qui nous rendra l’opinion régnante dans l’Ordre des avocats, alors si entier et comme investi de sa première intégrité, l’esprit général de la magistrature d’alors, si stable, si courageuse et parfois si héroïque ? […] Pasquier n’était point partisan des états généraux ; dès l’abord, il n’augure rien de bon de ceux d’Orléans (1560) : « C’est une vieille folie qui court en l’esprit des plus sages François, qu’il n’y a rien qui puisse tant soulager le peuple que telles assemblées : au contraire, il n’y a rien qui lui procure plus de tort pour une infinité de raisons. » Et il ne se trompait pas trop alors, eu égard aux conditions de gêne où se trouvait le tiers état dans ces assemblées. […] Les états généraux mis ainsi de côté, notre ancienne monarchie se définissait plus sûrement, au gré de Pasquier, une monarchie qui s’était tempérée elle-même par ce grand et perpétuel Conseil de la France, qu’on appelait Parlement.
Ils devraient, ce me semble, laisser leurs disputes jusqu’à ce que la paix générale fût faite, et ensuite recommencer leurs guerres civiles, s’arracher leurs bonnets de la tête, s’ils en avaient envie ; mais présentement nous avons des choses plus sérieuses ; et, pour moi, j’ai si fort regardé ces deux partis avec indifférence, que je n’ai pas voulu presque en entendre parler, et je cherche toujours mes confesseurs exempts de haine ou d’amitié pour eux. […] Elle a toujours cru que les ressources étaient plus grandes qu’on ne disait, si les hommes ne se décourageaient pas ; elle ne conçoit rien à ces généraux (comme Tessé) qui se méfient d’eux-mêmes et qui ont toujours l’air de compter d’avance sur une défaite. […] Elle s’attache de bonne heure à Villars et semble deviner que ce général qu’on appelle fou sera en définitive le sauveur : « Car il y a trop de sages, dit-elle, ou au moins trop de gens qui croient l’être quand ils ne hasardent rien ; et je suis persuadée qu’il faut quelquefois laisser les choses au hasard, pourvu qu’on ne les pousse pas jusqu’à une témérité qui n’appartient qu’aux héros de romans. » Ce dernier défaut, elle le sent bien, serait volontiers celui de Villars ; elle le lui pardonne pourtant au milieu de l’abaissement trop universel : « Ce maréchal de Villars parle et agit, dit-elle, comme ces héros de romans qui croient porter la victoire partout où ils vont : j’aime assez ces airs-là présentement, si opposés à ceux qui nous ont jetés si près du précipice. » L’héroïque défense du maréchal de Boufflers dans Lille la transporte et tire d’elle de nobles accents : L’exemple que ce maréchal a donné en défendant Lille comme il l’a fait devrait bien causer de l’émulation et de la honte en même temps, si l’on compte encore pour quelque chose l’honneur.
La guerre ayant recommencé en 1701, il fut nommé pour servir en Flandre ; il devint, en 1702, lieutenant général, et continua d’être employé les années suivantes. […] Il se trouva brusquement réformé et retranché du service au commencement d’avril 1707, à l’âge de quarante-deux ans ; il ne fut pas des lieutenants généraux désignés pour la campagne qui allait s’ouvrir. […] On l’accusait, lui et quelques autres officiers généraux, d’avoir faibli dans cette rude journée et d’être allé derrière un buisson.
Il n’en résulte pas qu’à l’origine le plaisir et la douleur n’aient pas été antérieurs à tout le système télégraphique, fort compliqué, qui produit aujourd’hui ces sensations rapides ; le caractère affectif de ces sensations ne se révèle qu’ensuite, par leur retentissement général et leurs conséquences finales. […] Un être entièrement automatique, dont toute l’existence consisterait, par exemple, en contractions et expansions rythmiques, régulières, n’aurait besoin que des sentiments généraux d’aise ou de malaise ; le reste se ferait par les simples lois de la propagation du choc. […] « Les peines des organes internes, dit Grant Allen, sont dues non aune provision spéciale de nerfs ayant pour but spécial la production de la peine ou du plaisir, mais à la sensibilité générale que présentent toutes les libres cérébro-spinales sous les actions destructives et désintégratives. » Si, au lieu de placer l’action sous le sentiment, on place au contraire le sentiment sous l’action, on aboutit alors, avec Horwicz et Stumpf, à des sentiments détachés, à des sortes d’atomes de sentiments qui n’ont aucune raison d’être : ici un rudiment de plaisir, là un rudiment de peine, sans qu’on sache pourquoi, sans que la modification agréable ou pénible soit la modification, la passion d’une activité antécédente.
Je n’emploie ce dernier vocable d’une façon générale que pour les explications contenues dans cet essai. […] Haut d’un mètre au plus, il a les pieds tournés en arrière et porte la longue barbe qui semble à peu près générale chez les nains ; il est toujours de couleur sale par suite de l’habitude qu’il a de se coucher parmi la cendre. […] La croyance au « cattio occhio » est générale en Orient et notamment en Turquie.
Il avait relu la veille la Bible du temps, Condillac, et s’il suivait Condillac, il allait enseigner que nos facultés sont des sensations transformées, que l’étendue est peut-être une illusion, que nos idées générales sont de simples signes, qu’une science achevée n’est qu’une langue bien faite. […] Les faits sont des soldats ; le but est le général, qui les mène du côté qui lui plaît, ici contre l’affirmation, là contre le doute. […] Le bon général est celui qui les laisse aller d’eux-mêmes, sans contrainte, vers le terme où leur nature les pousse, qui constate ce terme et ne le choisit pas, qui les regarde marcher, qui ne leur prescrit pas leur marche, et qui, au moment d’entrer dans l’examen de la perception extérieure, se parle ainsi : Je fais deux parts de moi-même : l’homme ordinaire, qui boit, qui mange, qui fait ses affaires, qui évite d’être nuisible, et qui tâche d’être utile.
L’Histoire générale des guerres, & l’Histoire du commerce et de la navigation, prouvent que l’esprit de M. le Chevalier d’Arcq n’est pas moins susceptible de profondeur & de solidité, que de délicatesse & d’agrément.
du Pin, qui s’exprime ainsi au sujet de ce Savant : Il seroit difficile de louer ce Religieux, comme il le mérite ; la voix du Public & l’estime générale de tous les Savans font son éloge beaucoup mieux que tout ce que nous pourrions en dire.
Il y aura toujours une très-grande différence entre les honneurs décernés par une Postérité sage aux plumes vertueuses consacrées à l’amour du bien général, sur-tout dans une partie aussi essentielle que l’éducation de la Jeunesse, & l’atroce célébrité de tant de Productions funestes, que le vain appareil du talent ne sera jamais capable de sauver de l’indignation des Siecles moins corrompus que le nôtre.
Comme thèse générale, je maintiens l’inopportunité des poètes au théâtre. […] Telle est, à mes yeux du moins, la théorie générale du génie lyrique de M. […] Il convient, je crois, pour estimer la valeur générale du livre, d’examiner séparément chacune de ces trois parties. […] Tant qu’elle ne franchit pas le domaine des idées générales, elle peut être d’un utile secours. […] Il n’y a de vraiment simple que les idées générales ; il n’y a de vraiment générales que les idées qui résument les faits.
Vous rapprocherez avec une pareille justesse les pensées générales du temps où vivait Lucain, des fruits de son imagination épique. […] Ce n’est point en cet objet que convient l’imaginaire et le général : on y veut le réel et le particulier. […] Ne joint-elle pas à ces détails de mœurs générales ceux des mœurs particulières à l’infortune ? […] Une quantité de circonstances et d’actions particulières influe sur le résultat général, et souvent le prépare et le produit. […] La fuite d’Hélène ne devint que l’occasion nouvelle d’un embrasement dont la cause était ancienne et générale.
Mais la sensation générale qui ressort de la pièce est jeune et héroïque.
Cotin aura même pardessus eux l’avantage d’avoir laissé quelques Productions, que l’impartialité sauvera toujours du mépris général, répandu sur ses autres Ouvrages.
Rien ne prouve mieux le mérite original, que l’approbation constante & l’adoption générale.
(Il prend le mot meilleurs dans un sens très général.
Néanmoins cette faiblesse de cœur ne doit altérer en rien le jugement que l’on porte sur les idées générales. […] Je sais combien il est facile de me blâmer de mêler ainsi les affections de mon âme aux idées générales que doit contenir ce livre ; mais je ne puis séparer mes idées de mes sentiments ; ce sont les affections qui nous excitent à réfléchir, ce sont elles qui peuvent seules donner à l’esprit une pénétration rapide et profonde.
" au milieu des flots du Rhin, c’était mon général ; ici, c’est mon camarade. […] C’est lorsqu’Armide s’avance noblement au milieu des rangs de l’armée de Godefroy, et que les généraux commencent à se regarder avec des yeux jaloux qu’Armide est belle.
