L’humanité est partout, mon cher monsieur, mais la blague plus à Paris qu’ailleurs, j’en conviens. […] Il a si bien donné au public la dose de littérature qui lui convenait, que presque tout la monde a du plaisir à le relire. […] Si l’art dramatique n’est qu’une convention, comment faire vivant sans quitter le convenu ? […] Aujourd’hui qu’elle est éclaircie, on est obligé de convenir que ses sentiments sont loin en effet d’être à la hauteur de ses livres. […] La maternité de cette paisible liaison ne pouvait pas convenir à l’âme tumultueuse de René.
Il a pris plaisir à les peindre ; il les a caressés, oserais-je dire, si le mot convenait aux brusqueries de sa brosse. […] C’est celle qui convient aux âmes primitives. […] Il est convenu qu’on doit l’accepter comme un type moyen de la moralité humaine. […] Lintilhac, qui pourtant connaît le théâtre, ne semble pas distinguer comme il convient l’esprit proprement dit et le comique. […] Cela ne gâte pas toujours, j’en conviens, la qualité de son ironie.
La question se pose de savoir si certaines qualités de prose, poursuivies par de grands écrivains comme Flaubert, conviennent à la technique du roman. […] « Il faut en convenir », dit-il à un moment de son récit (chap. […] Ces noms-là leur conviennent mieux. […] Il estime qu’il convient de condamner à la fois ce reniement et de le plaindre, et, dans quels termes, si sages et si émus ! […] Léon Daudet publie ces jours-ci et dont il convient de lui savoir un très grand gré.
Quoique, pour le moment, nous ne puissions établir cette thèse qu’en partie (l’étude de l’attention volontaire, réservée pour un autre chapitre, nous la fera voir sous un nouvel aspect), comme nous touchons ici au point essentiel du mécanisme de l’attention, il convient d’insister. […] III L’état de surprise ou d’étonnement est un grossissement de l’attention spontanée dont il convient de dire quelques mots. […] Je conviens que cette genèse de l’attention est fort compliquée, mais elle est conforme aux faits. […] Toutefois, il convient de remarquer que, s’il suffit au médecin de ramener ces manifestations multiples à une source unique, la dégénérescence, il resterait au psychologue une tâche bien plus difficile. […] Nous avons assez insisté sur le rôle des mouvements pour n’y plus revenir ; mais il convient d’étudier un peu ces états affectifs qui suscitent et soutiennent l’attention.
Admettez d’ailleurs que ces termes soient perçus ou connus de la manière qui vous conviendra, peu importe : car, après tout, c’est toujours le même entendement qui perçoit toutes choses. […] Or, si d’un côté les psychologues sont arrivés à éclaircir, à préciser jusqu’à un certain point la notion de l’esprit, ils n’ont que les données les plus générales et les plus vagues sur la nature du corps : ils empruntent leurs idées sur les corps, soit au sens commun, soit à la tradition philosophique ; quelquefois, tant la nécessité est urgente, ils font usage de quelques indications scientifiques, mais sans les contrôler avec soin, comme il conviendrait pour en bien mesurer la valeur. […] Comme ils n’ont pas travaillé par les méthodes qui conviennent à éclaircir cette idée, ils la croient absolument obscure et la dédaignent. […] Quand les formules scientifiques sont absolument inapplicables, ces esprits, si exacts dans leur domaine propre, deviennent confus, obscurs, inexacts dans les questions philosophiques proprement dites, et pour introduire dans la philosophie un genre de précision qui ne lui convient pas, ils négligent celui qu’elle peut admettre ; ils oublient ou ils ignorent des distinctions importantes parfaitement établies, des analyses de faits déjà poussées très-loin, des arguments très-solides. […] Pourquoi écarter d’abord par une fin de non-recevoir toutes les solutions pour choisir ensuite celle qui vous convient ?
Naudé n’en eut qu’une, mais il l’eut toute sa vie, et avec les caractères de constance, d’enthousiasme et de dévouement qui conviennent aux généreuses entreprises. […] Nous n’essayerons pas de le justifier plus qu’il ne convient. […] Lui aussi, il lui convient d’être entraîné par le sentiment d’humanité et de se faire peuple un jour.
Glatz, d’Augsbourg, et nous sommes convenus que vous deviez descendre à Augsbourg chez Lamb, dans la rue Sainte-Croix, où vous dînerez à 1 f. par personne, où vous trouverez de belles chambres, et où descendent des personnes fort distinguées, des Anglais, des Français, etc. […] Je n’invitai personne à venir me voir chez moi pour conserver ma liberté, et je tins toujours comme plus raisonnable d’aller visiter les autres quand cela me convenait ; car, s’ils me déplaisent et si j’ai à travailler, je puis ne pas les aller voir, tandis que, si les gens viennent chez moi et s’ils m’ennuient, je ne sais comment m’en débarrasser ; s’ils me conviennent d’ailleurs, ils peuvent précisément me gêner dans mon travail.
C’est moins chez eux, ainsi que parmi nous, quelques pensées éclatantes, au milieu de beaucoup de choses communes, qu’une belle troupe de pensées qui se conviennent, et qui ont toutes comme un air de parenté : c’est le groupe des enfants de Niobé, nus, simples, pudiques, rougissants, se tenant par la main avec un doux sourire, et portant pour seul ornement dans leurs cheveux une couronne de fleurs. « D’après la Jérusalem, on sera du moins obligé de convenir qu’on peut faire quelque chose d’excellent sur un sujet chrétien. […] Il ne me convient plus, dans un tel état, de parler de ma mauvaise fortune obstinée, ou de me plaindre de l’ingratitude du monde qui a remporté sa victoire en me conduisant indigent à ma tombe, tandis que j’avais toujours espéré que cette gloire (quelque chose que soit la gloire) que mon siècle va tirer de mes écrits ne m’aurait pas laissé mourir sans récompense.
