Il est vrai que celui-là qu’il suit est Shakespeare ! Et quand je dis qu’il le suit, j’aurais mieux dit qu’il le précède, puisqu’il l’amène et l’introduit chez nous, puisqu’il présente le grand génie anglais à la littérature française, lui faisant honneur de notre langue et faisant honneur à notre langue du génie de Shakespeare. […] Il n’y avait guères qu’un ordre à suivre dans la traduction des œuvres de Shakespeare, c’était l’ordre chronologique, le seul qui mette bien l’œuvre d’un homme dans sa véritable lumière et nous donne les développements successifs de son génie. […] Il y a je ne sais quel Pétrarque dans son Roméo, et l’hyperbolisme de ses tendresses et les recherches folles de son expression idolâtre demandent dans le traducteur qui doit les reproduire — surtout si ce traducteur est Français — une main assez souple pour suivre les sinuosités de cette grâce d’une inapaisable fantaisie. […] Si j’étais Philoxène Boyer, le commentateur éloquent et savant de Shakespeare ; si j’avais devant moi une tribune où les développements sont permis, je suivrais en détail la comparaison entre ces deux grandes œuvres, filles l’une de l’autre, mais égales.
C’est la femme suivie comme un sentier dans les bois, — un regard échangé, qui ne dure qu’un instant et où tiennent toute la possibilité et toute l’essence d’une destinée. […] que j’en ai suivi, de ces petites vieilles ! […] Dans la page qui suit, l’oreille éprouve la sensation de ce passage. […] Attaché à Madeleine il la suit dans le monde, y trouvant « un triste et famélique bonheur ». […] Renan, lui, l’a suivi avec un sourire intelligent et indulgent.
Saint Antoine est manqué ; la déduction des idées sévèrement suivie n’a point son parallélisme dans l’enchaînement des faits. […] « Nous ne suivons plus les mêmes routes, nous ne naviguons plus dans la même nacelle. […] Les lettres à Louise Colet, parfois des lettres à Bouilhet nous permettent de suivre assez précisément son travail. […] Et les trois étages se suivent, comme dans une dialectique de l’idée reçue. […] Les truculentes pages se suivent, s’abattent comme les cartes d’un jeu infernal.
Il aurait suffi que la Banque de France fût autorisée à avancer un million à la maison Récamier, avance en garantie de laquelle on donnerait de très bonnes valeurs, pour que les affaires suivissent leur cours heureux et régulier ; mais, si ce prêt d’un million n’était pas autorisé par le gouvernement, le lundi suivant, quarante-huit heures après le moment où M. […] Le jeune prince lui-même, tout pénétré qu’il fût du sentiment des malheurs publics, n’en était point distrait de sa passion pour Juliette ; une correspondance suivie, fréquente, venait rappeler à la belle Française ses serments, et lui peignait dans un langage touchant par sa parfaite sincérité un amour ardent que les obstacles ne faisaient qu’irriter. […] Ce fut aussi, il faut en convenir, un vrai mérite à madame Récamier de deviner l’âme de Ballanche sous cette forme disgraciée et presque grotesque, et de se laisser aimer et suivre jusqu’à la mort par ce doux Socrate lyonnais. […] Ballanche cette fois ne put la suivre ; ses pénibles occupations de libraire, dans lesquelles il remplaçait son père mourant, retinrent sa personne, mais non son âme ; cette âme voyageait partout où allait sa nouvelle amie.
À travers la grande variété de rythmes que les romantiques innovent ou restaurent, on aperçoit que leurs préférences vont à l’octosyllabe et à l’alexandrin : l’alexandrin, tantôt continu, tantôt assemblé en quatrains ou sizains, tantôt alternant avec le vers de six ou de huit ; ou bien quatre alexandrins suivis d’un vers de huit ; ou cinq alexandrins suivis d’un vers de six ; ou deux alexandrins, un vers de six ou de huit, deux alexandrins encore suivis d’un vers de six ou de huit, ces six vers formant une stance741, etc. ; l’octosyllabe, tantôt disposé en quatrains, sizains, dizains ou douzains, tantôt mêlé selon diverses lois au vers de quatre742. […] Et voilà pourquoi beaucoup de vieillards n’ont pu suivre le poète au-delà des Rayons et Ombres : jusque-là l’oreille habituée à la musique de Racine pouvait ne pas trouver l’harmonie de Hugo trop discordante.
Aucun changement dans la conscience ne peut se produire sans des mouvements corporels qui le précèdent, l’accompagnent et le suivent ; toute émotion, au lieu de borner ses effets perturbateurs à la succession des changements internes, les étend donc à la succession des mouvements externes : la colère agite la lace, le cœur, les membres ; la terreur produit des effets de paralysie. […] La force dépensée, à son tour, peut suivre trois voies différentes. […] Tantôt l’excitation nerveuse se transforme en mouvements des viscères et suit les nerfs ganglionnaires ; par exemple, des pensées agréables aident la digestion ; la peur peut frapper d’inertie les nerfs de l’intestin, particulièrement les vaso-moteurs, et amener une affluence de produits liquides dans le tube intestinal ; le cœur bat plus vite dans l’émotion ou parfois s’arrête, et cette influence a lieu par l’intermédiaire des nerfs pneumo-gastriques. […] En un mot, la décharge nerveuse suit ou les nerfs cérébraux, ou les nerfs ganglionnaires, ou les nerfs moteurs, ou les trois canaux à la fois dans des proportions diverses.
La loi devra donc être formulée comme suit : une œuvre n’aura d’effet esthétique que sur les personnes qui se trouvent posséder une organisation mentale analogue et inférieure à celle qui a servi à créer l’œuvre et qui peut en être déduite. […] On verra aisément dans l’histoire et le roman modernes des faits plus marqués encore de cette indépendance réciproque des couches sociales ; c’est qu’en effet cette indépendance existe et s’accuse ; les sociétés, par un effet graduel d’hétérogénéité, tendent à se décomposer en un nombre croissant de milieux, et ceux-ci en individus de moins en moins semblables, libres, de plus en plus, de suivre chacun ses inclinations personnelles et d’aller aux œuvres qu’il lui convient d’admirerdw. […] Ils signifient et représentent une évolution de l’âme française ou anglaise, non parce qu’ils la suivent, mais parce qu’ils la précédent et la constituent, en la résumant, non comme exemplaires et spécimens, mais comme types. […] Tout le développement qui suit reste tributaire de cette thèse sociobiologique.
… Infortunée, tu insistas pour ne point abandonner ces lieux, mes prières ne purent te convaincre ; bientôt ton père est remonté aux cieux, ta mère l’a suivi, tous tes parents sont morts ! […] Tu peux nourrir et protéger ces deux enfants ; je suis incapable par mon sexe de le faire… Ainsi que les oiseaux dans leur faim s’ébattent sur la semence qu’on a répandue sur un champ, ainsi les hommes s’approchent d’une pauvre femme privée de son époux… S’ils m’obsèdent de leurs prières, serai-je coupable de me maintenir toujours dans cette rectitude de conduite que toute âme vertueuse doit suivre ? […] Un nombreux cortège de citoyens de toutes les classes s’empressa de suivre jusqu’à la forêt leur souverain chéri. […] » XXII Suit une scène de délicieuse entrevue entre le héros et Sacountala, que ses compagnes ont laissée seule un moment au bord du Malini.
