Elle est absolument tombée dans l’opinion publique ; elle n’a ni grands talents, ni véritable patriotisme. […] Par rapport à ses talents naturels ou à son génie ; 3º. […] Toutefois on trouve encore dans ce second chant quelques passages qui rappellent le charme et le talent du premier. […] Un grand talent est une grande raison, et l’on répond à tout avec de la gloire. […] Les journaux du siècle de Louis XIV sont remplis de déclamations sur la disette des talents.
Il n’y a plus qu’à laisser aller les choses, car on ne donne du talent à personne, et le talent apporte justement avec lui la puissance nécessaire à son développement complet. […] Dites-vous que si vous avez du talent, votre talent vous ouvrira les portes les mieux fermées, et qu’il vous mettra aussi haut que vous mériterez de monter. […] peut-être y a-t-il, dans ce volume, le premier cri d’un grand talent. […] ce garçon a déjà tant de talent que ça ! […] L’œuvre ne se juge pas au sujet, mais au talent de l’écrivain.
Répudiant l’humble patrimoine de l’ancienne poésie nationale, les écrivains de cette école nouvelle s’étaient voués superstitieusement au culte de l’antiquité, et ils consumaient de beaux talents dans une imitation servile. […] Ce n’était pas le talent qui lui manquait, car Belleau a fait d’ailleurs de fort jolies choses. […] Je conçois qu’on traduise Exactement en vers un poëme didactique, tel que celui de Lucrèce ou les Géorgiques de Virgile : la difficulté, bien qu’extrême, n’est pas au-dessus du talent d’un versificateur habile, ni des ressources et artifices du métier.
Il en était de même de l’Intersigne qui avait été plus tard réuni aux Contes cruels, un recueil d’un indiscutable talent, dans lequel se trouve Véra, une nouvelle que Des Esseintes considérait comme un petit chef-d’œuvre. […] Gustave Guiches Ce n’est qu’à partir des Contes cruels que le talent de Villiers acquiert la magnifique plénitude de son expression. […] Nul mieux que lui n’a d’ailleurs défini — dans ce passage dont l’application est tout autre — la nature de son talent : « — Hélas !
Ou, sous prétexte que les œuvres supérieures sont les plus expressives, l’histoire de la littérature doit-elle être seulement l’histoire des grandes individualités, des génies et des talents exceptionnels qui rayonnent dans l’ombre du passé ? […] Ensuite, on oublie qu’entre génie et talent il y a différence de degré, non de nature ; ou, si l’on aime mieux une formule plus claire, qu’à toute époque l’originalité, la faculté d’innover, le don de créer sont répartis à doses inégales parmi beaucoup de personnes, au lieu d’être concentrés en deux ou trois seulement. […] Il est le grand homme du jour, de l’année, de l’époque, du siècle, suivant que son accord avec la société environnante a plus ou moins de durée, suivant aussi que son talent a plus ou moins d’éclat et de vigueur.
Emile Hennequin, qui avait à un haut degré le respect de son talent et le respect du livre, n’aurait certainement pas consenti à former un volume d’études plus ou moins hétérogènes, qu’il n’y a pas de raison péremptoire pour réunir sous un même titre, et qui ne constituent pas un ensemble comme les Ecrivains francisés. Soucieux de conserver tout ce qu’a produit ce rare esprit, nous n’avons pas cru devoir nous laisser arrêter par les considérations qui l’auraient arrêté lui-même, et il nous a semblé que, prise isolément, chacune des études que nous présentons aujourd’hui offrait un assez haut intérêt pour honorer encore la mémoire d’Émile Hennequin et pour entretenir les regrets de ceux qui ont vu disparaître avec lui une des plus belles intelligences et l’un des plus purs talents de la jeune génération.
Sainte-Beuve nous montre, à peu près dans le même temps, trois talents occupés du même sujet et visant chacun à la gloire difficile d’un poème sur la nature des choses. […] Un succès, même incomplet, cherché et obtenu à cette hauteur, honore un talent, mesure un courage et provoque, avec la plus sérieuse sympathie, un examen approfondi. […] On voit que le poète s’est mis tout entier dans son œuvre avec son goût pour les grands problèmes, sa haute culture scientifique, avec tout son talent et aussi son entière sincérité. […] Le talent peut-il imaginer à plaisir de plus pénibles entraves et tenir contre lui-même une gageure plus singulière ? […] Malgré tout, il y a dans cette tentative même une audace et une force qui honorent singulièrement le poète, et s’il s’est trompé, croyons bien qu’on ne se trompe ainsi qu’avec de nobles ambitions et un grand talent.
Malgré deux ou trois tirades de talent posées dans ce fouillis comme des bustes dans des encoignures, qui pourrait achever ce gros livre, s’il n’était un pamphlet ? […] Cependant, même dans ces livres qui n’en sont pas, dans ces pages qui se superposent ou se suivent, il peut y avoir du talent, un talent alors tout de style, de mouvement, de couleur, d’expression, d’humeur, ah ! […] Pour ne pas se résoudre en livres proprement dits, ce talent-là n’en fait pas moins des choses charmantes ou puissantes. […] C’est un homme de peine, un talent de verve et de poussée, mais d’une telle outrance, naïve ou menteuse (défiez-vous !) […] Jamais les facultés de Proudhon ne se sont mues et n’ont mieux joué dans un milieu qui convînt davantage à son talent et à sa nature.
Parcourez tous les états d’Italie ; est-ce à Venise, dont l’aristocratie sévère est fondée sur la crainte ; où la politique inquiète et soupçonneuse marche quelquefois dans la nuit entre des inquisiteurs d’état et des bourreaux ; où tout est couvert d’un voile ; où le gouvernement est muet comme l’obéissance ; où la barrière qui sépare la noblesse et le peuple défend aux talents de s’élever ; où le plaisir même est un instrument de politique ; où, par système, on a substitué à la liberté qui élève les âmes, la licence qui les amollit ; Venise, où tout ce qui serait grand serait suspect ; où enfin le caractère de tous les principes de gouvernement est d’être immobile et calme, et où, depuis des siècles, tout tend à la conservation et à la paix, rien à l’agrandissement et à la gloire ? […] Il en est de même de la plus grande partie de l’Italie, qui, soumise à des dominations étrangères, et tour à tour envahie, subjuguée, défendue, gouvernée par des Allemands, des Espagnols ou des Français, a perdu pour ainsi dire cette espèce d’intérêt de probité pour son pays, qui développe les talents et crée les efforts en tout genre. […] On était accouru de toutes les parties de l’Italie : c’était la fête des talents et des arts, célébrée par la reconnaissance. […] En Angleterre, rarement le pouvoir impose à l’imagination ; souvent il est suspect, et ceux qui l’exercent, perdent, par leur pouvoir même, une partie des hommages qu’auraient mérités, ou des talents, ou des vertus. […] regarde en pitié ce faible genre humain que tu viens de quitter ; élève l’esprit de ce bas univers ; préside à ton pays ; ranime ses talents et corrige ses mœurs.
On a cru y remarquer en même temps un peu trop de mollesse et de rondeur dans la forme générale des talents. […] En un mot, il y a du talent, un beau talent : il n’y a pas miracle de talent. […] Ne le perdez pas, ce talent ; c’est, après mon père, la dernière voix de la vertu sur la terre. […] C’est là le vrai talent, celui de l’âme. […] Ces fragments ont été écoutés avec un vif intérêt ; on y a retrouvé le talent de M.