Quand une concierge, qui semblait sentir la dignité et la responsabilité de gardienne du repos d’un philosophe favori du peuple, vous avait indiqué sa demeure, vous tourniez, à droite en entrant dans la cour, sous une petite voûte conduisant à des écuries ; vous rencontriez sous la voûte le premier degré d’un escalier de bois ; cet escalier vous conduisait de palier en palier, par des marches douces, comme il convient à l’âge essoufflé, jusqu’au dernier palier, sous les toits, où vous n’aviez plus au-dessus de vous que les tuiles et le ciel. […] La poésie politique, la poésie de parti surtout, est obligée de chanter souvent le sophisme et le mensonge convenus des gouvernements ou des oppositions, pour que ses vers servent d’armes offensives ou défensives au gouvernement qu’elle sert ou aux oppositions qu’elle caresse. […] il faut en convenir, les funestes amis de la Restauration, dans les Chambres de 1815 et depuis, commençaient à prêter trop d’armes au poète.
Montrons brièvement que la même définition de l’intensité convient à ces états intermédiaires. […] On convient d’abord de considérer comme un accroissement de la sensation S la conscience que nous avons d’un accroissement d’excitation ; on l’appellera donc ΔS correspondant au plus petit accroissement perceptible d’une excitation sont égales entre elles. […] On convient enfin de remplacer les différences très petites ΔS et ΔE par les différences infiniment petites dS et dE, d’où une équation cette fois différentielle : dS=C(dE/T(E)) Il ne restera plus alors qu’à intégrer les deux membres pour obtenir la relation cherchée 23 : S=CTE OdE/T(E) ; Et l’on passera ainsi d’une loi vérifiée, où l’apparition de la sensation était seule en cause, à une loi invérifiable, qui en donne la mesure.
Il convient d’appeler successives les indications concordantes d’horloges qui auront été réglées l’une sur l’autre dans les conditions où il aperçoit le système S′ — je veux dire réglées de telle manière qu’un observateur extérieur au système n’attribue pas le même trajet au signal optique pour l’aller et pour le retour. […] Oui, par convention, si l’on convient de traduire toutes les relations temporelles entre tous les événements du système dans un langage tel qu’il faille en changer l’expression selon que P apparaîtra comme égal ou comme inégal à Q. […] C’est de la réalité, si l’on convient d’appeler représentative du réel toute convention une fois adoptée pour l’expression mathématique des faits physiques.
Nous avons traduit en l’abrégeant l’édition de 1744 ; mais, dans l’exposé du système que l’on va lire, nous nous sommes souvent rapprochés de la méthode que l’auteur avait suivie dans la première, et qui nous a paru convenir davantage à un public français. […] Cette langue muette convenait à un âge où dominaient les religions ; elles veulent être respectées, plutôt que raisonnées. […] On lui avait demandé des notes pour une nouvelle édition du Droit de la guerre et de la paix, et il en avait déjà écrit sur le premier livre et sur la moitié du second, lorsqu’il s’arrêta, « réfléchissant qu’il convenait peu à un catholique d’orner de notes l’ouvrage d’un hérétique9 ».
En conséquence, il fut convenu qu’à la prochaine réception, M. de Talleyrand, passant près de lui, lui adresserait une parole en apparence insignifiante, par exemple : Comment va madame ? […] Se rappeler, dans Célimare le bien-aimé, le mari qui vient dire à l’amant de sa femme le mot convenu : « Ma femme m’a dit de venir te demander les Nord. » 59.
Mais c’est à la France, pour ne pas être ingrate, qu’il convient surtout le garder le souvenir d’une personne qui, de bonne heure, a tourné vers elle ses regards, qui a embelli sa société, adopté sa langue, orné sa littérature, qui l’a aimée en tout temps comme Marie Stuart l’aima, et qui, trahissant encore le fond de son âme à son heure de mystique ivresse, ne rêva d’autre rôle, en la revoyant, que celui d’une Jeanne d’Arc de la paix, de l’union et de la miséricorde215. […] On rapporte (et c’était déjà dans ces années de conversion) qu’un homme distingué qui venait souvent chez elle, épris des charmes de sa fille qui lui ressemblait avec jeunesse, s’ouvrit et parla à la mère, un jour, de l’émotion qu’il découvrait en lui depuis quelque temps, des espérances qu’il n’osait former ; et Mme de Krüdner, à ce discours assez long et assez embarrassé, avait tantôt répondu oui et tantôt gardé le silence ; mais tout d’un coup, à la fin, quand le nom de sa fille fut prononcé, elle s’évanouit : elle avait cru qu’il s’était agi d’elle-même. — Au reste, pour bien entendre, selon la mesure qui convient, ce reste de facilité romanesque chez Mme de Krüdner au début de sa conversion, et aussi la décence toujours conservée au milieu de ses inconséquences du monde, il faut ne pas oublier ce mélange particulier en elle de la légèreté et de la pureté livonienne qui explique tout.
