qui pourrait s’appeler également une habileté, esquive la question délicate et controversée du 18 brumaire, cette usurpation à main armée de la force sur le droit, de la violence militaire sur la légitimité nationale. […] Elle ne faiblit que dans la main du philosophe ; partout ailleurs elle est tenue avec l’aptitude et la sûreté d’un écrivain qui a manié pendant une longue carrière politique toutes les questions de gouvernement, excepté la philosophie des gouvernements.
Tout le long du livre, il se pose cette seule question : « S’il doit, ou non, perdre sa candeur, et s’il peut se permettre de consommer l’œuvre de chair en dehors du mariage ?
Les questions se posent en foule : Quelles sont les conditions favorables au développement du lyrisme, de l’humour, de la poésie épique ?
On conviendra volontiers qu’en se garantissant du Pyrrhonisme qu’il affecte & veut établir sur toutes les questions, il auroit pu passer pour un Génie rare, & se rendre très-utile dans le développement des connoissances humaines.
Je crois avoir traité assez au long les deux questions, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies, et si nos poëtes ne lui donnent pas une trop grande part dans l’intrigue de leurs pieces.
Il est question de l’amusant « Dialogue des Vivants » entre Sarah Bernhardt et Renan, du distingué morceau sur le monde, par Hervieu, du philosophique morceau de Geffroy, intitulé : Les Deux Calendriers, etc., etc. […] Et il était question des expressions employées ad hoc. […] Il était question des paroles à voix basse, qui se disaient avec une sorte de recueillement, devant cet autel de la pièce de cent sous, tout comme devant un autel, où figurerait la tête du Christ sur le voile de Véronique, — et même la remarque était faite de la physionomie de bedeaux, qu’avaient en ces endroits, les garçons de caisse. […] Je ne sais pourquoi, aujourd’hui, ma pensée va à la censure, à son veto, et j’interroge les attitudes des gens, les réponses qu’ils font à des questions quelconques, et malgré moi, j’y cherche des dessous ténébreux, confirmant ma pensée. […] Prenons la question de plus haut.
L’histoire martyrisée, tombe au-dessous de la fable ; les questions les plus graves, sottement travesties, empreignent de grotesques conclusions dans plus d’un esprit sans défiance. […] Une question qui n’est pas sans importance se présente à nous. […] Il n’est question que de mettre en lumière le rude défi que l’écrivain vient de jeter à toutes les pruderies de France et de Germanie, sous la forme d’un très mince volume, d’une manière de pamphlet, intitulé modestement : Allemagne, conte d’hiver. […] On affirme que l’occasion n’est pas toujours bien choisie ; que le Tityre, tu patulæ recubans , arrive quelquefois là où personne ne se repose, où il n’est question ni de berger, ni de hêtre. […] Prenons donc l’autre côté de la question et convenons que M.
C’est là où l’on cherche sa pensée sur les questions graves et périlleuses qu’on ne la trouve pas, le plus souvent. […] A mesure que le livre avance, le ton s’élève, les questions graves sont touchées, l’Esprit des lois s’annonce. […] J’en suis aux questions où chez lui les plateaux de la balance sont dans le plus parfait équilibre. […] Il en va parfaitement de même pour lui en histoire, en politique, en morale, en questions religieuses proprement dites. […] En questions religieuses, enfin, il sait ce qu’il veut, sans doute.
Le critique part de là pour amoindrir spirituellement la question, et pour la réduire petit à petit aux dimensions de ce vers du Mondain : Oh ! […] On en fera connaître quelques fragments, où l’auteur a traité d’une manière neuve les mêmes questions que Mme de Staël. » Ainsi se posait du premier coup l’espèce de rivalité de Mme de Staël et de M. de Chateaubriand, qui furent, à l’origine, divisés surtout par leurs amis. […] Il s’arrête, en remettant, dit-il, un plus ample examen à un temps où les questions les plus innocentes ne seront pas traitées comme des affaires d’État : mais il semble que c’était plutôt à Mme de Staël de se plaindre qu’on traduisît ses doctrines philosophiques en opinions factieuses. […] En publiant la seconde édition du livre de la Littérature, qui parut six mois après la première, Mme de Staël essaya de réfuter Fontanes et de dégager la question des chicanes de détail dont on l’avait embrouillée. […] Marigniez, médecin de Montpellier et littérateur à Paris, auteur d’une tragédie de Zoraï dont il est question dans Grimm, homme qui avait plus de mérite réel qu’il n’a laissé de réputation. — J’ai depuis reconnu que ces articles étaient de M.
