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1313. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Ainsi les cas très-variés dans lesquels beaucoup de rosée se dépose s’accordent en ceci, et, autant que nous pouvons l’observer, en ceci seulement, qu’ils conduisent lentement la chaleur ou la rayonnent rapidement, — deux qualités qui ne s’accordent qu’en un seul point, qui est qu’en vertu de l’une et de l’autre le corps tend à perdre sa chaleur par sa surface plus rapidement qu’elle ne peut lui être restituée par le dedans. […] Sans doute ces procédés d’isolement en beaucoup de cas sont impuissants, et ces cas sont ceux où l’effet, étant produit par un concours de causes, ne peut être divisé en ses éléments. […] Trouvez-moi beaucoup de philosophies qui en aient fait autant. […] Voilà une seconde manière de connaître l’axiome, et il est clair qu’elle diffère beaucoup de la première.

1314. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Pardonnez-moi donc de passer outre aux préliminaires, et, aujourd’hui surtout, que j’ai beaucoup de choses à vous dire, — plus que je n’en aurai d’ordinaire, — permettez-moi d’entrer immédiatement en matière. […] Messieurs, pour beaucoup de raisons, si nombreuses, et si diverses, que ne pouvant ici vous les énumérer toutes, je vous serai reconnaissant de vous contenter des principales. […] Agnès est la jeune fille, — telle du moins que la conçoit Molière, qui ne maniera jamais cet âge, ni peut-être ce sexe, avec beaucoup de délicatesse. […] Du Segrais, Messieurs, du Racine, du Corneille, voilà bien du monde, en vérité, voilà beaucoup de collaborateurs, et vous pensez qu’il est temps que Crébillon, à son tour, paye de sa personne. […] Aussitôt que Voltaire sera mort, beaucoup de gens trouveront Crébillon moins grand, moins original, moins tragique.

1315. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

En beaucoup de passages pourtant, Freud fait preuve d’une prudence tout à fait remarquable et prend même la peine d’indiquer lui-même les lacunes de sa doctrine, et les points où l’expérience ne l’a pas encore confirmée. […] Il examine toujours avec beaucoup de soin les objections qu’on lui présente. […] Mais je sens que je m’éloigne beaucoup de l’idée de Freud. […] Il y a dans Proust beaucoup de passages qui peuvent donner l’impression qu’il conçoit de la même façon que Freud les rapports du conscient et de l’inconscient. […] Cela aussi pourtant fait partie de l’amour, sinon toujours, du moins dans beaucoup de cas.

1316. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Aussi ne croirois-je qu’avec beaucoup de réserve aux maladies des femmes galantes…. […] On ne manque pas d’aller rapporter à M. de Voltaire, qu’il y a dans ses jardins une dame singuliere, qui dit beaucoup de mal de sa personne. […] Le vieux poëte rit de tout son cœur, & l’on se quitta de part & d’autre, avec beaucoup de regrets. […] L’abbé reprit la conversation, & dit avec beaucoup de vérité, que la littérature s’assoupiroit sans les journalistes. […] Les suppliques ne parvenoient qu’avec beaucoup de peine aux intendans, & si enfin elles y arrivoient, on étoit des années entieres avant d’être écouté.

1317. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

On y lit : Monsieur, Je reçus votre lettre et le poème latin qui l’accompagnait avec beaucoup de pudeur, ne pouvant sans rougir voir que vous le soumettez à mon jugement, lequel je ne puis exercer sans témérité sur d’autres ouvrages que sur les miens propres ; et je vous avoue que soit par cette raison, soit par le peu de loisir que me laissent mes occupations, je fus tenté de m’excuser du travail que vous exigiez de moi, et que le seul nom de M.  […] Fléchier a inséré dans son journal une de ces lettres burlesques de Marigny. « On lui répondait aussi avec beaucoup de gaieté », ajoute-t-il.

1318. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

Parmi les documents vivants les plus précieux à consulter sur les hommes célèbres, parmi les terroristes et parmi les victimes, était un vieillard de beaucoup d’esprit et de beaucoup de vertu, qui, dans sa plus verte jeunesse, avait été lié avec Danton d’une amitié confiante et intime, amitié d’entraînement d’un adolescent pour un grand acteur dans un grand drame, mais sans aucune complicité dans aucun crime. […] XX Je dois beaucoup de ce récit à cet abbé Lambert, ami des Girondins, et introduit librement par eux dans la prison de la Conciergerie.

1319. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128

Il ne m’avait pas fallu beaucoup de jours pour la priver et pour en faire l’innocente messagère entre la lucarne de ma chambre et la lucarne du meurtrier ; à toutes les pensées que j’avais, je lui mettais un nouveau fil à la patte, tantôt brun, tantôt rouge, tantôt blanc, comme mes pensées elles-mêmes, selon leur couleur ; puis je battais mes mains l’une contre l’autre pour l’effrayer un peu, afin qu’elle s’envolât vers Hyeronimo et qu’elle le désennuyât par ses caresses. […] Qu’est-ce qu’il me disait, qu’est-ce que je lui disais, je n’en sais plus rien ; pas beaucoup de mots peut-être, rien que des soupirs, mais dans ces silences, dans ce peu de mots, il y avait d’abord la joie de savoir que nous nous étions trompés et bien trompés, monsieur, en croyant depuis six mois que nous avions de l’aversion l’un pour l’autre, tandis que c’était par je ne sais quoi que nous nous fuyions comme deux chevreaux qui se cherchent, qui se regardent, qui se font peur et qui reviennent pour se fuir et se chercher de nouveau, sans savoir pourquoi.

1320. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

« Après le dîner, il vint beaucoup de monde. […] XVII Beaucoup de femmes éminentes par l’esprit ou les grâces y portèrent l’agrément ; mademoiselle Necker essaya d’y porter pour la première fois l’éloquence.

1321. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

a fait beaucoup de fracas. « La propriété, c’est le vol. » Mais après ce début vient une analyse très forte des fondements et des conditions de la propriété, aboutissant à une conception que les collectivistes d’aujourd’hui estiment bien timide, conservatrice, et bourgeoise : Proudhon établit au lieu de la propriété la possession individuelle, transitoire, acquise par le travail, et répartie selon de plus justes proportions. […] Il était nécessairement un peu superficiel, et prenait un peu extérieurement les œuvres ; il avait cependant beaucoup de lectures et de connaissances, plus d’idées que son expression trop peu serrée n’en montre : c’était enfin un orateur littéraire, très agréable et suffisamment solide, qu’on peut encore aujourd’hui écouter avec profit.

