Les jurisconsultes ont construit sur ce sujet, avec leur subtilité coutumière, une théorie fort ingénieuse et qui, comme toujours, les satisfait d’autant plus qu’elle est plus artificielle et plus compliquée. […] Cette théorie, pur raisonnement sur des abstractions, est contraire aux réalités mêmes de la vie. […] Il le restera tant que subsistera la distinction artificielle entre les deux propriétés, l’une matérielle, l’autre abstraite, théorie d’ailleurs que la jurisprudence n’a jamais essayé d’établir pour aucune autre forme de propriété6. […] La théorie de l’usufruit n’a aucun rapport avec celle-ci, car elle ne dédouble pas la propriété de l’objet, mais en retire simplement ses revenus, qui sont matériellement une chose différente de la propriété, celle-ci restant entière et unique. […] Cette théorie n’a aucun rapport avec celle des juristes qui, on l’a vu plus haut, séparent artificiellement, dans les lettres privées, le papier du contenir intellectuel, c’est-à-dire l’objet matériel en deux morceaux, comme Salomon qui voulait couper en tronçons l’enfant revendiqué par deux mères différentes.
Qu’il s’agisse des théories transcendantes de Schopenhauer ou des déclarations mélancoliques de Léopardi, la conclusion est la même. […] On basera sur elle, si l’on veut, aussi bien une théorie de l’intelligence, comme l’a fait Taine, et une théorie de la sensibilité, ce que l’on n’a pas encore fait. […] Ce qui domine aujourd’hui les théories sur la vie c’est la doctrine de l’énergie. […] Claretie ajoute : « Il y a toute une théorie dans cette innovation qui consiste (on le voit tous les jours), non à offrir le bras à une femme, mais à s’appuyer sur le bras féminin. […] 14-28. — Explication de la jettatura par une obscure théorie de l’influx et une comparaison avec les effets de l’électricité.
La théorie dramatique de M.
Les théories générales ne sont pas de la nature de l’homme, le vrai le plus pur a toujours en soi un mélange de faux.
Quant à la valeur spéciale d’art d’une œuvre conçue dans cette donnée, elle reste soumise à qui de droit, abstraction faite de toute théorie esthétique particulière à l’auteur. […] Les théories de la critique moderne ne sont pas les miennes. […] C’est une étude de l’âme dans une situation donnée, il faut l’avouer, plutôt qu’une page vraie, intuitivement reconstruite, de l’époque légendaire à laquelle appartient la figure de Moïse ; mais nous sommes encore, sur ce point, en présence de deux théories esthétiques opposées, entre lesquelles, pour cause personnelle, il ne m’appartient pas de décider ici. […] Auguste Barbier [1864] On stigmatise volontiers la théorie de l’art pour l’art, dans cette heureuse époque de l’industrie littéraire en pleine culture, de succès bouffons, de prédications utilitaires et de recettes destinées à l’amélioration des espèces bovine, ovine, chevaline et humaine. […] Mais si le dédain de l’imagination et de l’idéal s’installe impudemment dans beaucoup d’esprits obstrués de théories grossières et malsaines, la sève intellectuelle n’est pas épuisée sans doute ; bien des œuvres contemporaines, hautes et fortes, le prouvent.
Nous pensons qu’il faudrait avoir d’abord épuisé tous les moyens d’explication fournis par la psychologie normale avant de se lancer dans des théories qui touchent à l’occultisme174. […] Une idée n’est pas seulement « un ensemble de sensations renaissantes », elle est aussi un ensemble d’appétitions renaissantes, et c’est ce fait même qui est le point de départ de la théorie des idées-forces. […] Ces deux théories, loin de s’exclure, nous paraissent se compléter. […] On connaît la théorie toute mécaniste de Heidenheim et du Dr Despine. […] Delbœuf, cela peut se faire, mais, selon la théorie des idées-forces, cela doit se faire : la sensation douloureuse est, du côté physique, une modification organique en un sens opposé au mouvement de la vie ; la sensation agréable est une modification organique qui relève la puissance vitale.
