Les contradictions, les oppositions entre groupes différents correspondent en partie aux morales diverses que fait naître une civilisation quelque peu touffue, aux morales professionnelles, peut-on dire, en élargissant convenablement le sens du mot. […] Ce sont les changements qui font que les survivances sont immorales et ruineuses ; ce sont les survivances qui font, en partie, le danger des changements. […] Ils ont ainsi travaillé aux parties les plus contestables de la casuistique et contribué à son mauvais renom. […] À la première, à la ruse des instincts égoïstes, toute une partie de la casuistique par où les instincts égoïstes s’efforcent de tourner la loi pour se satisfaire en ayant l’air de la respecter, et toutes les petites hypocrisies de même nature, si fréquentes dans la vie. […] Même la critique des anciennes croyances morales le prive d’une partie de ses forces, en supprimant quelques sentiments efficaces, et en laissant mieux éclater les conflits de l’âme individuelle et de l’âme sociale.
La lutte même pour se débarrasser d’opinions en partie peu rationnelles avait ses avantages. […] Je suis double ; quelquefois une partie de moi rit quand l’autre pleure. […] Les idées ne se choquaient pas dans leur esprit par leurs parties sonores. […] La maison était pleine de parties défectueuses ; il suppléait à tout. […] C’était Michelet, les parties admirables de Michelet, dans les tomes V et VI de l’Histoire de France.
Dans toute œuvre d’art il y a donc deux parties, l’une toujours vivante, impérissable, parce qu’elle reproduit ce qu’il y a d’éternellement vrai dans la nature et dans le cœur humain ; l’autre sujette à l’instabilité des goûts et de la mode, parce qu’elle s’appuie sur des mœurs et des opinions qui se renouvellent sans cesse. […] La plupart de nos critiques célèbres doivent au moins une partie de leur renommée à l’histoire littéraire. […] L’un d’eux a dit quelque part un mot charmant : « C’est une chose fort malheureuse que l’originalité dans la sottise. » Les critiques dont je parle se prémunissent également contre les deux parties de ce malheur. […] Progrès à désirer Si maintenant, pour terminer cette partie, on nous permettait d’essayer ce que Wendt a fait il y a quarante ans, d’indiquer en quelques mots la route ouverte aujourd’hui devant la critique sérieuse qui s’occupe de théorie littéraire, nous souhaiterions : Que les études esthétiques prissent en France une plus grande extension. […] De tels hommes ont presque toutes les parties du grand artiste, l’élévation d’esprit et la noblesse d’âme qui saisissent l’idéal ; ils n’en diffèrent que parce qu’ils ne peuvent produire au dehors ce qu’ils conçoivent.
L’Histoire de Philippe II est la continuation de travaux historiques mis en lumière déjà, et qui, s’ils n’embrassent pas tout le xvie siècle, en détachent et en étreignent de grandes parties. […] C’est que, tel coup joué, et même tous les coups joués par Philippe II dans la politique de son temps, ont été mal joués ; — car il a perdu la partie, car le Catholicisme, la Papauté, le monde chrétien organisé pendant tant de siècles, sont maintenant perdus, et ce n’est plus avec ces sublimes enjeux qu’on recommencerait la partie ! […] En écrivant l’histoire de ce politique aveugle et maladroit, qui a perdu, en se donnant tant de peine, la partie contre les instincts, les idées et les intérêts du monde moderne qui devait tout emporter, s’est-il douté, Forneron, que ce qui sauverait Philippe II du mépris et de l’horreur des hommes (chose singulière, quand il s’agit d’un pareil homme !) […] C’est un esprit d’après la Révolution française, sans hostilité (du moins montrée) contre le Catholicisme, mais parfaitement indifférent à sa destinée et trouvant même bon, dans les intérêts de la civilisation comme il la comprend, qu’il ait perdu la partie au temps de Philippe II ; — car il faut bien le dire, nous, les vaincus !
. — Amour idéal ; La chanson des mois ; Une partie d’échecs ; Triomphe (1889).
Ses spéculations sur les Finances, le Commerce & l’Agriculture, pour n’être pas toujours justes ; certaines parties de ses systêmes, pour être impraticables, n’en méritent pas moins d’estime, à cause des motifs qui paroissent l’animer.
Deux Pieces de Montfleury, la Fille Capitaine, & la Femme Juge & Partie, sont restées au Théatre ; avantage qui le met au dessus de la plupart des Poëtes comiques, venus après lui, qui ont beaucoup plus travaillé, & dont il n’est rien resté.
Malherbe, en lui léguant la moitié de sa Bibliotheque, ne put lui léguer la moindre partie de son génie.
Que le costume y soit bien observé, j’y consens ; mais c’est de toutes les parties de la peinture, celle dont je fais le moins de cas.
« Ampère est entre les deux : dans certaines parties arides de son enseignement, il ne s’ennuie pas assez vite. […] On m’assure que les parties de la renaissance sont dans un état assez avancé de rédaction pour permettre à M. de Loménie de les donner. […] J’excepterai pourtant la partie qui traite du Mexique. […] Tu n’as rien réparé, rien renouvelé ; tu as étouffé, tu as éteint… » On a beau dire, je ne puis me faire à un pareil ton et à de pareilles prises à partie personnelles dans le cadre dès longtemps accompli et immuable de l’histoire. […] Rien dans sa santé atteinte, mais en partie robuste, ne faisait prévoir un si brusque et si fatal dénoûment.
Avec le total il sait les parties. […] Quelle partie de la nature ou de la vie humaine peut subsister grande et belle devant un esprit qui, pénétrant tous les détails, aperçoit l’homme à table, au lit, à la garde-robe, dans toutes ses actions plates ou basses, et qui ravale toute chose au rang des événements vulgaires, des plus mesquines circonstances de friperie et de pot-au-feu ? […] Il ne parle pas à des raisonneurs, mais à un parti ; il ne s’agit pas pour lui d’enseigner une vérité, mais de faire une impression ; il n’a pas pour but d’éclairer cette partie isolée de l’homme qu’on appelle l’esprit, mais de remuer cette masse de sentiments et de préjugés qui est l’homme réel. […] Swift avance régulièrement, ne laissant aucune partie saine, enfonçant blessure sur blessure, sûr de tous ses coups, en sachant d’avance la portée et la profondeur. […] Toutefois, pour rendre justice à la grande clémence de ce prince et au soin qu’il prend de la vie de ses sujets (en quoi les monarques d’Europe devraient bien l’imiter), il faut remarquer, à son honneur, que des ordres sévères sont toujours donnés après de telles exécutions, pour faire bien laver la partie empoisonnée du parquet.
Garnier, j’en fais le tome III des Portraits littéraires, auxquels il se rapporte en effet par la plus grande partie de son contenu.
Bouhier, [Jean] Président au Parlement de Dijon, sa partie, de l’Académie Françoise, né en 1673, mort en 1746, Homme Savant, fort zélé pour les Lettres, mais peu élégant dans son style.
Nous avons encore de lui un Traité de l’inspiration des Livres sacrés, dont la premiere partie est très-estimée.
Tout ce qui regarde la Topographie & les Beaux-Arts, y est traité de maniere à donner de justes & de saines idées sur les différentes Contrées, & sur les Chef-d’œuvres de Peinture, de Sculpture & d’Architecture de cette délicieuse partie de l’Europe.
Trop de prolixité, peu de connoissance du monde, défaut assez ordinaire, & même louable, à certains égards, dans un homme de son état, affoiblissent une partie de l’intérêt qu’il a su y répandre.
Nous avons de lui un Traité sur l’Origine des François, où tous les Historiens, ses successeurs, ont puisé la plus grande partie de ce qu’ils nous ont donné sur les Antiquités de la Nation.