Par bonheur, Pierre Vasilitch, qui avait entendu parler de la droiture d’esprit et du caractère pacifique de Boris, résolut de lui abandonner à lui-même la solution de cette question. […] De loin en loin, il arrivait encore que tout à coup Pierre s’avisait de formuler quelque difficile question comme celle-ci : « Boris, dites-moi donc ce que c’est que le télégraphe électrique ? […] Boris lui adressait de fréquentes questions, non pas tant pour les réponses qu’il pouvait en attendre que pour voir ses lèvres s’entrouvrir. […] — Gabriel Andréitch, répliqua Klimof, je ne reconnais qu’un juge dans cette question : Dieu seul, et pas un autre. […] J’ai voulu lui adresser quelques questions.
Voilà une question indiscrète. […] Autant de questions que des manifestes ne peuvent prétendre à résoudre. […] » Henry Bernstein posait, sans trop insister, la question de la personnalité. […] Vous ne respectez rien, vous remettez tout en question. […] C’est beaucoup moins une question de politique qu’une question de doctrine historique qui est enjeu.
Grande question ; des paris sont engagés pour et contre.
. — Questions de littérature légale ; plagiat, supercheries (1812). — Dictionnaire de la langue écrite (1813). — Histoire des sociétés secrètes de l’armée (1815). — Jean Sbogar (1818). — Thérèse Aubert (1819). — Adèle (1820). — Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France (1820). — Smana ou les Démons de la nuit (1821). — Bertram ou le Château de Saint — Aldobrand (1821). — Trilby ou le Lutin d’Argail (1822). — Mélanges tirés d’une petite bibliothèque (1829). — Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux (1830). — La Fée aux miettes, roman imaginaire (1832). — Mademoiselle de Marsan (1832). — Souvenirs de jeunesse (1839). — La Neuvaine de la Chandeleur ; Lydie (1839). — Trésor des fèves et fleur des pois ; le Génie bonhomme ; Histoire du chien de Brisquet (1844).
Cette question de l’origine, qui est négligeable quand il s’agit de peser la valeur d’un écrivain, devient importante quand il s’agit d’expliquer les faits et de justifier certaines hérésies.
Que la science rigoureuse ne réponde pas à toutes les questions que lui pose notre légitime curiosité, cela est sûr.
Ce n’est pas par des imputations étrangeres à la question, qu’on réussit à réfuter ou à confondre ses Antagonistes.
Voilà toute la question. […] Il n’est plus question d’« auteur gai ». […] La question reste encore à résoudre. […] Telle est la question qui se pose, qui séduit et qui irrite. […] À chaque détour, la même question surgit, plus irritante chaque fois.
Les défauts de cette œuvre ne font quasiment plus question. Plus question ses qualités. […] La question se pose de savoir si certaines qualités de prose, poursuivies par de grands écrivains comme Flaubert, conviennent à la technique du roman. […] Que l’on puisse poser une pareille question, à propos de l’auteur des Deux Masques, suffit à prouver dans quelle estime il doit être tenu. […] « Si vous voulez me faire étudier quelques questions politiques et sociales, cette année sera la mieux choisie pour cela… » Quel sujet prend-il pour sa thèse ?
Les questions religieuses lui avaient toujours paru les questions vitales de l’histoire et celles où peuvent le mieux s’appliquer les deux qualités essentielles de l’historien : la pénétration critique et la divination imaginative qui ressuscite les civilisations et les personnages disparus. […] Il n’était plus question que de progrès sociaux, de réformes libérales. […] Il y a réfléchi… Ses Questions contemporaines… Ce n’est donc pas avec trop d’étonnement que nous avons appris sa candidature en Seine-et-Marne. […] Nous croyons qu’en certaines questions il pourrait être de bon conseil. […] Gréard les lettres éloquentes où Paradol discute avec Taine ces questions de politique et de morale.