Il oublie que la conversation est un genre de génie tout individuel, intransmissible, incommunicable, qui peut jeter sa flamme dans le monde comme elle peut la jeter partout ailleurs ; mais qu’elle ne tient à aucune atmosphère, qu’elle n’est ni une routine, ni une éducation, ni un procédé, et que quand elle devient une manière d’être générale elle n’est plus qu’une médaille effacée, tombée à l’état de monnaie qu’on se passe de main en main et que chaque main efface un peu plus ! […] IV L’histoire de madame de Rambouillet, la mère fondatrice de toutes les précieuses, la plus importante de toutes les histoires du recueil de Livet parce qu’elle exprime le plus d’idées générales sur la préciosité au xviie siècle, est suivie de plusieurs autres biographies de précieux célèbres, plus ou moins rambouilletisants.
Et si fort qu’on chercherait en vain à expliquer le phénomène d’une telle gloire par des causes générales plus ou moins puissantes, et qui, d’ordinaire, expliquent tout. […] De personne il a passé système ; d’idée concrète il a passé idée générale ; on l’a invoqué comme la philosophie même de l’art !
Vera a débuté par une Introduction générale à la philosophie de Hegel, cette philosophie composée de trois parties : la Logique, la Nature et l’Esprit, « termes différents, comme il dit, du syllogisme absolu de la connaissance des êtres », et que cette introduction, dans laquelle M. […] Diderot, qui était presque un Allemand du dix-neuvième siècle parmi les Français du dix-huitième, écrivait avec le même aplomb qu’Hegel : « On ne sait pas plus ce que les animaux étaient autrefois qu’on ne sait ce qu’ils deviendront. — L’homme est un clavecin, doué de sensibilité et de mémoire… Que ce clavecin animé et sensible soit doué aussi de la faculté de se nourrir et de se reproduire, et il produira de petits clavecins. » Il disait : « Même substance, différemment organisée, la serinette est de bois, l’homme de chair. » Et encore : « Nos organes ne sont que des animaux distincts que la loi de continuité tient dans une identité générale », et il concluait comme s’il l’avait vu : « Quand on a vu la matière inerte passer à l’état sensible, rien ne doit plus étonner !
On sait que l’invasion des Barbares en Occident fut, dans cette partie de l’univers, l’époque d’une destruction presque générale ; on sait que l’Europe et l’Afrique furent ravagées. […] Un latin plus que barbare était chez tous les peuples la langue générale des lois, de la religion, des sciences et des arts.
Il s’ouvrit une grande scène en Europe ; les dépouilles de la maison d’Autriche à partager, la France et l’Espagne unies contre l’Angleterre, la Hollande, la Sardaigne et l’Empire, une guerre importante, un jeune roi qui se montra à la tête de ses armées, les présages de l’espérance, les vœux des courtisans, enfin l’éclat des conquêtes et des victoires, et le caractère général de la nation, à qui il est bien plus aisé de ne pas sortir du repos que de s’arrêter dans son mouvement, tout donna aux esprits une sorte d’activité qu’ils n’avaient point eue peut-être depuis Louis XIV. […] Alors on s’éloigna plus que jamais du ton de l’éloquence ; d’autres causes qui agissaient en même temps, développèrent chez la nation l’esprit philosophique, qui devint peu à peu l’esprit général.
. — M. de Luxembourg a été un adversaire de Saint-Simon ; il a été sa partie devant le Parlement, après avoir été son général à l’armée ; il a été l’objet de sa première grande colère, de sa première levée de boucliers comme duc et pair. […] Telle étoit à l’armée la vie de ce grand général, et telle encore à Paris, où la Cour et le grand monde occupaient ses journées, et les soirs ses plaisirs. […] Une des mesures qu’il proposait avec le plus de confiance, eût été de convoquer les états généraux au début de la Régence ; il y voyait un instrument commode duquel on pouvait se servir pour obtenir bien des réformes, et sur qui on en rejetterait la responsabilité par manière d’excuse. […] Ici Saint-Simon se trompait peut-être de date comme en d’autres cas, et il ne se rendait pas bien compte de l’effet et de la fermentation qu’eussent produits les états généraux en 1716 ; la machine dont il voulait qu’on jouât pouvait devenir dangereuse à manier. […] Quant à Voltaire, il en parle, il est vrai, comme d’un aventurier d’esprit et d’un libertin : on en voit assez les raisons sans les faire, de sa part, plus générales et plus injurieuses à la classe des gens de lettres qu’elles ne le sont en effet.
Toujours est-il que si, sur les lieux, on considère de près, avec quelque attention, la physionomie générale et les produits beaucoup plus multipliés qu’on ne peut croire de la littérature courante, on reconnaît combien Genève, en tout ce qui est poétique, romanesque et purement littéraire, reste au-dessous, depuis cinquante ans, de son voisin le canton de Vaud, qui, avec bien moins d’importance et d’illustration, et sous un air de rusticité, a beaucoup plus le goût de ces sortes de choses. […] Je ne sais qui l’a dit le premier : règle générale, la plaisanterie d’une nation ressemble à son mets ou à sa boisson favorite. […] Peu à peu aussi il abandonna les questions de critique occasionnelle et particulière pour aborder des points d’art plus généraux. […] « Au reste, si cette disposition est plus fréquente chez les classes travailleuses que chez les classes oisives, parce qu’elle est inséparable de l’emploi du temps, de l’exercice et du travail, elle est aussi bien plus générale dans les sociétés jeunes encore que chez celles qui sont arrivées aux derniers raffinements de la civilisation. […] L’exécution générale du style, dans ce que j’appelle l’idylle, reste à la fois naturelle et neuve, pleine de particularités et d’accidents, riche d’accent et de couleur ; c’est un style dru, il sent son paysage.
Dans un autre temps, Victor Hugo lui aurait fait reconquérir un haut rang dans la société par l’héroïsme : Valjean se serait évadé, aurait pris les armes, serait monté de grade en grade dans un régiment ou sur un vaisseau, aurait fait tant d’exploits qu’il serait devenu un grand général comme Garibaldi, un aventurier de liberté, un dictateur de peuple, renversant, pour son chef-d’œuvre, le siège d’une religion, et, pour se distraire, une demi-douzaine de trônes ! […] XXIV À la fin de la bataille de Waterloo, un brave général forme un dernier carré résistant de la garde impériale pour barrer le chemin aux Anglais et donner à l’armée et à l’empereur le temps d’atteindre Charleroi. […] Le général, c’était Cambronne, ne répond pas, et son geste dit : Tirez ! […] répond le général. […] Ils sont là, tous les rois de l’Europe, les généraux heureux, les Jupiters tonnants, ils ont cent mille soldats victorieux, et, derrière les cent mille, un million ; leurs canons, mèches allumées, sont béants ; ils ont sous leurs talons la garde impériale et la grande armée ; ils viennent d’écraser Napoléon, et il ne reste plus que Cambronne ; il n’y a plus pour protester que ce ver de terre.
Non ; c’est un homme d’étude qui a eu l’intention d’être un philosophe, qui n’a point faussé les idées générales de son temps ni de son pays, qui s’est tenu toujours à la hauteur de son époque, mais qui ne lui a pas fait faire un pas en avant, qui a rédigé si raisonnablement et spirituellement ce qu’on a discuté, mais qui n’a pensé que sur ce qu’on a pensé avant lui. […] On voit l’esprit général du livre et de l’auteur dans sa préface. […] « J’ai posé les principes, et j’ai vu les cas particuliers s’y plier comme d’eux-mêmes ; les historiens de toutes les nations n’en être que les suites, et chaque loi particulière liée avec une autre loi, ou dépendre d’une autre plus générale. […] « C’est en cherchant à instruire les hommes que l’on peut pratiquer cette vertu générale, qui comprend l’amour de tous. […] Montesquieu, cherchant toujours des causes générales, attribue aux différences des climats les différences de caractères des peuples.
Ils modifient et enchevêtrent les spectacles suivant des lois générales et personnelles infiniment variées. […] Il n’est point apte à nous donner un système général et continu du monde. […] Certes la Chine n’a pas échappé aux lois générales. […] Ceci c’est la trame générale. […] Qu’importe, s’ils obéissent à la loi générale qui se dégage des choses autour d’eux !
De leur jeunesse ils avaient gardé le goût des idées générales sans lequel la causerie dégénère en médisance mesquine ou en bavardage futile. […] Les mœurs générales et les tendances communes, elle les rend impossibles par la diffusion à l’infini des activités individuelles. […] Mais c’est surtout le talent trop complet qui détruit la valeur de représentation générale d’un homme. […] Il y a une vue générale des choses qui s’impose même aux plus indépendants, et par suite une psychologie collective que M. […] Il m’est arrivé de la poser d’une manière plus générale durant quelques semaines vides de nouveautés.