1322. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

« C’était, à tout prendre, comme l’a dit Boileau, une fille qui avait beaucoup de mérite, et passait pour avoir encore plus d’honneur et de probité que d’esprit. » Un certain mérite est toujours nécessaire à qui veut être à la tête d’un parti ; et, après tout, le ridicule de la préciosité n’était pas ignoble. […] Il reconnaît que la multiplication des auteurs grecs et latins par l’imprimerie alors récente, et les études des hommes de lettres, nous ont donné beaucoup de mots nouveaux et nécessaires.

1323. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »

Beaucoup de ces colonies, situées loin, étaient fort exposées. […] Beaucoup de ces théâtres étaient en granit, quelques-uns en brique.

1324. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Poésies complètes de Théodore de Banville » pp. 69-85

Il y a eu, durant cette période de 1819-1830, dans beaucoup de jeunes âmes (et M. de Sacy ne l’a-t-il pas lui-même observé de bien près dans le généreux auteur des Glanes 12, cette sœur des chantres et des poètes ?)

1325. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — II » pp. 161-173

Il s’usait beaucoup de généraux28 dans cette guerre sans cesse renaissante et où les victoires elles-mêmes, en récidivant, épuisaient une armée que le Directoire ne renforçait pas.

1326. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »

Beaucoup de poètes lyriques, dans le genre de l’ode, n’ont pas fait autrement, je le sais.

1327. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

Ce scholiaste de Venise, en donnant beaucoup de détails sur les procédés, les libertés et les dissidences des grammairiens-éditeurs à l’égard d’Homère, introduisit, en quelque sorte, la critique moderne dans les secrets de ménage des Anciens : rien n’est plus périlleux que les secrets incomplétement saisis ; on les commente sans fin, on les pousse à perte de vue, on en abuse.

1328. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

. — Les Fleurs du mal, édition augmentée de beaucoup de poèmes, et diminuée des pièces : Lesbos, Femmes damnées, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Les Bijoux, Les Métamorphoses du Vampire (1861). — Les Paradis artificiels (1861). — Histoires extraordinaires ; Nouvelles histoires extraordinaires ; Aventures d’Arthur Gordon Pym ; Eureka ; Histoires grotesques et sérieuses ; œuvres traduites d’Edgar Poe, par Charles Baudelaire (1875). — Œuvres posthumes et Correspondance, rassemblées par M. 

1329. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Il inscrit, par exemple, dans la liste des robbe per la commedia : « des bâtons pour bâtonner (bastoni da bastonare), beaucoup de lanternes, une chatte vivante et un coq vivant, quatre chiens de chasse, un pot de nuit avec du vin blanc dedans, des costumes de notaires, de pèlerins ou de voyageurs, une lune simulée qui se lève, etc. » Le nombre des personnages est habituellement de douze ou quinze, divisés par groupes.

1330. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108

Le Dantec dont les vues se rapprochent beaucoup de celles de Stirner, ne nient la différenciation des moi.

1331. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une soirée chez Paul Verlaine » pp. 18-33

Cet aveu, qu’eussent pu faire beaucoup de nouveaux venus, est à retenir.

1332. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IV. La littérature et le milieu psycho-physiologique » pp. 126-137

Je m’aventure ici sur un terrain peu exploré ; il faudra beaucoup de bons travaux médico-littéraires pour fouiller en tous sens cette contrée inconnue, mitoyenne entre deux ordres de choses séparés, semble-t-il, par une large distance.

1333. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »

Ecrire sur un livre revenait donc à dire : ce livre plaît ou déplaît à son juge, comme il plaît ou déplaît à beaucoup de gens qui partagent habituellement son avis, comme il aurait plu ou déplu à certains auteurs respectables, en vertu d’une hypothèse confirmée par tel ou tel passage de leurs écrits.

1334. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »

Si l’auteur avait publié cette correspondance de voyageur dans un but purement personnel, il lui eût probablement fait subir de notables altérations ; il eût supprimé beaucoup de détails ; il eût effacé partout l’intimité et le sourire ; il eût extirpé et sarclé avec soin le moi, cette mauvaise herbe qui repousse toujours sous la plume de l’écrivain livré aux épanchements familiers ; il eût peut-être renoncé absolument, par le sentiment même de son infériorité, à la forme épistolaire, que les très grands esprits ont seuls, à son avis, le droit d’employer vis-à-vis du public.

1335. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »

Beaucoup de ces âmes majestueuses ont évidemment la préoccupation d’une mission.

1336. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

Littérature dramatique Il n’y a pas beaucoup de littérature dans les pièces qui se jouent chaque soir à Paris et il y a peu de jeunes auteurs joués, ce qui explique la brièveté de ce chapitre.

1337. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276

Chaque nation néanmoins met beaucoup de son caractere particulier dans la pratique de ce culte.

1338. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre I : Qu’est-ce qu’un fait social ? »

La question est d’autant plus nécessaire que l’on se sert de cette qualification sans beaucoup de précision.

1339. (1860) Ceci n’est pas un livre « Décentralisation et décentralisateurs » pp. 77-106

Je ne fais pas ici le procès à la solitude : la solitude a été la mère de beaucoup de beaux livres, — mais la solitude qui suit la réunion bruyante et vivante.

1340. (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »

» — Il y a du vrai, beaucoup de vrai.

1341. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IX »

Ainsi j’ai égayé mes adversaires pour avoir dit que « les refontes de Bossuet sont faites avec beaucoup de tact ».

1342. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105

Voyons-nous à présent beaucoup de femmes lire avec charme et Nicole et Bourdaloue, et préférer Corneille à Racine ?

1343. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’Empire Chinois »

Que les poètes et les amateurs du genre chinois se consolent donc en le lisant, mais qu’ils le lisent, et, le dégât fait par notre voyageur dans beaucoup de préjugés traditionnels, ils verront que si le peuple qu’il a peint n’est pas un grand peuple, c’est encore une curiosité.

1344. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

« L’incontinence des grands — nous dit-il quelque part — est l’engrais où se développe le germe de la liberté des petits » ; et il a beaucoup de ces pensées, qui montrent un regard résolu, une intuition claire de la vérité, mais de la vérité fragmentée, et que l’on pourrait opposer à sa philosophie générale.