Grave question qui sera peut-être résolue un jour par la science. […] Déjà par deux fois cette question avait été débattue entre eux. […] Grave question de tempérament qu’il ne m’appartient pas de résoudre ici. […] Dupin, nous ne serons jamais d’accord sur cette question ! […] Quel tour prendront les questions sociales ?
Mais cet Anacharsis adventice n’appartient pas à la série actuellement en question. […] Dira-t-on qu’il n’est pas question de religion dans ce passage ? […] Les questions d’authenticité ne se posent pas pour lui, du moins quand il s’agit de la Bible. […] Mais en le constatant, Jean-Jacques n’a formulé qu’un truisme : il a passé à côté de la question. […] La question de l’érudition a fait couler des flots d’encre.
Nous comprenons que la question vous intéresse ; mais qu’est-ce que vous voulez que cela nous fasse ? […] C’est vrai, mais ce n’est pas du tout la question. […] Toute la question se réduirait alors à savoir si Taine avait un génie de cette fécondité et de cette envergure. […] Qu’ils s’interrogent et qu’ils répondent ; c’est une simple question de bonne foi. […] » cette question, écrit Renan dans ses Feuilles détachées, « a quelque chose de superficiel et de naïf.
La question est peut-être insoluble. […] En sorte que la question n’est point tranchée. […] Il en est question, vous l’avez dit vous-même, au commencement et à la fin. J’avais dit, moi, qu’il n’en était pas question du tout. Vous dites qu’il en est question tout le temps.
Ce n’est pas du tout la même question. […] Son livre soulève beaucoup de questions. […] Jamais la question n’est franchement posée et abordée de front. […] Rocafort. — Les Questions de littérature dramatique dans l’Encyclopédie. […] Il fallait une scène ou un bout de scène sur cette question.
Nous aimons mieux y renvoyer les lecteurs que ces questions intéressent, et ils ne laissent pas d’être nombreux aujourd’hui. » 179.
Ventura, dont il était question, n’y a-t-il pas des éditeurs qui réimpriment leurs œuvres après eux ?
Dans un autre feuilleton de mars 1809, sur le Christophe Colomb de ce même auteur aujourd’hui si arrêté, si négatif, et qui était alors en veine de susciter toutes les questions nouvelles, le critique discute encore le mélange du comique et du tragique. […] Dans ces premiers articles d’elle, il avait été question de Mme de Staël. […] Au tome second, les lettres xlix, l et suivantes traitent à fond, dans une admirable mesure, toute la question si délicate, si embarrassante, de l’éducation religieuse à donner aux enfants. […] Un jour, peu après son retour de Plombières, où elle avait en vain cherché quelque soulagement, comme la conversation, près d’elle, s’était engagée et roulait depuis quelque temps sur la question de savoir si l’individualité persiste après la mort ou si l’âme s’absorbe dans le grand Être, elle sortit de son abattement déjà extrême, et, d’une voix par degrés raffermie, résumant les diverses opinions, elle conclut avec vivacité et certitude pour la persistance de l’âme individuelle au sein de Dieu100 Le 1er août 1827, au terme de sa lente maladie, à dix heures du matin, elle pria son mari de lui faire quelque bonne lecture ; il lui lut une lettre de Fénelon pour une personne malade, et, l’ayant finie, il passa à un sermon de Bossuet sur l’immortalité de l’âme : pendant qu’il lisait, elle expira.
Dans la description du coucher de soleil citée, plus haut, il est question des vents alizés qui le soir calmissent un peu, et des vapeurs légères propres à réfranger les rayons ; deux mots que le Dictionnaire de l’Académie n’a pas adoptés encore. […] La manière dont Bernardin de Saint-Pierre envisageait la femme s’accorde à merveille avec sa façon de sentir la nature ; et c’est presque en effet (pour oser parler didactiquement) la même question. […] Nous trouvons, par un hasard singulier, dans un volume imprimé en Suisse (Mélanges de Littérature, par Henri Piguet, Lausanne, 1816), une réponse précise à la question que nous nous posions ici. […] Dans cette visite tant rêvée, il l’assiégea de questions directes et naïves : — « Je lui demandai quels étaient ses meilleurs amis. » — « Ma famille et ma muse : mes moments de verve me font jouir véritablement. » — « Vous connaissez sans doute M. de Chateaubriand, qui a parlé de vous avec admiration ?