Louis Denise Léon Riotor publie sous ce titre : Le Pêcheur d’anguilles, une fort belle légende hollandaise, qu’il a traitée en une suite de tableaux parfaitement adaptés à l’agencement du sujet primitif, En dehors du récit et seulement par l’allure générale de l’œuvre, cela fait penser à L’Albertus, de Théophile Gautier.
Ce tableau abrégé de l’Histoire générale, commence au premier Empire d’Assyrie, & finit vers le milieu du Regne de Louis XV, en cela plus complet que le sublime Discours de Bossuet sur l’Histoire universelle, mais peu propre, malgré tout son mérite, à nous dédommager de ce qui manque à ce dernier Ouvrage.
L’Auteur auroit dû les entremêler de plus d’images, multiplier, plus qu’il n’a fait, les leçons générales, y placer avec choix des beautés accessoires ; par-là il auroit rendu son Ouvrage aussi agréable qu’il est utile.
Un lieu vaste, en plein air, ombré et sablé pour les récréations générales.
Je l’aurais faite grande, droite, intrépide, telle à peu près que Tacite nous montre la femme d’un général gaulois passant avec noblesse, fièrement et les yeux baissés entre les files des soldats romains.
La pensée générale aurait couru le risque d’être brisée par un travail qui eût été fastidieux pour l’auteur, parce que rien ne fatigue plus que de revenir sur ses propres idées, et qui eût été en même temps sans aucune utilité, parce que le lecteur saura bien faire lui-même l’appréciation des circonstances et des conjonctures nouvelles.
Dans le troisiéme : l’audace magnanime qu’il a de se présenter au général des volsques qu’il a vaincu tant de fois, et de lui abandonner sa vie, s’il ne veut se prêter à sa vengeance. Le respect que ce général lui-même a pour un si grand homme, avec qui il se fait honneur de partager le commandement des armées. […] Celles-ci sont générales. […] Les auteurs s’efforcent quelquefois d’embellir une tragédie de maximes générales et raisonnées avec étenduë : mais ce n’est là d’ordinaire qu’un ornement ambitieux, qui ne sert qu’à rendre le dialogue moins naturel et moins vrai. Les personnages tragiques sont presque toûjours agités de passions violentes : eh, comment s’étudieroient-ils alors à arranger des réflexions générales, au lieu de sentir vivement ce qui les touche en particulier ?
Avec quel mépris et quelles preuves à l’appui il déplore, dans le monde contemporain « la déchéance générale des valeurs morales…, la « ruine totale des institutions et ses mœurs ! […] La rare qualité du style décèle l’excellent élève qui a failli être un brillant lauréat du concours général. […] Certes, il ne perd pas de vue son programme de chroniqueur social, si fermement posé dans sa Préface générale, mais il essaie de l’accommoder au goût du temps pour les péripéties sensationnelles de Monte-Cristo ou du Juif errant. […] Députés, généraux, diplomates, administrateurs, tous les chefs pensent de même, ils sont en accord complet avec la nation, et les épisodes que raconte M. […] Il organise à Madagascar les défenses de Diégo-Suarez, et Gallieni le fait nommer général.
[Nouvelle biographie générale, t.
Maurice Lefèvre, résumant l’impression générale, disait, en nommant l’auteur de ces deux poèmes : « Xavier Privas, un nom à retenir… ».
Cet Ouvrage a eu tant d’éditions, qu’il seroit difficile de le confondre avec les Ouvrages médiocres, quand il ne réuniroit pas, dans un degré éminent, une profonde connoissance de l’Histoire, un saine critique, la clarté & la vigueur du style, à un ton de modération & d’honnêteté qui le met bien au dessus de l’Essai de l’Histoire générale, dont il a relevé supérieurement les bévues, confondu les impostures, & réfuté les impiétés.
« Ce Livre fut si estimé des Suédois, dit M. l'Abbé de Voisenon, que leur Envoyé, qui étoit sur le point de venir en France, fut chargé, par ses instructions, de faire connoissance avec l'Auteur, & de l'engager à écrire l'Histoire générale de Suede.
Si le mauvais goût, qui va toujours en croissant, devient assez général pour ramener la barbarie parmi nous, ses Ouvrages subsisteront dans la Postérité, pour déposer contre son Siecle, & on le regardera comme ces monumens rares, élevés dans des temps de décadence, qui néanmoins sont les restes précieux & les images augustes des temps de perfection qui les avoient précédés.
D’ailleurs le Président Fauchet n’écrivoit mal, que parce que c’étoit un défaut assez général de son temps, où la langue n’étoit pas encore formée.
On ne doit pas lui en faire un grand crime, non plus que du dégoût général qu’il témoigna toujours pour l’Eloquence, la Poésie & les Belles-Lettres.
Vues générales sur l’importance d’une analyse exacte dans tous les genres de la littérature. […] Il se fait en peu de temps et une corruption générale dans toute son âme. […] Son épigramme est une arme de la critique, utile à la littérature, et doit à nos mœurs polies de piquer seulement les personnes sans les blesser, et de n’attaquer que le ridicule général. […] Cette image de l’infortune ou de la destruction particularisée frappe mieux l’imagination que la peinture d’une catastrophe générale. […] Corneille établit une autre division entre le vraisemblable général et particulier, qu’il distingue en ces deux sortes, dont l’une s’applique aux actions et aux paroles d’un roi, d’un général d’armée, d’un amant, ou d’un ambitieux, et l’autre à ce que put ou dut faire et dire Alexandre, Alcibiade, ou Pompée.
vous ici, général ! […] Puis, il tâte le général. […] « Et le général sort, sans avoir rien compris. […] ), après avoir fait mettre à Mazas l’éloquent général, s’est ravisée. […] répond le général qui éprouve continuellement le besoin de rassurer les gens.
Supposons, semble-t-il dire, une technique si générale qu’elle soit équivalente à l’absence, au refus de toute technique particulière... […] Et précisément, dans cette technique générale du style, le vers, qui est comme le style du style, occupe une place privilégiée. […] C’est bien l’élan général de toute la poésie française qu’il continue, et de la grande poésie romantique comme des autres. […] Non pas proprement de la technique poétique, mais de la technique générale. La préoccupation de cette technique générale lui a même fait délaisser la poésie.
Aussi, un général plein de bonnes intentions m’a un jour assez clairement fait entendre que je devrais faire comme Schiller. […] Le musicien en écoutant un orchestre entend chaque instrument, chaque note isolément ; celui qui n’est pas connaisseur est comme rendu sourd par l’effet général de l’ensemble. […] Là, le tir à l’arc est général. […] — C’est certainement une loi générale, dis-je, car j’ai observé aussi cette charité et cette pitié pour les abandonnés chez des oiseaux à l’état libre. […] Les lignes de son visage sont grandes et bien marquées : front haut, figure assez large, mais bien proportionnée ; bouche sévère, yeux pénétrants, expression générale de réflexion et de force… Sa démarche est calme et lente comme son parler, mais, à quelques gestes rares et forts qui lui échappent, on sent que l’intérieur est plus animé que l’extérieur…” » 19.
Ici, l’image d’Épinal déroulerait la légende de sa vie civile : les Tuileries, Compiègne, duels, enlèvements, folies… Et une dernière vignette nous montrerait, la soixantaine venue, le général rêvant. […] Il apparaît, par sa complexion, comme un soldat-gentilhomme de jadis, un maréchal de camp de l’ancien régime ou tout au moins un général risque-tout du premier empire, égaré dans une démocratie niveleuse, empêtré dans des charges bureaucratiques autant que militaires, commandant durant une paix interminable une armée de citoyens et d’électeurs où le patriotisme abonde plus que le tempérament et l’esprit proprement guerriers. D’où, chez le général, un malaise et une angoisse, le sentiment d’une disconvenance croissante entre sa personne et son emploi, entre ses facultés et le milieu où elles ont à s’exercer, entre son idéal de vie et l’état politique de la société où il est condamné à vieillir. […] Je ne pense pas que l’aventure d’un autre général l’ait un instant abusé ou tenté. […] Et il est d’ailleurs singulier que ceux qui ont accablé le général persistent à tenir pour criminelle la phrase du maréchal Lebœuf sur les boutons de guêtre.
Je crois cependant devoir avertir que mon dessein n’est point ici d’établir des principes ou des faits absolument généraux ; je reconnais avec plaisir quelques exceptions, la naissance et la fortune n’excluent point les talents comme elles ne les donnent pas. […] il résultera de la combinaison de leurs suffrages une décision à laquelle on pourra s’en tenir quand on ne sera pas en état de prononcer par soi-même ; c’est ainsi que les généraux sont jugés par le suffrage du soldat et de l’officier subalterne, bien plus équitablement que par celui de leurs rivaux ou de quelques flatteurs à gages. […] Les peintures générales sont les seules que la philosophie et l’humanité doivent se permettre : il est vrai que comme on pense rarement à se les appliquer, elles ne sont pas aussi utiles qu’elles devraient l’être ; mais les portraits isolés et ressemblants le sont encore moins. […] Malgré cette lumière générale dont se glorifie notre siècle philosophe, il est encore bien des gens, et bien plus qu’on ne croit, pour qui la qualité d’auteur ou d’homme de lettres n’est pas un titre assez noble. […] Néanmoins cette règle n’est pas entièrement générale.
