« Je me trompe : l’embryon de l’idée du Chapeau de paille était dans Molière, parce que tout est dans Molière. […] Il faut, au bout du compte, qu’ils aient été pris à quelqu’un ou qui s’est trompé, ou qui a été trompé. […] — Vous vous trompez, dit Almério, ce que je veux, c’est vous, c’est votre personne : je me moque de votre duché ! […] Constantin espère un instant qu’il s’est trompé. […] Mais peut-être que je me trompe.
Nous pouvons donc ici craindre a bon droit que notre sympathie s’égare et se trompe d’adresse. […] On a changé d’erreur, et voilà tout, mais, dans l’un comme dans l’autre cas, on se trompe ; on s’est trompé sur la nature de l’œuvre littéraire ; et tout le progrès, finalement, consiste à avoir érigé le principe d’erreur lui-même en principe de méthode et loi de la critique. […] Il se trompe, s’il le croit. […] Ou, en d’autres termes, le classicisme s’est trompé d’abord sur le caractère unique, inimitable de l’œuvre de génie. […] Pellissier ; c’est l’opinion, si je ne me trompe, de M.
On croit communément que le jeune Machabée n’étoit pas encore dans un âge susceptible d’amour : mais on se trompe, puisque le texte dit expressement qu’il étoit dans l’asolescence. […] C’est, si je ne me trompe, à savoir dès le commencement d’une piéce, indiquer à l’esprit et au coeur, l’objet principal dont on veut occuper l’un et émouvoir l’autre. […] Les critiques ont affecté de prendre ce fanatisme pour fanfaronade : mais ils se trompent beaucoup. […] C’est cette attente trompée qui cause la langueur de la scene. […] Eh pourquoi ne pourroit-ce pas être les françois qui s’y seroient le plus trompés ?
Ne nous y trompons point : nous sommes sur le chemin de l’animalité. […] Me trompé-je ? […] On pourrait s’y tromper. […] Me trompé-je ? […] Quand il se trompe, il nous instruit encore.
— Vous vous trompez. […] Bellessort est, si je ne me trompe, le premier qui se soit préoccupé d’expliquer l’âme suédoise. […] Ne nous y trompons pas. […] Ne nous y trompons pas, et entendons ce que parler veut dire. […] Il s’est trompé de date.
Malherbe ne s’y trompait-il pas lui-même, et faut-il croire que ces méchants vers n’aient été que des flatteries intéressées ? […] Le premier et le plus brillant de tous, Lope de Vega, s’y était si peu trompé qu’il avait commencé par se moquer des cultos. […] Le respect même pour sa gloire trompait les plus habiles : témoin La Bruyère, qui, dans le jugement qu’il en a porté, met Œdipe sur le même rang que les Horaces. […] Il est vrai que nous ne le croyons pas d’abord ; nous goûtons plus les doctrines qui flattent cette autre liberté fausse, qui vient de l’humeur et des sens, et qui nous trompe sur ce que nous sommes. […] Tous les poètes d’ailleurs sont enclins à s’y tromper.
Je crois qu’ils se trompent vraiment ceux qui voudraient fermer ce bureau de secours et réduire les hommes à chercher leur appui dans la seule raison. […] La bête ne perçoit même pas qu’on ose vouloir la tromper. « S’en prendre à moi, songe-t-elle. […] Il n’est pas certain que ces derniers ne se trompent pas, mais il n’est pas certain que la victime ne se trompe pas non plus. […] On aurait jugé par là, s’il ne s’était pas trompé, de ses qualités d’observateur. […] La tromperie Je disais hier, au cours d’une conversation, que les hommes sont si bêtes qu’on ne les trompe pas encore assez.
Alceste finit par demander en grâce qu’on daigne au moins prendre quelques soins pour le tromper. […] En voici un exemple : Bajazet, en scène avec Atalide, lui déclare qu’il aime mieux mourir que de tromper Roxane, en lui faisant espérer qu’il l’épousera quand il sera monté sur le trône. […] Ces sermens qui trompaient mon cœur tendre et crédule. […] Voilà Armide sur le théâtre lyrique ; et voilà l’idée qu’on peut se former d’un spectacle qui réunit le prestige de tous les arts ; Où les beaux vers, la danse, la musique, L’art de tromper les yeux par les couleurs, L’art plus heureux de séduire les cœurs, De cent plaisirs font un plaisir unique. […] Passez-moi ce premier mensonge, a dit l’artiste, et je vous mentirai avec tant de vérité que vous y serez trompés.
Un scandale éclate ; un mari trompé demande justice ; quelques jeunes désœuvrés se tuent, laissant leurs poches pleines de mauvais vers ; un romancier fait un livre immoral ; un entrepreneur d’émotions dramatiques exploite sur la scène le reste impur des corruptions d’un autre âge : tout cela, c’est la faute de ce pauvre siècle ! […] Il n’eut fait aucune prédiction, de crainte de se tromper. […] Trompé de plus en plus par les apparences qu’une fatalité singulière semble accumuler contre la princesse, et perdu dans une série d’aventures dont nous voulons laisser la surprise à ceux de nos lecteurs qui aiment le romanesque, tout le reste de son histoire est le récit d’une mystification complète. […] Quintilia se réveille sans trop de surprise, aperçoit Julien ; puis, s’avisant qu’elle avait la poitrine nue, elle n’en témoigne pas un grand trouble et dit : « Mon cher enfant, je te prie de me donner un schall, et puis tu m’expliqueras ce qui t’amène. » Au lieu d’un schall, Saint-Julien, toujours trompé par les apparences, lui jeta ses bras autour du cou… Cette erreur finale faillit lui coûter la vie ; la princesse résista ; puis, comme l’erreur de Saint-Julien se prolongeait fâcheusement, elle y mit fin avec un coup de poignard qui par hasard ne le tua pas. […] Telle est, si je ne me suis pas trompé, la moralité qu’il faut tirer du Secrétaire intime.
Ils se trompent, s’ils s’imaginent en cela avoir le mérite de la difficulté vaincue : il est plus difficile d’écrire et de parler bien sa langue, que de parler et d’écrire une langue morte ; la preuve en est frappante. […] Dans D ou f c g f g, il y aurait donc un mot ou une partie de mot de cinq voyelles, mais cela ne se peut pas, il n’y a point, de mot en latin de cette espèce : donc on s’est trompé en prenant f, c, g, pour voyelles, donc ce n’est pas f, mais m qui est voyelle, et f consonne ; donc b est voyelle (voyez K). […] En second lieu, on peut, sans doute, faire croire aux autres qu’ils voient clairement ce qu’ils ne voient pas ; c’est une espèce de fantôme qu’on leur présente à la place de la réalité : mais on ne peut les tromper sur leurs affections et sur leurs sentiments ; on ne peut leur persuader qu’ils sont vivement pénétrés, s’ils ne le sont pas en effet. […] Les anciens, si je ne me trompe, ont senti cette vérité ; et c’est pour cette raison qu’ils ont traité principalement de l’élocution dans leurs ouvrages sur l’art oratoire. […] Les Romains ont attaqué mon père vers l’Euphrate, et trompé sa prudence ordinaire dans la nuit , etc.