C’est le même mouvement, presque le même nombre de vers, et en partie les mêmes rimes. […] Corneille, guidé par M. de Châlon, imita la première partie de cette pièce. […] Je dis plaidoyers en forme, avec débats contradictoires des parties, dirigés et résumés par le président. […] C’est-à-dire, je ne dois pas te punir moi-même ; je dois te poursuivre en justice ; je ne suis pas ton bourreau, je suis ta partie, ta partie adverse ; en d’autres termes, je plaide contre toi ; mais mon devoir filial ne m’ordonne pas de te tuer de ma main. […] Dans l’Examen du Menteur, qu’il fit vers 1660, il s’exprime ainsi : « Cette pièce est en partie traduite, en partie imitée de l’espagnol.
La première partie du volume est intitulée : L’Aube nouvelle.
Ses vers les plus médiocres conservent toujours le coloris de cette versification heureuse dont nous avons parlé ; mais la versification, comme on fait, n’est qu’une partie insuffisante du Génie poétique.
Comme il a travaillé sur la partie la plus ingrate de la Grammaire, ses Ouvrages sont peu répandus ; mais on n’en est pas moins obligé de rendre justice à ses connoissances, & au zele qu’il a eu pour les communiquer à ceux qui sont capables d’en sentir le prix.
Il a publié plusieurs Ouvrages sur l’ancienne Egypte, qui annoncent la connoissance la plus étendue & la plus réfléchie de tout ce qui a rapport à cette célebre partie de l’Afrique.
Ses Poésies Latines sont communément bonnes ; mais ses Vers François ne valent absolument rien, quoiqu’ils aient été loués par la plus grande partie des Rimeurs de son temps.
Assez éloigné encore du terme de soixante ans, il aspirait de toutes ses forces à la vie de campagne, à la retraite, à une fin de carrière qui, après tant d’ennuis et de tribulations, fût « du moins tranquille et innocente. » Il avait amassé beaucoup de fatigue et se sentait à bout de la vie active : « Resté veuf de bonne heure, chargé de regrets, de douleurs, de dettes, d’embarras, de devoirs, sans bonheur et sans fortune, j’ai usé une partie de ma force à résister. […] Voici la plus grande partie de la lettre que Ducis adressait sur ce sujet à Bernardin de Saint-Pierre, lequel venait de perdre sa première femme : « Versailles, le 1er nivôse an VIII (21 décembre 1799). […] Les lettres de Ducis sont un peu partout ; ses Œuvres n’en contiennent qu’une faible partie ; la branche de correspondance avec Bernardin de Saint-Pierre est dans les Œuvres de ce dernier. […] Mais je suis d’avis que vous en conserviez le mouvement, la même série dans les idées et l’accumulation des traits contre Hamlet dans la dernière partie de sa défense.
Sur presque tout le reste, les femmes ont gagné plus ou moins la partie, et quiconque a voulu leur plaire en écrivant ou en parlant, a dû éviter les sons durs, les images désagréables, les métaphores qui présentent une idée ignoble ou rebutante. […] Dans la seconde partie de son Discours, La Mothe passe à la considération des Périodes pour lesquelles il rend justice à Balzac ; il n’en attaque pourtant pas moins à outrance cette école de la correction qui continue Balzac et qui ne fait guère qu’appliquer ses principes. […] La Mothe traite dans ce même esprit la troisième partie de son Discours qui est l’Oraison tout entière, donnant toujours la prédominance au sens, à la doctrine, définissant l’éloquence avec Cicéron : « L’éloquence n’est rien autre chose qu’une belle et large explication des pensées du sage ; Nihil est aliud eloquentia quam copiose loquens sapientia. […] La partie pour lui est déjà perdue ; il paraît un peu le sentir.
L’ancienne Académie française étant morte, ayant été détruite et supprimée comme toutes les Académies en 1793, la Convention nationale, qu’assaillirent d’abord des soins plus impérieux que ceux de la littérature et des arts de la paix, la Convention, sitôt pourtant qu’elle y vit jour, se recueillant au lendemain de la Terreur et des proscriptions, aspirant à instituer, à laisser après elle un régime républicain éclairé et durable, eut une grande pensée, digne couronnement du xviiie siècle : elle fonda l’Institut par cette parole créatrice et féconde : « Il y a pour toute la République un Institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences174. » Cet Institut national, dans sa simplicité première, composé de cent quarante-quatre membres résidant à Paris et d’un égal nombre d’associés répandus dans les différentes parties de la République, et pouvant aussi s’associer des savants étrangers au nombre de vingt-quatre, se divisait en trois classes : la première comprenant les Sciences physiques et mathématiques ; la seconde, les Sciences morales et politiques ; la Littérature avec les Beaux-Arts formait la troisième classe. […] Ce fut un tort qui revient en partie aux malheurs d’un temps où régnaient les haines civiles. […] Raynouard, qui se démit en 1826 d’une partie de ses fonctions et de son titre de secrétaire perpétuel, fut remplacé par M. […] Sans anticiper sur des prévisions funestes, il est clair, par le seul chiffre des âges et d’après la loi fatale des choses, qu’avant peu d’années il se fera un vide immense dans tout le fonds ancien de l’Académie, dont nous-mêmes, plus que sexagénaires, nous faisons déjà partie et dont nous nous trouvons les plus jeunes.
Et il ne s’attaque pas seulement à la personne des cardinaux neveux ou favoris, il va jusqu’à prendre à partie ces pontifes qu’il a vus de ses yeux, Jules III, Paul IV : ce dernier se faisant tout d’un coup guerrier in extremis, et qu’il oppose à Charles-Quint, à ce César dégoûté, subitement ambitieux du cloître : l’un et l’autre, dans ce revirement tardif, transposant les rôles et les parodiant pour ainsi dire, faisant comme échange entre eux d’humeur et d’inconstance : Je ne sais qui des deux est le moins abusé, Mais je pense, Morel, qu’il est fort malaise Que l’un soit bon guerrier, ni l’autre bon ermite. […] L’état de surdité absolue du poète lui interdisait d’aller rendre en personne ses devoirs à Madame Marguerite, au moment du départ de la princesse, et la lettre est pour s’en excuser ; cette prose émue se rejoint naturellement à ses vers, et le tout constitue pour nous la partie vivante et sympathique de l’œuvre de Du Bellay : « Monsieur et frère, ne m’ayant comme vous savez permis mon indisposition de pouvoir faire la révérence à Madame de Savoie depuis la mort du feu roi, que Dieu absolve ! […] Ce serait presque un hors-d’œuvre, si bientôt le biographe ne nous montrait qu’il sait également développer les autres parties du tableau. […] Que ne dut-il pas dire à plus forte raison lorsqu’on lui fit voir ce dernier Recueil tout plein, dans sa dernière partie, d’amourettes et de légèretés ?
Le premier, il s’est retourné contre le xviiie siècle et lui a montré le bouclier inattendu, éblouissant de lumière, et dont quelques parties étaient de vrai diamant. […] L’illustre auteur s’occupe en ce moment, je pense, à compléter cette dernière partie de sa narration par l’histoire des deux ou trois années écoulées entre juillet 1830 et son premier départ pour Prague. […] Il y avait dans la maison d’à côté trois vieilles filles nobles qui venaient chaque après-midi faire la partie de quadrille, averties de l’heure précise par un double coup de pincettes que mademoiselle de Boisteilleul frappait sur la plaque de la cheminée. […] Quant à la seconde partie des Mémoires, nous aurions beaucoup à en dire, même en n’effleurant rien de toute la relation de Prague, de l’intérieur des princes déchus, ni de l’entrevue avec Madame de Berry.
