Ni Aristote, ni son censeur, n’ont connu la véritable physique. […] En même temps qu’on verra le détail véritable de cette guerre civile, que l’ouvrage du P. […] Zacharie Boverius, capucin, a donné les annales de cette véritable guerre civile, dans l’ordre de S. […] Son esprit ne devint tranquille que quand on lui eut crayonné la forme du véritable habit de saint François. […] Ses liaisons avec cette cour étonneront sans doute, mais elles ne sont pas moins véritables.
Des magistrats, des théologiens, des religieux, des ministres protestans, beaucoup d’écrivains, conduits peut-être par des animosités particulières, quelques-uns par un zèle véritable, ont fait tous leurs efforts pour empêcher la continuation de l’ouvrage annoncé comme le plus vaste, le plus hardi, le plus utile qu’on ait jamais conçu. […] Le général le donnoit pour le véritable auteur de l’Imitation. […] En même temps que Naudé n’y jugeoit pas la demande des bénédictins fondée, il reconnoissoit pour seul & véritable auteur du livre de l’Imitation, Thomas à Kempis, né dans l’électorat de Cologne, chanoine régulier de saint Augustin. […] On publia des écrits satyriques contre lui : il parut un libèle anonyme contre sa vie & contre ses ouvrages, intitulé Des véritables motifs de la conversion de l’abbé de la Trappe, avec des réflexions sur sa vie & ses écrits. […] Toutes ses poësies sont marquées au coin de la véritable verve.
Tu auras vu des rois légitimes, héritiers d’un juste décapité, rappelés de l’exil au trône, rapporter la paix, la liberté, la libération du territoire ; adopter ce qu’il y avait de juste dans la révolution ; rétablir la souveraineté représentative du peuple ; faire prospérer leur pays sous la sauvegarde de tous les droits équitablement pondérés ; y faire fleurir l’éloquence de la tribune et de la presse, cette royauté de l’intelligence de niveau avec la royauté du sang ; présider du haut d’un trône populaire à une véritable renaissance de tous les arts de l’esprit, de toutes les industries de la paix ; tu les auras vus, frappés par les armes mêmes qu’ils avaient remises à la nation, odieusement accusés des désastres que leur présence venait réparer, et chassés du trône, d’exil en exil, par l’ingratitude de la liberté. […] J’entrerai résolument dans l’action, et je consacrerai les années de ma maturité à la guerre, véritable vocation de ma nature, qui aime à jouer, avec la mort et la gloire, ces grandes parties dont les vaincus sont des victimes, dont les vainqueurs sont des héros. […] Dupin, dans le quatrième volume de ses Mémoires, véritables archives des choses et des hommes de ce temps, se trompe involontairement, je n’en doute pas, sur mes vues et sur mon caractère dans cette circonstance. […] C’est là que je vis pour la première fois combien les véritables hommes d’État étaient rares.
Andromaque, sublime, sans être au-dessus de l’humain, héroïne sans cesser d’être femme, était la véritable nouveauté de cette tragédie ; type charmant, sorti du cœur le plus tendre et de l’esprit le plus délicat de son temps. […] Il y avait tant de gravité véritable sous cette gravité composée, tant de naturel sous cette étiquette, que les plus habiles pouvaient s’y tromper. […] La véritable invention, c’est de trouver un événement tragique qui s’accomplisse sur la scène en aussi peu de temps que dans la réalité ; c’est de ne lever la toile que sur des personnages mûrs pour l’événement, que leur vie antérieure, leurs intérêts, leurs passions, ont amenés, comme de force, dans le même lieu et dans le même temps, autour d’un personnage principal de qui tous dépendent, chacun plein de sa passion, abondant dans son sens, ne pouvant plus ni reculer, ni se dérober à la catastrophe qu’il a préparée par tout ce qu’il a été et par tout ce qu’il est. […] Les confidents ne sont si froids que parce qu’on ne les emploie pas pour leur compte ; ils servent, soit à couper par des interruptions la longueur des monologues, soit à tenir la place de l’interlocuteur véritable qui n’arrive pas.
C’est le méchanisme de la parole qui produit toutes ces variétés, qui paroissent des bisarreries ou des caprices de l’usage à ceux qui ignorent les véritables causes des choses. […] Ainsi tout mot qui fixe l’acception du substantif, qui en étend ou qui en restraint la valeur, & qui ne présente que le même objet à l’esprit, est un véritable adjectif. Ainsi nécessaire, accidentel, possible, impossible, tout, nul, quelque, aucun, chaque, tel, quel, certain, ce, cet, cette, mon, ma, ton, ta, vos, vôtre, nôtre, & même le, la, les, sont de véritables adjectifs métaphysiques, puisqu’ils modifient des substantifs, & les font regarder sous des points de vûe particuliers. […] D’autres enfin se placent également bien devant ou après leurs substantifs, c’est un savant homme, c’est un homme savant ; c’est un habile avocat ou un avocat habile ; & encore mieux, c’est un homme fort savant, c’est un avocat fort habile : mais on ne dit point c’est un expérimenté avocat, au lieu qu’on dit, c’est un avocat expérimenté, ou fort expérimenté ; c’est un beau livre, c’est un livre fort beau ; ami véritable, véritable ami ; de tendres regards, des regards tendres ; l’intelligence suprème, la suprème intelligence ; savoir profond, profond savoir ; affaire malheureuse, malheureuse affaire, &c. […] C’est une nouvelle certaine, c’est une chose certaine, c’est-à-dire, assûrée, véritable, constante.
Un grand amour de l’or et une excessive vanité littéraire, tel est le véritable alliage.
Puis s’arrachant au vague, il en vint à s’occuper scientifiquement et historiquement des religions révélées, et c’est au fort de ces études opiniâtres dans lesquelles s’absorbait sa précoce pensée, que, le nouveau christianisme de Saint-Simon lui étant apparu sous son véritable jour, il se fit une révolution en lui ; que ses études, jusque-là confuses, s’enchaînèrent ; que le chaos du passé se déroula harmonieusement à ses yeux, et qu’il saisit la raison divine des choses, s’écriant à la vue de l’Église de toutes parts croulante et de la synagogue encore debout : « Oui, nous marchons vers une grande, vers une immense unité : la société humaine, du point de vue de l’homme ; le règne de Dieu sur la terre, du point de vue divin ; ce règne que les fidèles appellent tous les jours par leurs prières depuis dix-huit ceints ans.
il serait si difficile de ne pas s’intéresser à l’homme plus grand que la nature, alors qu’il rejette ce qu’il tient d’elle, alors qu’il se sert de la vie pour détruire la vie, alors qu’il sait dompter par la puissance de l’âme le plus fort mouvement de l’homme, l’instinct de sa conservation : il serait si difficile de ne pas croire à quelques mouvements de générosité dans l’homme qui, par repentir, se donnerait la mort ; qu’il est bon que les véritables scélérats soient incapables d’une telle action ; ce serait une souffrance pour une âme honnête, que de ne pas pouvoir mépriser complètement l’être qui lui inspire de l’horreur.
Je trouve dans ces facéties conduites avec tant de sang-froid une véritable puissance d’invention charentonnesque.
« Il y a l’École romane on l’on t’apprendrait à tisser des tapisseries avec de vieilles laines et des ors ternis, où l’on t’imposerait le respect des mythologies défraîchies — ou tu deviendrais un néo-grec douteux et un gracculus véritable.