La première aventure qui passera à sa portée, il la suivra, abandonnera sans regrets une profession encombrée et difficile où l’on avance parmi la foule. […] La plus savoureuse était relative à la campagne de la Loire en 1870, qu’il avait suivie en qualité de correspondant de journal. […] À un moment donné, Chabrillat voulait traverser les lignes et suivre de près les opérations. […] Personne plus que vous, messieurs, n’a intérêt à connaître l’histoire, même la contemporaine, même l’immédiate, même l’histoire que l’on est en train de faire devant vous, car c’est vous qui allez écrire la page qui suivra celle que nous achevons.
Lalande 39 suivi par M. […] Du moins indiquera-t-elle la marche à suivre pour trouver l’explication. […] La vérité est que, si une perception rappelle un souvenir, c’est afin que les circonstances qui ont précédé, accompagné et suivi la situation passée jettent quelque lumière sur la situation actuelle et montrent par où en sortir. […] Et ce souvenir lui-même pourrait, à la rigueur, ne pas se manifester : il suffirait qu’il rappelât, sans se montrer lui-même, les circonstances qui ont été données en contiguïté avec lui, ce qui a précédé et ce qui a suivi, enfin ce qu’il importe de connaître pour comprendre le présent et anticiper l’avenir.
Toute sa vie, on peut dire qu’il le suivit de près et le côtoya : également attaché à l’éducation de jeunes princes, plus tard reçu sous ses auspices à l’Académie française, il le retrouvait à Versailles, il le visitait fréquemment à Meaux et à Germigny. […] Bossuet, à qui l’on dissimula le plus longtemps possible la nature de son mal, et qui tâchait de se le dissimuler à lui-même, ne fut pas à l’épreuve de ce premier effroi, quand il n’eut plus moyen de douter : la fièvre avec un léger trouble de tête l’agita durant les jours et les nuits qui suivirent.
La pièce qui a mérité le second prix offre des caractères assez différents et quelquefois opposés : de la fermeté, de l’habitude, une idée suivie et s’enchaînant avec vigueur dans toutes les parties de son développement, de l’élévation aussi et un sentiment moral s’attaquant à d’autres cordes, mais également vibrant. […] Ainsi, pour le concours de poésie, dont j’ai pu suivre de plus près toutes les phases, que de soins, que de lectures répétées, que de retours en arrière et de révisions !
Pour celui qui étudie les formes différentes et caractéristiques des esprits, il est curieux de suivre M. de Tocqueville en Allemagne, dans son voyage à la recherche de cet ancien régime qui le préoccupe tant : il ne parvient pas d’abord à trouver ce qu’il espérait, et à découvrir un ordre de symptômes précurseurs de 89 et corrélatifs aux nôtres. […] Quoi qu’il en soit de ces excursions où j’aimerais à le suivre dans le champ de la littérature sérieuse, M. de Tocqueville, membre assidu et actif de l’Académie des sciences morales et politiques, venait assez peu à l’Académie française, au sein de laquelle il va être si magnifiquement célébré.
(Suivait l’éloge d’Andréossy. […] C’était, sans contredit, le plus intrépide, le plus habile et le plus estimable des lieutenants de Bonaparte ; il avait favorisé, depuis la paix de Campio-Formio, la cause populaire en Hollande ; il venait en Italie, résolu, malgré la fausse politique du Directoire, de suivre son inclination et de satisfaire au vœu des peuples qui voulaient la liberté.
Aussi son désappointement fut-il grand lorsqu’en 1822, à la mort de Delambre, Fourier fut nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences ; on dit même qu’il en garda quelque temps rancune à l’illustre Compagnie et y parut moins assidûment dans les années qui suivirent. […] Que de connaissances il faudrait réunir, en effet, pour le suivre utilement et pour réussir à se former un avis sur un sujet si ardu et si complexe !
Et ainsi, lorsque la prédication de Jésus commençait, lorsque après l’avoir vu, au retour du désert et de sa tentation triomphante, quitter de nouveau sa mère, Marie triste et résignée, on le suivait le long de la mer de Galilée allant recruter des pêcheurs pour disciples ; lorsque dans des scènes très plates et d’un langage délayé, mais assez naïves, on assistait à ces conversations, puis à ces conversions de pêcheurs, de gens de métier, chacun ayant sa physionomie et gardant assez bien son caractère ; lorsque le cortège des Douze se complétait ainsi à vue d’œil, avec sa variété, — parmi eux un seul noble, Barthélemy « en habit de prince », les autres dans leurs habits mécaniques ou de travail, saint Thomas en habit de charpentier, ayant jeté seulement ses outils, et Matthieu le publicain, à son tour, assis d’abord devant sa table, avec ses sacs d’argent rangés dessus, et cependant offrant dans sa maison un repas à Jésus qui l’accepte, — il y avait certainement, à cette suite de scènes familières, un intérêt que l’on conçoit encore très-bien aujourd’hui, et qui consistait dans l’extrême détail, dans le naturel minutieux du développement, dans l’imitation et la copie de la vie. […] » — « À l’avenant. » Madeleine, de plus en plus excitée par les louanges, ordonne à ses suivantes de répandre tous les flacons de fines eaux et de tout arroser à l’entour : Je veux qu’on me suive à la trace.
Elle marchait en inclinant la tête, et tenait à sa main droite une petite lyre d’ébène. » Elle descend donc au milieu des Barbares, marchant à pas réglés et même un peu gênés à cause de je ne sais quelle chaînette d’or qu’elle traîne entre ses pieds, suivie d’un cortège de prêtres imberbes et efféminés qui chantent d’une voix aiguë un hymne à la déesse, et elle-même déplore la perte de ses poissons sacrés. Elle menace, si le désordre continue, d’emporter avec elle le Génie de la maison, le serpent noir qui dort là-haut sur des feuilles de lotus : « Je sifflerai, il me suivra, et, si je monte en galère, il courra dans le sillage de mon navire, sur l’écume des flots. » Tout ce qu’elle chante est harmonieux ; elle s’exprime dans un vieil idiome chananéen que n’entendent pas les Barbares ; ils n’en sont que plus étonnés.
Jeune, on lit tout naturellement les romans de sa jeunesse ; on en lit à tort et à travers, on lit tout : mur, on peut ne pas perdre de vue et suivre encore avec intérêt ce genre agréable chez ceux qui mûrissent avec nous et qui ne font que continuer. […] Si on ne lit pas tout, presque tout, dans cette quantité de productions qui ont chacune leur qualité, si l’on a manqué le moment où elles passent pour la première fois sous nos yeux, on est en peine ensuite pour rétablir le point de vue ; un mouvement si compliqué, si divers, si fécond, et dans un genre indéfini qui menace de devenir la forme universelle, demande à être suivi jour par jour ; faute de quoi l’on ne sait plus exactement les rapports, les proportions des talents entre eux, la mesure d’originalité ou d’imitation, le degré de mérite des œuvres, ce qu’elles promettent au juste et ce que l’auteur peut tenir.