… Partout sur des autels j’entends mugir Apis, Bêler le dieu d’Ammon, aboyer Anubis. » Mais voici le génie d’expression qui se retrouve : « Des opinions puissantes, un vaste échafaudage politique ou religieux, ont souvent été produits par une idée sans fondement, une rêverie, un vain fantôme, Comme on feint qu’au printemps, d’amoureux aiguillons La cavale agitée erre dans les vallons, Et, n’ayant d’autre époux que l’air qu’elle respire, Devient épouse et mère au souffle du Zéphire. » J’abrège les indications sur cette portion de son sujet qu’il aurait aimé à étendre plus qu’il ne convient à nos directions d’idées et à nos désirs d’aujourd’hui ; on a peine pourtant, du moment qu’on le peut, à ne pas vouloir pénétrer familièrement dans sa secrète pensée : « La plupart des fables furent sans doute des emblèmes et des apologues des sages (expliquer cela comme Lucrèce au livre III). […] André Chénier rentrerait ici dans le système de l’optimisme de Pope, s’il faisait intervenir Dieu ; mais comme il s’en abstient absolument, il faut convenir que cette morale va plutôt à l’éthique de Spinosa, de même que sa physiologie corpusculaire allait à la philosophie zoologique de Lamarck.
C’est le droit des peuples de se donner à eux-mêmes le régime qui leur convient ; les Romains ne sont point hors la loi de ce droit des peuples en ce qui concerne leur forme de gouvernement intérieur. Si donc il convenait aux États romains de modifier ou d’abolir chez eux la souveraineté des papes, pour adopter une autre forme de gouvernement civil, aucune autre puissance ne pourrait leur ravir ce droit et leur imposer l’allégeance à perpétuité pour cause de convenance des cultes en Europe ; ce sacrifice d’un peuple à la convenance politique des autres peuples serait une condamnation sans crime qui révolterait la conscience du genre humain.
Trois heureuses journées littéraires I J’ai sur ma table aujourd’hui deux livres que je viens de lire avec un grand charme, et qui me convient, par ce charme même, à me distraire un moment de l’antiquité avec mes lecteurs, pour donner un regard à la jeune France poétique d’aujourd’hui. […] Laprade connaissait Liszt : ces deux génies se convenaient par le goût du surnaturel.
Plus vous me montrez de chances de succès, s’il me convenait de vivre, plus beau et plus méritoire, à moi, me sera-t-il de mourir ! […] « Ensuite, dit Tacite, on pensa aux Dieux ; on voulut bien convenir de réédifier le Capitole. » XXVII Ici, avec un art de composition qui fait contraster la plus pure vertu avec la plus infâme corruption du temps, et qui repose l’esprit lassé de tant de turpitudes, Tacite fait apparaître tout à coup dans le sénat un grand citoyen, un débris de l’antiquité dans l’infamie moderne, Helvidius Priscus ; il se complaît à retracer l’homme et le discours.
L’âge dans lequel nous vivons est une époque de doute, d’éclectisme et de transition, où tout le monde est convenu d’abriter sa conscience dans la liberté de croyance, de respecter dans les autres les dogmes auxquels nous ne croyons pas devoir adhérer nous-mêmes, laissant à Dieu de juger dans sa science universelle si ce que nous pensons de lui est plus ou moins digne de sa mystérieuse essence. […] Croyez-moi, rien n’est changé, et vous en conviendrez un jour.
Cette solution ne vous convient point ? […] On travaille aujourd’hui non pour produire une œuvre selon son cœur, mais pour entrer dans tel ou tel mouvement, plaire à tel ou tel maître et, par-dessus le marché, la bonté des chers maîtres s’en mêle, cette sorte de trémolo social qu’on emploie pour accompagner le geste élégant de protection qu’il convient d’étendre sur la tête du candidat.
Si elle était piquée jusqu’à la mort, la nourriture pourrie ne convenait plus aux larves. […] Si, au lieu de convenir que deux et deux font quatre, vous prétendez qu’ils font cinq, j’éprouve une sorte de choc et de contrariété intellectuelle, comme si, au moment où mes jambes avancent dans une direction, vous me tiriez brusquement en arrière.
Mais, comme cette duperie dure depuis environ quinze siècles, nous y sommes si bien asservis que si, par hasard, on retrouvait en quelque Pompéi un authentique manuscrit de Cicéron, les épigraphistes seuls en voudraient tenir compte : la majorité des humanistes continuerait à cataloguer les nuances qui donnent une suprématie incontestable de langue à des œuvres entièrement remises à neuf, vers un moment où il est convenu que la décadence de la langue latine est déjà très avancée. […] Ecrit ainsi, le mot est un peu moins mauvais ; il rentre dans la logique de la vieille langue, au moins pour sa première syllabe : Constare Coûter Consuetudinem Coutume Conventum Couvent Dinde, Nacre Il est convenu que le premier est exclusivement féminin.
Obligée de convenir aujourd’hui qu’elle ne va pas au fond des choses, — que le sous-sol de son domaine, pour ainsi dire, échappe à son exploitation, — et quelle ne saurait nous dire ni ce que c’est que la chaleur, ni ce que c’est que la vie, ni ce que c’est que la pensée, quels titres aurait-elle à nous parler de notre destinée, des lois de notre conduite ou de la force qui gouverne le monde ? […] Je conviens d’ailleurs que de nombreux positivistes, ou soi-disant tels, ont fait tout ce qu’il fallait faire pour accréditer ce préjugé, et Auguste Comte lui-même ne s’est pas assez défendu d’y aider, en ne négligeant aucune occasion de maltraiter la métaphysique et les métaphysiciens.