Mais c’est là une question qu’on se fait un devoir de résoudre sans le moindre doute, à tort et à travers. […] Cela n’empêche point d’étudier ensuite la valeur relative des peuples divers, mais c’est une question différente. […] Arrivé là, toutes les réponses s’arrêtent ; mais les questions s’arrêtent aussi. […] Mais souvent à la question que Cousin ne veut pas qu’on pose : Pourquoi est-ce bien, pourquoi est-ce juste ?
Des occasions nombreuses se présenteront bientôt de revenir à ces questions. […] Une bonne chose pourtant nous en resta, Richter ; et dès lors Richter a plus fait pour la cause Wagnérienne que tous les auteurs qui ont écrit sur le sujet, Richter fut le premier qui nous apprît que la question importante, à part même tout Wagnérisme. était le Style, et que, si nous désirions comprendre nos bien aimés Mendelssohn et Weber que nous croyions connaître par cœur, nous avions intérêt à nous tourner vers Wagner. […] Il y a bon nombre d’autres noms qui ne devaient pas être oubliés dans une étude de la question Wagnérienne en Angleterre. […] Elle continue ses questions inquiètes. » Liberté !
Question agitée dans tous les temps, & sur laquelle on écrit encore pour & contre. […] La comédie est défendue ; mais, répond le Théatin, c’est précisément donner en preuve l’état de la question. […] Porée, traitant la question des spectacles, soutient qu’ils pourroient être une école de vertu ; mais il ajoute en même-temps que, par notre faute, ils ne sont que l’école du vice. […] M. de Voltaire, en parlant de la comédie & des comédiens, n’a point traité pleinement le fond de la question ; il s’est étendu sur l’historique.
Le dernier des ramasseurs de mégots à les mêmes velléités que le financier qui fait la paix ou la guerre, seulement ce qui les sépare c’est une simple question de réalisation. […] Donc, il ne saurait être question d’accuser les dadaïstes de manquer de sincérité. […] Finalement, voici la justification de ce que les critiques modernes du christianisme considèrent comme inexplicable, de ces luttes gigantesques pour des questions théologiques insignifiantes, engendrées par un seul mot, un seul geste : il s’agissait parfois de concessions de l’étendue d’un pouce. […] Ses romans abordent la question de la foi, dans une langue classique.
Répondre à ces questions sera déjà serrer de plus près le problème. […] Ainsi posée, la question n’a guère pu être résolue qu’arbitrairement. […] Question embarrassante, semble-t-il, puisque des psychologues tels que Hecker, Kraepelin, Lipps se la posèrent tour à tour et y répondirent diversement. […] Mais ce n’est là qu’une question de degré, et la loi générale de ces phénomènes pourrait se formuler ainsi : Est comique tout incident qui appelle notre attention sur le physique d’une personne alors que le moral est en cause.
Au sein d’une Chambre divisée en partis violents, Tocqueville juge admirablement l’ensemble d’une situation ; sortant des questions trop particulières, il généralise ses Vues, remonte aux causes du mal et disserte sur les mœurs publiques ; il considère à bout portant la crise qu’il a sous les yeux, non au point de vue pratique, mais au point de vue historique déjà. […] C’est là le plus grand problème du temps ; il est posé, mais non résolu. » Il a l’art d’élever les questions, mais aussi de les éloigner en les généralisant. […] Les intérêts de ce grand nombre, les questions vitales qui les touchent, l’organisation peut-être qui en doit sortir, n’ont pas de protecteur plus vigilant, plus éclairé que ce chef unique qui n’appartient à aucune classe et qui n’en a pas les méfiances.
Un grand et admirable érudit, un complet humaniste et un critique supérieur, Heyne, avait repris à temps, un siècle à peine après le Père de La Rue, toutes les questions concernant le divin poète qui n’avait cessé d’être présent et bien connu ; et précisément à la même époque où Wolf méditait ou proclamait sa révolution sur Homère, Heyne achevait de donner sa seconde, puis bientôt sa troisième édition du Virgile monumental où tout est rassemblé, éclairci, prévu en quelque sorte, et où il semble qu’il n’y ait plus que d’insignifiants détails à ajouter ou à corriger. […] Thiers, eut de grandes et sérieuses velléités dans la question d’Orient. […] Après un Conseil où la question avait été une dernière fois agitée, où toutes les raisons s’étaient produites, toutes les considérations pour et contre, et où, chaque chose bien pesée, le Cabinet se décidait pour l’action avec toutes ses chances, on allait se séparer : la discussion s’était prolongée jusque bien avant dans la nuit ; M. de Rémusat, ministre patriote et lettre, s’écria en se levant et en concluant le débat : « Fata viam invenient… » Par malheur, la décision resta sans effet ; le roi ayant reculé au dernier moment, le Cabinet donna sa démission, et le ministre en fut pour sa belle allusion virgilienne.