Il suivit de près son maître et se mit en route pour Dresde le 5 février 1810 : « Il quittait, après un séjour de près de quatre ans, nous dit-il, cette France, pays privilégié du Ciel, à tant de titres, où la civilisation, plus ancienne et plus complète qu’ailleurs, a donné aux lois de l’honneur et de la probité cette fixité d’axiomes qui, sans les faire peut-être observer davantage, ne laisse en problème ni en discussion rien de ce qui appartient aux bases des rapports sociaux et du commerce des hommes entre eux ; pays où le langage a une valeur mieux déterminée, où tous les ressorts de la vie sociale ont un jeu lus aisé, ce qui en fait, non comme ailleurs un combat, mais une source de jouissance. » J’aime de temps en temps ces définitions de la France par un étranger ; elles sont un peu solennelles sans doute et ne sont pas assurément celles que nous trouverions nous-mêmes ; nous vivons trop près de nous et trop avec nous pour nous voir sous cet aspect ; le jugement d’un étranger homme d’esprit, qui prend son point de vue du dehors, nous rafraîchit et nous renouvelle à nos propres yeux : cela nous oblige à rentrer en nous-mêmes et nous fait dire après un instant de réflexion : « Sommes-nous donc ainsi ? […] Il suivait droit sa ligne.
Vuillart (c’est le nom de cet humble ami), nous avons quelques détails de plus, parfaitement authentiques, sur les derniers mois de la vie de Racine, sur les circonstances de sa mort et sur ce qui suivit. […] Après être remonté jusqu’à l’aïeul et bisaïeul du coté de père et de mère, il a suivi Racine pas à pas dès sa naissance, dès son enfance, l’a accompagné dans le cours de ses études, l’a épié et surpris dans ses premiers divertissements, a insisté (et même avec surcroît) sur ses moindres relations de cousinage, les premières occasions prochaines de sa dissipation, et n’a rien laissé passer de vague ni d’indécis, pas plus dans sa vie de famille que dans sa carrière poétique : il a tiré à clair les amours de théâtre et les querelles littéraires.
J’aurais eu de la sécurité, j’aurais eu un plan de vie suivi ; mes enfants auraient été plus tôt entre mes mains, etc. […] « De bonne heure j’ai demandé aux hommes quelle loi il fallait suivre ; quelle félicité on pouvait attendre au milieu d’eux, et à quelle perfection les avaient conduits quarante siècles de travaux : ce qu’ils me répondirent me parut étrange ; ne sachant que penser de tout le mouvement qu’ils se donnent, j’aime mieux livrer mes jours au silence et achever dans une retraite ignorée le songe incompréhensible.
« La forme la plus habituelle était un couplet monorime suivi d’un refrain qui s’y était rattaché d’une façon quelconque : le nombre des couplets était indéterminé. » — Rondets : aAabAB (cf. la chanson citée p. 79). Le refrain était chanté au début de la pièce ; le nombre des couplets est indéterminé. — Ballettes : 3 couplets, suivis de refrains : refrains chantés au début de la pièce : ababbcCC ; abababaACA ; etc.
L’exposition est entièrement fondée sur les lois de l’association ; on en a donné comme exemples de très petits détails, et on les a suivis dans la variété de leurs applications. » Cette partie de l’ouvrage est traitée de main de maître, excellente dans la synthèse comme dans l’analyse, ramenant à quelques principes fondamentaux une multitude innombrable de faits, et soumettant les principes à la vérification des faits ; c’est une méthode vraiment expérimentale. […] Cette méthode est exactement celle qu’on suit en physique, où les mots chaleur, électricité, pesanteur, désignent les causes inconnues de certains groupes de phénomènes.
Ducloz-Dufresnoy l’envoya en Angleterre suivre les cours des universités soit d’Oxford, soit de Glasgow. […] Je lisais, vous écoutiez, mais avec une telle attention, que vos yeux fixés sur moi semblaient suivre tous les mouvements de mes lèvres.
Âme chaste et qui, malgré quelques premiers désordres, s’était vite rangée et réparée, il excellait, plutôt par divination que par expérience, à découvrir les vertus et les vices dans leurs principes, dans leurs semences pour ainsi dire et leurs racines, et à les suivre dans leurs progrès, prescrivant les moyens d’acquérir les unes et d’éviter les autres. […] Enfin, un jour, il fut plus heureux, et il écrivit aussitôt l’espèce d’allocution et de prière où il s’empressa de l’encadrer ; car, chez Anselme, c’est toujours la prière qui précède et qui suit les opérations de la science ; chez lui, ce n’est pas la raison qui cherche la foi, c’est la foi fervente et sincère qui cherche simplement les moyens de se comprendre et, pour ainsi dire, de se posséder par le plus de côtés possible ; c’est la foi, comme il le définit excellemment, qui cherche l’intelligence d’elle-même.
Nous verrons plus loin que l’expression des émotions est, en définitive, l’expression des appétitions mêmes qui y répondent ; d’où il suit que tout mouvement expressif présuppose un mouvement appétitif. […] Au contraire, les mouvements qui suivent une représentation, une émotion et une appétition, ont des antécédents psychiques assignables ; et même ils ne peuvent recevoir une explication adéquate sans l’introduction des éléments psychiques.
Il relevoit cet endroit, où le panégyriste du prince lui disoit que, s’il continuoit à prendre tant de villes, il n’y auroit plus moyen de le suivre, & qu’il faudroit l’aller attendre aux bords de l’Hellespont. […] Mais Despréaux suivit l’opinion commune, & parla des saints nouveaux, mis dans le Calendrier de Bussi.
Chapitre III Le cerveau chez l’homme Si maintenant, au lieu de suivre la série animale en général, nous nous renfermons dans l’espèce humaine, nous trouverons encore, comme tout à l’heure, un certain nombre de faits qui accusent une corrélation incontestable entre le cerveau et la pensée, mais aussi beaucoup de faits contradictoires et embarrassants. […] Un second fait non moins curieux, c’est que dans les races inférieures les sutures antérieures du crâne se ferment avant les postérieures, d’où il suit que le développement des lobes antérieurs du cerveau s’arrête plus tôt, fait très favorable à l’hypothèse qui place l’intelligence dans la partie frontale du cerveau ; mais ceci touche à la question des localisations, que nous ne voulons pas entamer dans cette étude.
Villehardouin apparaît en tête avec sa grave et mâle allure ; et voici qu’un Hérodote militaire, Joinville, le suit à peu de distance pour témoigner aussi des glorieuses croisades. […] Première diffusion que devait suivre la propagande de nos assemblées et de nos légions, diffusion encore pacifique, mais déjà si rapide et si puissante !
Cet auteur prend pour l’art des pantomimes, qui consistoit à réciter une piece ou une scéne suivie sans parler, ce que Tite-Live appelle amitandorum carminum actum, l’art d’exprimer à son gré et arbitrairement en dansant, quelques passions, art qui étoit certainement plus ancien qu’Auguste. […] Peut-être fut-ce du temps de Lucien même qu’il se forma des troupes complettes de pantomimes, et qu’ils commencerent à joüer des pieces suivies.
Les principes de l’art de traduire, exposés dans ce discours, sont ceux que j’ai cru devoir suivre dans la traduction que je donne de différents morceaux de Tacite : quelques-uns de ces morceaux avaient déjà vu le jour ; le public m’a paru les avoir goûtés et en désirer davantage ; c’est pour le satisfaire que j’en ajoute ici un beaucoup plus grand nombre ; c’est le fruit de quelques moments de loisir que m’ont laissé des travaux très pénibles et d’un genre tout différent. […] Si quelquefois je me suis écarté ailleurs du sens qui pourrait être adopté par d’autres, quelquefois même de celui qui a été suivi par la foule des commentateurs et des traducteurs, je crois avoir eu pour cela de bonnes raisons.
