Comparant les fortes et complètes créations de son esprit aux êtres que ses sens lui montrent, apercevant le moment vital qu’il adore, la santé, la raison, la vertu, éparses, restreintes et mêlées en d’imparfaites manifestations, M. […] Il est permis d’admettre qu’un esprit parvenu à ces sympathies, comparant leur objet — de pures idées — aux misérables éléments dont il est extrait — la réalité — se prenne de tristesse et de mépris pour l’imperfection et l’hostilité des choses, se sente irrité contre les vices mesquins et les vertus compromises des créatures vivantes, parvienne au pessimisme colère qui caractérise toute l’œuvre de M.
C’était la paternité souillée de la chair et du sang qui se retournait contre l’auguste paternité morale qui est la vertu de l’homme et la vie même des nations. […] En coulant sur leur front, elle n’y mettait que le signe de la royauté, mais elle n’insinuait pas la vertu de la chasteté dans les cœurs.
Puisque, dans les représentations scéniques qui sont plus particulièrement à l’usage du peuple, dans cette suite de tableaux compliqués et vastes où il se dépense souvent tant d’artifice et de talent, les auteurs ne visent point à cette reproduction entière et profonde de la nature, qui est le suprême de l’art, puisqu’ils font des sacrifices à l’appareil, à l’émotion, et, pour tout dire, à l’effet, il est tout simple qu’on leur demande plus ouvertement de pousser au bien plutôt qu’au mal, et à la vertu plutôt qu’au vice.
Ils ne seraient probablement pas plus habiles que les illustres constituants, que les sages publicistes de l’an III, et ils échoueraient seulement avec beaucoup moins de dignité, de vertu et de grandeur.
Elle eut, à un degré éminent, toutes les vertus de l’honnête homme !
Renan craignait davantage d’avoir l’air de surfaire, dans ses discours, les vertus à la pratique desquelles il avait consacré toute sa vie.
Il s’en satisfaisait, indulgent aux livres simples de ses adversaires dont il exaltait les mérites si différents de ses vertus.
À l’âge où les ouvriers s’empoisonnent avec de mauvais feuilletons et des livres obscènes, il lisait l’Anthropogénie de Hæckel, l’Origine des espèces, les Maximes d’Épictète, le Livre de la Voie et de la Vertu de Lao-Tseu.
C’est à les glaner au hasard que nous pouvons prendre mesure de la société du temps et découvrir en quoi consistait, aux yeux de l’élite, la vertu du « surhomme » en l’an de grâce 1897.
Souvent même cette pru-dente abstention est un acte de vertu scientifique, et ceux-là sont les héros de la science qui, plus capables que personne de se livrer à de hautes spéculations, ont la force de se borner à la sévère constatation des faits, en s’interdisant les généralités anticipées.