1345. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

Les temps modernes ne sont pas tellement beaux pour la littérature qu’elle ne puisse supporter beaucoup de choses cruelles et qu’elle n’y soit même accoutumée ; mais la condition d’avoir Buloz pour correcteur, — non plus d’épreuves, mais de son style et de sa pensée, — lui sembla cependant trop dure pour la supporter, et on vit en très peu de temps tout ce groupe de talents que je viens de nommer se détacher de la Revue des Deux Mondes 24, s’égrener et complètement disparaître d’un recueil dont la rédaction, pour qui avait le sentiment de sa valeur propre ou de son œuvre, était une douleur, quand ce n’était pas une indignité.

1346. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50

beaucoup de talent pour n’être pas ridicule en débitant de telles fadaises, mais le talent, mais la magie, c’est de les faire passer.

1347. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

Il ne concevait pas que la grande histoire se fît debout, et fût jamais une affaire de bec… L’ambitieuse forme oratoire, qui, comme toutes les ambitions, cache beaucoup de bassesse, ne peut pas aller au fond d’une histoire quelconque, puisqu’elle exclut la profondeur.

1348. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

À ce titre seul, nous avions reconnu le problème du temps présent, la chimère dit siècle, comme disait saint Bernard, — car les littératures font beaucoup de théories sociales, lorsque les peuples ont relâché ou brisé tous les liens sociaux, absolument comme on écrit des poétiques, lorsque le temps des poëmes épiques est passé, — et il était curieux de savoir comment le prêtre avait remué, à son tour, le problème vainement agité si longtemps par les philosophes.

1349. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »

Il n’en est rien, d’ailleurs, et voici un reproche qui affectera plus Banville que tous ceux que jusqu’ici nous lui avons adressés… Quand on n’a rien « sous la mamelle gauche  », — comme disait Diderot, un matérialiste, mais qui n’avait pas la conception de la poésie de Banville, — quand on ne pense qu’à la langue et qu’on ne se préoccupe, avec passion, que de la rime, on ne laisse pas subsister des vers comme ceux-ci dans l’écusson de ses œuvres complètes, et il y en a beaucoup de pareils : Comment dire ton nom, ton nom, géant Homère !

1350. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

L’église eut beaucoup de peine à leur faire abandonner cet usage (V.

1351. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Elle dut lui dire ce qu’on dit : « J’ai pour vous beaucoup de sympathie et d’estime, et je crois que j’en mérite un peu. […] Séparatiste et puritain, il a dirigé avec beaucoup de piété le théâtre de Bergen. […] Je ne crois pas que cela leur ait fait beaucoup de bien : cela ne pouvait toujours pas leur faire de mal. […] La partie comique de ce dernier acte a beaucoup de mouvement et d’agrément. […] Beaucoup de ces familles mènent une vie aussi fastueuse et mondaine que celle de ce faubourg Saint-Germain, qui d’ailleurs n’est plus guère qu’une expression géographique.

1352. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Le portrait, d’ailleurs, était au fond si peu ressemblant que beaucoup de gens s’y reconnurent, et que M.  […] Jules Jouy ont rimé depuis nombre d’années ; mais j’ai dû le signaler comme celui qui, aujourd’hui que tout le monde a un peu ou beaucoup de talent, a apporté la seule chose rare, une note personnelle, qu’il s’agisse de « grand art » ou de chansons. […] Quant à un portrait, je le répète, il n’en existe pas dans le livre, et ceux qui en voudront voir à toute force seront obligés d’y mettre beaucoup de complaisance. […] Néanmoins, celui-ci est intelligible, et s’il dépense beaucoup de mots, s’il en emprunte à droite et à gauche aux langues mortes et étrangères, c’est par le souci qu’il a de reproduire exactement l’impression la plus fugitive, la plus déliée. […] Donner bienfaisamment, ce n’est point placer noblement un peu ou beaucoup de son superflu, ni prêter à Dieu pour qu’il tienne un grand livre d’aumônes : donner, c’est se priver.

1353. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Cette pièce eut beaucoup de succès ; elle est même restée au théâtre, et on la joue de temps en temps. […] Au reste, l’envoyé de Sardaigne, que je vis aussi hier, et le général Desbrosses ensuite, m’ont dit tous deux qu’il leur avait dit beaucoup de bien de moi ; mais, outre que ces messieurs lui avaient donné le ton, c’est de cette sorte de bien qui ressemble aux saluts de protection. » Le mot est lâché : c’est, plus que tout, ce ton de protection qui choquait Piron, lequel dans toute cette affaire, on le voit, ne se montre pas si bonhomme ni si à son avantage qu’il le suppose. […] Voltaire, je l’ai dit, avait très-peu de considération pour Piron, et, en aucun temps, il ne parut s’occuper beaucoup de lui ; mais, dans les dernières années, il le reniait absolument et prétendait ne l’avoir connu qu’à peine : « Je ne crois pas avoir entrevu Piron trois fois en ma vie », écrivait-il au Mercure de France (19 avril 1776).

1354. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

J’ai trouvé beaucoup de braves gens qui ne comptaient pas plus avec moi que moi avec eux. […] Dans un volume publié par moi il y a près d’un an, et qui a donné lieu à beaucoup de jugements divers, quelques personnes, dont le suffrage m’est précieux, avaient paru remarquer et estimer, comme une nouveauté en notre poésie, le choix de certains sujets empruntés à la vie privée et rendus avec relief et franchise. […] Une gloire unique vous attend donc ; peut-être l’avez-vous déjà complètement méritée ; mais il faut beaucoup de temps aux contemporains pour apprécier les talents simples et vrais ; ne vous irritez donc point de nos hésitations à vous décerner la couronne.

1355. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Je ne suis pas fâché d’avoir introduit un peu, beaucoup de japonaiserie, dans mon xviiie  siècle. […] Alors Zola demande à Flaubert, combien il y avait de lustres éclairant la table du dîner… Si la causerie faisait beaucoup de bruit… et de quoi on causait… et qu’est-ce que disait l’Empereur….. […] Dimanche 1er août Aujourd’hui, à Bellevue, chez Charles-Edmond, après un certain macaroni remplaçant la soupe, précipité par beaucoup de verres de sauternes, après une tranche de melon exquis, combattue par un verre de très vieille eau-de-vie, Charles Blanc devient expansif, et se raconte.