Le nom de comédie ne leur convient nullement puisque la comédie est une action et emporte dans son idée l’unité d’action ; mérite qui manque absolument à ces ouvrages, qui ne sont que des déclamations partagées en plusieurs points. […] Le style le plus vif et le plus serré convient à nos récits.
Il a le sens trop aigu de l’histoire pour n’en pas convenir. […] Ferrari ne commence-t-il pas l’histoire où il veut, et du pied des premiers faits qui lui conviennent ?
Il est aussi érudit qu’un vieux savant et son érudition n’est jamais officielle : elle est curieuse, elle est recherchée, elle est originale, moins historique que légendaire, téméraire, hasardeuse, ce qui convient, d’ailleurs, dans le cas présent. […] C’est cette manière raccourcie de comprendre l’Histoire religieuse, la même dans Hugo que dans Béranger, qui convient aux bourgeois, les dominateurs de l’opinion, je le crains, encore pour longtemps.
Émile Zola, du reste, convenait merveilleusement, de facultés et de goût, à cette besogne. […] Il avait une langue autrefois, chargée, convenons-en, de trop d’énumérations, d’une houle de trop de mots, mais, en fin de compte, touffue et puissante ; et il l’a dégradée et perdue dans les argots les plus ignominieux des cabarets !
Mais ce qui s’adresse à nous, c’est la phrase qu’il avait écrite sur la mort de son cousin, le lieutenant de Cissey : A la mort des saints, il convient de chanter le Magnificat. […] Conviendrait-il de les définir en trois mots ?
Mais alors, Paul est bien un être vivant et conscient à l’instant où il quitte Pierre ; il est bien encore un être vivant et conscient à l’instant où il revient à Pierre ; (il resterait même un être vivant et conscient dans l’intervalle si l’on convenait, pendant cet intervalle, de laisser de côté toute considération de mesure et plus spécialement toute physique relativiste) ; mais pour Pierre physicien, prenant des mesures et raisonnant sur des mesures, acceptant les lois de la perspective physico-mathématique, Paul une fois lancé dans l’espace n’est plus qu’une représentation de l’esprit, une image — ce que j’ai appelé un « fantôme » ou encore une « marionnette vide ». […] Mais nous pouvons aussi bien attribuer aux systèmes S et S′ les dimensions que nous voudrons, et un mouvement quelconque de translation : si nous maintenons notre hypothèse, à savoir que chacun des deux est et reste un système, c’est-à-dire un ensemble de points astreints à conserver invariablement les mêmes positions les uns par rapport aux autres, et si nous convenons de n’envisager que des translations 59, il est évident que nous pourrons les traiter comme s’ils étaient deux points matériels, et que l’accélération sera réciproque.
Le premier grand dessein du Malouin fut, comme il convenait à sa race, un dessein de marin. […] C’est injuste, volontiers absurde, riche d’ignorance, mais quel élan, quel esprit, quels mots à l’emporte-pièce, qui vont chercher l’humain, le ridicule, sous le convenu et l’hagiographie ! […] Le soldat de l’Empire n’a pas eu la parole officielle, ou ne l’a eue qu’à condition de conniver au décor et au convenu. […] À un mélange de rationalisme court, de politique simple, de bon sens vulgaire, de littérature prédicatrice et prosaïque, Béranger donna exactement et heureusement le cadre qui lui convenait, la chanson de société. […] Évidemment la forme de ces stances n’a rien de celle des ballades, D’autre part, il semble que les rimes plates conviennent mal au groupe de quatre alexandrins, Vigny presque seul ayant usé de ce rythme.
Dans le présent épisode surtout, les Confessions ont retenti des deux parts, et ce serait le cas de dire avec Bossuet, si nous en avions le droit et si nous n’étions pas des leurs, qu’il y en a « qui passent leur vie à remplir l’univers des folies de leur jeunesse égarée. » L’univers, il faut en convenir aussi, c’est-à-dire la France, s’y est prêtée en toute bonne grâce ; elle a écouté et accueilli avec un intérêt prononcé, et d’une âme encore très littéraire en ce temps-là, tout ce qui du moins lui paraissait éloquent et sincère.
Laissez-vous faire, ne craignez pas tant de sentir comme les autres, n’ayez jamais peur d’être trop commun ; vous aurez toujours assez dans votre finesse d’expression de quoi vous distinguer. » Mais je n’aurais pas affecté non plus de paraître plus prude que je ne le suis et qu’il ne convient de l’être à ceux qui ont commis, eux aussi, leurs poésies de jeunesse et qui ont lu les poètes de tous les temps ; j’aurais ajouté de grand cœur : « J’aime plus d’une pièce de votre volume ; les Tristesses de la lune, par exemple, joli sonnet qui semble de quelque poète anglais, contemporain de la jeunesse de Shakespeare.
Que Ney emporte la Haie-Sainte et s’y tienne, s’y arrête pour le moment : quand Bülow aura été reçu comme il convient, qu’il aura été refoulé et retardé pour une heure ou deux, il sera temps de se reporter au plateau du Mont-Saint-Jean et d’y frapper le coup décisif.
Je m’en honore, mais convenez que ce Viennet n’était qu’un faux brave en philosophie, en poésie et dans tout ce qui s’ensuit.
Son Dernier Jour d’un Condamné proclama avec une saisissante éloquence, quoique d’un ton plus irrité peut-être qu’il n’eût convenu en matière de miséricorde, le respect pour la vie humaine, alors même qu’elle s’est souillée de sang.