Engager la guerre générale avec l’Europe pour qu’un pacha factieux du Kaire fumât sa pipe à Damas, à Alep, à Constantinople, cela ressemblait tout à fait à la diplomatie prêchée aujourd’hui à la France par les publicistes garibaldiens, poussant la France à risquer ses trésors de paix, de sécurité, d’or et de sang français, pour qu’un duc de Savoie, brave, aventureux et ambitieux de chimères, fasse des entrées capitoliennes à Florence, à Rome et à Naples ! […] Enivrement si on est vainqueur, et proclamation du premier général populaire et victorieux comme dictateur de la république, c’est-à-dire recommencement d’un Napoléon de génie ou sans génie, et destruction de la liberté dans son propre foyer. Si, au contraire, on est vaincu, démoralisation générale, mesures de terreur pour arracher l’or et le sang dévorés par la guerre universelle, résistance du peuple à livrer son or et ses enfants, accusations de trahison, spoliations, emprisonnements, échafauds, fin de la terreur par l’horreur du monde, ajournement à un autre siècle de la liberté. […] XII « Il y a un autre parti à prendre par le cabinet de la république : c’est de déclarer la paix à toutes les puissances qui ne se déclareront pas en guerre avec elle ; c’est de respecter les limites, l’existence, la forme, quelle qu’elle soit, de tous les gouvernements adoptés par tous les peuples ; c’est de déclarer la république française compatible avec toutes ces formes de gouvernement, dont elle n’a pas le droit de discuter la convenance avec d’autres idées, d’autres mœurs, d’autres intérêts, d’autres nationalités ; c’est de la déclarer héritière de tous les traités de limites établis, même contre elle, à d’autres époques, et de promettre au monde qu’elle ne revendiquera des rectifications éventuelles à cette géographie des puissances que de concert commun avec tous les autres peuples, lorsque des événements imprévus viendraient à motiver, en congrès général, le remaniement européen, en ajoutant que, ce qu’elle accepte pour la France, elle l’exige naturellement pour les autres, et qu’elle prendra fait et cause, si cela lui convient, pour toute nation qu’une puissance étrangère voudrait contraindre ou opprimer dans son libre développement d’institutions. » Ce fut cette diplomatie, unanimement adoptée par le gouvernement de 1848, qui jeta sur les matières incendiaires de l’Europe la poignée de cendre qui rassura et pacifia la France et l’Europe.
Quant aux vrais principes d’une république unanime appelant toutes les classes et tous les citoyens sans exception à apporter, par le suffrage universel, leur part juste de souveraineté naturelle dans une première assemblée, pour que cette première assemblée dictatoriale régularisât à loisir les degrés divers de ce suffrage universel, pour que la souveraineté brutale du nombre, équilibrée par la souveraineté morale de la lumière et de la raison, donnât la majorité au droit général qui fait de l’intelligence une condition de tout droit humain ; je ne les répudie pas davantage. […] Je touche à peine à ma pleine maturité ; j’ai vu de mes yeux d’enfant la première république sans la comprendre et sans me souvenir d’autre chose que des sanglots qu’elle faisait retentir dans les familles décimées par les prisons ou les échafauds ; j’ai vu l’empire sans entendre autre chose que les pas des armées allant se faire mitrailler sur tous les champs de bataille de l’Europe, et les chants de victoire mêlés au deuil de toutes ces familles du peuple qui payaient ces victoires du sang prodigué de leurs enfants ; j’ai vu l’Europe armée venir deux fois, sur les traces de nos armées envahissantes, envahir à son tour notre capitale ; j’ai vu les Bourbons rentrer avec la paix humiliante mais nécessaire à Paris et y retrouver la guerre des partis contre eux au lieu de la guerre étrangère éteinte sous leurs pas ; j’ai vu Louis XVIII tenter la réconciliation générale, dans le contrat de sa charte entre la monarchie et la liberté ; je l’ai vu manœuvrer avec longanimité et sagesse au milieu de ces tempêtes de parlement et d’élection qui ne lui pardonnaient qu’à la condition de mourir ; j’ai vu Charles X, pourchassé par la meute des partis parlementaires, ne trouver de refuge que dans un coup d’État désespéré qui fut à la fois sa faute et sa punition. […] Balayer de la scène le moyen âge et installer à sa place un âge de justice, de logique, de vérité, de liberté, de fraternité, conçu d’une seule pièce et jeté d’un seul jet ; En religion, conserver la belle morale et la sainte piété chrétienne, en détrônant les intolérances ; En politique, supprimer les féodalités oppressives des peuples, pour les admettre aux droits de famille nationale, et leur laisser la faculté de grandir au niveau de leur droit, de leur travail, de leur activité libre ; En législation, supprimer les privilèges iniques pour inaugurer les lois communes à tous et à tous utiles ; En magistrature, remplacer l’hérédité, principe accidentel et brutal d’autorité, par la capacité, principe intelligent, moral et rationnel ; En autorité législative, remplacer la volonté d’un seul par la délibération publique des supériorités élues, représentant les lumières et les intérêts généraux du peuple tout entier ; Enfin, en pouvoir exécutif, respecter la monarchie, exception unique à la loi de capacité, pour représenter la durée éternelle d’une autorité sans rivale, sans éclipse, sans interrègne ; honorer cette majesté à perpétuité de la nation, mais la désarmer de tout arbitraire, et n’en faire que la majestueuse personnification de la perpétuité du peuple : voilà la véritable Révolution française, voilà le plan des architectes sages et éloquents des deux siècles. IV Ces dogmes, à peine contredits par quelques intéressés des classes théocratiques et des classes aristocratiques en bien petit nombre, sont acclamés comme une révélation aux états généraux, en présence d’un roi qui les applaudit lui-même généreusement après les avoir provoqués.
Je fis venir d’Algérie, à la voix de sa mère, le général républicain qui devait me remplacer. Ce général reçut de mes mains le ministère et mes instructions. […] Le premier prince du sang, tuteur naturel de son neveu, au lieu de se jeter entre le roi et le peuple, et de prendre la lieutenance générale du royaume, se cacha, se déclara chef des rebelles, puis roi des Français. […] Y avait-il une folie comparable à celle d’un parti éclipsé qui ne pouvait présenter en ligne de bataille pour généraux que des avocats ou des hommes de lettres, et pour soldats que des enfants ou des vieillards, reste d’une noblesse émigrée, en suspicion à la masse du peuple ?
Peinture de caractères généraux dans les conditions bourgeoises ou populaires. […] L’insurgé Marius, fils d’un soldat de l’empire, race de bourgeois, c’est bien visiblement le fils du général comte Hugo, le pair de France de Louis-Philippe, qui est allé au peuple, et qui s’est fait le serviteur glorieux de la démocratie. […] Nous avons ainsi les limites de notre romancier : dans son domaine, rien ne l’égale ; et ce domaine, c’est la peinture des caractères généraux dans les classes bourgeoises et populaires. […] Il donne en 1829 la première œuvre qui fera partie de la Comédie humaine : ce titre général ne paraît qu’en 1842 (éd.
Aussi s’est-elle presque toujours contentée de formuler son blâme ou son approbation d’après des règles générales sous le niveau desquelles elle force toutes les têtes à se courber. […] Lorsqu’un tableau est mis tout à coup devant nos yeux, il nous est impossible d’en discerner immédiatement les défauts et les beautés ; nous en recevons une impression générale qui fait qu’au premier coup d’œil le tableau nous plaît ou nous déplaît. […] Ne sachant plus alors à quel saint se vouer, Au maître du logis le pauvre auteur s’adresse : « Voyons, mon général, le temps fuit, l’heure presse. […] En consacrant ces Matinées à l’étude des Sciences naturelles, de l’Histoire et de la Littérature ancienne et moderne, nous avons choisi, parmi les connaissances humaines, celles qui dans la vie sont d’une application plus fréquente et d’un intérêt plus général.
Lamoureux a bien présenté ces exécutions de Tristan comme des répétitions générales sans mise en scène. […] Principes généraux, applicables à l’art de tous les peuples et dont nous poursuivons, assidûment, chez nous, le salutaire triomphe ! […] Aux concerts de 1860, à Paris, il paraît que l’impression générale fut bonne ; mais Wagner, dont Tannhæuser allait être joué à l’Opéra avait de nombreux acharnés ennemis : en tête Berlioz ; dans son feuilleton du journal des Débats (février), il s’ingénia à trouver des critiques au moins étranges : « Il est singulier, dit-il, parlant du prélude de Tristan, que l’auteur l’ait fait exécuter au même concert que l’introduction de Lohengrin, car il a suivi le même plan dans l’une et dans l’autre. […] On perçoit ici le but poursuivi par la revue qui place la réflexion sur un plan esthétique général et ne s’intéresse pas uniquement à la propagation de l’œuvre wagnérienne.
