Celle d’un homme et d’une femme ne cesse guère d’être attentive et empressée ; le sexe y conserve une partie de son influence… » La douceur de l’âge moins ardent, la vie égale et encore sensible d’une maturité apaisée est très-bien rendue par M. de Latena : « Entre quarante et cinquante ans, le soleil de la vie commence à descendre vers l’horizon, et tous les objets récemment éclairés d’une lumière éclatante prennent des teintes obscurcies qui font présager la nuit. […] C’est alors qu’on sent le prix d’une existence simple et dégagée de sensualités ; c’est alors qu’on trouve, dans le calme d’un cœur pur et dans l’énergie d’un corps sain, la récompense de la modération et des sacrifices de la jeunesse ; c’est alors enfin qu’on reconnaît combien la morale serait bonne encore quand même elle n’aurait pas de sanction dans une autre vie. » — « Jeunesse sensuelle, dit-il aussi, vieillesse douloureuse. » — « Un vieillard sans dignité est comme une femme sans pudeur. » Lorsqu’il en est particulièrement aux qualités et aux passions sociales, M. de Latena a de bonnes analyses et des définitions judicieuses. […] En terminant son livre, M. de Latena dit avec un sentiment de respect pour le public et une circonspection qui n’est pas ordinaire de notre temps : « Tout, dans la vie, est un jeu de hasard, tout, excepté la vertu. […] Son livre lui vaudra l’estime affectueuse de tous ceux qui l’auront lu, et ne fera que redoubler chez ceux qui le connaissent les sentiments dus à des pensées justes et si bien mûries, couronnant une vie utile et un caractère aimable.
Le Tasse restera à jamais aussi le poète des beaux jours de la vie où l’imagination sourit à ses premiers songes. […] Sanglants, couverts de blessures, ils ne tiennent plus à la vie que par leur fureur. […] « En vérité », dit-il, « la vie est un triste pèlerinage, et je suis maintenant au terme du mien ! Il faut peu de chose à ma vie. […] Ils l’accueillirent en homme dont la vie ou la mort devait également porter un éternel honneur à leur maison.
Ces gens-là passent leur vie à se chercher sans se rencontrer, ignorants, ils vont plus loin même que leur ignorance. […] La vie où est-elle, dans ces pages que l’ennui frappe soudain de son plomb ? […] — Elle avait donné à la critique un peu de sa vie et de son accent, un peu de son vif regard et de sa parole au beau timbre. […] Au contraire, et sur les bords opposés, voyez d’un coup d’œil la vie admirablement heureuse de mademoiselle Mars. […] Aujourd’hui l’enfant glane, et cherche sa vie, à travers ces domaines, ravagés par mademoiselle Plessis.
La vie lui a accordé ce qu’elle réserve aux plus favorisés. […] Elle comprend la noble erreur de sa vie. […] La vie de province — de sa province, j’entends, car M. […] Ils y risquent leur vie même. […] Corpechot est celle où il nous conte la vie de l’Enchanteur.
Je suis la face d’ombre de la vie. […] Il est la face de lumière de la vie. […] Allons aussi vers ceux qui crachent sur la vie. […] Ne comprends-tu pas combien tu es lâche en rejetant la vie ? […] Les splendeurs de la vie universelle illuminent mon âme.
La vie n’a rien fait à ce garçon florissant et riche : il n’a jamais aimé, il n’a pas souffert ; il est bronzé sans être brisé. […] Analyste cruel, épargnez la vie dans sa fleur ; les sensitives font mal à voir sur les cartons des herbiers. […] A force de fouiller la vie, M. […] Elle a relevé cet homme abattu, en l’initiant à une vie nouvelle. […] Jeannine serait une courtisane dans la vie de laquelle cet homme n’aurait fait que passer, il n’en agirait pas moins comme un lâche.
S’il est une petite ville au monde où l’on goûte la douceur de la vie dans un commerce agréable et sûr, c’est Chambéry. […] Telle était la vie de maître Xavier de Maistre. […] Déjà, depuis un mois, sa faiblesse était augmentée ; de fréquents évanouissements menaçaient sa vie d’heure en heure. […] lui disais-je, ma chère sœur ; délivre-toi de la vie ; laisse cette dépouille dans mes bras ! […] peut-être, à exhaler un jour dans notre vie inconnue.
Bossuet : sa vie, son caractère, son style, sa langue. — 3. […] Il ne s’est pas attaché à faire revivre les figures des saints, à retracer leur vie. […] L’occasion du discours en devient la base : à la lumière de la mort Bossuet regarde les occupations de la vie, par la mort il juge et règle la vie. […] Or, en regardant la vie. […] Le seul incident de sa vie est une mission en Languedoc après la révocation de l’édit de Nantes.
D’abord utiles pour l’entretien ou la défense de la vie, certains mouvements se sont conservés alors même qu’ils n’avaient plus d’utilité immédiate. […] Les sens supérieurs sont trop raffinés pour laisser apercevoir, sous leurs arabesques infinies, la simplicité du dessin primitif, mais les sensations inférieures ne sont autre chose que plaisir ou peine, vie facile ou vie difficile, mouvement aisé ou effort, volonté libre ou volonté contrainte. […] Chaque être alors, grâce à la pensée, ne vit plus seulement de sa vie individuelle ; il vit de la vie sociale. Si même il est assez intelligent pour concevoir l’idée de l’univers il vit de la vie universelle. […] Dans bien des cas, il suffit de ne pouvoir pleurer ou de ne pouvoir rire pour mettre en danger les centres nerveux et, par conséquent, la vie.
« N’ayant point aimé, raconte-t-il, j’étais accablé d’une surabondance de vie. […] Le dégoût de la vie me revenait avec une nouvelle force. » Amélie le sauva. […] Quand un homme a la vie, l’habit, une chambre et du feu, les autres maux s’évanouissent. […] La peur tuait l’amour de la vie et paralysait jusqu’au désir de la défendre. […] La vie monotone de tous les jours leur donnait la nausée : — « Quoi !