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784. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

Cela se vaut à peu près. […] Et avec cela, pour l’instruire, un père qui vaut Machiavel. […] VIII Et, en effet, c’est l’inappuyé qui est le défaut de la littérature d’Octave Feuillet et son caractère, si on peut appeler caractère précisément de n’en pas avoir ; mais c’est, d’ailleurs, peut-être ce défaut de l’inappuyé qui lui a valu ses succès rapides, à peine contestés, jamais interrompus, dans le monde énervé et mou de Paris, dont, malgré la province, il est encore, et dont il a fait, depuis si longtemps, son publie.

785. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

Son œuvre et son rôle valent cependant la peine d’un regard sérieux et d’un clair jugement, car ils sont synonymes de force et de vie. […] La question est alors de savoir si la soif de vie inassouvie peut valoir en fécondité réelle pour l’artiste, cette même soif assouvie, et si l’esprit qui regarde de l’extérieur vibrer la matière vaut l’être qui la sent intérieurement vibrer en lui-même.

786. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Voyez s’il en vaut la peine. […] Vous me direz que si c’est tout, il ne vaut pas la peine de vivre. […] En 1826, un Rienzi lui valut un succès éclatant. […] Quelle philosophie pourrait valoir mieux ? […] Et toutefois, que serait, que nous vaudrait une réparation purement vindicative ?

787. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Il valait mieux pour vous que l’imperfection fût de notre côté. […] À mes yeux, cette objection n’est que spécieuse et ne vaut pas la peine d’être réfutée. […] Autant vaut affirmer que l’air et l’eau ne se ressemblent pas. […] Guizot sur Shakespeare vaudrait deux fois ce qu’il vaut, si l’auteur savait revêtir sa pensée d’une forme poétique. […] Denis Ronciat est dessiné d’après nature, et la vérité, si cruelle qu’elle soit, vaut mieux pour les hommes sensés que Berquin et Florian.

788. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

leur tâche à peine achevée, autant vaudrait courir après l’oiseau qui chante, après le parfum qui s’envole, après le rayon que l’ombre absorbe à la tombée du jour. […] Autant vaudrait tirer Gros-René du Dépit amoureux, et l’isoler, même de Marinette. […] Fiction pour fiction, mieux vaut encore la parabase ! […] Sous aucun rapport ce baron ne vaut notre roturier Cléante. […] Si le mari arrive, la marchande à la toilette lui fait valoir l’hésitation de madame : madame ne veut pas, madame n’ose pas, madame est trop modeste !

789. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Sénèque, tu tiens encore au jugement des passants. » Celui qui parle ainsi de lui-même, vaut bien plus qu’il ne veut se faire valoir. […] Ce serait d’ailleurs un moyen très-délicat de louer le mort, s’il en valait la peine. […] En quoi vaux-tu mieux ? […] pourquoi s’exposer, sans nécessité et sans fruit, à la honte de n’avoir rien fait qui vaille ? […] N’oublions jamais que le serviteur peut valoir mieux que son maître.

790. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — Post-scriptum » pp. 154-156

Post-scriptum Ces articles sur le marquis d’Argenson m’ont valu des réponses, lettres et dissertations de toutes sortes de la part de M. 

791. (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire »

Alors, les dames aux abois, et n’ayant pour servant d’amour que l’Ennui, ne savent plus que devenir : « Autant vaudrait être cloîtrée !

792. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Que personne à l’avance ne redoute assez le malheur. »

L’égoïsme est ce qui ressemble le moins aux ressources qu’on trouve en soi, telles que je les conçois ; l’égoïsme est un caractère qu’on ne peut ni conseiller, ni détruire ; c’est une affection dont l’objet n’étant jamais ni absent, ni infidèle, peut, sous ce rapport, valoir quelques jouissances, mais cause de vives inquiétudes, absorbe, comme la passion pour un autre, sans faire éprouver l’espèce de jouissance toujours attachée au dévouement de soi : d’ailleurs, la personnalité, soit qu’on la considère comme un bien ou comme un mal, est une disposition de l’âme absolument indépendante de sa volonté.

793. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »

Pour l’écrivain, le dessin et le plan de l’œuvre ne valent que si l’on passe à l’exécution, et ne se complètent à vrai dire que dans l’exécution : tant qu’il ne l’a pas toute écrite, elle reste flottante et vague, à l’état de pure possibilité : il ne peut donner à chaque chose sa place propre et sa juste grandeur que par le style : la seule mesure de l’idée, c’est le mot.

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