La première chose qui frappe l’esprit à la lecture des Poèmes Ironiques, c’est l’impétueux désir de la vie, la débordante volonté de se désaltérer le cœur à n’importe quelle source jaillissante qui décuple ses palpitations. […] Il ressuscite une heure après, pour briser un crucifix, et la chrétienne épouvantée l’assassine pour accomplir la volonté de Dieu.
Le jaune, le vert et le bleu sont compris dans la partie du spectre solaire perceptible à nos yeux humains, et nous-mêmes nous créons à volonté, par le moyen des feux de Bengale, des paysages bleus, verts, orangés et rouges. […] Mais enfin, — et de là la petite fièvre de combat dont s’échauffait notre allégresse, — on sentait, chez un certain nombre de spectateurs, une résistance, une mauvaise volonté, un désir que l’occasion se présentât de protester tout haut contre l’ouvrage. […] C’est une tragédie, et cornélienne, attendu que c’est une tragédie de la volonté, et que la bonne nature et la simple morale y sont l’une et l’autre héroïquement immolées à une orgueilleuse chimère.
Cet auguste signe de sa volonté vient de sceller un serment irrévocable, dont le Styx, qui doit le garantir, a tressailli jusqu’en ses plus profonds abîmes.
« Le genre de bien-être que fait éprouver une conversation animée ne consiste pas précisément dans le sujet de cette conversation ; les idées ni les connaissances qu’on peut y développer n’en sont le principal intérêt ; c’est une certaine manière d’agir les uns sur les autres, de se faire plaisir réciproquement et avec rapidité, de parler aussitôt qu’on pense, de jouir à l’instant de soi-même, d’être applaudi sans travail, de manifester son esprit dans toutes les nuances par l’accent, le geste, le regard, enfin de produire à volonté comme une sorte d’électricité qui fait jaillir des étincelles, soulage les uns de l’excès même de leur vivacité, et réveille les autres d’une apathie pénible. […] Ton titre devant Dieu, c’est d’être son ouvrage, De sentir, d’adorer ton divin esclavage ; Dans l’ordre universel, faible atome emporté, D’unir à ses desseins ta libre volonté, D’avoir été conçu par son intelligence ; De le glorifier par ta seule existence, Voilà, voilà ton sort.
Rien qu’à le voir, on sentait en lui le flegme naturel ou acquis, l’empire de soi, la volonté et l’habitude de ne pas donner prise. […] Le voici, errant de palais en palais, promenant çà et là sa mélancolie morne et ses brusques accès de brève et bizarre gaieté, ordinairement sérieux et fatal parmi des messieurs et des dames qui ne péchaient point par excès de gravité, confiant à ses familiers les inquiétudes de son esprit visionnaire et de sa volonté irrésolue, effrayé par le poids des responsabilités qui pesaient sur sa tête, chancelant déjà sous la poussée de ce suffrage universel qui naguère se ruait si joyeusement à la servitude, et enfin (sur ce point les témoignages sont unanimes) séduisant tous ceux qui l’entourent par sa bonne grâce tranquille, par la simplicité souriante de son accueil et par la fidélité de ses attachements.
Mais pour le reproduire à volonté, il suffit de se rappeler dans quelles conditions particulières l’absorption intestinale devenant très rapide, la circulation hépatique se trouve exagérée, ainsi que nous vous l’exposerons bientôt.
Car, après tout, c’est un triomphateur : le Lohengrin est tombé sous lui ; sa volonté a prévalu, et l’on ne jouera, désormais, dans la capitale des arts et de l’esprit, que les œuvres poétiques et musicales qui seront agréables à M. […] En réalité, c’était un fou lucide, un tranquille furieux qui délirait avec une étonnante rigueur d’esprit et de volonté. […] Il explique lui-même à Jésus l’état heureux où l’avait mis sa découverte : Je comprenais, dit-il, comment le monde, que j’avais cru réel, n’était que l’œuvre de ma volonté.
Rien n’est plus douloureux, plus élevé que la douleur de cet homme qui s’aperçoit qu’il a manqué sa vie, et qui ne se sent pas suffisamment de volonté pour en recommencer une nouvelle.
Amené chez elle par le peintre Maxime Dethomas, Toulet semblait sensible aux preuves d’amicale sollicitude dont il était l’objet de la part de cette femme qui, par sa large intelligence et sa remarquable compréhension, exerçait une grande influence sur tous ceux qui l’approchaient, il était difficile de résister à l’attrait puissant de cette forte personnalité, et Toulet, malgré tout ce qu’il y avait en lui de rétif et de susceptible, s’y soumettait, non sans parfois des dérobades soudaines et des résistances têtues, mais Mme Bulteau était trop ferme dans sa volonté d’être utile à ses amis pour se laisser décourager dans ce qu’elle entreprenait pour eux.
Au reste, la prosodie de notre langue n’est pas si décidée et si marquée que celle des Grecs et des Romains, dans laquelle presque toutes les syllabes avaient une quantité fixe et invariable ; il n’y en avait qu’un petit nombre dont la quantité était à volonté longue ou brève, et que pour cette raison on appelle communes.