Il convient d’écarter au préalable cette comparaison écrasante avec Bossuet, dont Fléchier a trop souffert.
. — Oui, j’en conviens, on les cite, on les loue sur parole, mais on lit les autres : Confiteor : laudant illa, sed ista legunt. » Ainsi, qu’a-t-on lu l’autre jour ?
Walter Scott dans sa Vie de Bonaparte n’a plus même en sa faveur, je ne dirai pas cette excuse, mais cette sorte d’explication qui convenait aux Lettres de Paul : il a été poussé cette fois par quelque chose de plus simple et de plus vulgaire encore que la haine ; chez lui, ç’a été calcul, et non colère.
Ils se figurent bien, il est vrai, que cet abîme qui sépare la pensée et le désir spirituel d’avec l’acte matériel est traversé, cette vie durant, par une espèce de pont-levis moyennant lequel le moi peut sortir au dehors ; mais c’est là, selon eux, une puissance viagère et fortuite à laquelle il ne faut pas trop s’habituer, et dont il convient d’user avec discrétion et seulement pour les besoins indispensables.
« Mais, convenons-en, sans manquer de respect à Tacite, la philosophie de l’histoire a eu souvent de bien meilleures inspirations que celle-ci, et il ne faut pas faire des prodiges d’esprit pour apercevoir que, si les hommes n’aimaient pas le pouvoir, ils ne se disputeraient pas pour le pouvoir.
En effet, ils conviennent que les sciences font des progrès continuels, et ils veulent que la raison n’en fasse pas.
Cela ne convient pas pour achever le portrait d’un poëte, surtout le portrait de celui-ci.
I Qu’il a bien fait de ressusciter cette vieille forme du conte, du dialogue, du drame philosophique, si fort en honneur au siècle dernier, et comme cette forme convient à son esprit !
Il conviendrait encore, du moment où on se pose en champion de la différence humaine et de l’originalité, d’avoir des désirs vraiment neufs et intéressants, des sentiments qui vaillent la peine d’être exprimée.
Ceux-là ne méritent pas qu’on leur réponde ; c’est à eux plutôt qu’il conviendrait de demander à quoi bon accumuler tant de richesses et si, pour avoir le temps de les acquérir, il faut négliger l’art et la science qui seuls nous font des âmes capables d’en jouir, et propter vitam vivendi perdere causas.
à moi qu’il convient de célébrer, dans des hymnes sonores, les courses du dieu sur la montagne, au milieu des nymphes.
La bibliographie, convenons-en, n’était pas accoutumée à être traitée avec une inspiration de ce genre.
Vous êtes plus calmes, j’en conviens, vous vous résignez, et même vous vous réjouissez ; vous organisez une propagande qui a l’air heureuse et contente.
Il vivait là, il doit en convenir, beaucoup plus parmi les pierres du temps passé que parmi les hommes du temps présent.
cette affirmation nous convient, et, en vérité, nous ne reculons pas devant elle, avouons notre gloire, nous sommes les révolutionnaires.
Tout lui plaît, tout convient à son vaste génie.
Quelque intéressants que soient par eux-mêmes les faits que nous venons de rapporter, il est difficile d’en tirer une théorie générale, et c’est assez arbitrairement qu’on désigne des phénomènes si différents sous le nom général d’aphasie, à moins qu’on ne convienne que c’est là une étiquette purement arbitraire, qui sert à dénommer tous les troubles, de quelque nature qu’ils soient, qui peuvent affecter les rapports du langage et de la pensée.
En un sens, la théorie classique, comme on l’appelle, convient par un côté à notre philosophie, car elle proclame l’idéal comme loi suprême de l’art, de même que nous considérons l’absolu et le divin comme cause suprême de la nature ; elle préfère, comme nous-mêmes, l’âme au corps et la raison aux sens ; elle place le beau dans l’expression de la vérité et du sentiment, non dans l’imitation colorée et violente des formes matérielles : par ces différentes raisons, la critique classique que représente M.
Le genre dans lequel La Fontaine a écrit, est celui qui se prêtait le plus à cette variété de mesure, de rimes et de vers ; mais il faut convenir qu’il a été merveilleusement aidé par son génie, par la finesse de son goût, et par la délicatesse de son oreille.
Il faut pourtant convenir que dans la Clelie de Mdlle. de Scuderi, il y a des portraits assez bien frappés, & quelques entretiens agréables.
Deshays n’a eu garde de lui donner cet air indigné et farouche qui convient si peu à un galant homme qu’une femme charmante prévient.
C’est le vice à la mode, j’en conviens, mais il n’en est pas moins vrai que ce vice dégrade l’orateur. " on voit bien que Quintilien comprend le chant ou la déclamation composée dans la modulation dont il parle.
Nos meilleurs écrivains conviennent que les phrases, et si on peut parler ainsi, les formules du langage poétique sont insipides dans la prose.
Une religion aride, dépouillée de cérémonies, enfin une foi métaphysique ne peut nous convenir.
Voilà selon moi la meilleure explication à donner de cette Cosaque par trop décosaquée… Une âme d’actrice plus que de femme, ce qui n’est pas monstrueux du tout, quoique j’en aimasse mieux une autre… Une pareille âme a obéi à sa nature et suivi son courant, en s’affolant (même avant de l’avoir vu) d’un acteur comme elle, — d’un très grand artiste, j’en conviens, — mais du plus éclatant des saltimbanques, du fameux pianiste, au sabre hongrois qu’il a remplacé par le bréviaire.