Vous l’ignorez ; il s’ignore en partie lui-même, tant que l’occasion ne lui a pas été donnée largement de s’exprimer et de s’affirmer. […] La poursuite ne pourra être exercée que sur la plainte de la partie intéressée. » Tel est l’article qui, s’il est vain et non appliqué, est une tache dans la loi ; qui, s’il est appliqué au pied de la lettre, devient d’une gravité excessive. […] On se plaint souvent que la littérature actuelle ne soit pas plus forte, plus élevée, plus semblable à celle des siècles précédents, des grandes époques précédentes : je ne sais ce que ces plaintes ont de fondé ; nous sommes trop juge et partie peur avoir voix au chapitre dans la question ; mais, en admettant le fondé du reproche, comment voulez-vous que la littérature, la véritable, celle qui a son inspiration propre, celle qui n’est animée ni du désir du gain ni de l’ambition des honneurs, mais qui a sa verve naturelle, originale, son goût de fantaisie ou de vérité, et d’une vérité piquante et parfois satirique (car ce ne sont pas les sujets qui manquent), comment voulez-vous que cette littérature qui sacrifie tout à elle-même, à sa propre satisfaction, au plaisir de rendre avec art, avec relief, et le plus excellemment possible ce qu’elle pense, ce qu’elle voit et dans le jour sous lequel elle le voit, comment voulez-vous qu’elle ait toute sa vigueur, sa joie, sa fierté et son indépendance, si, à tout moment, l’écrivain qui tient la plume a à se faire cette question : « Aurai-je affaire ou non à messieurs du parquet, à messieurs de la police correctionnelle ? […] Mais, somme toute, comme j’entends dire que le bien l’emporte sur le mal, qu’il y a du mieux, qu’il y est déposé du moins un premier germe ; comme d’ailleurs certains adversaires en disent tant de mal qu’il faut bien qu’elle ait du bon ; comme enfin c’est une loi, et que toute loi vaut mieux qu’un pouvoir discrétionnaire prolongé, je me ferai un devoir d’en voter l’acceptation, non pas sans regret pour l’occasion en partie manquée dans le présent, et avec un vœu formel pour l’avenir.
Est-il vrai qu’en prenant une action dès son origine, pour la suivre de point en point dans tout son cours, on se dispense d’en exposer une partie en des scènes préliminaires souvent froides et traînantes ? […] Ces scènes incohérentes se jouent à part, ainsi qu’une seconde partie et une troisième. […] Non, répondrai-je, dans Eschyle, ce ne sont pas trois parties, ce sont trois pièces qui se succèdent, mais qui demeurent distinctes, chacune ayant son exposition, sa fable, son dénouement. […] Si vous n’osez suivre un si bel exemple, c’est que vous sentez qu’il y a des conventions dans les beaux-arts et qu’elles forment une partie essentielle de la théorie des grands artistes.
Bourde semble le prendre particulièrement à partie ; il se croit donc le droit de tâcher d’éclaircir ce point d’esthétique mal défini. […] Jamais, non, jamais, je n’ai considéré cette aiguille des secondes, cette flèche si inquiète, si hardie et si émue à la fois, qui s’élance en avant et frémit comme du sentiment de son audace ou du plaisir de sa conquête sur le temps ; jamais je ne l’ai considérée sans penser que le poète a toujours eu et doit avoir cette marche prompte au-devant des siècles et au-delà de l’esprit général de sa nation, au-delà même de sa partie la plus éclairée. » JEAN MORÉAS. […] Quel malheur que Victor Hugo, cet Hercule victorieux aux mains sanglantes, n’ait pas été un révolutionnaire tout à fait et qu’il ait laissé vivre une partie des monstres qu’il était chargé d’exterminer avec ses flèches de flammes ! […] Mais enfin, le passé de l’esprit humain lui échappe en partie et, quand il a essayé d’établir les prolégomènes du naturalisme dans le roman et au théâtre, il a montré beaucoup d’incertitude.
Ce serait, par exemple, la partie de notre langue à laquelle, depuis bientôt quatre siècles, tout ce qu’il y a eu d’esprits cultivés en France a invariablement attaché le même sens. […] De ces emprunts, la langue nationale s’en assimile une partie et rejette le reste. […] Il y faut comprendre désormais tous les genres, les qualités de chaque genre en particulier, la composition des ouvrages la méthode, et généralement tout ce qui fait de chaque ouvrage un tout composé de parties unies entre elles, et proportionnées à l’image des êtres organisés dans l’ordre naturel. […] Les aspirations qui renforcent les sons ne figurent, dans le corps de ses règles, qu’à titre d’exceptions ; les atténuations ou les élisions de certaines parties de mots, qui semblent des moyens d’éluder certaines difficultés de prononciation, y sont inconnues.
Nous passions une partie des nuits à cherche, à travailler ensemble. […] Quelques mois suffirent pour reléguer ces vestiges de foi dans la partie de nos âmes consacrée aux souvenirs. […] Je ne traiterai donc cette dernière partie de mon sujet que tout à fait en raccourci. […] Je l’avoue, dans la première partie de ma vie, je mentais assez souvent, non par intérêt, mais par bonté, par dédain, par la fausse idée qui me porte toujours à présenter les choses à chacun comme il peut les comprendre.
quel bon, quel unique souvenir que celui de cette partie ! […] Telle, donc, en ses trois parties, l’idée Wagnérienne est réalisée, idée artistique, idée populaire, idée religieuse ; et d’elle, le centre est, à jamais, Bayreuth. […] Dans la première partie sont de curieuses citations, notamment celle-ci de Herder : « Si le musicien ordinaire qui met orgueilleusement la Poésie au service de son art, descendait de ses hauteurs, il s’appliquerait, autant du moins que le permet le goût de la nation pour laquelle il compose, à traduire dans sa musique les sentiments des personnages, l’action du drame et le sens des mots. […] À la fin de cette première partie, M.
19 octobre Étudié chez Niel, l’œuvre de Méryon, dans tous ses états, ses essais, et même une partie de ses dessins. […] * * * — Rue Bonaparte, en achetant notre bacchanale enfantine d’Angelo Rossi, on nous montra une terre cuite de Clodion, un bas-relief, haut comme les deux mains, représentant une femme sortant du bain, des parties de corps saillantes en ronde bosse dans le relief d’une médaille. […] Après dîner, tous deux les rangeaient sur une commode, et Thiers s’amusait, pendant une partie de la soirée, à les démolir avec des boulettes de mie de pain. […] Thiers a tant débagoulé, le vieux Delécluze, contait à Vignères, que lui et sa sœur avaient été élevés jusqu’à l’âge de quatorze ans, dans une chambre où il y avait aux murs : les « Quatre Parties du jour » de Baudouin, sans que jamais ces images leur eussent fait songer à mal.
Quant aux diverses parties de l’œuvre poétique, il vous sera facile de les reconnaître, à savoir : la proposition, le nœud, le dénouement, l’imprévu, la difficulté, le retard, la péripétie au moment où tout est perdu… où tout est sauvé. […] Revenons au maître, à Molière, et pardonnez-moi ces dissertations par lesquelles je tâche de réunir les diverses parties de ce travail que je voudrais rendre utiles aux écrivains à venir, afin de compenser le peu de renommée que j’en espère pour moi-même. […] C’est une fort bonne précaution que j’indique à tous les écrivains de feuilleton à venir ; pendant que vous écrivez lentement ces formules banales, vous avez le temps d’arranger dans votre tête la forme de votre chapitre ; vous voyez tout d’un coup le commencement, le milieu et la fin de cette œuvre qui, pour bien faire, doit être également traitée dans toutes ses parties. […] C’est l’origine de toutes les occupations tumultuaires des hommes et de tout ce a qu’on appelle divertissement ou passe-temps, dans lesquels on n’a, en effet, pour but, que d’éviter, en perdant cette partie de la vie, l’amertume qui accompagne l’attention que l’on ferait de soi-même. — Pauvre âme qui ne trouve rien en elle qui la contente, qui n’y voit rien qui ne l’afflige, quand elle y pense, il suffit, pour la rendre misérable, de l’obliger de se voir et d’être avec soi.