Quelquefois des rassemblements, qui furent jadis des fêtes, et qui ne sont plus aujourd’hui que des marchés ou des réunions de plaisirs bruyants, ont un motif dont on suit la trace jusqu’au sein du paganisme, jusqu’au temps où le druide venait en grande pompe couper le gui sacré avec une faucille d’or. […] Tous les poètes qui ont suivi ont créé des événements plus ou moins analogues les uns aux autres, mais tous ont été fidèles à la sorte de vraisemblance du sujet ; tous ont été unanimes dans les caractères des personnages qui sont les héros de cette épopée romanesque.
Au total toutes les voies suivies par la conscience humaine vers la conscience universelle tendent au même but : la transformation de l’espèce en mieux. […] Tous les nobles et les riches et les chefs des soldats le suivaient, et ils s’inclinaient chaque fois que le prêtre s’arrêtait pour bénir les croyants. […] Il suit un sentier négligé que bordent cent essences d’arbres différentes et des ronces hargneuses. […] Aujourd’hui, tu devrais, après tant de leçons que je te prodiguai, après avoir perçu, dans sa majesté, le sens de la vie, suivre ta voie sans défaillance et sans regrets. […] Mais, même au sein du feu originel, je ne vous oublierai pas ; ma pensée vous suivra dans l’existence et mon souffle ne cessera d’aviver l’étincelle que je mis en vous.
J’en donnerai un extrait à l’usage des curieux en matière de biographie littéraire et qui, une fois mis en goût sur un auteur de renom, trouvent qu’on n’en sait jamais trop : …… Peut-être ne vous sera-t-il pas indifférent d’avoir quelques détails sur la jeunesse du philosophe dont vous suiviez avec tant d’amour les leçons dans sa petite chambre de la rue du Four.
Cette raison lumineuse et rapide a repris tout son jeu et sa vivacité ; dès que l’attention et le travail suivi seront possibles, la littérature et ses douceurs achèveront vite et confirmeront, tout le fait espérer, une guérison qui a été accueillie avec un sentiment de joie universel.
Je m’étais prêté volontiers à La Mennais, je ne m’étais point donné, et quand il outre-passa la ligne, d’ailleurs assez élastique et mobile, jusqu’où je croyais pouvoir l’accompagner et le suivre, je m’arrêtai et je ne craignis pas de le marquer nettement.
Ses yeux s’animèrent peu à peu, un nuage comme voluptueux chargea sa paupière, un trouble né d’un souvenir agita son beau sein, des larmes suivirent, et une longue rêverie qui dura toute une heure.
Enfin, si nous remontons plus haut encore, si nous la suivons au Palais-Royal, dans le monde, nous la verrons sans cesse briguant avec fureur la célébrité, dans un temps où celle-ci était le prix des talents d’éclat, poursuivant tous ces talents, cultivant tous les arts, jusqu’à y trop exceller, transportant le théâtre dans les salons et l’école dans le théâtre, cumulant dans sa tête dévotion, galanterie, sensibilité, pédantisme, en un mot, toutes les inconséquences dont est capable une femme d’esprit, décidée à se créer en toute hâte une existence supérieure et plus que privée.
Tout ce qui suit, d’une énergie croissante, a sa vérité funèbre ; le dialogue du ver et de la trépassée, l’apparition de Raphaël dont le masque se ranime et profère contre le siècle des cris d’anathème et de désespoir, ces scènes fantastiques s’admettent dans la situation et dans le monde où l’auteur nous transporte ; on résiste d’abord à l’horreur, mais bientôt on y cède, tant les coups sont redoublés et souvent puissants.
Quand l’imagination est forte et capable de suivre dans leur développement parallèle une double série d’images successives, sans jamais en perdre de vue le rapport, la comparaison initiale aide puissamment à l’invention.
Corneille n’était point reçu à la cour d’Anne d’Autriche ; il suivait celle du cardinal, qui était alors tout opposée.
Malgré les difficultés qui se présentoient dans un Discours dont le but est de développer le chaos des temps, de suivre, pour ainsi dire, pas à pas la marche de la Sagesse divine, de rapprocher les événemens pour en faire connoître les ressorts & le terme, de présenter enfin le tableau du genre humain dans sa naissance, dans ses erreurs, dans ses crimes, dans le progrès de ses lumieres, dans sa législation, dans la réformation de ses mœurs, dans les révolutions des Empires ; le génie de Bossuet est toujours égal au sujet qu’il embrasse, & embellit les objets que leur propre grandeur sembloit mettre au dessus de l’esprit de l’homme.
Les dieux ont été ressaisis à leur origine naturelle, suivis à tous ses degrés, dans leur croissance plastique et morale, pénétrés et élucidés dans toutes les phases de leurs transformations et de leurs symboles.
Un Orphée jouant de sa lyre entra sur le théâtre, suivi d’un chien, d’un chat, d’un chameau, d’un ours, d’un mouton, et de plusieurs animaux sauvages, lesquels avaient délaissé leur nature farouche et cruelle en l’oyant chanter de sa lyre.
Nous pourrions maintenant chercher dans le sujet d’Iphigénie, traité par Racine, les traits du pinceau chrétien ; mais le lecteur est sur la voie de ces études, et il peut la suivre : nous ne nous arrêterons plus que pour faire une observation.
L’historien romain, après avoir raconté que Thrasylle avait prédit l’empire à Tibère, ajoute : « D’après ces faits, et quelques autres, je ne sais si les choses de la vie sont… assujetties aux lois d’une immuable nécessité, ou si elles ne dépendent que du hasard180. » Suivent les opinions des philosophes que Tacite rapporte gravement, donnant assez à entendre qu’il croit aux prédictions des astrologues.
J’aurais choisi, comme vous voyez le moment qui eût précédé la blessure de Venus ; Mr Doyen au contraire a préféré le moment qui suit.
Il y a un chapitre du livre intitulé : « Chaque parti périt par les femmes » ; un autre : « La réaction par les femmes dans le demi-siècle qui suit la Révolution ».
Aussi est-ce un principe du droit des gens, que la femme suive la religion publique de son mari. — La seconde solennité consiste dans le voile dont la jeune épouse se couvre, en mémoire de ce premier mouvement de pudeur qui détermina l’institution des mariages. — La troisième, toujours observée par les Romains, fut d’enlever l’épouse avec une feinte violence, pour rappeler la violence véritable avec laquelle les géants entraînèrent les premières femmes dans leurs cavernes.
Elle s’en allait à petits pas, et la marquise la suivait des yeux. […] Miette prend un drapeau et suit celui qu’elle aime. […] Zola suit cet avis, encore que ce soit Boileau qui l’ait donné. […] Un second moineau le suivit. […] Lecoq, chargé de rechercher les auteurs d’un crime, suit une fausse piste et se trompe.