Thiers dans sa théorie contre le style, et le génie d’écrire est-il donc inutile au génie de raconter ? Ici nous pourrions, si nous le voulions bien, tirer une vigoureuse représaille de cette théorie de l’intelligence sans l’art et sans le génie, théorie exposée par M. Thiers dans son septième volume, théorie dans laquelle on a voulu voir une allusion dépressive contre les essais d’histoire que nous avons ébauchés nous-même dans le livre des Girondins ; mais loin de nous une si mesquine satisfaction de petitesse littéraire ! […] Thiers, qui paraît doué lui-même à un haut degré de cet instinct du gouvernement et de ce dédain souvent si juste des théories, M.
Admettons donc, franchement, qu’il y a un manque d’unité dans la Gœtterdaemmerung, un manque de cette unité entre les différents arts qui est une exigence initiale de la théorie Wagnérienne. — Mais, cependant, il doit y avoir une clef à la compréhension pleine et entière ce cette œuvre ; car il est difficile d’admettre que l’homme qui avait écrit Tristan et qui était à la veille de créer Parsifal, ait agi sans discernement. […] Le monde des théories, autant que celui des faits, se montre à nous comme un magasin de produits différents, contraires, inconciliables. […] IV J’ai naguère voulu éclairer, ici, par quelques exemples, une théorie de la peinture appuyée aux principes de l’esthétique wagnérienne. […] A la Revue Wagnérienne ont été données les Notes sur la théorie Wagnérienne. […] En somme, malgré des innovations de Langage partielles et un peu fantaisistes, c’est une très curieuse et louable ébauche méritoire, du moins, par le souci visible d’une théorie littéraire.
Selon la théorie des créations distinctes pour chaque espèce, il faudrait admettre, par exemple, que tel mollusque a été créé avec de brillantes couleurs pour habiter une mer chaude ; mais que tel autre est devenu plus vivement coloré, par suite de variations, quand il s’est étendu dans des eaux moins froides ou moins profondes. […] Conséquemment, lorsqu’un organe, quelque anormal qu’il puisse être, s’est transmis à peu près sans changements à un grand nombre de descendants modifiés, comme c’est le cas pour l’aile de la Chauve-Souris, d’après ma théorie, c’est qu’il doit avoir existé presque dans ce même état pendant une période immense, et qu’il est arrivé ainsi à n’être pas plus variable que tous les autres. […] Comme, d’après ma théorie, il faut supposer que toutes les espèces du même genre descendent d’un parent commun, il faut aussi s’attendre à les voir souvent varier d’une manière analogue ; de sorte qu’une variété d’une espèce peut revêtir quelques-uns des caractères d’une autre espèce, cette autre espèce n’étant, selon moi, qu’une variété bien marquée et permanente. […] Or, bien qu’à l’état de nature on ne puisse jamais savoir avec certitude quels caractères doivent être attribués à la réversion au type d’ancêtres éloignés, et quels autres proviennent d’une analogie de variations ; cependant, il résulte de ma théorie que, par l’une ou l’autre de ces deux causes, la postérité variable d’une espèce assume des caractères qui se trouvent déjà en quelques autres membres du même groupe. […] Cette théorie ne saurait me satisfaire, et je répugnerais à l’appliquer à des races aussi distinctes que le pesant Cheval de trait belge, le Poney gallois, le Cob, la race élancée de Kattywar, etc., habitant des contrées aussi distantes.
On discute les définitions qu’elle pose et les théories qu’elle expose ; elle s’est servie en effet d’une métaphysique pour se donner un corps ; mais elle aurait pu à la rigueur en prendre un autre, et même n’en prendre aucun. […] Il se ménage donc un refuge dans la théorie platonicienne, avec une Idée du Bien qui domine toutes les autres : les raisons d’agir s’échelonneraient au-dessous de l’Idée du Bien, les meilleures étant celles qui s’en rapprochent le plus ; l’attrait du Bien serait le principe de l’obligation. […] Au fond de toutes les théories nous retrouvons donc les deux illusions que nous avons maintes fois dénoncées. […] Ajoutons que, plus la science avance, plus ses découvertes suggèrent d’inventions ; souvent il n’y a qu’un pas de la théorie à l’application ; et comme la science ne saurait s’arrêter, il semble bien, en effet, qu’il ne doive pas y avoir de fin à la satisfaction de nos anciens besoins, à la création de besoins nouveaux. […] La seconde théorie est d’ailleurs influencée par la première, dont elle a toujours subi la fascination.