Comme vous l’avez déjà fort bien vu, d’après la biographie que j’ai faite de La Fontaine, le caractère de La Fontaine peut assez facilement, et en ne tenant compte que de ses parties principales, tenir dans cette double définition : c’est le caractère d’un artiste et c’est le caractère d’un épicurien, et il n’y a pas grand’ chose au-delà. […] Je ne vous apprendrai pas grand’ chose, mais cela est utile pour ma thèse, je ne vous apprendrai pas grand’ chose en vous citant le fameux passage sur la solitude que vous avez très certainement, tout au moins en partie, dans vos mémoires, et je ne veux que réveiller vos souvenirs. […] Il a souffert beaucoup dans une partie de son adolescence et de sa jeunesse. […] Vous le connaissez du reste en partie, parce que vous avez été entendre le Molière de M.
L’un des plus inattendus n’est-il pas de voir un philosophe qui ne s’était guère occupé que de psychologie et de métaphysique ; qui, s’il n’a pas eu d’idées en propre, un système construit à la façon de Hegel ou de Schelling, a du moins eu de belles parties de discussion, souvent de l’aperçu entre deux idées fausses et surtout un style, beaucoup trop admiré, il est vrai, car il n’est pas sincère, oublier, tout à coup, ce qu’il est et ce qu’il fut, abandonner la philosophie qui meurt plus par le fait de ses partisans que de ses adversaires, laisser là l’habituel sujet de ses méditations et se jeter obstinément dans les petits et obscurs détails de la biographie, et de quelle biographie encore ! […] Ce chef d’École, — si tant est qu’il puisse y avoir une École, quand la philosophie n’est plus qu’un tas de débris, enlevés à tous les systèmes, — publie une biographie de la duchesse de Longueville, dont le premier volume, in-8º de 480 pages, ne contient que la première partie de la vie que M. […] N’est-ce pas là, en partie, de la psychologie historique ? […] elle perdait la partie !
Traduit dans le langage de la critique, ce sage précepte peut s’énoncer ainsi : « C’est aux œuvres des disciples que se voit la valeur des théories littéraires. » Quel que soit en effet le système auquel s’arrête et que recommande un artiste supérieur, on peut dire que lui-même n’en est jamais complètement l’esclave : ses doctrines ne représentent qu’une partie de lui-même et pas toujours la plus originale. Tout homme éminent porte en lui plusieurs âmes, on l’a dit, et c’est cette contradiction intérieure même qui fait sa force : si appliqué qu’il soit à réfléchir et à transformer en règles générales ses aptitudes personnelles, une partie de lui-même échappe toujours à sa réflexion, et ce qui lui échappe le plus c’est cette faculté intime, toute inconsciente et intuitive, qui est proprement son génie. […] Pour que rien ne manque au spectacle, l’argot dans ce qu’il a de plus sot, de plus abject même, est mis de la partie. […] Nous lui reprochons d’avoir systématiquement exclu toute une partie de la réalité, et la plus noble, la plus intéressante, celle qui enferme le plus de vérité humaine et générale.
en partie, sans doute ; mais aussi, je crois, de l’individu-cause ; et c’est précisément ce que j’ajouterai à la formule de Taine : l’individu-cause, par où l’on s’échappe du déterminisme à la liberté. […] Chaque principe étant une partie de la vérité totale, il implique virtuellement cette vérité, et ne saurait se réaliser intégralement qu’avec cette vérité ; or cela est impossible, vu la relativité des groupes, des temps, de la connaissance et de la puissance humaines. […] Certes, en supprimant ainsi une partie du problème, on circonscrit d’une façon très commode le domaine des investigations, et l’on se donne l’illusion de la certitude. […] Les résultats de la psychologie expérimentale sont en bonne partie illusoires, parce qu’elle isole, pour sa commodité, des éléments qui ne sont jamais isolés dans la vie.
L’auteur, qui n’est pas près de partir pour Chicago ou le Far-West, ne tient guère, j’imagine, à la partie positive de sa conclusion. […] Les historiens ne seront pas satisfaits de la première partie du livre de M. […] C’est à cette dernière partie de sa tâche que M. […] Léon Walras n’a encore publié qu’une partie de ses cours. […] Il faut en étudier tour à tour la partie romanesque et la doctrine.
Et enfin et surtout, parce qu’avec cette sorte d’ingénuité qui le caractérise, Bossuet a trop imprudemment suivi ses adversaires sur un terrain où l’opinion laïque, perdant pied, ne s’est plus sentie juge des coups ni seulement partie dans la bataille. […] Mais il y revient à deux ou trois reprises dans son Gil Blas, dont la première partie est de 1714 ; et, avec une hardiesse renouvelée de La Bruyère et de Molière, il y met en scène, sous le nom de la marquise de Chaves, Mme de Lambert elle-même. […] Il y a dans cette tragédie des parties de lyrisme d’une verve singulière ; — et des parties de dialogue déjà presque cornéliennes. — D’autres œuvres de lui valent la peine d’être retenues ; — pour la chaleur du mouvement qui les anime [L’Ode du Roi, éd. […] 2º De La Calprenède : Cassandre, 1642 ; — Cléopâtre, 1647 — Faramond, 1661, les trois premières parties seulement. […] Entretiens avec Eckermann] ; — et que ni la perfection de ses chefs-d’œuvre, — ni les chagrins de l’existence de Molière ne sauraient nous empêcher de voir et de marquer les bornes de son génie. — Qu’une partie de sa philosophie est faite de la caricature ou de la dérision de toute délicatesse [Cf.
Vous savez, sans doute, qu’il continuera de donner sa partie mathématique. […] Une petite partie de votre édition se distribuera lentement, et le reste pourra vous demeurer en maculatures. […] Il faudrait presque aussi souvent faire justice des avocats que des parties. […] Deudon, échevin de Malines, la dernière partie de vos oiseaux, avec les deux planches qui vous manquaient. […] Quelque chose que vous soyez, vous êtes une partie bien estimable de ce grand tout que je ne connais pas.
Les Réflexions sur la Poésie, la Peinture & la Musique, renferment tout ce qu’on a dit de plus juste, de plus sage & de mieux vu sur ces trois parties des Beaux-Arts.
Ses Sermons,quoique très-estimables, quoique d’un style naturel, oratoire, & assorti aux différens sujets, ne sont pas la partie la plus frappante de son mérite.
Presque toutes les parties des Belles-Lettres ont été de son ressort ; l’Histoire, la Politique, la Morale, la Religion, l’Art de traduire en Vers & en Prose, le genre romanesque, la Comédie, la Poésie légere, exercerent tour à tour sa plume, & ses Ouvrages eurent le plus grand débit.
On connoît sa réponse à la question qu’on lui fit, relativement à ce dernier Ouvrage, pourquoi il y avoit tant de sorciers dans le Nord : C’est , répondit-il, que les biens de ces Magiciens sont confisqués, en partie, au profit de leurs Juges, lorsqu’on les condamne au dernier supplice.
Les Notes placées par l'Auteur à la fin du dernier volume, sont autant de Dissertations courtes & lumineuses, propres à rendre un grand jour sur plusieurs parties de l'Histoire de France.