Il suit donc, en principe, la même direction intellectuelle que les Sainte-Beuve, les Taine et les Renan. […] Maurice Barrès admire Chateaubriand ; mais ici, il ne le suit point. […] Le premier printemps qui suit la mort de l’enfant irrite le père comme un non-sens. […] Mme de Noailles n’a pas encore suivi le chemin de Huysmans, de Coppée et des autres que l’on connaît. […] Elle finit par persuader son faible mari de l’y suivre.
C’est l’ordre inverse qu’on a suivi. […] Suivons les idées des anciens. […] Il était attaché à la famille pour toute sa vie et même pour le temps qui suivait la mort. […] La marche que ce jeune homme est astreint à suivre est celle que la société a d’abord suivie. […] Il put même arriver assez souvent que l’on suivit l’ordre inverse.
En quoi ce fondateur de la grande poésie savante suivait tout autant la tradition antique. […] On incline donc à suivre Plutarque qui, dans sa Vie de Thésée, ne mentionne avec pudeur qu’un enlèvement blanc. […] Non pas sensiblement, et les tomes se suivaient régulièrement à trois ans de distance environ. […] Où fixer cette tradition qu’il faudrait suivre aveuglément, sous prétexte qu’elle a fait pragmatiquement ses preuves ? […] Elle nous conduit aussi de Vénétie en Toscane, et nous la suivrions bien jusqu’en Latium.
Le ruisseau suit naturellement le vieux lit tracé au fond de la vallée. […] Ces deux savants artistes semblent avoir été placés exprès à la porte du Romantisme pour en préparer l’entrée aux grands poètes qui allaient suivre. […] Je ne signerais pas les lignes qui suivent, mais elles sont curieuses parce qu’elles émanent d’un des imitateurs les plus habiles de V. […] Allez, allez, suivez la destinée ; Qui vous perd n’a pas tout perdu. […] L’école suivait le courant de l’époque, c’est-à-dire le courant qui retournait à sa source.
Son impression me suit toujours, et il ira rejoindre ma collection d’excerptæ celebres. […] Vers huit heures, on annonce l’Empereur, puis l’Impératrice suivie pas à pas par le prince impérial, digne et charmant. […] Sur le parvis, devant l’église, un groupe d’étudiants reconnut le grand homme et le suivit d’abord en silence, respectueusement. […] Le petit juif Elzéar put suivre les cours du lycée Louis-le-Grand. […] On suit des chemins de halage, verdis d’herbe drue.
L’ancienne Académie française, née sous Richelieu, a péri bel et bien avec le trône de Louis XVI : institution essentiellement monarchique, elle a suivi le sort de la royauté au 10 août. […] Lui, il suit les questions, il les possède à l’avance, il les prépare, il les pose, et par la manière dont il les présente, s’il est habile, il suggère dans la plupart des cas la solution et incline déjà les suffrages. […] Auger en 1830, suivit ; par goût et par passion la même voie dogmatique étroite, et crut, à son tour, devoir débuter par un renouvellement du même manifeste.
La chaleur modérée de tant de nobles œuvres, l’épuration continue qui s’en était suivie, la constance enfin des astres et de la saison, avaient amené l’atmosphère des esprits à un état tellement limpide et lumineux, que du prochain beau livre qui saurait naître, pas un mot immanquablement ne serait perdu, pas une pensée ne resterait dans l’ombre, et que tout naîtrait dans son vrai jour. […] La Bruyère, que lexviiie siècle était ainsi lent à apprécier, avait avec ce siècle plus d’un point de ressemblance qu’il faut suivre de plus près encore. […] (Tout ceci et ce qui suit sent quelque peu la dénonciation.
Bien des erreurs et des rigueurs suivirent sans doute de si favorables commencements et compromirent les destinées finales du règne ; mais l’élan, une fois donné, suffisait à produire de merveilleux effets ; les semences jetées au vent pénétrèrent et firent leur chemin en mille sens dans les esprits ; la politesse greffée sur la science s’essaya, et l’on en eut, sous cette race des Valois, une première fleur. […] Elle se dira elle-même aussi infortunée que Créuse dans l’incendie troyen, puisqu’elle s’est trouvée impuissante à suivre et à servir ceux qu’elle aime. […] Les beaux esprits de sa génération, les Marot, les Bonaventure des Periers, l’avaient précédé dans la tombe ; sa sœur Marguerite le suivit de près.
Quelles que soient mes réserves sur ce qui va suivre, je me plais à dire qu’une pareille scène aussi largement conçue que hardiment exécutée atteste la présence, chez M. […] Ainsi tient dans le creux de la main l’historique de cet Art au théâtre dont notre ami Eugène Fasquelle lance aujourd’hui la première édition, qui sera suivie de tant d’autres : livre extraordinairement nouveau, tout à fait beau, je le répète, débordant de bonne foi, ce qui est bien, et de foi, ce qui est encore mieux, et où alternent avec un égal bonheur les envolées et les culbutes, les coups d’aile et les coups de bâton. […] Mendès a suivi pas à pas Euripide, et pourtant il a trouvé une péripétie centrale qui change complètement la marche de l’action et qui donne à la tragédie comme un coup de barre et à la fois une direction nouvelle et une impulsion et qui ranime l’intérêt au moment où il commençait à languir.
Si l’art est l’expression des vérités générales dans un langage définitif, les vérités de cet ordre et les termes qui ont servi à les exprimer n’étant pas sujets à changer ni à périr, il suit que l’histoire d’une littérature est l’histoire de ce qui n’a pas cessé, dans les œuvres littéraires d’une nation, d’être vrai, vivant, d’agir sur les âmes, de faire partie essentielle et permanente de l’enseignement public. […] Notre langue suit l’ordre logique des idées ; et l’ordre logique, c’est l’arrangement des choses selon la raison. […] Enfin, à quoi bon s’imposer le travail de la liaison pour un lecteur qui s’accommode de suivre un écrivain marchant au hasard, et qui estime cette incertitude même comme un des plaisirs littéraires les plus piquants ?
Est-il vrai que le jour même de son arrivée, ayant suivi la foule qui allait assister à une thèse sur la botanique médicale, son mécontentement de la médiocrité des tenants se manifesta par des mouvements si expressifs et si étranges, qu’il fut invité par le doyen à entrer dans l’enceinte et à donner son avis, et que prenant la parole, après s’être excusé de son audace, il traita de la matière avec tant d’esprit et de savoir, qu’il fut dispensé des épreuves du baccalauréat ? […] On regrette qu’il n’ait jamais, soit la volonté, soit la force de suivre une idée sérieuse. […] Quoi qu’il en soit, l’influence d’un tel esprit dut être grande sur les contemporains et sur les deux siècles qui ont suivi.
Aussi les écrivains secondaires tiennent-ils un meilleur rang au xvie siècle qu’aux deux siècles qui suivent, parce que la condition de ces derniers est moins bonne. […] Pascal a dit166 : « C’est le doute qui doute de soi, c’est l’ignorance qui s’ignore » ; et plus loin : « Laisser aux autres le soin de chercher le vrai et le bien ; demeurer en repos ; couler sur les sujets de peur d’enfoncer en s’appuyant ; ne pas presser le vrai et le bien, de peur qu’ils n’échappent entre les doigts ; suivre les notions communes agir comme les autres. » Voilà une image saisissante de l’esprit de Montaigne. […] Cette dame les fit voir à un jésuite, qui en admira la solidité, et tâcha de persuader à François de Sales de les recueillir et d’en faire un ouvrage suivi, le menaçant, à son refus, de les publier lui-même.