… On lui cherche partout des importances historiques… Et, d’ailleurs, il faut bien en convenir, il y a, dans l’histoire des peuplades de l’Amérique, — chez les Astèques, par exemple, les Mexicains, les Incas, à Quito, — de ces choses qui méritent bien pour les libres penseurs ce grand nom de civilisation, la flatterie moderne !
Le vrai et secret motif de ce livre, c’est de constater que le plus beau mouvement de l’esprit humain qui s’est produit en Angleterre (le plus beau, j’en conviens, mais je l’explique autrement !)
Il faut bien en convenir, quelque horreur qu’il inspire à présent, le christianisme a mis dans le monde ce qui n’y était pas, c’est-à-dire des âmes.
Il est vrai qu’ils n’avaient pas mis leurs vingt-deux têtes dans le même bonnet, et qu’ils n’étaient, après tout, que les pierres d’une mosaïque intellectuelle, composée par un éditeur… Chacun de ces vingt-deux fragments d’un traducteur intégral avait son petit coin, son alvéole, dans la ruche, sa petite pièce sur laquelle il s’était rué et avait épuisé son petit génie, — et puisque chacun avait choisi le morceau (ode, épode, épître ou satire) qui convenait le plus à son genre d’esprit ou d’imagination, ce n’était pas peut-être, en tant qu’il faille traduire un auteur, la plus mauvaise espèce des traductions que celle qu’ils faisaient à eux tous.
Il vit l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, l’Italie, la Hollande, mais le milieu qui lui convint le plus, à cet homme de Guyenne qui avait peut-être dans les veines quelques gouttes égarées de sang anglais, ce fut l’Angleterre.
De ces deux promesses du passé, on ne se doutait guères qu’il y en aurait une que l’avenir tiendrait moins que l’autre, et pourtant, il faut en convenir, c’est là ce qui est arrivé.
Il a, lui, au pied levé, des idées, des aperçus, de ces rapports, soudainement saisis, qui sont l’esprit même, et, pour les exprimer, un style qui se joue du convenu, de la phrase classique, du poncif des Écoles Normales chères à sa maison… En cherchant bien, pour déterminer le genre de Blaze de Bury, quelle est la note juste ?
il faut bien en convenir, Emmanuel Rhoïdis n’a pas inventé cela.
Quoique ces documents trop vantés ne répandent guère sur les faits qu’une lumière qui a ses vibrations, ses tremblements et ses ombres, il faut nonobstant en convenir, si beaucoup de découvertes analogues à celles que MM.
Louis Nicolardot, saisissant Voltaire bien plus dans tous les jours de la vie que dans les choses de la pensée et dans ses contemplations d’écrivain, nous oblige à le regarder dans ce qui convenait le mieux à sa nature positive et enflammée, les relations, les influences et les intérêts.
Il a la bonté de convenir pourtant que sans cette tolérance, dont l’heure n’était pas encore venue au xvie siècle, le Catholicisme, au début, s’il avait eu des principes dignes de lui, aurait pu l’emporter et fermer la France au Protestantisme étranger.
Assurément, nous ne croyons pas que jamais il sorte de cette critique de l’amour qui est la sienne quand il s’agit de Buffon, et qu’il puisse entrer dans cette impartialité froide qui est la vraie température de toute critique ; mais rendons-lui justice, et convenons que pour lui l’enfant de Buffon, le cartésien comme Buffon, l’homme incessamment occupé à brosser comme un diamant la gloire de Buffon, pour qu’elle brille davantage, il a cependant dans le regard une fermeté qui étonne quand il le porte sur son maître.
Saint-Bonnet, pour être frappé comme il convient de toutes les qualités d’exécution de sa pensée.
Mais, dans l’ordre des vertus moins héroïques, il faut en convenir, l’enseignement cruel du monde donne aux prêtres une sûreté et une profondeur de regard que l’âme ne peut plus éviter.
Troncs d’arbres coupés par la foudre, troncs de statues mutilées par le temps, troncs de bonheurs interrompus par le train ordinaire de la vie, n’êtes-vous pas ce qui convient le mieux à nos yeux, chargés d’une éternelle tristesse ?
Convenez-en, n’est-ce pas très beau ?
Et, en effet, le Traité de l’Amour 1 est peut-être, de tous les livres de cet homme singulier qui s’appelait et qui ne s’appelait pas Stendhal, celui-là qui doit le moins convenir à la pensée contemporaine, malgré le magnétisme d’un titre dont chaque lettre semble une puissance.
Je n’en conviens pas moins que Balzac est réellement un des pères et des fomenteurs de cette littérature parisienne, qui est de la chronique aujourd’hui, et qui ne sera plus que de l’archéologie demain.
Et Anatole France s’est rangé (discrètement, j’en conviens,) à l’opinion du plus grand nombre, qui n’est jamais les hommes d’esprit, sur les mérites de Le Sage, lesquels n’ont — que je sache — jamais été l’objet de la moindre contestation… Alors même que la Littérature, jalouse de la Politique, a voulu, Mort-Dieu !
Poitou veut bien convenir pourtant que l’auteur de La Comédie humaine a de la vie, comme si la vie n’était pas la qualité suprême, comme si l’avoir et la donner n’impliquait pas ce qu’il y a de plus important dans les arts !
il faut en convenir, c’est là un peu de froid que nous avons à traverser.