Tous les détails de cette soirée, la présentation de Bénédict aux orgueilleux parents de Valentine, l’invitation à la danse, l’embarras du baiser, l’aisance de bel air de M. de Lansac, fiancé de Valentine, tout cela est délicieusement conduit ; et le départ ensuite, le retour, la manière dont Valentine s’égare, la rencontre des deux jeunes gens près des buissons fleuris de l’Indre ; cette voix limpide et nerveuse de Bénédict, qui le précède et l’annonce, et dont Valentine a de loin admiré le chant ; cette arrivée à la ferme par les jardins de derrière et à travers les haies, leurs deux haleines se confondant au passage dans les fleurs ; cette visite nocturne de Valentine à Louise, à sa sœur aînée, si longtemps perdue, si merveilleusement retrouvée, et qu’une faute amère, déjà bien ancienne, avait bannie d’un lieu qu’elle a voulu revoir ; — oui, tout, jusqu’à cette façon naturelle et rusée d’éconduire M. de Lansac, tout, dans cette première partie du récit, captive, enchante et satisfait. […] Ce roman de Valentine, comme on le voit, dont une grande partie a tant d’attrait et de beauté, n’est pas un livre tout à fait excellent ; mais il en promet d’autres, à coup sûr, qui le seront.
Le jet a été violent, gigantesque, exagéré, mais de cette exagération en partie voulue que comporte la satire, — sinon la satire d’Horace, du moins celle de Juvénal, et qui pousse au-delà du réel dans certains cas pour mieux pouvoir y atteindre dans beaucoup d’autres. […] J’introduis dans cette édition quelques articles de date ancienne que je n’avais point recueillis tout d’abord dans les volumes de Portraits contemporains : c’étaient, à proprement parler, des articles d’annonce, et en partie de citations, le coup de trompette y domine, mais aussi on y sent quelque chose du premier entrain et du souffle qui animait toute notre jeune génération au moment du départ pour la poétique croisade.
Hugo contient deux parties. […] Lors même que plus heureux ou plus habile, on parvient à reproduire en partie ce que l’âme a conçu, il y a souvent encore mécompte par quelque endroit.
Il distingue deux espèces de centralisations : 1° celle qui comprend certains intérêts communs à toutes les parties de la nation, tels que la formation des lois générales et les rapports du peuple avec les étrangers ; 2° celle qui voudrait comprendre et organiser administrativement les intérêts spéciaux à certaines parties de la nation, tels, par exemple, que les entreprises communales.
La brièveté consiste à prendre son point de départ où il faut, sans remonter trop haut ; à ne point énumérer les parties où il suffit de montrer le tout (souvent on peut se contenter de dire le fait sans entrer dans le détail ni dire le comment) ; à ne point prolonger la narration au-delà de ce qu’on a besoin de savoir ; à n’y point mêler de choses étrangères ; à faire entendre parfois ce qu’on ne dit pas par le moyen de ce qu’on dit ; à écarter non seulement ce qui nuit au récit, mais aussi cc qui ne lui nuit ni ne lui sert, à ne dire chaque chose qu’une fois ; à ne point recommencer ce qu’on vient justement d’achever de dire. […] Cette recherche est toujours une partie importante de l’invention.
Et ainsi, tandis que notre penseur se pose la question, il l’a déjà en partie résolue. […] Je crois que cette morale, dans le détail de ses prescriptions, doit coïncider, sur les points essentiels, avec la partie durable des morales religieuses et de celle qui est fondée sur une philosophie spiritualiste.
Elle suppose un esprit de domination spirituelle, une idéologie spéciale, distincte de l’organisation économique qui la conditionne pourtant en partie ; tout un ensemble d’idées et de sentiments qui ne ressortissent pas à des considérations purement économiques. […] « Il y a, dit Benjamin Constant, une partie de la personne humaine qui, de nécessité, reste individuelle et indépendante… Quand elle franchit cette ligne, la société est usurpatrice ; la majorité est factieuse.
Le Canon des livres saints se composait de deux parties principales, la Loi, c’est-à-dire le Pentateuque, et les Prophètes, tels que nous les possédons aujourd’hui. […] Le « Livre d’Hénoch » forme encore une partie intégrante de la Bible éthiopienne.
Jésus passa l’automne et une partie de l’hiver à Jérusalem. […] Pour l’ordre des faits, dans toute cette partie, nous suivons le système de Jean.
Il avait, rapporte-t-il, « la gueulle fendue jusques aux aureilles, dedans la gueulle sept langues et chasque langue fendue en sept parties : quoique ce feust, de toutes sept ensemblement parlait divers propos et langages divers : avait parmi la teste et le reste du corps autant d’aureilles comme jadis eut Argus d’yeulx : au reste était aveugle et paralytique des jambes ». Autour de lui, hommes et femmes écoutaient, « devenaient clers et sçavants en peu d’heures, et parloyenl de prou de choses prodigieuses, élégantement et par bonne mémoire : pour la centième partie desquelles sçavoir ne suffirait la vie de l’homme : des Pyramides, du Nil, de Babylone, des Troglodytes, des Himantopodes, des Blemmyes, des Pygmées, des Caníbales, des mons Hyperborées, des Egipanes, de tous les diables, et tout par ouydire. » Or la satire ne vise pas ici seulement le savoir populaire, car autour d’Ouydire et prenant attentivement des notes, Rabelais n’a pas manqué de faire figurer Hérodote et Pline, Marco-Paulo, Strabon, Albert le Grand, tout un lot d’auteurs dont les livres en vogue dispensaient aux écoliers de son temps les notions enregistrées jusque-là par la science humaine.
Ils avancèrent qu’il avoit toutes les parties qui constituent un poëme. […] Les Grecs & les Romains sont les deux peuples de la terre qui ont le mieux entendu cette partie, qui ont le plus montré de délicatesse d’oreilles, en mesurant les syllabes brèves & longues, & les combinant ensemble pour le rithme & le métre.
Nous avançons dans notre carrière, et La Fontaine avance vers la vieillesse ; car tous les livres de cette seconde partie n’ont pas été donnés à la fois : même la plupart des fables du douzième livre ne parurent que plusieurs années après les autres, et quelques-unes de ces derniers livres se ressentent de l’âge de l’auteur ; il y en a qui rentrent tout-à-fait dans la moralité des fables précédentes ; d’autres qui ont une moralité vague et indéterminée ; d’autres enfin qui n’en ont pas du tout. […] Cela n’a pas besoin d’être dit ; et les deux parties ne sont point par-là distinguées des autres plaideurs.
Les ignorans ne sçauroient donc juger d’un poëme en general, puisqu’ils ne conçoivent qu’une partie de ses beautez. […] La perfection d’une partie des beautez d’un tableau, par exemple la perfection du dessein, n’est bien sensible qu’aux peintres ou aux connoisseurs qui ont étudié la peinture autant que les artisans mêmes.
Et, en effet, prendre un chef-d’œuvre où il a été laissé, le continuer ou le réparer dans ses parties endommagées ou croulantes, n’est-ce pas montrer que, si l’on n’est pas le créateur même du chef-d’œuvre, on en est aussi près que possible, puisqu’on peut le suppléer dans l’achèvement de sa création ? […] Lisez, dans la très curieuse dédicace à Mérimée de la brochure sur les Concours, le peu qu’il rappelle de son courageux voyage dans les parties de l’Amérique les moins explorées, et vous me direz s’il n’y a pas de l’héroïsme césarien en ce savant, qui a eu, pour le danger, sa Gaule au Mexique.
Ce n’est, il est vrai, que la première partie d’un ouvrage qui doit embrasser, sous un titre plus vaste, toute l’histoire de cette maison de Saint-Cyr, d’abord maison royale, ensuite maison militaire ; mais ce fragment lui-même est un tout qui a sa plénitude et sa rondeur. […] Seulement, si complet qu’il continue d’être, nous ne croyons pas que la seconde partie, qui nous est inconnue, ait pour personne l’intérêt si vif et si incessamment attisé de la première, et cela en vertu d’une foule de raisons.