A qui croit-on, par exemple, qu’il fasse allusion dans les lignes qui suivent : « Et ici, Ménandre, avant que de passer outre, admirons ensemble les moyens dont Dieu se sert pour procurer le repos du monde, et le soin qu’il a de trouver quelquefois le bien public dans le malheur des particuliers. […] Soit esprit de corps, soit que le jeune feuillant n’eût été que le prête-nom de sa jalousie, il répondit à l’Apologie par des lettres qui, parmi beaucoup de critiques passionnées ou puériles, exprimaient les vrais principes et donnaient les vraies raisons du refroidissement qui suivit le premier enthousiasme pour les écrits de Balzac. […] Le défaut général de ces traités, qui furent suivis d’un autre, le Socrate chrétien, où la morale est trop théologique et la théologie trop peu savante, est le même que celui des Lettres.
Mais si nous entrons dans cette voie, qui aura le courage de la suivre et s’il faut sacrifier l’inférieur, devra-t-on négliger sa famille pour une famille que l’on juge meilleure, et trahir sa patrie au profit d’une autre nation de civilisation supérieure, sera-ce un devoir strict ? […] Personne ne pourrait se résoudre à suivre cette route rectiligne et personne ne saurait où la prendre. […] Encore n’aiment-ils pas que, dans cette dernière opération on les suive de trop près.
L’écroulement de ma vie elle-même me laissait un sentiment de vide comme celui qui suit un accès de fièvre ou un amour brisé. […] Au train que prend maintenant le monde, c’est là un amer contresens, et, quoique la règle que j’ai choisie m’ait mené au bonheur, je ne conseillerais à personne de la suivre. […] Beaucoup de personnes, surtout en certains pays, suivent la règle justement opposée ; ce qui les mène à de grandes injustices.
Les nombreuses péripéties des années qui suivirent, la nécessité d’achever les autres œuvres, la fondation du théâtre de Bayreuth et les innombrables labeurs et fatigues qui s’en suivirent jusqu’aux premières « représentations de fête » en 1876, tout cela empêcha Wagner de se consacrer à son Parsifal. […] Primitivement, nous ne devions voir Parsifal qu’errer par le monde ; aujourd’hui, ce long épisode de sa vie, qui remplit les vieux poèmes, est réduit à une simple mention, dans ce seul vers : « Je suivis les sentiers de l’erreur et des souffrances … » Dans le Ring et dans Tristan (que le maître considérait comme un acte du Ring) Wagner avait créé l’image de la vie-réelle, du « monde qui n’est que misère » : dans Parsifal, — où il a expressément, tenu à établir un strict parallélisme avec le Ring — il a « bâti le monde saint d’une meilleure vie »au.
. — Comme elle est surtout dogmatique et critique et qu’elle n’a été bien souvent pour l’auteur qu’une occasion d’exposer ses propres idées, nous aurions pu sans trop d’effort réunir ces fragments de doctrine épars et en faire un tout : il nous a semblé qu’il valait mieux respecter l’ordre suivi par l’auteur. […] Mais tout en insistant sur l’importance de la méthode expérimentale, il s’est totalement trompé sur les procédés à suivie et Harvey n’a pas été trop injuste, en disant de lui : il parle de science comme un lord chancelier. […] Nous n’avons pas à suivre M.
Il fut ensuite quelque temps secrétaire d’un riche Liégeois qu’il suivit en Allemagne, et avec qui il ne tarda pas à rompre. […] Sa voix était flexible, ses modulations suivaient les mouvements de son âme ; mais, dans les derniers temps de mon séjour à Paris, elle avait pris de l’aspérité, et on y démêlait l’accent agité et impérieux des factions. […] » Dans une publication d’alors, à laquelle il prit part (les Tableaux historiques de la Révolution), remarquant que peu d’hommes, parmi ceux qui avaient commencé, avaient été en état de suivre jusqu’au bout le mouvement, il ajoute : « C’est un plaisir qui n’est pas indigne d’un philosophe, d’observer à quelle période de la Révolution chacun d’eux l’a délaissée ou a pris parti contre elle. » Et il note le moment où s’arrêta La Fayette, celui où s’arrêta Barnave : « Que dire, s’écrie-t-il, en voyant La Fayette, après la nuit du 6 octobre, se vouer à Marie-Antoinette, et cette même Marie-Antoinette, arrêtée à Varennes avec son époux, ramenée dans la capitale, et faisant aux Tuileries la partie de whist du jeune Barnave ?
On va montrer tout d’abord avec insistance que le moyen selon lequel les collectivités sociales se conçoivent à la ressemblance d’une activité différente est l’idée générale et ce fait mis en lumière devra à son tour éclairer et dominer tous les développements qui suivront et où l’on s’efforcera de faire voir sous quelles conditions et dans quelles proportions l’idée générale doit être acceptée par une société pour y être la cause d’une plus-value, dans quelles circonstances elle y détermine au contraire un affaiblissement et y constitue un péril. […] Mais il suit de là également que la collectivité nationale va pâtir si elle est dupé du déguisement idéologique sous lequel un intérêt étranger tente de s’imposer à sa conscience. […] Il suivit de là que la parenté par les femmes n’exista pas.
Avant vous j’étais belle et toujours parfumée, J’abandonnais au vent mes cheveux tout entiers, Je suivais dans les cieux ma route accoutumée, Sur l’axe harmonieux des divins balanciers. […] Cette pâle et faible étincelle Qui vit en toi, Elle marche, elle est immortelle Et suit sa loi. […] Ne renfermerait pas le chiffre incalculable Des siècles qui seront calculés jusqu’au jour Elles suivent la courbe ou Dieu les a lancées.
Le théâtre est l’Église du diable Voilà comment tiennent, l’une à l’autre, ces œuvres fameuses de la comédie ; un lien secret réunit à Molière, au maître absolu de ce grand art, toutes les comédies qui ont été faites après lui, et de même que Longin appelait le théâtre d’Eschyle, d’Euripide et de Sophocle : le Relief des Festins d’Homère , on pourrait appeler les comédies qui ont suivi L’Avare, Les Femmes savantes, Le Misanthrope et L’École des femmes, le relief des soupers de de la petite maison d’Auteuil. […] Ceci fait, j’aurais suivi l’enfant dans sa seconde entreprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune débutante que parfois elle manque de naturel ; que rien ne vaut à son âge la naïveté toute pure ; que son regard est assez beau pour ne pas lui infliger tant de tourments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière, non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin, j’aurais proclamé le succès de cette belle personne, l’élève bien-aimée de mademoiselle Mars ; et naturellement, à propos des bienveillantes et sages leçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’art de la comédie, j’aurais terminé mon histoire par ces vers de L’École des femmes : Il faut qu’on vous ait mise à quelque bonne école. […] Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but, n’a pas suivi un bon chemin ?
