Son administration prouve très-bien que, pour gouverner à la satisfaction de tout le monde, il ne suffit pas d’être vertueux. […] Il suffit d’en exposer quelques-uns pour juger du fondement de la demande(*). […] « L’honneur de dépendre immédiatement de votre majesté, suffit pour nous consoler de toute autre distinction ».
Elle persuada aisément aux principaux membres du Directoire, et surtout à Barras, le Périclès des Aspasies de ce temps, que M. de Talleyrand était le seul homme, capable de traiter de niveau avec l’aristocratie diplomatique européenne ; que les généraux de la république suffisaient assez pour la faire respecter sous les armes, mais qu’il lui fallait des ancêtres pour la faire considérer dans les salons et dans les chancelleries.
Puisque vous vantez mes petits talents, croyez-vous qu’ils ne suffisent pas à l’entretien de ma femme ?
— Chez la plupart des oiseaux la mue vient dès que la couvaison est terminée, c’est-à-dire dès que les petits de la dernière couvée peuvent se suffire à eux-mêmes.
Les hommes ne s’approchent parfois de ces sources immenses et inépuisables de vie spirituelle que pour y venir saisir quelques gouttes précieuses qui leur suffisent pendant longtemps. — Oui, Goethe a raison !
Il n’était pas jusqu’à la conception surnaturelle de la vierge Io, devenant mère par l’imposition de la main de Zeus. (« Il posera sur toi une main caressante, et son toucher suffira ») qui ne parût un emblème de la Vierge Marie fécondée sous le souffle de l’Esprit divin.
Elle est restée un des charmes de l’Europe moderne cette langue éloquente et forte, qui suffit à tout dire, à tout comprendre, à tout garder : élégance, politesse, atticisme, urbanité, — habile à parler des choses de la guerre, ingénieuse et savante à parler des choses de l’amour !
Tous ces encouragemens ne firent pas beaucoup de fruits dans un païs où un regard affable du souverain suffit pour envoïer vingt personnes de condition affronter gaiement sur une breche la mort la moins évitable.
Quelques noms semés çà et là, donnés d’ordinaire par la tradition et touchés par la poésie, suffisent.
On ne s’étonne, en fermant ce poème, que d’une seule chose : c’est que la nature, l’étude, l’art et le génie aient suffi pour produire en un seul homme un pareil homme, et que les Grecs, qui divinisaient tout, n’aient pas fait d’un pareil homme un dieu !