Il pelotait, comme on dit, en attendant partie ; mais la partie ne fut pas jouée.
En écrivant sur la nature humaine, il s’entretenait cette main inutile, qu’il ne put allonger jamais sur les hommes pour les discipliner ou pour les conduire ; il pelotait, comme on dit, en attendant partie ; mais la partie ne fut pas jouée.
Jusqu’à la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ exclusivement, tout se passe, en réalité, dans cette partie du Livre Sacré, en prédications et en miracles, et, groupes individuels ou foules immenses, c’est toujours l’attention — l’attention, avec la gamme de toutes ses nuances, — qui fait le fond de ces tableaux, et un tel fond est vite épuisé. […] … Ainsi quelques-unes des parties du Samson, la Reconnaissance de Joseph par ses frères, le Jugement de Salomon, — où la vraie mère a une manière si passionnée de se jeter et de se traîner sur les genoux devant l’homme qui va fendre son enfant d’un seul coup de sabre, — mais dont le dessinateur se souviendra trop dans la Mort d’Athalie.
Évidemment, la beauté d’un livre n’est pas, pour lui, dans l’agencement réfléchi et combiné de ses diverses parties. […] , ce roman est partagé en deux parties, portant des sous-titres différents : la première, La demoiselle en or ; la seconde, La petite impératrice, et il rappelle un peu les romans oubliés d’Eugène Sue, mais avec une expression autrement vibrante et supérieure et un désintéressement de tout ce qui n’est pas l’effet dramatique, auquel la vérité humaine est sacrifiée dans la mesure qu’elle a, pour frapper plus fort.
On raconte qu’un soir de bourrasque et de pluie, un aumônier, un pasteur, un rabbin, liés comme il arrive souvent par la vie en commun au poste divisionnaire, se trouvèrent sur une partie du champ de bataille où des soldats relevaient les cadavres. […] Au service funèbre, l’autre aumônier et moi nous marchions côte à côte derrière les deux cercueils ; il n’y eut pas, en vérité, deux cérémonies successives, mais une cérémonie double, dont les parties alternatives s’harmonisaient parfaitement.
La défense des Ordres religieux a été en partie vraie dans la bouche de M. de Montalembert ; la péroraison adressée à M.
de Voltaire ont tiré partie des étranges bizarreries de Bergerac.
Bourgelat la direction des Ecoles établies pour cette partie essentielle de l’économie publique ; Ecoles préférables à ces Sociétés oiseuses, qui ne s’attachent, la plupart, qu’à des objets frivoles.
On ne sauroit trop désirer que cet Ouvrage fût plus connu ; il contient dans un petit espace ce que nous avons de plus sensé & de mieux écrit sur cette partie de l’Art oratoire.
Le toit de sa maison étoit délabré, & toutes les fois qu’il pleuvoit, une partie de sa chambre se trouvoit inondée.
Un lord anglais qui passe en Hollande entre fort bien dans une boutique de fromages pour voir de ses yeux toutes les parties de la fabrication ; il revient, comme Addison, muni de chiffres exacts, de notes complètes ; ces amas de renseignements vérifiés sont le fondement du sens droit des Anglais. […] Les hautes et fines parties de l’esprit lui manquent. […] Je suis perpétuellement occupé à donner des ordres, à prescrire des devoirs, à écouter des parties, à administrer la justice, à distribuer des récompenses et des punitions. […] Ses personnages sont pris sur le vif, dans les mœurs et les conditions du temps, longuement et minutieusement décrits dans toutes les parties de leur éducation et de leur entourage, avec la précision de l’observation positive, extraordinairement réels et anglais. […] I am perpetually taken up in giving out orders, in prescribing duties, in hearing parties, in administering justice, and in distributing rewards and punishments… I look upon my family as a patriarchal sovereignty in which I am myself both king and priest… When I see my little troop before me, I rejoice in the additions I have made to my species, to my country, to my religion, in having produced such a number of reasonable creatures, citizens, and christians.
La Grèce, l’Ionie, l’Assyrie, l’Égypte, la Perse, les bords du Pont-Euxin, la Scythie ou la Russie, quelques parties du littoral de l’Italie et de la Sicile forment la carte de ses voyages. […] Il la lut en partie aux jeux Olympiques, en 456. […] Lorsque les Mèdes en vinrent aux mains avec les Perses, ceux qui n’étaient pas dans la confidence combattirent de bonne foi ; mais les autres, instruits du dessein du chef, étant passés du côté des Perses, bientôt la majeure partie de l’armée faiblit et prit la fuite. […] quelle partie du monde habitent-ils, et par quelle raison vous-mêmes êtes-vous venus à Sardes ? […] Xerxès, ayant fait avancer l’armée à l’heure dite, les Grecs, sous le commandement de Léonidas, sortirent de leur camp, pour marcher sans hésiter à une mort certaine, et s’étendant beaucoup plus qu’ils n’avaient fait encore, parurent dans une partie plus large du défilé.
Point d’ascétisme, sinon peut-être dans la partie la plus réservée de sa vie intérieure. […] La commune et la corporation sont nécessairement propriétaires, et la loi les oblige d’avoir, partie en fonds immobiliers, partie en rentes, au moins de quoi suffire à un établissement hospitalier, selon leur importance, etc. […] Il a parlé dignement, et des Contemplations, et de la première partie des Misérables. […] Toutefois vous trouverez, du moins dans la première partie des Satires, un rien de pédantisme classique, trop de métaphores héritées des satires littéraires de Boileau, trop de « sifflets » et le pli trop fréquent de renvoyer les mauvais au auteurs sur les quais ou chez l’épicier. […] Mais, par cela même qu’il y aura toujours, et forcément, des hommes comme moi — et de bien pires — et en très grande quantité, — vous ferez sagement de renoncer, pour aujourd’hui, à la partie terrestre de votre rêve.
Ces erreurs-là font une partie de la gloire de l’esprit humain, et provoquent incessamment la curiosité, ainsi que la recherche qui les engendre. […] Fénelon a fait un grand nombre de mémoires politiques : sur quelle partie des affaires, sur quel événement n’en a-t-il pas fait ? […] Sans doute Louis XIV était cause d’une partie des maux qui accablaient la France ; mais lui seul avait le secret de les guérir, et ce secret c’était la victoire. […] Sa vie se passait pour la plus grande partie dans le cabinet, à des occupations scientifiques, à des rêveries et à la poursuite de chimères. […] La partie n’en fut pas interrompue.
La vie est une dépendance réciproque et un équilibre parfait de toutes les parties ; mais l’action, qui est la manifestation même de la vie, est précisément la rupture de cet équilibre. La vie est ainsi réduite à un équilibre essentiellement instable, mouvant, où quelque partie doit toujours prédominer, quelque membre se lever ou s’abaisser, où enfin le sentiment dominant doit être exprimé au dehors et courir sous la chair, comme le sang même. […] Pour bien saisir les proportions des différentes parties d’un tout, le plus sûr est encore de regarder à une certaine distance, la netteté de quelques détails dût-elle en souffrir. […] Quand Claude Bernard a supposé qu’une piqûre à telle partie de l’encéphale devait produire le diabète, il a réellement piqué le cerveau d’un animal et vérifié le diabète consécutif. […] Tandis qu’à notre époque des romanciers ont pris pour objet d’étude la société populaire ou bourgeoise, et que leurs œuvres roulent en partie sur des grossièretés, d’autres ont peint avec amour la société mondaine.C’est sans doute un objet d’étude légitime comme tous les autres.
Une lettre à Ibis, un conte légendaire, deux petites histoires orientales, je tiens l’une, La Besace de toile bise, pour parfaite en son genre, et une brève nouvelle de notre temps, La Vieille à l’Araignée, forment la première partie du livre ; et, déjà, j’indiquerai une différence dans la manière d’écrire de M.