. — Et à propos de Ninon, je rappellerai qu’on a, depuis peu seulement, déterminé au juste son âge, car c’était une question : on la faisait aller jusqu’à quatre-vingt-dix ans. […] entre Saint-Évremond et La Rochefoucauld, entre gens de cette sorte et natures de cette qualité, les questions de priorité n’existaient pas. […] Il ne faut pas demander aux hommes de ce temps-là une critique historique bien profonde en ce qui concerne l’Antiquité : il y a bien loin, comme l’on peut penser, de Saint-Évremond à Niebuhr et à Monvnsen ; mais, au sortir des doctes élucubrations du xvie siècle, et en se débarrassant du matériel de l’érudition et des questions de grammaire, il y eut alors quelques hommes de sens qui raisonnèrent à merveille sur les données générales qu’on avait à sa portée et sous la main : on dissertait volontiers sur le caractère des Romains et des Grecs, sur le génie de César et d’Alexandre.
Dès cette époque, ses principes étaient fermement assis sur les questions vitales de liberté. […] Il n’est pas même bien clair que la saisie ne puisse pas avoir lieu, malgré le privilége de nos soixante-six feuilles, sous le prétexte que je remue des questions qui peuvent troubler la tranquillité publique. […] Ce sont des questions immenses dans lesquelles M. de La Mennais procède par voie d’information historique et de témoignage.
Telle est la question, et on ne la résout pas en disant, comme beaucoup de psychologues, que nous avons telle ou telle faculté, la conscience, la mémoire, l’imagination ou la raison. […] Ses idées roulaient presque toujours sur les événements de la journée ; si on l’encourageait par des questions qui la guidassent, elle en rendait un compte très distinct et très cohérent, révélant souvent ses peccadilles et celles de ses compagnes, et exprimant un grand repentir pour les siennes, tout en paraissant hésiter à faire connaître celles des autres. Mais, pour tous les sons ordinaires, elle semblait parfaitement insensible… et, si l’interlocuteur lui adressait des questions ou observations qui n’entraient pas dans le cours de ses idées, elles ne faisaient aucune impression… Le cas bien connu de l’officier dont parle le docteur James Gregory appartient à cette classe intermédiaire, plus voisine, croyons-nous, du somnambulisme que du rêve ordinaire.
Elle préside des débats sur des questions graves comme celles-ci : — Vaut-il mieux perdre sa dame par son mariage avec un autre ou par la mort ? […] — Et à cette dernière question, la réponse ordinaire est Non. […] Elles ont en pareille occurrence bien d’autres choses à faire qu’à s’occuper de vers, de grammaire, de questions d’art ; puis, comme elles prisent et encouragent avant tout les qualités fortes et masculines, elles s’intéressent plus aux hommes d’épée et aux politiques qu’aux hommes de lettres, et, si par hasard elles agissent sur ces derniers, le résultat de leur action est peu visible, parce qu’elles les portent à développer en eux ce qu’il y a de moins féminin.
Je n’ai jamais vu un enterrement, où derrière le mort, il soit si peu question de lui. […] Eux, les autres, pourtant vivent dans cette sécheresse comme dans leur élément natal… Oui vraiment, il y a surtout là, une certaine manière de demander aux gens comment ils vont, où la question est tellement et uniquement faite avec les lèvres, qu’elle est plus durement indifférente que le silence. […] » Il nous quitte, en nous donnant une main grasse, douce, froide, et, sur le pas de la porte, nous dit : « Venez me voir, les premiers jours de la semaine… après cela, j’ai la tête dans un sac. » 19 octobre Non, non, jamais je ne trouverai dans Paris une femme réunissant les qualités de ma maîtresse : ne pas me demander de me faire la barbe, et ne jamais m’adresser une question au sujet du livre que je fais.
