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417. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »

Au lieu du regard du xviiie  siècle, trop passionné par l’enthousiasme quand il n’était pas raccourci ou brouillé par la prévention, n’appartenait-il pas au xixe de porter le sien sur Rome, — le sien, désenchanté par les copies qu’on avait faites d’un état de choses dont on ne voyait pas les véritables rapports avec notre état de société ? […] Si Thiers n’avait pas publié sous Louis-Philippe les premiers volumes de son histoire, on pourrait penser que l’homme de parti a étouffé en lui la voix du véritable homme d’État.

418. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIII. M. Nicolardot. Ménage et Finances de Voltaire » pp. 297-310

Inconnu hier encore, l’auteur, qui a les instincts les plus vifs de l’érudition et qui entend la chasse aux faits comme un véritable Mohican intellectuel, sera peut-être célèbre dans deux jours, de cette bonne et fière célébrité qui vient à un homme dans l’injure et qui sied mieux aux lutteurs, amants de la foudre, comme dirait Pindare, qu’une renommée flatteuse et tranquille. […] Oui, encore une fois, voilà la véritable importance du livre de M. 

419. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Ne sont-elles pas là à leur véritable place ? […] Il a compris que le front de l’humanité allait à ce bandeau de veuve, et que pour cette reine de deux jours, qui soupire entre un peu d’argile et un peu de cendre, c’était bien la véritable couronne !

420. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

C’est là, en effet, bien plus même que dans les Tragiques, que l’on trouve le véritable Agrippa d’Aubigné. […] il y a parfois dans ce rude et violent d’Aubigné, toujours superbe de jet infatigable, mais trop souvent un véritable vomitoire de déclamation bouillonnante, les simplicités religieuses, harmonieuses et apaisées d’un Lamartine.

421. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

Quoiqu’il ait déjà publié des romans, — et un entre autres pour lequel les femmes, qui en raffolent, ont été de véritables oiseaux : le Bouquet de cerises, — Francis Wey est beaucoup moins connu comme romancier que comme linguiste, comme critique littéraire et d’art. […] Il garde sa force, et cette force est celle d’un homme, d’un véritable homme dans l’écrivain.

422. (1868) Curiosités esthétiques « VIII. Quelques caricaturistes étrangers » pp. 421-436

C’est là ce qui marque le véritable artiste, toujours durable et vivace même dans ces œuvres fugitives, pour ainsi dire suspendues aux événements, qu’on appelle caricatures ; c’est là, dis-je, ce qui distingue les caricaturistes historiques d’avec les caricaturistes artistiques, le comique fugitif d’avec le comique éternel. […] Tous les artistes connaissent les caricatures de Léonard de Vinci, véritables portraits.

423. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »

La coutume même et la nécessité de parler sur-le-champ, quelque piquante qu’elle dût être, et de quelques études qu’elle fût précédée, devait nuire au véritable goût de l’éloquence. […] Dion composa quatre discours sur les devoirs des rois : il y en a un surtout qui peut passer pour un véritable panégyrique de Trajan.

424. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

En général, nous avons déployé dans notre marine notre véritable caractère : nous y paraissons comme guerriers et comme artistes. […] Elle est absolument tombée dans l’opinion publique ; elle n’a ni grands talents, ni véritable patriotisme. […] Ô récit trop véritable ! […] Combien y a-t-il d’années que les grands hommes du siècle de Louis XIV sont mis à leur véritable place ? […] Les deux plus grands hommes d’état de l’antiquité, Démosthènes, et surtout Cicéron, étaient deux véritables hommes de lettres, dans toute la rigueur du mot.

425. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XV » pp. 61-63

On a tant tiré ce jeune homme qu’il n’a plus su choisir son véritable groupe au milieu de cette cohue.

426. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Buloz et le Messager de Paris. »

Sa véritable place, dans les Premiers Lundis, aurait été à la suite de celui que nous avons déjà inséré dans le tome II sur la comédie de M. 

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