Cet art était né dans les plus beaux siècles de la Grèce, et convenait à l’imagination ardente et légère d’un peuple que le sentiment et la pensée frappaient rapidement, et dont la langue féconde et facile semblait courir au-devant des idées.
Il faut convenir que Bossuet, dans ses éloges, a trop peu de l’une et de l’autre.
Je sais bien que ce genre d’esprit a trouvé des critiques ; mais sans l’excuser entièrement, on peut dire que ce caractère de beautés convenait à Fontenelle, comme il y a des parures qui embellissent certaines femmes, et qui siéraient mal à d’autres.
Par suite, il convient que l’histoire de la Révolution soit héroïque et belle. […] — Cela vous fournit une jolie scène, j’en conviens. […] Il faut reconnaître qu’il y a des sujets qui conviennent à la scène et d’autres non, et cela par la nature même des choses. […] C’est moi vivant qu’il convient de parfumer et de couronner de roses. […] Sa stature convenait au rôle de Klutaimnestra.
Convenez qu’il faudrait avoir l’esprit bien mal fait pour ne voir là que les jeux d’une imagination oisive, et pour ne pas reconnaître dans ces accents inimitables la simplicité des affections profondes. […] Cette prédiction du lévrier, j’en conviens, est, comme toutes les prédictions, extrêmement vague ; mais bien qu’elle intéresse vivement les imaginations italiennes, elle n’est pour nous qu’un accessoire, un détail, une curiosité qui se peut négliger dans une exposition générale du poëme. […] … convenez que c’est là une licence poétique par trop forte. […] — Convenez, dit Marcel, que Mme Évenous a bien fait les choses et que notre banquet en plein air surpasse le banquet de Platon. […] Plus d’un de vos amis a pu vous le dire, et les Italiens en conviennent.
Du reste il a la bonne grâce et l’esprit d’être le premier à en convenir. […] “Je conviens que c’est l’homme du monde qui a le mieux rêvé, ajouta Chapelle ; mais, morbleu ! […] Le moine, qui convenait de tout obligeamment, donna aussitôt un signe d’approbation sans proférer une seule parole. […] Le premier moyen ne pouvait convenir à Molière : il était contraire à la vérité. […] Beauval, c’était son nom, parut à la jeune Bourguignon un sujet précieux pour le mariage : aussi convinrent-ils de s’unir.
Et nonobstant cette vérité qu’ils ont proclamée (ou plutôt à cause même de cette vérité), tous ceux qui, depuis cette époque, ont jeté sur la société un regard profond, se sont écriés : « La société est en poussière. » Les plus hardis des jacobins, parvenus au sommet de leur œuvre sanglante, effrayés de cette mer qu’ils avaient déchaînée, de ces flots que rien ne gouverne et n’arrête, prirent des vertiges, et cherchèrent, mais en vain, un gouvernement qui pût convenir à cette société nouvelle et affranchie. […] Le despotisme de la cité antique pouvait-il nous convenir ? […] Les qualités dont elle a été comblée convenaient à la dépendance, loin d’être destinées à la domination. […] Non, me crient les philosophes ; et ma raison, éclairée par eux, est obligée de convenir que le paradis des chrétiens est un monde imaginaire.
Nous partirons de ce point lumineux pour éclaircir ensuite les règles particulières qui conviennent au système des lettres modernes et étrangères. […] Je décomposerai les formes de chaque genre et de chaque style qui leur convient. […] Mais la subversion que je crois pouvoir ici me permettre, ne m’empêchera pas de replacer dans la suite toutes les choses au rang qui leur convient, et de vous en faire ressaisir le fil aisément. […] Avant de convenir que le drame puisse gâter le goût, sachons sur quoi le goût se forme, et comment il se gâte. […] Il est convenu que l’action se-doit passer entre de grands personnages dont le sort, influant sur celui des peuples, la revêt d’une majesté imposante.
Autrement dit, si Mistral est un grand poète, ce dont Lasserre convient, c’est parce qu’il est un lyrique classique et son exemple peut servir à montrer l’utilité des règles et de la discipline. […] Mais il convient de le relever dès ici, parce que Rousseau, jeune lui-même, n’a sa couleur vraie que sur ce fond de ruine, héritage paternel. […] C’est un abruti, d’un abrutissement, j’en conviens, qu’on a peine à se représenter, nécessaire cependant pour que la mécanique du Contrat social n’ait il redouter de lui aucun soubresaut naturel ou volontaire. […] Même aujourd’hui, après un siècle et demi de perversion romantique, il est aisé de faire convenir, texte en main, les plus gâtés, qu’un Michelet donne ses sensations pour des opinions et la forme grammaticale du jugement à de simples cris. […] Toutes ses opinions intérieures, il en convient, vont à l’anarchie et il la destruction de la société ».
Fernand Xau, un reporter que nous ferons très spirituel, comme il convient, entre, exténuée de fatigue. […] Siebecker, qui a déclaré une fois de plus la guerre à l’Allemagne, et reconquis l’Alsace, comme il convient. […] Comme il arrive toujours, les élèves renchérissent sur le maître, et, il faut en convenir, Roqueplan est aujourd’hui bien dépassé. […] Pourtant il ne convient point de désespérer. […] Tout ce détail descriptif, il le simplifie, non pas jusqu’à l’effacement, mais il l’évoque d’un mot, avec la précision et le vague qui conviennent à ces choses de pure extériorité.