1356. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

. — oui, mais ce n’est pas la seule. « Beaucoup de gens ne voient pas, dit Th. […] Si cette assertion a du vrai, elle a aussi beaucoup de faux. […] Rousseau, par tempérament, comme beaucoup de détraqués, est insociable, sauvage, porté à la vie solitaire ; mais il n’a eu nulle conscience dès causes pathologiques de cette insociabilité, et ses contemporains, pas davantage.

1357. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

On a dit avec beaucoup de justesse que, par là, Balzac n’est pas vraiment réaliste ; il est classique comme les poètes dramatiques du dix-septième siècle, avec cette différence qu’il l’est beaucoup plus, et que, « simplificateur extrême, il n’aurait pas même admis la clémence d’Auguste, ni les hésitations de Néron, ni fait Harpagon amoureux ; il conçoit tous ses personnages sur le modèle du jeune Horace, de Narcisse ou de Tartufe ». […] — Ça a donc besoin de beaucoup de drogues ? […] Toute la journée dans un baquet jusqu’à mi-corps, à la pluie, à la neige avec le vent qui vous coupe la figure : quand il gèle, c’est tout de même, il faut laver ; il y a des personnes qui n’ont pas beaucoup de linge et qui attendent après ; si on ne lavait pas, on perdrait des pratiques.

1358. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Oui, nous croyons beaucoup de choses parce qu’on les croit autour de nous ; mais précisément à la condition qu’on ne nous dise pas que nous avons raison de les croire pour cela. […] Cela est permis ; mais ce n’est plus au Ballanche de 1801 ou de 1815 que nous avons affaire, et il a fait beaucoup de chemin. […] Il y avait beaucoup de passé et beaucoup d’avenir dans son esprit. […] On a perdu beaucoup de temps. […] Mauvaise tournure d’esprit cependant, qui a été à différents degrés la nôtre pendant cinquante ans environ, et dont nous avons beaucoup de peine à nous affranchir.

1359. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Il faut reconnaître qu’il y avait en lui de la fatuité dans beaucoup de générosité et de grâce. […] Il y a dans Lamartine beaucoup de facilité à côté de beaucoup de génie, et rien n’a nui à son génie comme sa facilité. […] Les hommes de 1830 ont beaucoup de cet esprit-là : Gautier (Les jeune France) en donne de véritables modèles. […] La passion vraie, même vulgaire, a beaucoup de puissance sur les hommes. […] Beaucoup de ses lieux communs sont coulés dans ce moule.

1360. (1927) Des romantiques à nous

Mais il y a beaucoup de verve. […] Cette part est secondaire, elle a perdu beaucoup de son intérêt. […] Beaucoup de braves gens, incapables de faire le moindre mal, ont cru ce que Robespierre et Rousseau croyaient. […] C’est tout différent, et l’on voit dans les salons beaucoup de personnes qui avoueraient, si elles étaient franches, ne goûter sincèrement que cette forme de mélodie qui s’écoute avec les jambes non moins qu’avec les oreilles. […] L’observation serait de peu de portée, si on ne pouvait l’appliquer qu’à celles de ses productions où il n’y a pas beaucoup de substance.

1361. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Il avait rapporté d’Angleterre la philosophie de Newton, Si l’on pouvait douter que son Alzire ou sa Zaïre l’eussent mis au-dessus de Racine ou de Corneille, on ne pouvait douter qu’il ne connût beaucoup de choses que n’avaient connues ni pu connaître l’auteur du Cid et celui d’Andromaque. […] Des moindres écrits de Montesquieu : Le Temple de Gnide, 1725 ; — le Voyage à Paphos, 1727 ; — le dialogue de Sylla et d’Eucrate, 1745 ; — Lysimaque, 1751-1754 ; — Arsace et Isménie, 1754 ; et l’Essai sur le goût, 1757. — Des qualités du style de Montesquieu ; — et qu’il est bien de la famille du style de Fontenelle ; — quoique d’ailleurs plus grave, plus plein, et plus dense ; — et, à cette occasion, de la préciosité de Montesquieu. — De l’art et de la capacité de former des idées générales ; — et qu’ils font encore un caractère éminent du style de Montesquieu ; — ainsi que le pouvoir d’exprimer en peu de mots non seulement beaucoup de choses, — mais beaucoup de choses différentes et conséquemment beaucoup de rapports. — Les dernières années de Montesquieu. — Il fréquente chez Mme de Tencin et chez Mme Geoffrin [Cf.  […] Lucien Brunet, La Nouvelle Héloïse et Mme d’Houdetot, Paris, 1888]. — L’imitation de Clarisse Harlowe ; — et des romans de Marivaux. — L’intention morale ; — et que, pour en juger équitablement, il ne faut que se reporter aux polissonneries du jeune Crébillon. — La nouveauté du milieu dans la Nouvelle Héloïse ;  : — et que son premier mérite en son temps était de ne pas être un « roman parisien » [Cf. les romans de Crébillon, de Duclos, et de Marivaux]. — Les personnages y sont non seulement bourgeois, mais provinciaux ; — sans que d’ailleurs leurs aventures en soient pour cela moins tragiques. — Les événements y sont intérieurs aux personnages au lieu de leur être extérieurs [Cf. les romans de Prévost et ceux de Le Sage]. — D’un autre côté le roman, considéré jusqu’alors comme un genre inférieur, — y est traité comme aussi capable que la tragédie même de porter la pensée ; — et, à ce propos, de l’abus des digressions dans La Nouvelle Héloïse. — Enfin la nature y tient moins de place que l’homme ; — mais pourtant plus de place qu’elle n’avait accoutumé d’occuper dans l’art ; — et, si la langue n’en est pas absolument nouvelle, elle diffère cependant beaucoup de la langue du temps ; — par la chaleur du mouvement qui l’anime ; — par la manière dont l’écrivain s’y mêle de sa personne ; — et enfin pour son accent, non seulement oratoire ; — mais lyrique. — Opinion mélangée des critiques sur La Nouvelle Héloïse [Cf.  […] 2º Le Poète ; — et que, bien que son œuvre n’ait paru qu’après sa mort, — c’est pourtant le lieu d’en parler ; — si beaucoup de ses contemporains l’ont en partie connue ; — ou imitée même, comme Millevoye ; — et si les traits essentiels en sont caractéristiques d’une renaissance du classicisme, — dont l’Histoire de l’art, de Caylus ; — la peinture de David ; — et le Voyage du jeune Anacharsis de l’abbé Barthélémy subsistent comme autant de témoins. — Rien de plus faux en conséquence que de voir dans André Chénier un « précurseur du romantisme » ; — et au contraire la juste idée que nous devons nous former de lui, — ce n’est pas seulement celle d’un Boileau ou d’un Malherbe inspirés ; — mais d’un Ronsard, — qui aurait lu Voltaire, Montesquieu, Buffon ; — Buffon surtout peut-être ; — et plus moderne enfin de deux cent cinquante ans que l’ancien.