Pas d’autre question. […] Une question d’étiquette, une chasse, un gala, un grand lever, un cortège, le triomphe de Maximilien, la quantité de carrosses qu’avaient les dames suivant le roi au camp devant Mons, la nécessité d’avoir des vices conformes aux défauts de sa majesté, les horloges de Charles-Quint, les serrures de Louis XVI, le bouillon refusé par Louis XV à son sacre, annonce d’un bon roi ; et comme quoi le prince de Galles siège à la chambre des lords, non en qualité de prince de Galles, mais en qualité de duc de Cornouailles ; et comme quoi Auguste l’ivrogne a nommé sous-échanson de la couronne le prince Lubormirsky qui est staroste de Kasimirow ; et comme quoi Charles d’Espagne a donné le commandement de l’armée de Catalogne à Pimentel parce que les Pimentel ont la grandesse de Benavente depuis 1308 ; et comme quoi Frédéric de Brandebourg a octroyé un fief de quarante mille écus à un piqueur qui lui a fait tuer un beau cerf ; et comme quoi Louis Antoine, grand-maître de l’Ordre teutonique et prince palatin, mourut à Liège du déplaisir de n’avoir pu s’en faire élire évêque ; et comme quoi la princesse Borghèse, douairière de la Mirandole et de maison papale, épousa le prince de Cellamare, fils du duc de Giovenazzo ; et comme quoi mylord Seaton, qui est Montgomery, a suivi Jacques II en France ; et comme quoi l’empereur a ordonné au duc de Mantoue, qui est feudataire de l’Empire, de chasser de sa cour le marquis Amorati ; et comme quoi il y a toujours deux cardinaux Barberins vivants, etc., etc., tout cela est grosse affaire. […] Il ne sera plus réduit à se faire des questions de ce genre : Pourquoi, à la même minute, vénère-t-on dans Louis XV, en bloc avec le reste de la royauté, l’acte pour lequel on brûle Deschauffours en place de Grève ?
Pour décider cette question, autant du moins que nous sommes à portée de la décider, il faut d’abord fixer ce qu’on entend ou ce qu’on doit entendre par l’harmonie d’une langue ; il faut examiner ensuite en quoi peut consister par rapport à nous l’harmonie des langues mortes, et surtout de la langue latine, qui de toutes les langues mortes nous est la plus familière et la plus connue. […] C’est une chose si évidente par elle-même, qu’on ne peut jamais écrire que très imparfaitement dans une langue morte, que vraisemblablement cette question n’en serait pas une, s’il n’y avait beaucoup de gens intéressés à soutenir le contraire. […] Nicole, pour bien traduire les Provinciales en latin, avait lu et relu Térence, et se l’était rendu si familier que sa traduction paraît être Térence même : à cela je n’ai qu’une question à faire.
En répondant à cette question, nous complétions la démonstration de notre thèse. […] Mais justement parce que nous avons éliminé les éléments, atomes ou autres, que ces mouvements auraient pour siège, il ne peut plus être question ici du mouvement qui est l’accident d’un mobile, du mouvement abstrait que la mécanique étudie et qui n’est, au fond, que la commune mesure des mouvements concrets. […] Mais à cette question répond notre analyse de la perception concrète : cette perception, synthèse vivante de la perception pure et de la mémoire pure, résume nécessairement dans son apparente simplicité une multiplicité énorme de moments.
S’il y a dans ces volumes quelques questions accessoires, étrangères à ce qui en doit faire le principal intérêt, je les laisserai de côté pour ne m’attacher qu’à la personne et au caractère de Bossuet même, et je tâcherai de marquer en quoi la publication présente ajoute à l’idée de ce grand homme et augmente ou modifie sur quelques points les notions qu’on a de lui. Une première question et la plus naturelle est de savoir si ces mémoires et ce journal de l’abbé Le Dieu répondent à l’attente qu’on en avait et à ce que les fragments cités faisaient espérer.
