Ainsi le vote a suivi le sens général de la discussion. […] Il n’a pas consenti à suivre dans ses prévisions presque lamentables l’imagination éloquente de son collègue, comme lui-même s’est empressé de le dire. […] Cette satisfaction et ce plaisir formaient un mélange visible en lui, ce qui faisait dire plaisamment à un de nos amis et compatriotes, le docteur R… qui a suivi de près tout ce débat, que le ministre était vraiment comme l’Andromaque de l’Antiquité, entre un sourire et une larme, δαϰρυόεν γελάσασα.
Millevoye, Charles (1782-1816) [Bibliographie] Les Plaisirs du poète, suivi de poésies fugitives (1801). — Armand, ou les tourments de l’imagination et de l’amour (1802) […] — Étrenne aux sots (1802). — Satire des romans du jour (1803). — L’Amour maternel, poème (1805). — L’Indépendance de l’homme de lettres (1805). — La Bataille d’Austerlitz, poème (1806). — L’Invention poétique (1806). — Le Voyageur (1807). — Belzunce ou la Peste de Marseille, suivi de poèmes (1808). — Les Bucoliques, trad. du latin (1809). — Hermann et Thusnelda, poésie lyrique (1810). — Les Embellissements de Paris (1811). — La Mort de Rotrou (1811). — Charlemagne, poème en dix chants (1812). — Élégies, suivies d’Emma et Eginard (1812). — Goffin, ou le Héros liégeois (1812). — Poésies diverses (1812). — Alfred, poème (1815).
Quel charme a pour vous le danger, Que vous aimiez tant à le suivre ? […] Ce respect, cette déférence, Cette foule qui suit vos pas, Toute cette vaine apparence, Au tombeau ne vous suivront pas.
Cependant je n’ai point suivi son plan ; j’ai encore moins adopté ses vues. » Il se flattait d’avoir apporté dans son travail plus de critique et de justesse. […] L’abbé Le Grand donne tous les détails qu’il a trouvés sur la cérémonie du mariage, sur le dîner qui suivit et sur ceux qui y assistèrent. […] sinon pour l’agrément (laissons ce mot qui ne s’applique ni à l’un ni à l’autre), du moins pour l’intérêt, pour cet intérêt lent et suivi qui naît du fond des choses et qui, de l’auteur consciencieux, se communique au lecteur réfléchi. […] Elle en dit tant, et avec un air si simple, si indifférent sur les partis et si touchant sur l’intérêt qu’elle prenait au roi, qu’il lui répondit qu’elle avait raison ; qu’il suivrait son conseil en tout ce qu’il pourrait là-dessus, parce qu’il sentait que ces gens-là le feraient mourir… Or, que fait Duclos ? […] Je crois qu’une comparaison plus suivie et plus approfondie que celle que j’ai pu faire conduirait jusqu’au bout dans le même sens, et ne ferait que confirmer le résultat que j’ai indiqué.
On fait souvent une belle action comme un sot dit un bon mot, comme Chapelain fait un vers heureux ; mais Virgile, Horace, Cicéron ont existé entre des siècles qui les attendaient et des siècles qui les ont suivis et qui les suivront sans les reproduire. […] Si vous étiez bien aimable, ou vous nous précéderiez ou vous nous suivriez au Grand-Val ; mais vous aimerez mieux écrire un billet doux ou même une belle page que de faire une bonne œuvre. […] Nous suivons ici le manuscrit.
Un moment vient où le jeune homme, qui jusqu’alors avait paru suivre la leçon des devanciers et des maîtres, se croit sûr de lui. […] D’excellents amis, juges avisés, suivaient en détail, assistaient de leurs conseils les œuvres naissantes qui faisaient leur orgueil. […] Sa persévérance si remarquable et cette force réelle dont j’ai parlé consistaient plutôt à suivre sa ligne en tenant compte habilement des obstacles, et même à s’en faire au besoin des points d’appui, des occasions de diversité. […] L’analyse intérieure de son procédé, de sa tactique savante en cette seconde phase, serait curieuse à suivre de près : nous nous tenons aux simples aspects. […] Certaines personnes ont cru voir dans cette opinion hautement proclamée une concession, une rétractation presque ; ces personnes-là ne se sont pas donné la peine de bien comprendre ma vraie pensée, et ce qui suit y suppléera. — Voir l’Appendice, à la fin du volume.)
Les deux lettres C & G y suivent jusqu’à certain point le même systeme, malgré les irrégularités de l’usage. […] Dans la dérivation grammaticale, le génitif est la racine prochaine des cas obliques ; tous suivent l’analogie de sa terminaison, tous en conservent la figurative. […] Les uns sont d’une verité immuable & d’un usage universel ; ils tiennent à la nature de la pensée même ; ils en suivent l’analyse ; ils n’en sont que le résultat. […] C’est cette derniere seule qui est l’objet de la Grammaire ; & pour en exposer l’art avec methode, il n’y a qu’à suivre le plan même de l’Orthologie. […] L’ordre des parties d’oraison est celui que l’auteur a suivi ; & il est entré sur les idiotismes grecs, dans un détail très-utile pour l’intelligence de cette langue.