1362. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

Sans aucun doute, mais il y a beaucoup de chances pour que le curieux de ces notules s’y absorbe et ne pense plus qu’à l’individu-Baudelaire au lieu de penser à ce qui fut l’expression pensée et voulue de cet individu, sa création. […] J’imagine que, le rapprochement de ces deux noms, si disparates, aura décidé beaucoup de personnes à reprendre quelques-unes des maîtresses pages de l’un et de l’autre. […] Le ton d’une de ses phrases les plus souvent citées n’indique pas qu’il l’ait pratiquée avec beaucoup de ferveur. […] « Aimons les livres, comme l’amoureuse du poète aimait son mal… Ceux qui lisent beaucoup de livres sont comme les mangeurs de hachisch. […] Puisse cet héritier des maîtres disparus l’enrichir, de beaucoup de livres égaux aux Roquevillard, cet héritage sacré !

1363. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Il y a beaucoup de l’hôtel Rambouillet dans cet esprit-là. […] Or. comme au lieu d’un habitant en sus des 200,000, il y a en tout près de 800,000 habitants dans Paris, vous voyez bien qu’il faut qu’il y ait beaucoup de têtes égales en nombre de cheveux, quoique je ne les aie pas comptés. — Mme de Longueville ne put jamais comprendre que l’on pût faire une démonstration de cette égalité de cheveux, et soutint toujours que la seule voie de la démontrer était de les compter. » Ceci nous prouve que Mme de Longueville, qui avait tant de rapports en délicatesses et démangeaisons d’esprit avec Mme de Sablé, était bien différente d’elle en ce point ; Mme de Sablé aimait et suivait les dissertations, et en était bon juge ; mais Arnauld n’aurait pas eu l’idée de faire lire la Logique de Port-Royal à Mme de Longueville, pour la divertir et tirer d’elle un avis compétent.

1364. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Bernardin de Saint-Pierre Le sentiment qu’on a de la nature physique extérieure et de tout le spectacle de la création appartient sans doute à une certaine organisation particulière et à une sensibilité individuelle ; mais il dépend aussi beaucoup de la manière générale d’envisager la nature et la création elle-même, de l’envisager comme création ou comme forme variable d’un fonds éternel ; d’apprécier sa condition par rapport au bien et au mal ; si elle est pleine de pièges pour l’homme, ou si elle n’est animée que d’attraits bienfaisants ; si elle est, sous la main d’une Providence vigilante, un voile transparent que l’esprit soulève, ou si elle est un abîme infini d’où nous sortons et où nous rentrerons. […] Hugo, dans sa belle pièce de la Cloche, a donné de ces désaccords une explication poétique qui s’étend à beaucoup de cas, mais qui ne satisfait point encore pour Bernardin de Saint-Pierre, dont le talent a d’autres effets que ceux d’un timbre éclatant et sonore.

1365. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

Sans doute il y a beaucoup de déistes, surtout depuis Rousseau ; mais je ne crois pas que, sur cent personnes du monde, on trouve encore à Paris dix chrétiens ou chrétiennes. « Depuis dix ans514, dit Mercier en 1783, le beau monde ne va plus à la messe ; on n’y va que le dimanche pour ne pas scandaliser les laquais, et les laquais savent qu’on n’y va que pour eux. » Le duc de Coigny515 dans ses terres auprès d’Amiens, refuse de laisser prier pour lui, et menace son curé, s’il prend cette licence, de le faire jeter en bas de sa chaire ; son fils tombe malade, il empêche qu’on apporte les sacrements ; ce fils meurt, il interdit les obsèques et fait enterrer le corps dans son jardin ; malade lui-même, il ferme sa porte à l’évêque d’Amiens qui se présente douze fois pour le voir, et meurt comme il a vécu. — Sans doute un tel scandale est noté, c’est-à-dire rare ; presque tous et presque toutes « allient à l’indépendance des idées la convenance des formes516 ». […] L’abbé de Lattaignant, chanoine de Reims, auteur de poésies légères et de chansons de soupers, « vient de faire pour le théâtre de Nicolet une parade où l’intrigue est soutenue de beaucoup de saillies polissonnes très à la mode aujourd’hui.

1366. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303

La verbosité oiseuse du philosophe et de ses interlocuteurs ne les rend pas moins fastidieux dans beaucoup de leurs parties, qu’ils ne sont frivoles dans quelques-unes. […] VI Ce fut la tentation de beaucoup de grands esprits, depuis qu’il y a des penseurs dans le monde, de se révolter, au moins en imagination, contre la nature des choses ; de s’imaginer qu’ils étaient dieux, de critiquer avec mépris l’œuvre du Créateur ; de reprendre l’univers moral en sous-œuvre, de renverser toutes les institutions plus ou moins parfaites de l’humanité, et de reconstruire idéalement une société sur le plan radical de leur imagination, en faisant abstraction des instincts, des traditions, des habitudes, cette seconde nature, des nécessités, des expériences, des nationalités et des faits historiques, qui ont produit, fait par fait et siècle par siècle, les institutions fondamentales et universelles sur lesquelles repose l’espèce humaine.

1367. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Il nous donnait des renseignements sur la route avec beaucoup de politesse et de promptitude. […] Edmond Texier ; il a beaucoup de talent pour attendrir les hommes charitables.

1368. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

L’esprit de corps en offre beaucoup de variétés, l’esprit de famille également et le patriotisme aussi parfois, bien qu’il puisse aussi s’élever très haut. […] Et cela, d’ailleurs, comme beaucoup de principes philosophiques, est un insoutenable paradoxe, à moins que ce ne soit un truisme.