Comte et Dunoyer à la fin de l’Empire, avec cette différence qu’il ne réussit jamais à prendre sur aucune classe du public ; cela tenait à sa forme et à son mode d’exposition ; mais, comme eux, il ne voyait exclusivement qu’un côté de la question : en revanche, il le voyait à perte de vue et dans toute sa longueur. […] C’est bien lui qui, lorsqu’il crut devoir passer de l’étude de la morale à celle de la politique, et qu’il eut acheté pour cela une charge de Cour (celle de premier aumônier de Madame, mère du duc d’Orléans), ne considéra cette espèce de sinécure auprès d’une princesse restée à demi protestante, que comme une petite loge à un beau spectacle, comme une entrée de faveur pour approcher plus aisément ceux qui gouvernaient, et se mit à les regarder, à les étudier à bout portant, bientôt à les aborder et à les harceler de questions, en attendant qu’il les poursuivît, sous la Régence, de ses projets et de ses conseils.
Je laisserai donc ce poème tout à fait en dehors de mon appréciation présente, et il ne sera question ici que du Parny élégiaque, de celui dont Chateaubriand disait : « Je n’ai point connu d’écrivain qui fût plus semblable à ses ouvrages : poète et créole, il ne lui fallait que le ciel de l’Inde, une fontaine, un palmier et une femme. » Né à l’île Bourbon, le 6 février 1753, envoyé à neuf ans en France, et placé au collège de Rennes, où il fit ses études, Évariste-Désiré de Forges (et non pas Desforges) de Parny entra à dix-huit ans dans un régiment, vint à Versailles, à Paris, s’y lia avec son compatriote Bertin, militaire et poète comme lui, Ils étaient là, de 1770 à 1773, une petite coterie d’aimables jeunes gens, dont le plus âgé n’avait pas vingt-cinq ans, qui soupaient, aimaient, faisaient des vers, et ne prenaient la vie à son début que comme une légère et riante orgie. […] » Voilà une bien grosse question que vous me jetez à la tête, et je dois dire que je m’y attendais.
Je résumerai en peu de mots l’état de la question et des études à son sujet, en remontant rapidement le cours de cette haute renommée. […] Ne lui accordons pas d’être un historien accompli, ni même un historien équitable, ni un philosophe et un arbitre impartial des questions philosophiques, ni un ami, à aucun degré, de l’examen et de la critique.
Quoique le point de départ et le sujet principal de ses études semblassent devoir circonscrire d’abord le cercle de son public et de ses lecteurs, il a su l’étendre, dès son entrée dans la carrière, par la supériorité et la variété de son coup d’œil, sa manière neuve d’envisager et de présenter chaque question, et la rare distinction de sa forme. […] Un tel enseignement n’est bon qu’en tant qu’il produit des contradicteurs : et encore vaudrait-il bien mieux se passer de certaines questions que de les poser.
Nous ne remplaçons plus tout d’abord par un mot le caractère abstrait et général du groupe mis en expérience, car le groupe en question ne peut être mis avec succès en expérience ; trente-six pions, posés ensemble sur une table, ne nous donneraient qu’une impression de masse et d’ensemble, sans distinction énumérative des individus. — Nous allons plus lentement ; nous prenons d’abord un très petit groupe, proportionné à l’amplitude bornée de notre esprit, et capable d’éveiller en nous une tendance et un nom. […] Nous posons, comme tout à l’heure, cette loi générale que la grandeur en question se continue hors d’elle-même par une autre grandeur toute pareille, celle-ci de même, et ainsi de suite, sans qu’une limite puisse intervenir.
Et puis il n’est pas question de reformer les pensées d’autrui : il est question de former les vôtres, et dans l’étoffe commune il faut tailler à votre mesure.
Sans toucher ici la question des itinéraires précis de Jésus (question insoluble vu les contradictions des documents et le peu de souci qu’eurent les évangélistes d’être exacts en pareille matière), sans nier que Jésus ait pu faire un voyage auprès de Jean au temps où il n’avait pas encore de notoriété, nous adoptons la donnée fournie par le quatrième évangile (m, 22 et suiv.), à savoir que Jésus, avant de se mettre à baptiser comme Jean, avait une école formée.
On avait le droit de faire des objections et des questions au lecteur ; de la sorte, la réunion dégénérait vite en une sorte d’assemblée libre. […] Gerasa est une leçon impossible, les évangélistes nous apprenant que la ville en question était près du lac et vis-à-vis de la Galilée.