C’est d’ailleurs ce que la conscience constate sans peine toutes les fois qu’elle suit, pour analyser la mémoire, le mouvement même de la mémoire qui travaille. […] Parce que le sujet hypnotisé finit par avoir chaud quand on lui répète avec insistance qu’il a chaud, il ne suit pas de là que les paroles de la suggestion soient déjà chaudes. […] Ils suivent d’habitude l’impression du moment, et comme l’action ne se plie pas chez eux aux indications du souvenir, inversement leurs souvenirs ne se limitent pas aux nécessités de l’action. […] Nous voulons suivre la mémoire pure, la mémoire intégrale, dans l’effort continu qu’elle fait pour s’insérer dans l’habitude motrice. […] Il n’est pas nécessaire ici de suivre l’intelligence dans le détail de cette construction.
Ces Mémoires, quoique la première partie, assure-t-on, jusqu’à la fin de l’année 1700, soit du maréchal même, ne peuvent être considérés en effet que comme rédigés après coup sur ses lettres, bulletins et dépêches ; mais Anquetil, qui a été l’arrangeur, et qu’on doit suivre à partir de 1700, a très bien fait ce travail, qui gagne en avançant plutôt qu’il ne perd, et qui est d’un intérêt continu. […] Villars débuta auprès de Louis XIV par être un des pages de la grande écurie : « Avec une figure avantageuse, une physionomie noble, et de la vivacité qui relevait encore un extérieur prévenant par lui-même, il se fit bientôt connaître et distinguer du roi parmi ses camarades. » À un moment il aurait pu suivre à l’armée son cousin germain le maréchal de Bellefonds ; mais, pressentant la disgrâce de ce général et guidé par son étoile, il se détermina « à se tenir le plus près du roi qu’il lui serait possible. » S’attacher au roi, lui persuader qu’il ne dépendait et ne voulait dépendre que de lui, ce fut toute sa politique au dedans. […] Peu après, le maréchal de Luxembourg ayant emporté l’abbaye de Piennes et gagné le champ de bataille, mais voyant la droite des ennemis se retirer sans perte, ne put s’empêcher de dire à Villars : « Je voudrais que le cheval de Chamlay eût eu les jambes cassées quand il vous apportait ce maudit ordre. » Villars ne raconte sans doute dans ses Mémoires que ce qui peut lui faire honneur, et il ne serait pas plus juste de le suivre en tout aveuglément que de s’en remettre à Saint-Simon contre lui ; mais dans tout ceci il n’est rien qui ne réponde à la suite de sa carrière et que ne confirment ses futurs succès. […] Cependant Villars s’attachait de plus en plus à l’électeur de Bavière ; il eut ordre de le suivre à Munich, et put prendre auprès de lui la qualité d’envoyé extraordinaire de la Cour de France : il alarma par ses progrès celle de Vienne, qui envoya, pour le contrecarrer, ses meilleurs hommes d’État, de ceux qu’il aura plus tard à combattre comme généraux. […] Louis XIV, la première fois qu’il le revit après cet accident, « lui fit l’honneur de lui dire qu’il avait trop bonne opinion de l’étoile du marquis de Villars pour croire qu’il eût pu périr d’une chute dans les fossés de Bâle. » Dans les années de guerre qui suivirent et qui ne se terminèrent qu’à la paix de Riswick, Villars, d’abord commissaire général de la cavalerie, puis maréchal de camp, puis lieutenant-général et gouverneur de Fribourg en Brisgau, continua de se distinguer ; mais il souffrait beaucoup de l’inaction où l’on restait trop souvent avec de fortes armées, et se plaignait de ces campagnes trop peu remplies d’événements.
Aux pieds de mon rocher d’où la cascade tombe, Sous les saules penchés qui pleurent sur la tombe, Et sur mon lac tranquille au flot doux et serein, Lorsque tu voyageais de l’un à l’autre monde, Je suivais de mes vœux ta course vagabonde, Immortel pèlerin ! […] Mon cœur n’avait jamais, avec autant de charmes, Suivi dans aucuns lieux les pas d’un voyageur ! […] La feuille volante alla jusque dans ses montagnes ; une femme, une amie d’enfance, presque une sœur qu’il y avait laissée et qui de loin, tant qu’elle avait pu, n’avait cessé de le suivre avec sollicitude, lut cet article et lui écrivit : « Mon ami, il est temps do vous arrêter et de revenir en arrière ; la route que vous avez prise aboutit à un abîme, et vous ne trouverez en chemin que fatigues et douleurs. […] Mon cœur se serrait, et, me voyant isolé, sans une âme où répandre le débordement de la mienne, sans qu’une espérance m’eût suivi jusque-là, je levais les yeux vers les hauteurs pour y chercher quelques traces chéries, des aspects connus, quelques images enfin à l’aide desquelles je pusse remonter mes souvenirs jusqu’aux heureuses journées de ma vie si tôt écoulées et rappelées en vain dans ma détresse. […] Depuis que j’erre au gré des sombres destinées ; Du jour où je conçus mon funeste dessein, Assez de vers rongeurs ont dévoré mon sein ; De regrets déchirants ma fuite fut suivie ;.