J’ai revu bien souvent depuis la Ville éternelle, mais jamais sa physionomie désolée ne me parut convenir davantage qu’alors à la mélancolie de son nom. […] Une lettre inédite du poète semble indiquer clairement que ce fut le motif de sa disgrâce : « Peut-être, dit-il dans cette lettre, ai-je dû le refroidissement du cardinal au trop grand zèle que j’ai montré pour le parti catholique en France, ou par ressentiment de ce que je manifestais pour la religion plus de sollicitude que cela ne convenait à la politique de certains ministres de la cour de Ferrare. » L’écrivain français Balzac assure que la négligence du cardinal envers son poète fut poussée jusqu’à lui retirer son traitement et à lui refuser tout moyen de renouveler ses vêtements, usés par un an de séjour en France.
. — Ô vent, disaient-ils dans leur prière, que ton haleine soit favorable à celui que de lointains rivages convient à plonger son œil pénétrant dans un monde inconnu, pour en faire jaillir un monde nouveau ! […] Nous ne pouvons pas savoir ce que l’âge avancé de la vie pouvait avoir ajouté à cette physionomie complexe et multiple, qui exprimait jadis toute autre chose que la candeur et la sincérité qui conviennent au vieillard.
dit l’homme de loi, puisque vous n’en appelez qu’au bon Dieu, on vous enverra demain deux commissaires au partage qui limiteront votre quart d’avec les trois quarts revenant par le jugement aux Bardi de Bel-Sguardo ; j’oubliais de vous dire que, par un autre papier que voici, les Bardi, vos parents, ont vendu leurs droits sur l’héritage à Gugliamo Frederici, capitaine des sbires de la ville et du duché de Lucques ; c’est un brave homme avec qui vous pourriez vous accommoder et qui pourra, par charité, vous laisser le choix du quart du domaine qu’il vous conviendra de garder à vous, en réservant de faire valoir ses droits sur les intérêts accumulés, depuis que vous jouissez indûment de la totalité des revenus. […] monsieur, il nous restait le châtaignier, notre père nourricier d’âge en âge, et le vaste espace d’herbe fine et de mousse broutées qui s’étend sous son ombre et sur ses racines… C’est-à-dire, continua-t-il en se reprenant, que le châtaignier, principale source du revenu du domaine des Zampognari, avait été partagé en quatre parties par les arpenteurs arbitres : le tronc de l’arbre avec toutes les branches qui regardent le nord, le couchant, le matin, appartenaient au sbire, représentant de nos anciens parents ; ils pouvaient en faire ce qui leur conviendrait, même l’étroncher en partie s’il leur paraissait nuisible ; mais tous les fruits qui tomberaient ou que nous abattrions des vastes branches qui regardent le midi et qui s’étendent comme des bras sur la pelouse, sur la cour et sur le toit de la maison, étaient à nous.
On chercherait en vain entre les directeurs et les élèves la cordialité ; c’est là une plante qui ne croit guère qu’en Bretagne ; mais les directeurs ont un certain esprit large et bon, qui plaît et convient parfaitement à l’état moral des jeunes gens tels qu’ils leur arrivent. […] Je vous avouerai que je crois avoir trouvé dans quelques écrivains allemands le vrai mode de christianisme qui nous convient.
C’est l’antre du lion altéré de sang qu’il vous convient d’habiter. » — Les Érynnies récriminent. — N’est-il pas le premier coupable, lui qui a ordonné à Oreste de tuer sa mère ? […] Du haut de la colline sainte, elle montre à ces « Furieuses » le temple souterrain qui les attend à sa base ; temple subobscur, ainsi qu’il convient à des déesses lucifuges.
Retranchez le titre de chevalier qui est une frivolité qui ne convient point à ma fortune, puisque je n’ai aucun ordre de chevalerie. […] Aussi je vis dans une solitude qui convient à la disposition de ma fortune et de mon esprit.
Non seulement ces deux ordres de problèmes doivent être disjoints, mais il convient, en général, de traiter le premier avant le second. […] Il en résulte qu’il n’existe et ne peut exister qu’un seul type d’organisation sociale qui convienne parfaitement à l’humanité, et que les différentes sociétés historiques ne sont que des approximations successives de cet unique modèle.
convenons-en, si bien exécutées qu’elles soient, un tel chargement de descriptions ferait désirer, de temps en temps, le rafraîchissement d’une phrase plate qui ne décrirait rien. […] VII C’est là, il faut en convenir, une triste exécution de soi-même.
Les contes de Daudet, qui sont grands comme rien, j’en conviens, peuvent être comparés à des intailles pour la précision et le délié des détails. […] Peintre et poète, il l’était déjà, on le savait, on en convenait.
Convenons qu’il doit y avoir une Providence divine, une intelligence législatrice du monde : grâce à elle, les passions des hommes livrés tout entiers à l’intérêt privé, qui les ferait vivre en bêtes féroces dans les solitudes, ces passions mêmes ont formé la hiérarchie civile, qui maintient la société humaine. […] Il nous reste deux grands débris des antiquités égyptiennes ; 1º Les Égyptiens divisaient tout le temps antérieurement écoulé en trois âges, âge des dieux, âge des héros, âge des hommes ; 2º Pendant ces trois âges, trois langues correspondantes se parlèrent, langue hiéroglyphique ou sacrée, langue symbolique ou héroïque, langue vulgaire ou épistolaire, celle dans laquelle les hommes expriment par des signes convenus les besoins ordinaires de la vie.