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2593. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Mais transportez sur le théâtre cette physiologie crue et saignante, animez-la du mouvement de la scène, de la réalité des acteurs ; multipliez son impression par la diversité des mille spectateurs qui s’en remplissent l’esprit et les yeux ; servez, pêle-mêle, les fruits de l’Arbre du bien et du mal à cette foule souvent incapable de les discerner : qui peut affirmer la moralité d’un pareil spectacle ?

2594. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Elle inventa également pour eux toute une série d’exercices gymnastiques alors inconnus : les exercices des poulies, des hottes, les lits de bois, les souliers de plomb ; elle put se féliciter plus tard à bon droit d’avoir appris à son principal élève « à se servir seul, à mépriser toute espèce de mollesse, à coucher habituellement sur un lit de bois, recouvert d’une simple natte de sparterie ; à braver le soleil, la pluie et le froid ; à s’accoutumer à la fatigue, en faisant journellement de violents exercices et quatre ou cinq lieues avec des semelles de plomb ».

2595. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408

La raison seule le fit plus tard servir des rois.

2596. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

En dénonçant l’abus de l’esprit philosophique, l’auteur ne fait ni comme Bonald, ni comme de Maistre, ni même comme Rivarol ; il n’en accuse pas amèrement, il n’en proscrit pas absolument l’usage, et il se montre attentif à extraire du grand mouvement moderne tout ce qui sert la raison sans détruire la morale et l’État.

2597. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219

L’incident dont je parle et qui lui servit de champ de bataille quand tout lui semblait enlevé, était celui-ci : prisonnier au For-l’Évêque, et devant, selon l’usage, solliciter ses juges, il avait obtenu la permission de sortir durant trois ou quatre jours, accompagné d’un agent.

2598. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

* * * — Philipon aurait une très curieuse collection de maquettes en terre coloriée qui servaient à Daumier de modèles pour ses caricatures d’hommes politiques ; maquettes exécutées avec un rare talent par Daumier et vendues par lui à Philipon, 15 francs pièce.

2599. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »

Ces grands vieux monts horribles sont de merveilleux faiseurs de roses et de violettes ; ils se servent de l’aube et de la rosée, mieux que toutes vos prairies et que toutes vos collines, dont c’est l’état pourtant ; l’avril de la plaine est plat et vulgaire à côté du leur, et ils ont, ces vieillards immenses, dans leur ravin le plus farouche, un charmant petit printemps à eux, bien connu des abeilles.

2600. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136

Il l’est davantage et il l’est tellement son imagination s’est si trempée et retrempée dans les choses et les mœurs anglaises, que dans tout le cours de son volume il ne se sert que de comparaisons foncièrement anglaises, empruntées au jeu des machines et à la manœuvre des vaisseaux !

2601. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

La littérature italienne, dont l’évolution fut au contraire incomplète, servira de contre-épreuve.

2602. (1927) André Gide pp. 8-126

Ce voyage à la fin m’a lassé. » Il a été réduit à subir d’autres maîtres : il a préféré rentrer au bercail et servir du moins ses parents. […] Une charmante jeune fille a été témoin de ce sauvetage : c’est Mlle Geneviève de Baraglioul, fille de Julius, Lafcadio raconte sa vie à ce dernier et lui apprend ses idées… Je n’ai jamais recherché, dit-il, que ce qui ne peut pas servir. […] Il y a deux grandes catégories de romanciers : les romanciers-nés, dont la grande affaire est de raconter une histoire, laquelle peut être significative par surcroît, mais peut aussi ne vouloir rien dire, et n’amuser que par le jeu des péripéties ; puis ceux qui se proposent avant tout de dire quelque chose et se servent du récit comme d’un moyen d’expression.

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