En vous rencontrant dans mes livres, le lecteur s’effarera, vous prendra pour des types généraux non pour des mufles particuliers et il m’accusera d’avoir inventé trop grotesques et trop faciles la banalité sordide de ton nom, Gaston Deschamps, la sordidité ridicule de ton nom, pauvre petit Ballot. […] Je n’ai à lui reprocher qu’une sottise bonasse et de n’avoir jamais oublié en écrivant qu’il existe des inspecteurs généraux. […] Manuel, inspecteur général, outre « les fleurs d’intimité », « les fruits d’immortalité ». […] Au début, des délibérations qui ne paraissent point longues, parce qu’elles s’élancent noblement lyriques : les orateurs sont intéressants de vérité générale, vivants de vérité particulière.
Il est ensuite dans la circonstance piquante et exemplaire d’un homme, de révolution par les passions générales de son livre, par le tour d’esprit, par l’athéisme, frappant à coups redoublés le parti de la révolution et ses idées les plus chères, n’étant pas de la force de Samson et animé de l’esprit de Dieu, comme Samson ; mais n’en abattant pas moins la maison sur lui et les autres révolutionnaires. […] Pour conclure comme lui, il n’était besoin que des faits connus, éclatants, généraux, sans toute cette résurrection de choses bien mortes, sans ce réagencement d’événements, chétifs et affreux, pulvérisés par le temps et ensevelis dans un juste oubli. […] C’est un Italien, fils de Vico, mais qui a pris sa conception générale de l’histoire, de l’histoire privée de l’Italie. Comme cette histoire fut souvent immorale et impie, sa conception générale de l’histoire a été impie et sans moralité.
Il est facile de juger par la maniere dont il a écrit sur les matieres scientifiques, qu'il eût pu se faire, s'il l'eût voulu, un nom distingué dans les Belles-Lettres ; mais cet Auteur n'en est que plus louable d'avoir préféré l'utilité générale à de vains agrémens qui sont souvent pour le Public un sujet de raillerie ou de mépris.
Caractères naturels Passons de cette revue générale des épopées aux détails des compositions poétiques.
Il y avait cette année à la foire un marchand de bosses ; tous ses meubles furent consumés, tous ses plâtres mis en pièces ; il n’y eut que le groupe de L’Amour et de l’Amitié qui resta intact au milieu des flammes et de la chute des murs, des poutres, des toits, en un mot de la dévastation générale qui s’étendit de tous côtés, autour de leur piédestal sans en approcher.
Cette lettre que j’ai voulu citer en entier comme échantillon du ton général et de cette gravité tout aimable, tempérée d’aménité, je la trouve entre plusieurs autres, également spirituelles et toujours utiles. […] Nous le trouvons successivement membre du Tribunat, inspecteur aux revues ayant part dans les fonctions de commissaire général à l’époque du camp de Boulogne, puis conseiller d’État, intendant général de la maison de l’Empereur (1805), et bientôt, et à la fois, intendant général de la Grande Armée (1806).
Et sur la mort d’un de leurs généraux : C’est réellement une perte que celle du général Sobeck. […] Ce général, connu alors par sa belle conduite dans les îles et par ses exploits maritimes, et qui un jour, dans les circonstances les plus critiques, fera tout pour sauver Louis XVI, avait vu Frédéric à Berlin et aux revues de Silésie, et lui avait plu, avait gagné son estime. […] [NdA] On peut voir au tome vii des Mémoires de Napoléon (édition de 1830, pages 323-324) le jugement définitif porté sur le prince Henri comme général et sur ses opérations militaires durant la guerre de Sept Ans : La campagne de Saxe du prince Henri a été beaucoup trop vantée, dit Napoléon ; la bataille de Freyberg n’est rien, parce qu’il y a remporté la victoire sur de très mauvaises troupes ; il n’y a pas déployé de vrais talents militaires… Dans cette campagne (celle de 1762) ce prince a constamment violé le principe que les camps d’une même armée doivent être placés de manière à pouvoir se soutenir… La campagne de 1761 est celle où ce prince a vraiment montré des talents supérieurs.
L’influence de M. de Chateaubriand (juge d’ailleurs assez équitable de Voltaire), celle de Mme de Staël, c’est-à-dire de Rousseau toujours, le réveil d’une philosophie spiritualiste et respectueuse pour la nature humaine, l’action aussi de la renaissance religieuse qui atteignait au moins les imaginations quand ce n’était pas les cœurs, l’influence littéraire enfin qui soufflait tantôt de la patrie de Goethe et de Schiller, tantôt de celle de Shakespeare, de Walter Scott et de Byron, ces diverses causes générales avaient fort agi sur plusieurs d’entre nous, jusque dans nos premières lectures de Voltaire. […] Comme un général mort, mais dont le nom promet des victoires, on l’a attaché sur son cheval, et la bataille se rengage autour de lui, comme autour du plus guerroyant. […] Nous en resterons donc, pour sa disposition d’esprit en cette heure pour lui si sérieuse, sur cet unique témoignage, cette lettre adressée à Thieriot qui se trouve dans la correspondance générale, et où se lisent ces nobles paroles : Je suis encore très incertain si je me retirerai à Londres : je sais que c’est un pays où les arts sont tous honorés et récompensés, où il y a de la différence entre les conditions, mais point d’autre entre les hommes que celle du mérite.
Faire après Louis XIV quelque chose de ce que Henri IV aurait aimé à voir s’accomplir s’il avait vécu, affranchir la noblesse des servitudes de cour et des usurpations de la roture, la rendre plus sédentaire et attachée à son ménage des champs, rendre le peuple content de son sort et assuré de son bien-être, supprimer les sangsues publiques et l’appareil intermédiaire de finances entre le roi et son peuple, asseoir l’impôt moyennant des assemblées provinciales, de grands Conseils généraux répartiteurs des charges, c’est ce que Mirabeau aurait voulu et ce qui aurait renouvelé en effet l’ancienne monarchie ainsi reprise en sous-œuvre. […] Si j’avais plus de santé, et si j’aimais assez la gloire pour lui donner ma paresse, je la voudrais plus générale et plus avantageuse que celle qu’on attache aux sciences. […] En un mot, la façon de penser générale m’a toujours paru l’écueil de la vertu : dès que l’on a eu assez de désagréments pour se plaindre, l’on doit en avoir assez pour éclater de la façon la plus vive, voilà mon sentiment ; l’on dit que j’ai tort ; cela peut être, mais je l’aurai longtemps… Adieu, mon cher Vauvenargues.
Les généraux et Merlin, en traitant un peu plus tôt qu’il n’était strictement nécessaire, cédèrent à des considérations fort admissibles alors, mais que nos lois actuelles interdisent aux commandants des villes assiégées. […] Mais en même temps, et malgré ses instincts militaires prononcés, il n’eut jamais l’idée de franchir le degré qui eût fait de lui un homme de guerre régulier, un officier général comme le devinrent ses trois frères. […] La société était choisie : elle se composait de peu d’ecclésiastiques, de quelques gentilhommes de campagne, du lieutenant général du bailliage de Bouzonville et de son épouse, du procureur du roi et de sa famille.
Les trois ordres de la société, selon lui, « la société chrétienne au nom de sa foi, le monde aristocratique au nom de son honneur et de son orgueil, la classe bourgeoise au nom de ses intérêts, tous s’accordent dans un sentiment de répulsion et d’alarme à l’endroit de la littérature. » Recherchant les causes de cet abaissement général, de ce désaccord de la littérature avec la société, il en demande compte à la critique ; il partage celle-ci en trois catégories, et toutes les trois également impuissantes ou stériles, sous lesquelles il ne tient qu’à nous de mettre des noms : la critique dogmatique et immobile (Gustave Planche, probablement) ; la critique qui se joue en de fantasques arabesques (apparemment Janin, ou Gautier, ou Saint-Victor) ; et celle qui se réfugie dans le passé pour n’avoir pas à se déjuger et à se contredire dans le présent (c’est moi-même, je le crois). […] Pour cela, il est trop à la merci de son courant général d’opinion ; ou, quand ce courant l’abandonne, il est trop à la merci de son auteur ; il ne réagit pas contre lui, il ne lui résiste pas. […] Cousin, il lui accorde toutes les prétentions et presque toutes les conclusions de ses brillants ouvrages, et, après avoir proclamé le chef-d’œuvre, il n’apporte dans le compte rendu aucun de ces correctifs de détail qui seraient nécessaires à chaque instant pour remettre le lecteur dans le vrai ; car selon la parole d’un des hommes qui connaissent le mieux l’illustre auteur, « c’est un des esprits qui ont le plus besoin de garde-fou ; et quand ce n’est pas dans le fond, c’est dans la forme, il excède toujours. » Mais M. de Pontmartin, une fois qu’il a pris parti pour quelqu’un, n’est pas homme à mettre des garde-fous d’aucun côté ; il les ôterait plutôt ; il lui suffit qu’un courant général de spiritualisme élevé le rapproche de M.