1369. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Cette même hantise a fait surgir chez beaucoup de romanciers l’inquiétude traditionaliste, un désir pressant de retour au passé. […] Doué d’un pouvoir d’imagination qui n’a pas été accordé à beaucoup de ses imitateurs, capable, dans ses reconstitutions, de préciser les larges teintes des ensembles par une notation exacte du détail le plus mince, et, en apparence, le plus fugitif, M. 

1370. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199

Car il y a beaucoup de vérité dans cette histoire ; car le souffle qui y passe et qui l’anime est très fort et très pur. […] Il eut quelques bonnes fortunes et beaucoup de mauvaises.

1371. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

II On n’a donc pas touché et on ne touchera donc pas bien profondément, croyons-nous, a son livre, tout en en citant beaucoup de passages et tout en faisant à l’auteur des salamalecs et des bonnetades de la dernière vénération… intellectuelle. […] Mais je déclare que j’ai lu avec beaucoup de soin ces quatre volumes qui racontent les quarante premières années de sa vie, et que je n’ai pas trouvé un seul fait qui appuie cette accusation de méchanceté.

1372. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

même quand il composait les oraisons funèbres « où il entre beaucoup de narratifs à quoi il n’y a rien à changer », ou des discours de doctrine dans lesquels l’exposition du dogme doit être nette et précise, il écrivait tout, nous dit Le Dieu, sur un papier à deux colonnes, avec plusieurs expressions différentes des grands mouvements, mises l’une à côté de l’autre, dont il se réservait le choix dans la chaleur de la prononciation, pour se conserver, disait-il, la liberté de l’action en s’abandonnant à son mouvement sur ses auditeurs et tournant à leur profit les applaudissements mêmes qu’il en recevait.

1373. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300

J’admets pourtant que si un peu de science nous éloigne, beaucoup de science nous ramène au sentiment des beautés ou des grâces domestiques ; et alors l’élégie de Parny, vue à son heure, est, en effet, une des productions de l’esprit français qui mérite d’être conservée comme spécimen dans l’immense herbier des littératures comparées.

1374. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »

Il célébrait les fêtes de la Cour avec beaucoup de régularité, en faisant faire le feu roulant à ces troupes-là ; outre cela, chaque jour on relevait la garde, c’est-à-dire que de chaque table on prenait les poupées qui étaient censées monter la garde ; il assistait à cette parade en uniforme, bottes, éperons, hausse-col et écharpe ; ceux de ses domestiques qui étaient admis à ce bel exercice étaient obligés d’y assister de même. » Dans l’état d’ivresse qui lui était habituel, il lui arriva plus d’une fois, vers ce temps, d’entrer chez la grande-duchesse et de tirer l’épée dans sa chambre, soit pour la menacer, soit sous prétexte de la défendre contre de chimériques ennemis : sans s’effrayer, elle le renvoyait cuver son vin et dormir.

1375. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

Le style y gagne ; il est court-vêtu en quelque sorte, sermo succinctus ; il s’y voit je ne sais quel air cavalier et beaucoup de désinvolture.

1376. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

eh bien, à moi seul en France, peut-être, il serait permis de ne pas détester sa mémoire, puisqu’il sut m’estimer assez pour ne me rendre ni le confident ni le complice d’un si détestable projet4. » L’existence de Frochot, au sortir de l’Assemblée constituante, nous représente en moyenne celle de beaucoup de ses collègues : il rentra dans ses foyers, dans le bourg d’Aignay, où il comptait reprendre sa vie ordinaire.

1377. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

Mais la mère de Mme Tastu, à une faculté poétique naturelle et remarquablement élevée, unissait beaucoup de mérite sérieux et un caractère qui semble avoir eu de l’analogie avec celui de Mme Roland.

1378. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358

Mais ces défauts si réels ne doivent pas faire condamner absolument un travail dans lequel l’auteur paraît d’ailleurs avoir apporté des soins, s’être entouré de beaucoup de secours, et qui, empruntant presque à chaque page l’alliance élégante du dessin et s’adressant aux gens du monde bien plutôt qu’aux savants, a chance de ne pas remplir trop incomplétement son objet. — Pour nous ç’a été du moins un prétexte que nous avons saisi, de nous arrêter une fois et de nous incliner devant cette grande figure d’Homère, et c’est tout ce que nous voulions.

1379. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94

L’homme, en acquérant la faculté de prévoir, perd beaucoup de celle de s’étonner, et l’enthousiasme, comme l’effroi, se compose souvent de la surprise.

1380. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »

Elle est, sous beaucoup de rapports, en contraste avec l’amour de la gloire.

1381. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »

Ils seront ses serfs ; ses mainmortables ; quelque part qu’ils aillent, il aura le droit de les ressaisir et ils seront, de père en fils, ses domestiques-nés, applicables au métier qu’il lui plaira, taillables et corvéables à sa merci, ne pouvant rien transmettre à leur enfant que si celui-ci, « vivant à leur pot », peut après leur mort continuer leur service. « Ne pas être tué, dit Stendhal, et avoir l’hiver un bon habit de peau, tel était pour beaucoup de gens le suprême bonheur au dixième siècle » ; ajoutons-y pour une femme celui de ne pas être violée par toute une bande.

1382. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Une grosse toile vulgaire, uniforme, sur laquelle de loin en loin on aperçoit une belle fleur délicatement peinte, voilà l’image de notre condition ; celui-là seul est à envier qui peut montrer sur sa trame beaucoup de fleurs pareilles.

1383. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »

C’est la source de beaucoup de faux raisonnements : comme lorsque, sous le prétexte de l’égalité naturelle de tous les hommes, on prétend abolir toutes les inégalités et même toutes les différences sociales.

1384. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

De même les artistes et les écrivains vivaient à part, chacun de leur côté : Mme Geoffrin avait son dîner des artistes et son dîner des écrivains, qui n’avaient pas beaucoup de convives communs.

1385. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »

Je n’ignore pas qu’il manque aussi à beaucoup de Parisiens ; mais enfin, s’il y a des provinciaux à Paris, il y en a peut-être encore plus en province.

1386. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »

C’est pourquoi, depuis Baudelaire, beaucoup de poètes et de romanciers se sont plu à mêler les choses de la religion à celles de la débauche et à donner à celle-ci une teinte de mysticisme.