Invoque des neuf Sœurs la troupe tout entière : Tente tout, au hasard de gâter la matière : On le souffre, excepté tes Contes d’autrefois. » J’ai presque envie, Iris, de suivre cette voix. […] Causeur charmant, aimable jusqu’à l’âge, vous le voyez, de soixante-cinq ou six ans, parlant de toute chose, laissant aller son imagination et sa douce fantaisie à travers tous les sujets, papillon non seulement du Parnasse, mais en quelque sorte de l’univers, aimant la discussion, et puis enfin, peut-être un peu brusquement s’échappant, mon Dieu, parce qu’il peut en avoir assez de la société dans laquelle il est, ou plutôt, et j’en suis sûr, plutôt parce qu’une pensée particulièrement chère lui est venue, une pensée favorite, en quelque sorte, qu’il veut suivre dans cette solitude si féconde qu’il aime tant. […] Nous allons voir si le sens de la passion amoureuse se trouve dans ce qui suit, qui est du reste charmant et que je tenais à vous lire, en somme, parce qu’un des plus beaux vers de La Fontaine, un des plus cités, se trouve contenu dans ce morceau.
C’est lui inoculer le germe de toutes les faiblesses qui vont suivre. […] La Critique, obligée à suivre le mouvement intellectuel de chaque jour, ne peut passer sous silence un livre écrit par un homme d’une célébrité acquise et d’une position faite, sous prétexte que le livre qu’il publie ressemble, plus ou moins, à tous ceux qu’il a publiés… Tel est le cas pour Octave Feuillet. […] Tout ce qui suit la scène que je viens d’indiquer est inférieur à elle, dans ces Amours de Philippe, qu’on croit nombreux et intéressants, puisque l’on en a timbré le livre ; mais on est trahi par l’annonce fastueuse de ces Amours.
C’est que, bons ou mauvais, ils ont une vertu romanesque indéniable : une tête empanachée ; le droit d’avoir des rêves comme le commun des hommes et, plus que d’autres, le pouvoir de les suivre ; une cour où l’imagination peut impunément loger l’invraisemblable, réunir toutes les beautés à toutes les perfidies, tous les caprices, tous les crimes, tous les luxes, toutes les grandiloquences et toutes les idées même, sans que la conscience du lecteur, enfantine à jamais devant l’image d’un roi, s’en émeuve et proteste. […] Ils s’asseyent devant leur table, et, notant les idées qui leur viennent, font de la composition un travail suivi et régulier. […] Alors une vision émouvante s’ouvre devant l’écrivain, une vision qui lui fait oublier toute la peine passée, qui soutiendra son courage dans les épreuves nouvelles qui vont suivre.
Au regard qui les suit quand ils passent, il est manifeste qu’on ne s’attend pas à voir en eux des hommes comme les autres. […] Essaiera-t-il de suivre cet effet à mesure qu’il se modifie ? […] Il l’a suivi en toute rigueur. […] Volontiers les symbolistes enveloppent leur pensée dans un nuage, s’enfoncent dans de mystérieuses profondeurs où le vulgaire a peine à les suivre. […] Sa langue suit les mouvements de son crayon.
Cette dernière est plus visible, et on peut en suivre avec moins d’efforts les résultats. […] Se taire, admirer et suivre. […] Pendant trois longs actes, la vie ordinaire suit son cours, et le drame est pour ainsi dire abandonné à l’action humaine. […] Il a le courage de suivre le fantôme sans hésiter un seul instant, et avec un tel sang-froid et un calme si parfait de jugement, malgré le trouble inséparable d’une pareille aventure, qu’il commande presque à l’ombre : « Parle maintenant, je ne te suivrai pas plus loin ! […] On dirait que le premier touriste qui a parcouru l’Europe a tracé une fois pour toutes l’itinéraire que devraient suivre tous ses successeurs.
On aurait à dire, comme de coutume, que cette remarque ouvre la porte au mauvais goût, si elle pouvait lui être fermée. » Ces citations ne font-elles pas entrevoir comment les hommes du mouvement politique et républicain étaient conduits peu à peu à devenir les organes du mouvement littéraire, si le développement spontané qui se faisait en eux n’avait été brisé avec toutes leurs espérances par les secousses despotiques qui suivirent ? […] Corinne et le moment qui suivit cette apparition marquent le point dominant de la vie de Mme de Staël. […] Il fallait que la religion pénétrât désormais, non plus dans les discours seulement, mais dans la pratique suivie. […] Dans son rapprochement de Mme de Duras et de M. de Chateaubriand, elle cherchait à s’entendre avec la portion éclairée, généreuse, d’un royalisme plus vif que le sien : « Mon système, disait-elle en 1816, est toujours en opposition absolue avec celui qu’on suit, et mon affection la plus sincère pour ceux qui le suivent. » Elle eut dès lors à souffrir incessamment dans beaucoup de ses relations et affections privées par les divergences qui éclatèrent ; le faisceau des amitiés humaines se relâchait, se déliait autour d’elle : quelques acquisitions nouvelles et précieuses, comme celle de M. […] Heure mélancolique où tout se décolore Et suit d’un vague adieu l’astre précipité !
On suit avec curiosité et sympathie un combat mené avant tant d’adresse et de bonne grâce. […] Il suit de ces faits que la philosophie n’est pas seulement une science et une recherche, mais qu’elle est une doctrine et une foi. […] La question est de savoir si dans ce développement il n’y a point des hiatus, des solutions de continuité, si la nature, en se développant, suit une ligne continue, ou si à certains degrés elle ne franchit pas certains intervalles pour entrer dans un ordre supérieur. […] Je ne veux pas dire que les nouveaux philosophes ne soient que des échos ; non, car eux-mêmes entraînent la foule autant qu’ils la suivent. […] Il faut qu’il essaie de suivre les savants sur leur propre terrain, qu’il fasse l’épreuve de ses doctrines en les confrontant avec les faits physiques et physiologiques.
Il nous faut suivre en Valéry, ou de Valéry, un courant analogue. […] Une matière mystérieuse que vous avez beau regarder, cela reste, pour vous, de la matière, vous ne savez l’incorporer dans aucun mouvement spontané et suivi. […] Se replier comme le reptile, suivre un fil, arriver à une racine intérieure, épouser par la pensée les plis de ce cerveau qui nous est prêté, qui n’est ni nous ni à nous, cela se peut-il ? […] Ce n’est pas la technique qui suit l’objet, c’est l’objet qui suit la technique, et qui ne forme objet que parce que le regard découve en lui les lignes d’une technique possible. […] Les images se suivent avec une perfection logique et une suite musicale qui ne laissent rien à désirer.
Il suffit qu’on chante, les étrangers eux-mêmes n’ont pas besoin de suivre les paroles. […] Les arts et les lettres ont suivi ; dans notre école de peinture, chez nos historiens, nos critiques, nos romanciers, même nos poètes, on peut suivre les transformations considérables amenées par l’application des méthodes exactes. […] Gustave Flaubert n’a pas suivi une autre méthode pour écrire Salammbô. […] Au dénoûment, lorsqu’elle s’entête à ne pas le suivre, il la frappe d’un coup de couteau. […] Emile Moreau, dit-on, a suivi l’histoire le plus strictement possible.
L’entrée en matière, j’allais dire l’entrée en scène de son discours a été pittoresque, et telle que M. de Salvandy l’eût aimée : « En 1837, j’étais au collège Henri IV… » et ce qui suit.
Ce dernier est tombé définitivement au xvie siècle, et il s’en est suivi une anarchie devant laquelle se sont essayées toutes les philosophies critiques et subversives.