. — Le Roman tragique, 1re partie (1875). — Lady Tempest, drame en vers (1879). — Les Noces noires, drame en vers (1880). — Poésies complètes (1882)
Sa traduction de l’Homme de Cour de Balthasar Gratian, & celle du Prince de Machiavel, avec ses Commentaires, prouvent qu’il avoit au moins quelque talent pour cette partie.
Sa Rhétorique, ou l’Art de parler, sans être le meilleur Ouvrage que nous ayons dans cette partie, est néanmoins très-propre, par l’érudition & la profondeur des réflexions qui y dominent, à former l’esprit, & à lui faire contracter l’heureuse habitude de juger des choses sur des principes clairs & solides.
Il seroit inutile d’inviter à cette étude la plus grande partie de nos Littérateurs actuels.
L’impression de ses Ouvrages fut un écueil pour sa gloire ; aussi faut-il convenir qu’il dut en partie ses grands succès à un débit séduisant : ressource très-capable de faire disparoître bien des défauts dans l’Orateur.
La partie supérieure du corps penchée avec grâce.
Mais les choix n’ont toute leur utilité et toute leur excellence qu’autant qu’ils découpent et détachent, dans les ouvrages trop longs, autour des parties vives, la masse inerte des choses mortes. […] Il est vrai qu’une œuvre volumineuse contient inévitablement des parties faibles, proie fatale de l’esprit d’envie et de malignité ; mais je ne sais s’il est bien juste de dire, avec Lewes, que c’est à ces parties faibles qu’on mesure la valeur générale de l’œuvre. […] Puisque les majorités ont le dernier mot, il faut les craindre, les flatter, leur plaire ; d’habiles concessions au goût du public font une partie essentielle du talent de l’artiste et de l’écrivain. […] Petit de Julleville estime que nous n’avons pas conservé la centième partie des pièces comiques composées au moyen âge83. […] Je l’embrasse ensuite d’un seul coup d’œil… Ce n’est pas successivement dans le détail de ses parties, comme cela doit arriver plus tard, mais c’est tout entière dans son ensemble que mon imagination me la fait entendre.
Entre la littérature d’un âge ou d’une race et les autres parties de la civilisation de cette race ou de cet âge, il y a donc des liaisons, tout un système de communications et d’échanges, une solidarité qui fait de chacune de ces parties ce que la science appelle une fonction de l’ensemble. […] Aussi bien, la date même des premières parties, la première et la deuxième, je crois, n’est-elle pas absolument certaine, et la recherche avait de quoi tenter un bibliographe. […] De là, ces interpellations qu’ils échangent entre eux, et ces invectives dont ils accablent la partie adverse. […] Aux environs de 1850, toute une partie de l’œuvre de Buffon passait pour être à bas, qui s’est depuis lors relevée de ses ruines, et c’en est la partie qui touche à ce que l’histoire naturelle a elle-même de plus profond et de plus mystérieux. […] et peut-on dire seulement jamais qu’elle ne soit pas heureuse, puisque les moyens dont il use, expressifs de sa nature, font ainsi partie de la définition de l’artiste et de l’homme ?
Nous avons en effet une partie de notre être qui se modifie de siècle en siècle ; c’est notre intelligence. […] Entre la partie vivante et la partie morte de la famille, il n’y a que cette distance de quelques pas qui sépare la maison du tombeau. […] Il en est encore de même dans une partie de la race sémitique et chez quelques peuples slaves. […] Chez les Grecs on partageait en deux le carré que formait cette enceinte : la première partie était la cour ; la maison occupait la seconde partie. […] Les moindres gestes du sacrificateur et les moindres parties de son costume étaient réglés.
Et cela est une partie au moins de la vertu d’Alceste. […] Mais toute la scène même est manquée, ou une très grande partie de la scène, selon Rousseau. […] Or est-il vrai que les aigris que nous rencontrons, de noble et haut caractère du reste, le sont toujours, partie par horreur des injustices générales des hommes, partie par colère contre celles dont ils sont victimes ? […] Ceci est une question d’une certaine importance, dont nous nous occuperons dans une autre partie de ce volume. […] Elle est en deux parties.
Mais j’insisterai sur la partie moderne, la première du livre, où je trouve des pièces exquises de forme et qu’eût pu signer A.
Gabriel Mourey se calment, et cette dernière partie de son livre s’apparente au Coffret de santal et aux Romances sans paroles, vers de huit, neuf, onze, douze, treize syllabes.
Si cet Auteur n’a pas été heureux dans la partie des Belles-Lettres, il s’est rendu justement recommandable dans la Faculté de Droit, en introduisant dans ses Ecoles la discipline qu’on y observe aujourd’hui.
Cet Académicien estimable s’est attaché à une partie de notre Littérature, aussi intéressante qu’utile : l’Histoire du bon vieux temps de notre Monarchie, a décide son goût & fixé ses études.
Cette démonstration fait l’objet de la troisième partie de notre travail : les deux premiers chapitres, où l’on étudie les notions d’intensité et de durée, ont été écrits pour servir d’introduction au troisième.
Cette armée victorieuse, à la suite d’une action si décisive, se démembra aussitôt par la rivalité des chefs, des princes du sang d’abord, du prince de Condé, du comte de Soissons, et lui-même, Henri de Navarre, aida à cette désunion des parties en s’en allant en Béarn présenter de sa main à la comtesse de Guiche, qu’il aimait alors, les enseignes, cornettes, et autres dépouilles des ennemis, dont il avait fait un galant trophée : c’est ainsi « qu’au bout de huit jours tous les fruits espérés d’une si grande et signalée victoire s’en allèrent en vent et en fumée, et, au lieu de conquérir, l’on vit toutes choses dépérir ». […] Au siège de Laon, on voit Henri, qui passait les jours et les nuits à visiter les batteries et les tranchées, faire un soir la partie d’aller le lendemain à Saint-Lambert, dans la forêt, vers une métairie de son domaine, « où, étant jeune, il était allé souvent manger des fruits, du fromage et de la crème, se délectant grandement de revoir ces lieux-là où il avait été en son bas-âge ». […] Durant son voyage, les membres du Conseil des finances lui détachèrent de Paris mille crocs-en-jambe et mille obstacles : il ne se rebuta de rien, prit à partie les officiers qu’il inspectait, de gré ou de force se fit représenter les comptes de l’année courante et des trois précédentes, examina de près toutes les prétendues dettes et les arrérages, les titres et obligations de tous genres, tondit à son tour sur le vif au profit du roi, et fit tant qu’il rassembla bien cinq cent mille écus : De toutes lesquelles sommes ainsi par vous recouvertes vous fîtes dresser quatre petits bordereaux pour vos quatre généralités, où étaient spécifiées par recettes et natures de deniers toutes les sommes par vous voiturées, et iceux signés par les huit receveurs généraux des deux années dernières comme leur ayant été mis ès mains par les receveurs particuliers ; lesquels bordereaux vous portâtes toujours sur vous, et vous vinrent bien à propos… Vous aviez un équipage de soixante et dix charrettes chargées, pour ce que vous aviez été contraint de prendre quantité de monnaie ; à la suite desquelles étaient les huit receveurs généraux, accompagnés d’un prévôt et de trente archers pour l’escorte.
