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961. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Les dentistes établissent que les dents se gâtent et tombent plus vite que jadis. […] Fleurs tombées dans l’eau du moulin, — Gants dorés pour la fille du roi. Fruits tombés dans l’eau du moulin, — Manches dorées pour la fille du roi ». […] La pluie tombe dans l’eau du moulin, — Un peigne de coquilles jaunes pour les autres. […] La neige tombe dans l’eau du moulin, — Neuf petits baisers pour toutes les autres.

962. (1903) Propos de théâtre. Première série

Or, le mélodrame obscur est comme tombé, pour nous. […] C’est sur cette péripétie que la toile tombe. […] Vous savez les honneurs que l’on fit à sa tombe. […] On lui en veut de tomber si mal. […] Ici, nous tombons dans le burlesque.

963. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Est-il possible que les êtres vivants tombent à ce degré d’indifférence chimique absolue ? […] Nous verrons plus loin que l’œuf ne tombe jamais en état de vie latente. […] Un grand nombre d’êtres sont susceptibles de tomber, par la dessiccation, en état d’indifférence chimique. […] La condition principale que doit remplir un organisme pour tomber dans cet état, c’est la dessiccation. […] La pellicule tombe au fond.

964. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Il peut se faire qu’elles moisissent dans la nuit parfumée de quelque tombe égyptienne, serrées dans la main flétrie d’un amoureux défunt depuis longtemps. […] du nuage il fait tomber une goutte sur l’Océan, comme des reins du Père, il apporte une goutte. […] Cela, c’est la tombe, — non c’est l’enfer. […] John Gregory, bottier, et qui a pour refrain  : Debout, peuple, ou descendez dans votre tombe ! […] Plus tranchant que le fil d’une épée, plus brûlant que le feu, tombe en plein sur les navires qui plongent.

965. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Vous voulez rire, et il vous tombe soudain un poids sur la poitrine. […] Tel ou tel détail, ridicule ou triste, ne tombe-t-il que sur Charles ? […] riche, fût-elle tombée dans les mêmes désordres, elle eût rencontré auprès de M.  […] qu’ils tombent, qu’ils pleurent, qu’ils crient, qu’ils accusent la foi violée avec des grincements de dents ! […] Veut-on lui en prêter un, il tombe à plat.

966. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

C’était faute d’appuis qu’était tombé l’édifice, et l’on accusait de sa chute le souffle qui l’avait renversé. […] Parmi les accusateurs, quelques-uns, se laissant emporter par un esprit d’exagération et d’animosité, sont tombés, ce nous semble, dans une erreur remarquable. […] Mais les grammairiens tombèrent dans une erreur. […] Il tombe dans de grossières erreurs sur la marche progressive des idées et des sentiments dans les enfants. […] Lorsque la moindre pierre, soustraite à un édifice, entraîne sa chute, qui pourrait n’en pas conclure qu’il était près de tomber en ruines ?

967. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

La forme tombe sous les sens par la couleur, la surface, le contour ; nous la corrigeons suivant un modèle supérieur, un idéal qui est en nous. […] Son cri de guerre nous est connu : « Tombez, tombez, murailles qui séparez les genres ! […] On n’y passe point par des nuances imperceptibles ; on tombe à chaque pas dans les contrastes, et l’unité disparaît ». […] Les premiers « grelottent », mais les seconds « tombent sur le nez comme des soldats de plomb ». […] Ses bras tombent de ses épaules entre ses jambes écartées, et sa bouche entrouverte est celle du manœuvre dont on a « entendu les han !

968. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IV. Petits Symbolards » pp. 49-52

Il se cogne aux arbres, se meurtrit, tombe.

969. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103

C’est dommage qu’à force d’avoir abrégé l’Auteur Latin, sous prétexte de faire disparoître les défauts qui le déparent, & de rapprocher les beautés qui le font admirer, M. le Chevalier de Laurés soit quelquefois tombé dans une sécheresse non moins condamnable que l’enflure & le faux sublime de l’Original.

970. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 489-492

Il est vrai qu’il a fait quelques Contes dont les enfans s’amusent, & qu’on peut lire encore dans un âge avancé, pour affoiblir un moment d’ennui ; mais un homme qui fait tomber un aune de boudin par la cheminée, qui occupe le grand Jupiter à attacher ce boudin au nez d’une Héroïne, n’a pas prétendu travailler pour les Gens de goût, encore moins se destiner par-là à figurer parmi les Coopérateurs du grand chef-d’œuvre de l’esprit humain.

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