Coulmann, né vers 1795 ou 1796 en Alsace, aux bords du Rhin, était le frère de la belle comtesse Walther, femme d’un brave général né dans ces mêmes contrées, et qui commanda avec honneur et gloire les grenadiers à cheval de la Garde impériale. […] Une observation générale est à faire pour qu’il n’y ait pas de mécompte. […] Dans ce salon de Mme Davillier, où se réunissaient toutes les illustrations libérales du temps, anciens ministres de l’Empereur, anciens généraux, députés de l’Opposition, académiciens alors populaires, Benjamin Constant était l’homme d’esprit par excellence, et il rayonnait de tous ses traits.
L’auteur de cet article a rencontré pour la première fois les deux volumes d’Oberman à une époque où il achevait lui-même d’écrire un ouvrage de rêverie individuelle qui rentre dans l’inspiration générale de son aîné ; il ne saurait rendre quelle étonnante impression il en reçut, et combien furent senties son émotion, sa reconnaissance envers le devancier obscur qui avait si à fond sondé le scepticisme funèbre de la sensibilité et de l’entendement. […] M. de Sénancour n’écrivait, guère encore à cette époque ; il se plaisait plutôt à peindre le paysage dans le sens littéral du mot : en arrivant à un instrument plus général d’expression, il a négligé ce premier talent. […] Mais disons-le, si notre reproche sincère tombe en plein sur plusieurs écrits du respectable philosophe, les Libres Méditations, quoique rentrant dans sa même vue générale, échappent tout à fait au blâme, grâce à l’esprit de condescendance infinie et de mansuétude évangélique qui les a pénétrées.
Il s’en est même glissé un tout à fait blanc, page 55, et, dans l’absence générale de rhythme, j’ai eu quelque peine à l’apercevoir72. […] En s’appliquant à ces faits, pour leur imprimer le cachet de son génie, pour les tailler en diamants et les enchâsser dans un art très-ferme et très-serré, l’auteur n’a jamais songé, ce semble, à les rapporter aux conceptions générales, soit religieuses, soit politiques, dont ils n’étaient que des fragments ou des vestiges ; la vue d’ensemble ne lui sied pas ; il est trop positif pour y croire ; il croit au fait bien défini, bien circonstancié, poursuivi jusqu’au bout dans sa spécialité de passion et dans son expression matérielle ; le reste lui paraît fumée et nuage. Sans croyance aux doctrines générales du passé, sans confiance aux vagues pressentiments d’avenir ni aux inductions d’une critique conjecturale, s’il abordait des actes et des passions tenant par leur milieu à une époque organique, il les verrait mal et les peindrait incomplétement.
Caractères généraux de cette période : restauration monarchique et catholique ; ordre et tolérance ; rationalisme et éloquence ; détermination des objets littéraires ; stoïcisme chrétien ; sincérité et naturel. […] Résultats généraux du xvie siècle Dans ce défilé rapide des écrivains du temps de Henri IV, on n’a pas eu de peine sans doute à saisir au passage quelques traits communs de ces physionomies si différentes. […] Jean Vauquelin, né à la Fresnaye-au-Sauvage, près Falaise, en 1536, fut lieutenant général à Caen (1572), député aux États de Blois (1588), président au présidial de Caen, 1594 ; il mourut en 1606 ou 1608.
Ainsi quand on voit, dans notre moyen âge, nos chansons de geste se former comme les poèmes homériques, puis les trois grands genres littéraires, (épique, lyrique, dramatique) se succéder dans le même ordre que dans la Grèce ancienne, comme il est impossible d’attribuer à l’ignorance de nos ancêtres une imitation voulue ou même inconsciente de la civilisation hellénique, il faut bien convenir que la marche de l’évolution en France a dû être déterminée par une similitude des conditions ambiantes ou par une loi générale gouvernant le développement intellectuel des nations dans leur âge primitif. […] Victor Hugo fut lancé dans le roman historique par l’exemple de Walter Scott : il se proclama l’adorateur de Shakespeare ; il n’existe cependant entre son œuvre et celle des devanciers dont il suivit les pas qu’une ressemblance générale et lointaine. […] Les causes de ces répulsions sont variées ; elles sont individuelles ou générales ; l’homme ou l’ouvrage en question peut aussi bien être en désaccord avec notre tempérament, notre éducation, nos goûts particuliers que mal vu et condamné, parce qu’il appartient à une nation en querelle avec la nôtre.
Ce n’est pas que je manque de reconnaissance ni d’envie de plaire ; mais je trouve que l’approbation d’un sot n’est flatteuse que comme générale, et qu’elle devient à charge quand il la faut acheter par des complaisances particulières et réitérées. […] L’abbé eut les pastilles, les remit ; on les porta au lieutenant général de police, M. […] Il ajoute que celle-ci étant au lit de mort, sept ans après, fit, à haute voix, devant ses amis et toute sa maison, une confession générale de ses fautes, de ses égarements (et il y en avait beaucoup), et que toujours elle protesta de son entière innocence sur cet article de Mlle Le Couvreur.
Le chœur général chante en finissant : Ô Liberté ! […] Aussi, huit jours après la paix générale (la paix d’Amiens), se demandait-on déjà à Paris quel bien il en résultait. […] Tel est le sens général des observations que M.
Seulement le roi a pris à son compte la curiosité de l’historien : Je souhaiterais savoir : 1º si, au commencement du règne du tsar Pierre Ier, les Moscovites étaient aussi brutes qu’on le dit ; 2º quels changements principaux et utiles le Tsar a faits dans la religion ; 3º dans le gouvernement qui tient à la police générale ; 4º dans l’art militaire ; 5º dans le commerce ; 6º quels ouvrages publics commencés, quels achevés, quels projetés, comme communications de mers, canaux, vaisseaux, édifices, villes, etc. ; 7º quels progrès dans les sciences, quels établissements ; quel fruit en a-t-on tiré ? […] M. de Suhm, avant de se croire en état d’y satisfaire, développe au prince quelques considérations générales, « dont sa pénétration, dit-il, saura d’elle-même tirer les conséquences particulières ». […] Le prince d’Anhalt, qui est peut-être le plus grand général du siècle, demeure dans une obscurité dont lui seul peut ressentir tout le poids ; et d’autres, qui ne le valent pas de bien loin, sont les arbitres de la terre.
L’idée de l’existence, si on l’analyse, renferme d’abord l’image confuse de ce qu’il y a de plus général dans nos états de conscience ; et cette image, en s’associant à une perception donnée, particulière, la classe dans le genre des perceptions mêmes, l’assimile à toutes les autres perceptions, la reconnaît comme reproduction d’un état dont on a eu l’expérience, lui enlève ainsi déjà quelque chose de sa particularité pour lui donner une valeur générique et générale. — Mais cette association d’une vague image avec une perception particulière n’est toujours qu’un état momentané de notre conscience individuelle. — Sans doute ; mais en cet état momentané il y a le retentissement de toute l’existence passée, de toutes les perceptions passées : c’est une perspective ouverte. […] Spencer lui-même répète à plusieurs reprises, par une flagrante contradiction avec son empirisme général, qu’il existe une « vérité a priori », une seule, la « persistance de la force », et que cette vérité est a priori parce qu’elle a son origine dans la constitution même de la conscience, antérieurement à toute expérience des relations externes.
Je ne demande pas à son père plus d’expression qu’il n’en a, pour un peu plus de dignité, c’est autre chose ; on prétend qu’il a moins l’air de l’époux de cette femme que d’un de ses serviteurs, c’est l’avis général. […] S’il est vrai, comme on le reproche à Doyen, et comme il aurait un peu de peine à se justifier, qu’il ait emprunté la distribution, la marche générale de sa machine d’une composition de Rubens où l’on prétend que l’ordonnance est la même, je ne suis plus surpris du défaut d’air et de plans ; il est presque inséparable de cette sorte de plagiat. […] Je ne les ai point vus, mais allez à saint-Roch ; et quoi qu’ait pu faire Doyen, je gage que son tableau, après vous avoir appelé par une bonne couleur générale, vous repoussera toujours par la discordance.