Ce goût du jeune prince de Ligne pour les armes est quelque chose de plus que l’instinct brillant de la valeur : il a beaucoup écrit sur la guerre ; il a beaucoup étudié et médité sur toutes les parties de ce sujet ; il a analysé les actions et les mérites des grands capitaines des guerres précédentes et des généraux de son temps. […] C’était le temps où l’abbé Delille publiait son poème des Jardins, et disait de ce beau lieu de Belœil près d’Ath en Belgique, qui était la propriété et en partie la création du prince de Ligne : Belœil, tout à la fois magnifique et champêtre… On était alors en France dans une veine de création et de renouvellement pour les jardins : le genre anglais s’y introduisait et y rompait l’harmonie de Le Nôtre. […] Si vous n’êtes pas riche vous aurez tout ce qu’il vous faut, avec une maison à un étage, simple, propre, un toit caché, un enduit de couleur, quelques bas-reliefs en plâtre, ou un encadrement rustique, un ruisseau large et rapide, s’échappant d’un vrai rocher, un pont tremblant comme celui d’Aline, quelques bancs, peut-être une table de pierre ; une cabane de berger, salon ambulant, monté sur quatre roues ; quelques pins, fiers sans orgueil, quelques peupliers d’Italie, élevés, sans faste, lestes et obligeants ; un saule pleureur, un arbre de Judée, un acacia, un platane, trois plates-bandes de fleurs jetées au hasard, des marguerites sur une partie de votre pelouse, un petit champ de coquelicots et de bluets… Je supprime ici le chapitre des allégories, inscriptions, hiéroglyphes, dont il ne veut pas qu’on abuse, mais que toutefois il accorde, tribut payé au goût du temps : Avec tout cela, dit-il, et un haha 36 environnant et ignoré, qui fait jouir des coteaux, des plaines, des bois, des prairies, des villages et des vieux châteaux des environs, je surpasserais et Kent et Le Nôtre, et, avec vingt mille francs pour tout l’ouvrage et deux cents francs d’entretien, je détournerais de dix lieues tous les voyageurs.
Après avoir relevé la fadeur et le vague des tons, quelques beaux vers perdus dans une foule de vers communs, la vie champêtre vue de trop loin, regardée de trop haut, sans étude et sans connaissance assez précise, il se demande comment M. de Saint-Lambert, qui passe une partie de sa vie à la campagne, n’a pas mieux vu, n’a pas mieux saisi et rendu tant de scènes réelles, de circonstances familières et frappantes : Pourquoi M. de Saint-Lambert n’a-t-il pas trouvé tout cela avant moi ? […] J’ai supporté avec le courage d’un stoïcien la captivité pendant les six mois brumeux, neigeux et pluvieux, qui ont passé sur ma tête en prison : ce même courage ne m’a point abandonné, mais à mon insu, et malgré moi, ma pensée me quitte à tout moment ; et, quand je la retrouve, c’est au milieu des jardins et des campagnes dont je ne jouis pas, moi qui m’étais tant promis d’en jouir ; et, pour m’entretenir encore dans cette disposition d’âme, moitié pénible, moitié agréable, le hasard a fait que ce moment de l’année se rencontre avec la traduction de cette partie de L’Été où Thomson, avec un charme inexprimable, une mélancolie philosophique, peint les délices de la promenade… Il traduisait donc Thomson sous les verrous ; il regrettait de ne pouvoir suivre le cours de botanique et les herborisations de Desfontaines ; il donnait à sa fille, âgée de dix-huit ans, distinguée par l’esprit et le savoir, de bons conseils de tout genre. […] William Cowper est loin d’être parfait sans doute, et il a, lui aussi, ses excès, ses défauts ; il a ses parties pénibles et austères à côté de ses peintures les plus neuves et les plus riantes ; il semble déchiffrer parfois, en contemplant la nature, ce que d’autres après lui y liront avec plus d’ampleur et de facilité : mais ce qu’il possède incontestablement, sans parler de son style réel et hardi dans sa simplicité, c’est le fond même de la poésie qui lui est propre ; il en occupe toutes les sources pures émanées d’Éden, et il pratique tous les sentiers qui peuvent y ramener.
René d’Argenson, fils du très honorable membre de la Chambre des députés, en publiant de nouveau une partie des Essais de son grand-oncle (1825), les augmenta de quantité d’articles inédits tirés des manuscrits originaux. […] Barbier, le volumineux recueil des manuscrits de d’Argenson, et en ayant étudié avec soin une partie, j’ai pu m’assurer que les ouvrages qui sont imprimés ne nous le présentent que d’une manière très incomplète ; qu’il n’existe aucune édition exacte et fidèle de l’ouvrage qu’on a intitulé : Considérations, et que l’auteur désignait lui-même sous un autre titre ; que les autres morceaux plus littéraires ou personnels qu’on a donnés au public ont été remaniés, arrangés, affaiblis toujours, soit par M. de Paulmy, soit par M. […] Nous fûmes, sa cousine et moi, dans la confidence de tout, et pendant un an on ne nous retrancha pas le moindre détail. — Ensuite nous fûmes en partie carrée.
À côté des ministres pervers et corrompusai, dont elle eut à souffrir, elle peint également ses parents, qu'elle se pique de vénérer, le roi son père, la reine sa mère, quelques-unes de ses sœurs, le roi son frère qu’elle aime tendrement, et dont, à certains endroits elle parle avec beaucoup d’aigreur, parce que la dernière partie des mémoires fut écrite dans un temps où elle était brouillée avec lui. […] Le contrôle qu’on peut maintenant établir entre la dernière partie des mémoires de la margrave et sa correspondance authentique avec Frédéric permet de juger plus équitablement de quelques-unes de ses assertions. […] Je m’arrache de vous, et je reste à moitié… Et ici les lettres et les faits ne s’accordent point avec la dernière partie des mémoires de la margrave.
Il en profite pour être présent en tout lieu, pour s’instruire de tout sans bruit, sans appareil, et comme d’affaires de sa maison ; il voit de près et touche de ses mains les irrégularités de tout genre, les énormités et les lacunes de l’administration de la guerre, aucun abus ne lui échappe : il conçoit et prépare sans un instant de relâche cette organisation centrale, cette discipline rigoureuse, cette égalité de tous sous un même règlement, ce contrôle des deniers de l’État. cette économie et ce ménagement des subsistances, cette coordination et cet ajustement de toutes les parties du service, qui sont proprement son œuvre. […] Il les acquiert et les crée, soit qu’il se concilie le grand Condé en lui faisant rendre le commandement des armées, soit qu’il s’entende presque en camarade avec Luxembourg, brillant capitaine, homme corrompu : il y a, dès le principe, partie liée entre eux, bien que l’alliance ne doive pas tenir jusqu’au bout. […] Il voudrait faire mentir ceux qui disent « que les Français commencent tout et n’achèvent jamais rien. » Il voudrait les désabuser de ce faux point d’honneur qui, dans les sièges, quand il est tout préoccupé, par ses inventions savantes, de ménager la vie des hommes, leur fait prodiguer la leur, sans utilité, sans aucune raison et par pure bravade ; « Mais ceci, disait-il, est un péché originel dont les Français ne se corrigeront jamais, si Dieu, qui est tout-puissant, n’en réforme toute l’espèce. » Hormis ce pur et irréprochable Vauban, tous ceux qui figurent dans cette histoire, y paraissent avec leurs qualités et leurs défauts ou avec leurs vices : Condé, avec ses réveils d’ardeur, ses lumières d’esprit, mais aussi avec des lenteurs imprévues, des indécisions de volonté (premier signe d’affaiblissement), et avec ses obséquiosités de courtisan envers le maître et même envers les ministres ; Turenne, avec son expérience, sa prudence moins accrue qu’enhardie en vieillissant, et son habileté consommée, mais avec ses sécheresses d’humeur et ses obscurités de discours ; Luxembourg, avec ses talents, ses ardeurs à la Condé, sa verve railleuse, mais avec sa corruption flagrante et son absence de tout scrupule ; Louvois, avec sa dureté et sa hauteur qui font comme partie de son génie et qui sont des instruments de sa capacité même, avec plus de modération toutefois et d’empire sur ses passions qu’on ne s’attendait à lui en trouver.