pour que Guizot, l’historien de la civilisation en Europe, au lieu de se préoccuper des larges perspectives et d’élargir ses horizons, se mette à écrire la vie de quelques hommes, à les prendre à part et à les tirer du cadre de la Révolution d’Angleterre, où ils sont à peu près perdus, il faut quelque raison, sans doute. […] Pour ceux-là qui resteront fermes, appuyés à des opinions inflexibles, sous la parole imposante d’un talent incontestable et qui touche par bien des côtés à la vérité, il sera curieux et fructueux tout ensemble de lire, en face des hommes et des choses de la révolution présente, — car la République n’est pas même une étape et la Révolution marche toujours, — le récit d’un autre temps révolutionnaire, et d’en tirer de grands enseignements et d’instructives comparaisons.
On s’en tirerait. […] Wey nous en a donné encore de curieuses sur les Templiers (Philippe le Bel et Clément V dans le souterrain de Poitiers), mêlées à des renseignements non moins curieux, tirés du chartrier poitevin.
Fusilier militaire qui tire toujours juste quand il tire, comme sur son front de bandière, à hauteur d’homme, mais qui manque son coup et ne touche pas, quand il vise plus haut.
Il l’a postjugée comme Mallet-Dupan l’avait préjugée, mais il l’a jugée, après coup, avec une telle puissance, qu’on peut dire qu’il lui a fallu autant de sagacité pour tirer de l’histoire du passé des conclusions éternelles, que pour prévoir l’avenir et en deviner les événements. […] Ce vigoureux remueur de ruines a tiré des débris d’une Monarchie jetée bas par la Révolution des conclusions éternelles, mais, hélas !
Le pain et la bière qu’on leur livra avaient été mêlés du jus d’une baie extrêmement narcotique, en sorte que, s’en étant rassasiés avec avidité, ils tombèrent dans un sommeil dont il fut impossible de les tirer. […] Les incidents qu’a mis en scène Shakespeare sont tirés d’une autre partie de cette même chronique concernant le meurtre du roi Duffe, assassiné, plus de soixante ans auparavant, par un seigneur écossais nommé Donwald. […] La fuite de Macduff, le massacre de tout ce qui lui appartenait, sa conversation avec Malcolm, sont des faits tirés de la chronique. […] De cette manière de concevoir le sujet, Voltaire a tiré des beautés admirables. […] Pandosto se hâte de tirer Dorastus de prison, lui demande pardon du traitement qu’il lui a fait essuyer, le fait asseoir sur son trône, et lui explique le message de son père.
Si le style répondoit au mérite de ses travaux, il seroit digne d’occuper une des premieres places parmi les Ecrivains ; mais sa diction très-négligée, & souvent barbare, ne permet pas de le tirer de la classe des Erudits, où il a des droits assurés aux premiers rangs.
On peut dire cependant que si cet Orateur eût donné plus de temps à ses Productions, il eût tiré un parti plus avantageux de ses lumieres & de ses talens, soit pour l'édification du Public, soit pour sa propre gloire.
On ne la propose pas comme un modele de style ; on ne peut en regarder l’Auteur que comme ceux qui découvrent les mines, en laissant aux autres le soin d’épurer les métaux qu’on en tire, & de les mettre en valeur ; ce qui aura toujours un grand mérite aux yeux des justes appréciateurs de ce genre d’utilité.
Avec plus de politesse & de discernement, elle eût pu tirer un parti avantageux de son esprit vif & facile, mais trop peu assujetti à la raison & au goût.
On peut tirer plus de fruit de ses Traités sur des matieres de Physique, assez curieuses, & de ses Dissertations sur différens Traités d’Histoire, Ouvrages écrits aussi en Latin, mais d’un style net & pur ; mérite assez rare parmi les Modernes.