Et l’eussent-ils déclaré eux-mêmes avec une netteté souveraine, serait-ce encore une raison, parce qu’ils seraient devenus catholiques du xiie siècle en étudiant le catholicisme dans ses hommes et dans ses institutions, pour déduire d’une préoccupation individuelle, engendrée par l’étude, quelque chose qui pût ressembler à une tendance générale ou à une direction supérieure de l’opinion vers le but qu’il convient le mieux de lui donner ? […] Eh bien, cette thèse, nous n’avons pas à la démontrer ici dans tous ses détails, à légitimer par des faits cette vue qui, selon nous, doit s’appliquer à l’histoire générale de la papauté ! […] À nos yeux, l’erreur d’Innocent fut si grande qu’il est même impossible de l’expliquer par les tendances générales de son époque.
C’est cette vie extérieure de la cité qu’il importe de considérer, étant donnée son importance au point de vue de la vie générale de l’organisme social. […] Si nous voulions exprimer par une brève formule que les rapports du nationalisme et de l’Inter-nationalisme sont dominés par le même principe que ceux de l’être humain et du « grand être » social, nous pourrions dire que : individu et corps social, nationalisme et inter-nationalisme, ne sont que des formes de ce problème général : vie intérieure et vie extérieure, ou plus clairement : individualisme et solidarité. […] Solidarité inter-nationale ne signifie pas alliance, fusion, ni même — pour l’instant — fédération, mais uniquement, lien entre les parties correspondantes de chacun des corps sociaux, liens d’individus ou de groupes, politiquement étrangers, mais humainement solidaires, par le fait même de leur existence, de leurs désirs, de leurs actions, de leur idéal, de leurs besoins ou de leur nature, conservant non seulement leur personnalité, mais celle du groupe social auquel ils appartiennent, et en plus vivant de cette part de la vie générale de l’humanité qui les affecte plus spécialement.
La théorie de la Relativité, même « restreinte », n’est pas précisément fondée sur l’expérience Michelson-Morley, puisqu’elle exprime d’une manière générale la nécessité de conserver aux lois de l’électro-magnétisme une forme invariable quand on passe d’un système de référence à un autre. […] Plus général encore sera le sens du mot dans l’ensemble de la présente étude. […] La vérité est que le groupe de transformation découvert par Lorentz assure, d’une manière générale, l’invariance des équations de l’électro-magnétisme.
« La nature d’un être indique sa destinée. » Cette proposition est générale pour M. […] « La destinée d’un être est appropriée à sa nature. » Cette seconde proposition est également générale pour M. […] Il suffit, pour les découvrir et les enchaîner, d’appliquer la méthode qui ramène les idées à leur origine, et les formules générales aux cas particuliers.
Intelligence ferme et décidée comme elle est, ennemie du vague, allant droit au fait, droit au but, — Elle et son frère, le prince Napoléon, en cela semblables, — si l’on se permettait d’être observateur en les écoutant, on se plairait à retrouver en eux, pour le trait général et le contour, quelque chose de la forme et du profil d’esprit du grand empereur leur oncle. […] La princesse, au milieu de l’effroi et de la panique générale, garda son calme et son sang-froid : ce qui plut à l’empereur
Le grand Gœthe, le maître de la critique, a établi ce principe souverain qu’il faut surtout s’attacher à l’exécution dans les œuvres de l’artiste, et voir s’il a fait, et comment il a fait, ce qu’il a voulu : « Il en est beaucoup, disait-il, qui se méprennent, en ce qu’ils rapportent la notion du beau à la conception, beaucoup plus qu’à l’exécution des œuvres d’art ; ils doivent ainsi, sans nul doute, se trouver embarrassés quand l’Apollon du Vatican et d’autres figures semblables, déjà belles par elles-mêmes, sont placés sous une même catégorie de beauté avec le Laocoon, avec un faune ou d’autres représentations douloureuses ou ignobles. » Il y a donc, selon lui, une part essentielle de vérité, qui entrait dans les ouvrages des anciens, dans ceux qu’on admire et qu’on invoque le plus, et c’est cette part de vérité, cette nature souvent crue, hideuse ou basse, moins négligée des anciens eux-mêmes qu’on ne l’a dit, qu’il ne faut point interdire aux modernes d’étudier et de reproduire : « Puisse, s’écriait Gœthe, puisse quelqu’un avoir enfin le courage de retirer de la circulation l’idée et même le mot de beauté (il entend la beauté abstraite, une pure idole), auquel, une fois adopté, se rattachent indissolublement toutes ces fausses conceptions, et mettre à sa place, comme c’est justice, la vérité dans son sens général ! […] Feydeau ne ressemble pas à ce général de la guerre de Sept Ans qui, lorsqu’il avait ses corps d’armée réunis, ne savait qu’en faire et se hâtait de les disperser, apparemment pour être plus sûr d’être battu ; il ne craint pas d’assembler ses personnages, et, quand il les tient sous sa main, il les fait s’entrechoquer et ne les lâche plus qu’ils ne se soient dit l’un à l’autre ce qu’ils avaient sur le cœur.
Odieuses calomnies, interprétations mensongères dont l’effet certain était d’exposer le poème de Lucrèce à la réprobation générale et à un prochain oubli ! […] À voir même le soin particulier avec lequel il en efface toutes les indications essentielles, on pourrait croire souvent qu’amusé autour des objets de détail, il n’a pas saisi le mouvement général de la pensée ni les rapports des diverses parties entre elles.
Mais il a compris la chose en auteur qui veut allonger son livre, et non le composer : c’est pourquoi il a entassé dans son Introduction force anecdotes, bons mots, récits de détails, exposés de doctrines religieuses ou politiques, sarcasmes croisés contre les philosophes et les papistes ; nulle part, il n’a placé ces vues générales qui caractérisent l’historien et révèlent en lui l’intelligence de son sujet. […] Quand sir Walter Scott en viendra à la campagne d’Italie et à la correspondance de Bonaparte avec Joséphine, il comparera le style étincelant de ces lettres au langage d’un berger arcadien, et il ajoutera ces singulières paroles qu’on croirait entendre sortir des lèvres froncées d’une milady autour d’une table à thé : « Nous ne pouvons nous dispenser de dire que dans certains passages, qu’assurément nous ne citerons pas, cette correspondance offre un ton d’indélicatesse (indelicacy) que, malgré l’intimité du lien conjugal, un mari anglais n’emploierait pas, et qu’une femme anglaise ne regarderait pas comme l’expression convenable de l’affection conjugale. » Risum teneatis… Maintenat que nous avons un échantillon du XVIIIe selon sir Walter Scott, prenons une idée du tableau qu’il trace de la révolution francaise : « La définition du tiers état par Sieyes fit fortune, au point que les notables demandèrent que les députés du tiers fussent égaux en nombre aux députés de la noblesse et du clergé réunis, et formassent ainsi la moitié numérique des délégués aux États généraux. » Mais on sait que l’Assemblée des notables se prononça contre le doublement du tiers, et que le bureau présidé par Monsieur fut le seul qui vota pour cette mesure.
Des troubles assez graves qui survinrent dans le Massachussets achevèrent de mettre en évidence l’insuffisance de la première forme adoptée, et une Convention générale fut convoquée à Philadelphie, le 25 mai 1787, à l’effet d’établir une constitution plus forte et plus efficace. […] Cette frénésie quasi-monarchique ne s’en tint pas à ces ridicules de mode ; elle s’introduisait dans les affaires, dans les doctrines politiques, dans la marche générale du gouvernement.
Il se peut faire qu’un puissant travail général s’accomplisse, et que le niveau des idées, des connaissances et de la civilisation elle-même monte partout insensiblement ; mais, en fait d’art, les maîtres les plus en renom ont disparu ; s’il en survit quelques-uns, ils achèvent de vieillir, et ne sont point remplacés par des autorités équivalentes. […] Gogol, mais je regrette que, pour un premier recueil, on n’ait pas pu choisir une suite plus homogène et plus capable de fixer tout d’abord sur les caractères généraux de l’auteur : le critique se trouve un peu en peine devant cette diversité de sujets et d’applications.
Il accorde les objets entre eux ; il sait quelles bêtes peuvent exprimer les hommes, quels dieux peuvent convenir aux bêtes, quel ton général doit assembler ces trois peintures en un seul tableau. […] Au fond ils s’y produisent comme dans la nature, sans formules préconçues et au moyen de détails isolés, mais selon des directions générales et en vertu d’un besoin inné.
Cette erreur pédagogique dépend d’une autre, plus profonde et plus générale. […] Je n’ai même pas voulu faire l’histoire de la langue : c’est tout un livre qu’il faudrait écrire ; entre la Grammaire historique et l’Histoire de la littérature, il y a place pour ce que j’appellerais l’Histoire littéraire de la langue, l’étude des aptitudes, ressources et propriétés littéraires de la langue générale dans les divers états qu’elle a traversés.