Le Prevost fut suivie d’une autre ; les imaginations s’enflammèrent, et il fut, à un certain moment, décidé par acclamation que M.
Les caractères tragiques doivent avoir entre eux une certaine ressemblance qui exclut la finesse des observations ; et les modèles de l’histoire héroïque tracent d’avance la route qu’il faut suivre.
» Eh bien, je vous affirme qu’à l’endroit où elle se trouve, cette petite phrase des faubourgs de la vie est plus conforme à je ne sais quel sourire auguste de notre âme que la page la plus éloquente sur la beauté des soirs… Un poète n’est jugé justement que par ceux qui l’entourent et par ceux qui le suivent.
L’article de Coppée se résumerait assez comme suit : « Eh, eh, lisez-vous la Petite Paroisse ?
L'Ode, cette épreuve des grands talens, a été sur-tout le genre où il a déployé toutes les richesses de son imagination & de sa verve, en laissant derriere lui tous ceux qui l'ont précédé ou suivi dans la même carriere.
Sa naissance a été latine ; son éducation a été latine ; et jusque pendant sa maturité, si on doit supposer qu’il la vit depuis trois siècles, l’appui et les conseils du latin l’ont suivi pas à pas : le latin a toujours été la réserve et le trésor où il a puisé les ressources qu’il n’osait pas toujours demander à son propre génie.
Quant à vous, suivez Mars, etc.
., qui seront suivis de plusieurs autres.
Où est le temps où mes lèvres suivaient sur la gorge de celle que j’aimais, ces traces légères qui partaient des côtés d’une touffe de lis, et qui allaient se perdre vers un bouton de rose ?
Si son Pluton et sa Proserpine sont mesquins, n’ont rien de majestueux et de redoutable ; si son Euridice est niaise ; si ses juges infernaux ont un faux air d’apôtres ; si son Orphée est plus froid qu’un ménétrier de village qui suit une noce pour un écu ; si ses Parques sont tournées à la française, il faut le lui pardonner ; le sujet était trop fort pour son âge.
ce fut une jeune fille qui suivit avec un morceau de charbon, les contours de la tête de son amant dont l’ombre était projetée sur un mur éclairé.
Suivre l’avis d’un homme qui n’a pas d’autre expérience que nous et qui n’a rien appris que nous ne sçachions nous-mêmes, c’est reconnoître en quelque façon qu’il a plus d’esprit que nous.
Il faut s’armer de sagesse même contre les passions les plus innocentes, parce qu’il n’y a pas de passions innocentes, et même en parlant de la lecture il faut dire : Le sage qui la suit, prompt à se modérer, Sait boire dans sa coupe et ne pas s’enivrer Aussi bien chacun sent qu’il y a un art de lire et, si la lecture n’offrait aucun danger, il n’y aurait pas besoin d’art pour s’y livrer.
De la sagesse philosophique que l’on a attribuée à Homère Nous accorderons, d’abord, comme il est juste, qu’Homère a dû suivre les sentiments vulgaires, et par conséquent les mœurs vulgaires de ses contemporains encore barbares ; de tels sentiments, de telles mœurs fournissent à la poésie les sujets qui lui sont propres.
La morale, selon lui, consiste à suivre la nature. Nous avons vu que ceci veut dire sa nature ; car pourquoi suivrait-on moins la sienne que celle d’un autre ? […] Il y a plus, il n’est pas toujours possible que nos raisonnements soient compris, bien loin qu’ils puissent toujours être suivis. […] Les catastrophes du maréchal de Marillac et du duc de Montmorency suivirent bientôt : « La domination du cardinal me parut injuste, dit La Rochefoucauld, et je crus que le parti de la reine (Anne d’Autriche) était le seul qu’il fût honnête de suivre. […] La seconde nous laisse suivre dans le cours de ses lettres une portion assez étendue de la vie de l’auteur des Maximes.
C’est pourquoi il a pu les suivre toutes, indifféremment. […] Car il faut être vieux pour s’intéresser exclusivement à sa sensation, pour l’observer et l’analyser, pour la suivre dans ses causes, ses accidents et ses effets. — L’homme moderne se fit vieux par réaction. […] Leconte de Lisle est un grand artiste conscient et son œuvre triste et haute a d’imposants aspects de perfection. — Les meilleurs parmi les jeunes esprits le suivirent. […] Il en a suivi sur cette physionomie jamais immobile la multiple et fuyante expression, il en a saisi l’insaisissable. […] Massenet), datant de Wagner, suit plus ou moins heureusement les traditions qu’il a instituées, obéit plus ou moins fidèlement à son impulsion.
Fléchier le suivit pendant trois ans. […] Le reste va suivre comme nécessairement. […] Je ne sais d’ailleurs, ni n’ai besoin de savoir, si Marivaux s’est proposé comme un modèle à suivre la tragédie de Racine. […] Marivaux est obligé de contourner sa manière pour suivre ces mêmes sentiments délicats à travers les replis où ils se dissimulent. […] Galiani suivit les représentations, et nous avons le feuilleton qu’il en rédigea pour Mme d’Épinay.
Le Tasse a suivi les règles d’Aristote ; l’Arioste n’a eu que la nature pour guide. […] Des requêtes du palais, ils appelièrent à la grand-chambre : mais cet appel ne fut point suivi. […] Enfin, il lui fut permis de suivre son goût & de cesser la guerre. […] L’effort de l’Académie, en se portant à cette revision fut suivi de quelques autres. […] Le monarque voulut que l’affaire suivît le cours ordinaire de la justice.
Sainte-Beuve », commence-t-il, « a eu la pétrifiante idée de restaurer le genre ennuyeux. » Et le reste suit, pour se terminer par la condamnation la plus féroce : « Examinons le style. […] Pour lui, la bonne méthode scientifique résidait essentiellement dans la soumission à l’objet, d’où il suit que le fait psychique doit être accepté comme tel, le fait religieux comme tel. […] Suivons-en la marche dans les gens de la fin du dix-huitième siècle, auxquels France s’apparente si étroitement, et relisons notre Candide, qui reste comme le testament de l’époque. […] Au mois de mai de cette même année 1869, nous suivions, moi comme nouveau, Denys comme vétéran, la classe de rhétorique du lycée Louis-le-Grand. […] Léon Daudet au dix-neuvième siècle mérite d’être suivi de très près par tous les bons Français à qui six changements de régime et quatre invasions durant ces cent années laissent une inquiétude sur le prochain avenir.
Turpin, leur successeur, n’a pris la maniere d’aucun d’eux ; il suit l’impulsion de son génie. […] Ce qu’on a publié en 1748. sous le titre d’Histoire des révolutions de Gènes, en trois volumes in-12., n’est qu’une compilation de vieilles gazettes, où je n’ai rien trouvé qui m’intéressât un peu que le récit si souvent répété, du bombardement, des événemens qui l’occasionnerent, & des négociations qui le suivirent. […] Ce ne sont pas seulement ici des vies particuliéres de ces Princes, mais une histoire suivie du Royaume de Naples, qui renferme ce qu’il y a de plus important depuis la fondation de cette Monarchie jusqu’à présent. […] Cet ouvrage offre un récit suivi & détaillé ; il est bien fait & la diction est soignée, exacte, soutenue. […] L’auteur de cet ouvrage a suivi la méthode observée par M.