1387. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verlaine, Paul (1844-1896) »

— il en a fait beaucoup de mauvais, et c’est pourquoi on va lui dresser quelques statues.

1388. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18

On est sévère pour un écrivain parce qu’on attend beaucoup de son talent ; si on le discute, apparemment, c’est qu’il en vaut la peine.

1389. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »

Si nous pouvions nous replacer dans le courant des idées qui régnaient de leur temps, nous reconnaîtrions que beaucoup de ces vieux géomètres étaient analystes par leurs tendances.

1390. (1890) L’avenir de la science « XXI »

La niaise littérature des coteries et des salons, la science des curieux et des amateurs est bien dépréciée par ces terribles spectacles ; le roman-feuilleton perd beaucoup de son intérêt au bas des colonnes d’un journal qui offre le récit du drame réel et passionné de chaque jour ; l’amateur doit bien craindre de voir ses collections emportées ou dérangées par le vent de l’orage.

1391. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

Le meilleur argument qu’on puisse faire valoir en sa faveur est le nom même de Tell-Hum, Tell entrant dans le nom de beaucoup de villages et ayant pu remplacer Caphar.

1392. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Mais la sincérité avec soi-même n’a pas beaucoup de sens chez les peuples orientaux, peu habitués aux délicatesses de l’esprit critique.

1393. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »

Notre appréciation du poids d’un objet dépend beaucoup de l’exercice des muscles, quoiqu’elle puisse résulter aussi d’une simple sensation de pression exercée sur la peau.

1394. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Cet ordre seul a suffi pour découvrir bien des choses inaperçues et pour en démêler beaucoup de confuses.

1395. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

Madame Scarron avait pris Gobelin pour directeur, comme beaucoup de gens d’esprit prennent pour conseil des personnes qui leur sont fort inférieures en mérite.

1396. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

Il y a du Voiture dans chaque homme d’esprit qui n’est que cela ; j’appelle Voiture cet esprit de mode qui n’a qu’une saison et qu’un souffle fane ; il y a beaucoup de Voiture dans les vers d’Hamilton.

1397. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

Mérite-t-il en effet qu’on dépense contre lui beaucoup de colère virile ?

1398. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

Voici Beaucoup de bruit pour rien, une tragédie qui aboutit à un éclat de rire.

1399. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Ces deux systêmes ont beaucoup de difficultés.

1400. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre II. Le cerveau chez les animaux »

Galien lui répondait : « Je ne partage pas votre avis, car d’après cette règle les ânes, étant des animaux brutes et stupides, devraient avoir un cerveau tout à fait uni, tandis qu’ils ont beaucoup de circonvolutions. » Leuret de son côté, tout en reconnaissant la valeur du critérium proposé par Desmoulins, montre qu’il n’est pas rigoureusement significatif.

1401. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »

J’applaudis volontiers à son entreprise, et j’accorde qu’il y a beaucoup de psychologie dans son livre.

1402. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53

Il faut avouer aussi que ces belles et grandes indolentes-là ne promettent pas beaucoup de plaisir, et qu’on les aimerait mieux en peinture à son chevet qu’en chair et vivantes dans son lit.

1403. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154

Pour beaucoup de ceux dont la vie fut une lutte et un mérite sans éclat et sans justice, on se ravise… Et c’est ainsi que, pour ceux-là, les quelques jours qui suivent immédiatement la mort sont les meilleurs de la vie.

1404. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Récamier »

Ces Souvenirs, Madame Lenormant s’est donné beaucoup de peine pour les raviver, mais elle n’a ni la puissance de révocation ni celle de la vie.

1405. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »

Nous leur avons fait beaucoup de place.

1406. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Tous ces petits préparatifs se firent sans embarras, sans affectation et même sans beaucoup de paroles. […] Les Horaces ont été depuis leur apparition l’objet de beaucoup de critiques, sans parler de celles que David exerça sur son propre ouvrage, lorsque ses idées sur l’art se furent modifiées. […] Beaucoup de citoyens, ainsi que moi, l’ont cru vertueux. » Thibaudeau, collègue de David au comité d’instruction publique, demanda avec instance que cette affaire fut renvoyée aux deux comités. […] Beaucoup de citoyens, après cette affaire, prirent la fuite et furent condamnés à mort ; et quoique peu de mois après les tribunaux institués pour les juger missent beaucoup de douceur dans les formes et offrissent aux condamnés toute facilité pour se disculper et purger leur contumace, cependant la base de cette jurisprudence ressemblait trop à celle sur laquelle avaient reposé les opérations du tribunal révolutionnaire, pour que l’on ne fût pas effrayé de l’abus que la méchanceté ou les passions en pouvaient faire. […] Quand il avait terminé une composition quelconque, sa conscience n’était tranquille qu’autant qu’il s’était donné beaucoup de peine en l’achevant.

1407. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Cette sainteté est subordonnée à l’observation d’une morale qui refrène beaucoup de nos instincts les plus impérieux. […] Ce pourrait être sa devise et celle de beaucoup de ses contemporains, artistes et poètes. […] C’est là aussi que Saint-Amant « trace avec un charbon » beaucoup de ces pièces qui s’appellent au xviie  siècle des caprices. […] Il en va tout au contraire pour beaucoup de personnages de Dancourt qui exercent des métiers peu avouables. […] J’ai passé tout le mois de juin à étudier le bouddhisme sur lequel j’avais déjà beaucoup de notes, mais j’ai voulu épuiser la matière autant que possible.

1408. (1903) Propos de théâtre. Première série

Je viens de lire avec beaucoup de plaisir une grande et solide étude sur Aristophane, par M.  […] Vous lirez avec beaucoup de plaisir, je crois, ce Sophocle qui a passé par Platon, par Marc-Aurèle et par Maeterlinck. […] Elle fait encore beaucoup de chemin, et un chemin dont les péripéties sont très intéressantes à noter. […] La haine contre Rome occupe beaucoup de vers dans l’ouvrage, elle tient peu de place dans une analyse si consciencieuse qu’on la fasse, de la pièce. […] Pour ce qui est d’Athalie, l’amour du pouvoir dans une âme de femme, Athalie est une Agrippine juive, ayant beaucoup de rapport avec l’Agrippine romaine.