Gessner, tr. diverses par Huber, Turbot, Meister, de 1760 à 1773, tr. générale, 1786-93, 3 vol. in-8. […] Le prince de Ligne (1735-1814), lieutenant général dans l’armée autrichienne en 1771, feld-maréchal en 1808
Il récite ou plutôt il improvise des fables express qui ont dû troubler les nuits de Franc-Nohain, d’une cocasserie si imprévue qu’elles emportent le rire général. […] « À partir de dix heures, écrit quelque part Jean Carrère, une fumée épaisse, régulière et progressive comme, depuis, je n’ai vu la pareille qu’en escaladant les flancs du Vésuve, montait des tables, se gonflait au plafond en lourds nuages et sortait par les soupiraux avec la lenteur d’une chose éternelle. » Répondant au vœu général, quelques assistants de bonne volonté, voisins du mur, manœuvrent les poulies des vasistas qui résistent, pour laisser pénétrer l’air, et l’on feint de croire que l’on se trouve mieux.
Mais ceux à qui on donnait ce nom en Judée n’étaient pas les fermiers généraux, hommes d’un rang élevé (toujours chevaliers romains) qu’on appelait à Rome publicani 466. C’étaient les agents de ces fermiers généraux, des employés de bas étage, de simples douaniers.
[Thomas Hardy] Thomas Hardy est un esprit singulier, intéressant et troublant, riche en observations de détails, fécond en pensées générales et en hypothèses ingénieuses, mais auquel manque cruellement le don d’harmonie. […] Ou bien il la déclare trop faible pour supporter la désapprobation générale et regrette seulement pour ses héros qu’ils soient venus « cinquante ans trop tôt ».
Elles ne sont en effet que des signes généraux d’idées qui nous épargnent la peine d’en avoir, des étiquettes numériques d’un trésor que l’on n’a pas compté, des instruments avec lesquels on opère, et non les choses sur lesquelles on agit. […] Que les mathématiciens cessent donc de se plaindre, si les peuples, par un instinct général, font marcher les lettres avant les sciences !
On peut expliquer, si je ne me trompe, par ce même principe, l’impossibilité presque générale de lire de suite et sans ennui un long ouvrage en vers. […] D’après ces principes, et d’après le témoignage presque général de tous les gens de lettres, j’ai bien de la peine à croire qu’Homère et Virgile aient jamais été lus sans interruption et sans ennui par leurs plus grands admirateurs.
Il leur avait préféré le côté extérieur, mouvementé, visiblement éloquent des choses, et il s’était rencontré tour à tour, mais exclusivement, le peintre de mœurs et de guerre que des ouvrages ultérieurs, comme les Chevaux du Sahara 21 les Mœurs et coutumes de l’Algérie 22, et les Principes généraux du cavalier arabe 23 ont définitivement classé. […] Le Sahara Algérien. — Mœurs et coutumes de l’Algérie. — La Grande Kabylie. — Le Grand Désert, Itinéraire d’une caravane du Sahara au pays des Nègres. — Les Chevaux du Sahara. — Principes généraux du cavalier Arabe (Pays, 18 avril 1855).
Règle générale, il grandit tous ceux-là, poètes, philosophes, historiens, qui ont touché à la chose suprêmement utile pour Barot, c’est-à-dire à l’idée révolutionnaire, et révolutionnaire dans toutes les sphères ; car la Révolution va jusqu’à Dieu, quand elle ne commence pas par lui. […] Qui tient l’idée générale d’un livre tient ce loup par les deux oreilles.
Et ce que nous disons là, nous ne l’induisons pas des tendances générales du livre en question ; nous avons mieux que cela pour le condamner. […] Ce que les grands propriétaires font en Angleterre, il veut que l’État le fasse en France : « En patronnant le travail rural — dit-il — l’État augmentera la richesse générale, et avec cette richesse améliorera la situation de ceux qui souffrent.
Il la tuait avec une douceur immense, un respect profond et ce que les indifférents appellent des procédés généraux ; mais rien ne mourut dans ce cœur frappé de tant de coups ! […] Cette partie du livre, plus extérieure et plus générale, est traitée avec une incontestable habileté.
Aussi comprend-on qu’il soit faible en idées générales ; mais les Entretiens d’Eckermann dépassent tout ce qu’on pouvait penser de cette incroyable débilité. Même en critique littéraire, qui est son métier et dont on voudrait faire sa gloire, ses idées générales, quand il en ose, sont de ces platitudes ineffables que le premier venu rencontrerait.
Ampère, Saint-Hilaire et Cuvier, ces grands inventeurs et démonstrateurs, doivent être des spécialistes dans la gloire comme ils le furent dans leurs études, incompréhensibles à la foule, tandis que Humboldt, le généralisateur et le vulgarisateur, a sa gloire plus générale et plus vulgaire, c’est-à-dire plus étendue ; car c’est une loi, et même une assez triste loi de la gloire, de ne pouvoir jamais s’étendre qu’en descendant. […] Du reste, il n’y a pas que ce beau langage, à triple détente ou à triple illusion, qui fait croire peut-être aux savants qu’ils sont des poètes, — aux poètes qu’ils sont des savants, — et aux ignorants sans imagination (la foule) qu’ils sont des poètes et des savants tout à la fois, — il n’y a pas que cette langue confuse, qui plaît aux esprits troublés dont elle augmente le trouble, avec quoi l’on puisse expliquer la popularité de Humboldt et le prosternement général devant son génie.
Ampère, Saint-Hilaire et Cuvier, ces grands inventeurs et démonstrateurs doivent être des spécialistes dans la gloire comme ils le furent dans leurs études, incompréhensibles à la foule, tandis que Humboldt, le généralisateur et le vulgarisateur, a sa gloire plus générale et plus vulgaire, c’est-à-dire plus étendue, car c’est une loi, et même une assez triste loi de la gloire, de ne pouvoir jamais s’étendre qu’en descendant. […] Du reste, il n’y a pas que ce beau langage, à triple détente ou à triple illusion, qui fait croire peut-être aux savants qu’ils sont des poëtes, — aux poëtes qu’ils sont des savants — et aux ignorants sans imagination (la foule) qu’ils sont des poëtes et des savants tout à la fois, il n’y a pas que cette langue confuse qui plaît aux esprits troublés, dont elle augmente le trouble, avec quoi l’on puisse expliquer la popularité de Humboldt et le prosternement général devant son génie.
Un homme plus puissant sur les sentiments généraux de son temps que le P. […] Parti de la notion même de l’Église, de sa nécessité, de sa constitution, de son autorité, de rétablissement sur terre de son chef, de sa puissance coercitive, il a comparé la réalité à l’idéal ; et, devant le type décrit et complet d’une Église enseignante, il examine l’Église telle qu’elle est dans le monde, il en interroge la doctrine générale et ses sources.
Tels sont les mérites généraux qui apparaissent tout d’abord dans un livre où l’on en trouvera beaucoup d’autres plus particuliers et plus profonds. […] Seulement, cette méthode, qui brille plus ou moins dans toutes les grandes philosophies du passé, et qui n’est, après tout, dit l’abbé Gratry quelque part, « que le haut emploi d’un procédé général de la raison », il l’a faite sienne à force de l’avoir précisée, affinée, et pour ainsi dire affilée, comme un instrument de découverte, une espèce de pince intellectuelle avec laquelle, quand il abordera plus tard les applications spéciales de la philosophie, il pourra mieux saisir la vérité.
… Demande que la Critique a bien le droit de lui adresser avec sympathie, mais derrière laquelle s’élève une autre question, bien plus générale et bien plus haute que la personnalité littéraire, quelle qu’elle soit, de M. […] Je le sais, et je ne m’en étonne pas ; mais qu’aujourd’hui, en plein dix-neuvième siècle, quand les passions et leur étude, et leurs beautés, et leurs laideurs, et jusqu’à leurs folies, ont pris dans la préoccupation générale la place qu’elles doivent occuper ; quand la littérature est devenue presque un art plastique, sans cesser d’être pour cela le grand art spirituel ; quand nous avons eu des creuseurs d’âme, des analyseurs de fibre humaine, des chirurgiens de cœur et de société, enfin qu’après Chateaubriand, Stendhal, Mérimée et Balzac, Balzac, le Christophe Colomb du roman, qui a découvert de nouveaux mondes, la vieille mystification continue et que la réputation de Gil Blas soit encore et toujours à l’état d’indéracinable préjugé classique, voilà ce qui doit étonner !
Je ne veux pas faire ici une analyse détaillée des œuvres de Hogarth ; de nombreuses appréciations ont déjà été faites du singulier et minutieux moraliste, et je veux me borner à constater le caractère général qui domine les œuvres de chaque artiste important. […] Sans doute il plonge souvent dans le comique féroce et s’élève jusqu’au comique absolu ; mais l’aspect général sous lequel il voit les choses est surtout fantastique, ou plutôt le regard qu’il jette sur les choses est un traducteur naturellement fantastique.