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1141. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Comparant les fortes et complètes créations de son esprit aux êtres que ses sens lui montrent, apercevant le moment vital qu’il adore, la santé, la raison, la vertu, éparses, restreintes et mêlées en d’imparfaites manifestations, M.  […] Il est permis d’admettre qu’un esprit parvenu à ces sympathies, comparant leur objet — de pures idées — aux misérables éléments dont il est extrait — la réalité — se prenne de tristesse et de mépris pour l’imperfection et l’hostilité des choses, se sente irrité contre les vices mesquins et les vertus compromises des créatures vivantes, parvienne au pessimisme colère qui caractérise toute l’œuvre de M. 

1142. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

C’était la paternité souillée de la chair et du sang qui se retournait contre l’auguste paternité morale qui est la vertu de l’homme et la vie même des nations. […] En coulant sur leur front, elle n’y mettait que le signe de la royauté, mais elle n’insinuait pas la vertu de la chasteté dans les cœurs.

1143. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 518-522

Puisque, dans les représentations scéniques qui sont plus particulièrement à l’usage du peuple, dans cette suite de tableaux compliqués et vastes où il se dépense souvent tant d’artifice et de talent, les auteurs ne visent point à cette reproduction entière et profonde de la nature, qui est le suprême de l’art, puisqu’ils font des sacrifices à l’appareil, à l’émotion, et, pour tout dire, à l’effet, il est tout simple qu’on leur demande plus ouvertement de pousser au bien plutôt qu’au mal, et à la vertu plutôt qu’au vice.

1144. (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. De la France en 1789 et de la France en 1830 »

Ils ne seraient probablement pas plus habiles que les illustres constituants, que les sages publicistes de l’an III, et ils échoueraient seulement avec beaucoup moins de dignité, de vertu et de grandeur.

1145. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « George Sand. »

Elle eut, à un degré éminent, toutes les vertus de l’honnête homme !

1146. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Contre une légende »

Renan craignait davantage d’avoir l’air de surfaire, dans ses discours, les vertus à la pratique desquelles il avait consacré toute sa vie.

1147. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mallarmé, Stéphane (1842-1898) »

Il s’en satisfaisait, indulgent aux livres simples de ses adversaires dont il exaltait les mérites si différents de ses vertus.

1148. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Laurent Tailhade à l’hôpital » pp. 168-177

À l’âge où les ouvriers s’empoisonnent avec de mauvais feuilletons et des livres obscènes, il lisait l’Anthropogénie de Hæckel, l’Origine des espèces, les Maximes d’Épictète, le Livre de la Voie et de la Vertu de Lao-Tseu.

1149. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’état de la société parisienne à l’époque du symbolisme » pp. 117-124

C’est à les glaner au hasard que nous pouvons prendre mesure de la société du temps et découvrir en quoi consistait, aux yeux de l’élite, la vertu du « surhomme » en l’an de grâce 1897.

1150. (1890) L’avenir de la science « VII »

Souvent même cette pru-dente abstention est un acte de vertu scientifique, et ceux-là sont les héros de la science qui, plus capables que personne de se livrer à de hautes spéculations, ont la force de se borner à la sévère constatation des faits, en s’interdisant les généralités anticipées.

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