1409. (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série

Il y a des écrits (ce sont les plus nombreux) qui ne sont qu’un moyen de communiquer à distance et à beaucoup de gens ce que la parole ne pourrait faire entendre qu’à un petit cercle de personnes. […] Quand plusieurs cibles sont placées côte à côte, le tireur le plus maladroit a beaucoup de chance d’en toucher une : l’écrivain le mieux garanti contre la critique est celui qui offre le moins de surface. […] Même au siècle de Louis XIV, la devise « Peu et bien » conservait encore beaucoup de justesse, et nous ne voyons pas que l’oeuvre de nos classiques les plus purs et les plus grands soit en général très volumineuse. […] La parenté qui lie entre eux certains talents rend d’ailleurs aisément acceptable, dans beaucoup de cas, l’hypothèse d’une indétermination première à leur naissance, puis d’influences purement occasionnelles sur la direction qu’ils ont suivie et la forme qu’ils ont revêtue. […] Tout est déjà parfaitement arrêté, et il est rare que ma partition diffère beaucoup de ce que j’avais précédemment dans la tête.

1410. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Je sais bien qu’en parlant de la sorte, je renie l’opinion de beaucoup de mes maîtres, et notamment de celui qui, par une simplification sans doute admirable, fit consister tout le génie du poète en le seul essor lyrique. […] Beaucoup de gens ne savent pas nettement ce que fut le romantisme en Allemagne. […] Il arriva que On ne badine pas avec l’amour déçut beaucoup de gens ; et, naguère, en écoutant Lorenzaccio, que M.  […] Je ne pense pas que vous ayez beaucoup de foi en l’immortalité de Jean-Pierre Veyrat. […] Notez bien qu’il y aurait la plus grande injustice à nier son bel effort vers les hautes beautés poétiques, vers l’ode ou l’épopée ; il a proféré de fières strophes, tout ailées d’enthousiasme ; beaucoup de ses Récits, simples et grands, ne s’effaceront jamais des mémoires.

1411. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Cet amour de la vérité est le fond du génie de beaucoup de leurs grands hommes. Ils sont très nombreux, les hommes célèbres de l’Angleterre qui nous enseignent cette leçon morale, qu’on peut être grand sans avoir beaucoup de génie. […] M. de Saint-Chaumont n’ayant pas paru goûter beaucoup de telles excuses, lord Herbert, pour lui donner plus entière satisfaction, imagina de lui envoyer un cartel. […] La vie de l’université fut à peu de chose près la répétition de celle du collège : beaucoup de lectures, un travail peu régulier, et quelque dissipation. […] On a parlé beaucoup de l’humour de Sterne, et le caractère de ses écrits a même contribué à fixer parmi nous le sens qu’on doit attacher à ce mot.

1412. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Avec de pareils spectateurs, on peut produire l’illusion sans se donner beaucoup de peine : point d’apprêts, de perspective ; peu ou point de décors mobiles : leur imagination en fait tous les frais. […] D’ordinaire, un jeune prince et une jeune princesse tombent amoureux l’un de l’autre ; après beaucoup de traverses, elle devient grosse, accouche d’un beau garçon ; le garçon est perdu, dévient homme, et prêt à engendrer un autre garçon… Tout cela en deux heures. » Sans doute, ces énormités s’atténuent un peu sous Shakspeare ; avec quelques tapisseries, quelques grossières imitations d’animaux, de tours, de forêts, on aide un peu l’imagination du public. […] Beaucoup de gens n’osent sortir de leur village après le soleil couché. […] —  Je suis résolu, Faust ne se repentira jamais… —  Viens, Méphistophélès, disputons encore — et raisonnons sur l’astrologie divine. —  Dis-moi, y a-t-il beaucoup de cieux au-dessus de la lune ?

1413. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Les mêmes hommes qui faisaient de méchantes poésies faisaient de la prose sensée et correcte ; et l’on peut dire qu’au temps du Discours de la méthode et des Provinciales il s’écrivait beaucoup de choses où, sans être ni aussi forte ni aussi passionnée, la prose n’est ni moins exacte, ni moins française. […] Il n’avait pas voulu « donner de chagrin à une fille qui, après tout, disait-il, avait beaucoup de mérite, et qui, s’il faut en croire ceux qui l’ont connue, avait encore plus de probité et d’honneur que d’esprit138. » Dans la seconde époque, de 1669 à 1674, la bataille est gagnée. […] Beaucoup de vers heureux, et qu’on peut dire faits de génie, ne rachètent pas son tort d’être moraliste sans morale. […] C’est grâce, sans doute à un comédien de beaucoup de verve, et de gaieté, Poisson, qui en jouait le principal rôle.

1414. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

; mais baser un succès sur de pareils éléments, n’est-ce pas jouer un jeu, sinon déloyal, au moins dangereux, et susciter une résistance méfiante chez beaucoup de gens qui s’en iront hochant la tête et se demandant s’il est bien certain que les choses se passassent absolument ainsi ? […] Beaucoup de gens s’extasient devant le mobilier et la décoration du lit royal ; voilà donc une chambre à coucher asiatique ! […] Si je disais de lui qu’il est un conteur de voyages, je ne dirais pas assez, car il y a beaucoup de voyageurs sans poésie et sans âme, et son âme est une des plus poétiques et des plus précieuses que je connaisse. […] Les nobles et excellents artistes que j’invoquais tout à l’heure diront comme moi : en résumé, beaucoup de pratique et d’habileté, mais très-peu de génie !

1415. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

« La vie est ainsi : homme, femme, il faut toujours, il faut tous souffrir et payer de beaucoup de larmes un peu de joie, et puis mourir. […] … Je lui souhaite beaucoup de plaisir avec une femme qui a dix ans de plus que lui ! […] — C’est vrai, je l’aime comme si elle était à moi, et l’idée qu’il va falloir la quitter me cause beaucoup de chagrin. […] Sans doute, beaucoup de ces volumes n’attendront pas la fin de l’année pour hanter les quais, — mais ce sort, partagé avec beaucoup de bons esprits, n’a rien qui déshonore : le dernier livre de Frédéric Bataille n’aura point, je crois, cette infortune, ou bien s’il l’a, il fera partie de l’aristocratie de ces invalides des Lettres. […] Beaucoup de poèmes philosophiques s’y trouvent à côté des Grands Semeurs d’idées, sonnet d’une radieuse beauté où un seul mot détonne : l’épithète utopiste sublime appliquée au Maître divin, à Jésus.

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