On sait le mot de Bossuet, d’après Tertullien, lorsque parlant du cadavre de l’homme : « Il devient un je ne sais quoi, s’écrie-t-il qui n’a plus de nom dans aucune langue. » L’admirable page qu’on va lire de l’abbé Gerbet est comme le développement et le commentaire du mot de Bossuet dans cette première station aux Catacombes, il s’attache d’abord à étudier le néant de la vie, « le travail, je ne dis pas de la mort, mais de ce qui est au-delà de la mort » ; l’idée de réveil et de vie future viendra après. […] Le combat qui existe en vous et en moi entre la mort et la vie, sera fini, que ce combat entre une mort et une mort durera encore longtemps. […] C’est là, ce me semble, une assez belle vue funèbre, et le chrétien s’en autorise aussitôt pour remonter vers ce qui est au-dessus de la destruction et qui échappe à toutes les Catacombes, vers le principe immortel de vie, d’amour, de sainteté et de sacrifice. […] Dans cette vie déjà longue où pas une mauvaise pensée ne s’est glissée, et qui a échappé à toute passion troublante, il a gardé la joie première d’une belle âme pure. […] Rappelez-vous, à chaque loterie, Que tous nos jours sont un frivole jeu, Si l’on ne gagne, au soir de cette vie, Un lot tombé du grand trésor de Dieu.
On sait que le roman, œuvre d’amusement et de pure imagination à l’origine, s’est transformé peu à peu, qu’il a serré de plus en plus la réalité, qu’il tend à devenir une peinture véridique et minutieuse de toute la vie contemporaine. […] C’est alors le don de ne point voir les choses comme elles sont, tristes, décevantes, brutales et immorales, et d’attendre toujours de la vie plus qu’elle ne peut apporter. […] Eu vain il expose sa vie une première fois pour sauver le chien favori de l’orgueilleuse et amère enfant. […] Cependant elle a, sans le dire, offert sa vie à Dieu pour qu’il ramène Raoul au bercail. […] On connaît le fier début du livre : le suicide du père de Louis de Camors, son testament, le programme de vie qu’il trace à son fils et que M.
Jusque dans sa façon d’envisager sa vie et la vie, il ne peut se décider entre le sourire de l’humoriste et la tristesse de l’élégiaque. […] Toute sa vie, il s’efforça de reproduire le ton de ces romances que l’on entend sur les routes et dans les tavernes. […] Plus tard Heine, devenu un des chefs du parti libéral, réclama et préconisa les institutions constitutionnelles de la France ; il demeura dans ce pays pendant la fin de sa vie. […] La diversité constante de son moi eut en sa pensée et en sa vie le résultat que l’on pouvait prévoir : le scepticisme, l’incurie du vrai dans l’ordre de l’esprit et du véritable dans l’ordre de la pensée. […] L’impertinence de sa jeunesse, l’aptitude à jouir, la liberté de toute souffrance, cette vie heureuse et libre dont son paganisme était le symbole, lui échappaient.
C’est le plus séduisant des hommes que j’aie jamais rencontrés dans ma vie. […] Je n’ai vu de ma vie rien de plus beau ni de plus expressif. […] Renier la première moitié de sa vie pour l’homme qui n’a qu’une vie à vivre, c’est un martyre d’esprit dont peu d’esprits sont capables. […] Aussi j’y avais complétement renoncé sur la fin de sa vie. […] Ma conscience m’applaudit : je finis bien ma vie publique.
. — Les Vies encloses (1896). — Le Carillonneur (1897). — L’Arbre (1898). — Le Miroir du ciel natal (1896). — L’Élite (1899). […] Gaston Deschamps L’auteur de la Vie des chambres , du Cœur de l’eau, des Cloches du dimanche et de Au fil de l’âme murmure si bas, si bas, ses chansons tristes, que souvent sa voix hésite, s’éteint et que sa pensée fuit, dans un clair-obscur de limbes. […] [La Vie et les Livres, 2e série (1895).] […] Charles Maurras J’ai lu ce « poème » des Vies encloses. […] Paul Léautaud Achevée depuis si peu de temps, la vie de Georges Rodenbach n’a pas besoin d’être rappelée longuement.
… Voilà toute cette vie, absurde pour la pensée, presque sublime pour le cœur. […] C’est le mouvement sublime par lequel les sentiments enveloppés et sommeillant dans l’âme humaine éclatent soudainement dans la vie morale et retentissent dans tous les actes extérieurs de la vie physique. […] L’enthousiasme, enfin, est une rage de vie supérieure et un divin mécontentement des conditions inflexibles de la vie normale. […] Je sais que Dieu peut lui redonner la force et la vie par un miracle. […] Pourtant, il ne trouve pas la vie très belle ni très bonne.
Ce que la vie lui a donné ou ôté ne lui a pas dicté ses vers, mais bien plutôt ses vers ont décidé de quelle façon la vie, bonne ou dure, l’affectait : ses vers, c’est-à-dire le moi profond et inaltérable dont les vers étaient la confidence. […] Toute sa vie est résignation et abnégation. […] Il a vécu sa poésie : elle est comme le journal de sa vie. […] Il faut croire à ses vers qui coulent de son âme, et se défier de sa prose qui prétend nous instruire de sa vie. […] Gautier, l’Homme, la Vie et l’Œuvre, 1893, in-18.
Ça dérange votre vie, ça vous retire du vrai travail, ça vous agite bêtement, mauvaisement. […] Je parle à Carrière des choses homicides de ce temps, entre autres de la cherté de la vie. […] Ici le café, c’est au fond l’émancipation de la femme bourgeoise de province, hors de sa vie d’intérieur, et son intronisation dans la vie extérieure de la cocotte. […] Et pas peintre du tout en écriture, des gens qu’il a rencontrés dans la vie. […] Cela me fait dire : « Il y a un homme, dont cette différence de l’heure a été l’empoisonnement de la vie.
Sa vie si noble et si paisible nous offre la même unité que son œuvre. […] Plus il y a de vie quelque part, plus il y a de perfection. […] Tout ce qui s’éloigne de l’harmonie s’éloigne de la vie. […] Dans la forme imagée, outre l’énoncé direct de l’idée que présenterait le mot abstrait, il se trouve de la couleur, du dessin, de l’harmonie, quelques-unes, enfin, des qualités de la vie ; et la vie, c’est le perfection par excellence ; donner la vie, c’est le plus grand acte du Créateur. […] La nature, outre sa forme tangible, possède la vie et représente l’idée.
« N’attache-t-on pas aussi bien toute la philosophie à une vie populaire et privée qu’à une vie de plus riche étoffe ? […] Organisons la vie sociale. […] Pellissier, La Vie et les œuvres de Du Bartas, Paris, 1882. […] Grün, La Vie publique de Montaigne, Paris, 1855 ; — Th. […] Sapey, Essai sur la vie et les ouvrages de G. du Vair, Paris. 1847 ; — E.