— le mourant jette ses secrets et sa confession, comme un bouquet ?
Jamais plus infortunée théorie ne tendit, par-dessous un livre, une main plus faible aux sociétés secrètes et aux révolutions.
… Cache-leur le secret de cette beauté profonde qui me luit aux heures mystérieuses », et autres hugoteries semblables, hémistiches souvenus des Feuilles d’automne.
Ce Polybe avait été esclave et était tout-puissant, suivant la coutume de Rome, où les empereurs, soit par paresse de faire un choix, soit par l’habitude d’être gouvernés, soit par la confiance qu’inspire une bassesse de tous les jours, soit pour ne pas confier leur pouvoir à des hommes qu’ils pouvaient craindre, soit par ce secret orgueil que sent un despote à faire adorer ses esclaves, choisissaient presque toujours leurs ministres parmi leurs affranchis.
Alors ils goûteront le plaisir d’entendre ce que l’orateur ne dit pas, et de lui surprendre, pour ainsi dire son secret.
Il est étonné que son héros, avec si peu de forces, ait tenté une guerre si importante : « Assurément, lui dit-il, vous avez quelque intelligence secrète avec l’âme universelle et divine, qui daigne se manifester à vous seul, tandis que nous, ce sont des dieux subalternes et du second ordre qui sont chargés de nous conduire. » Ensuite il ne peut comprendre qu’il se soit trouvé dans l’univers des hommes qui aient eu l’audace de résister à Constantin : « Eux qui auraient dû, lui dit-il, céder, je ne dis pas à la présence de votre divinité, mais en entendant seulement prononcer votre nom. » Bientôt après, ce lâche orateur fait un crime à son héros d’avoir combattu lui-même, et de s’être mêlé au milieu des ennemis, d’avoir par là, dit-il, presque causé la ruine de l’univers.
Rassemblant autour de lui les soldats commis à sa garde, il s’était plu à leur dévoiler les secrets de la science d’Euclide et de Pascal. […] Un motif secret semblait d’ailleurs le guider dans cette circonstance, et tout doit faire présumer qu’il avait conçu le dessein de renverser le pouvoir d’Orlof par celui d’un nouveau favori, et de s’emparer ainsi de la volonté de sa souveraine. […] Elle était d’une ancienne et riche maison de sa province ; mais il l’avait épousée en secret et sans dot, parce que les parents de sa femme s’étaient opposés à son mariage, attendu qu’il n’était pas gentilhomme. […] Les secrets qu’il avait emportés avec lui furent dispersés après sa mort, comme il arrive ordinairement à ceux qui meurent hors de leur patrie. […] » Ces éloges, qui faisaient entendre d’avance à M. de Saint-Pierre le jugement de la postérité, le pénétrèrent de joie, et lui rendirent cette confiance qu’un excès de modestie fait perdre quelquefois au talent, et qu’une conscience secrète lui rend toujours presque malgré lui.
C’est ici le secret de certaines réputations que l’on a relevées sur ce seul fondement ; c’est le secret de la particulière estime que l’on professe pour la littérature du moyen âge, avec, ou pour tous ses défauts ; c’est le secret de cette admiration qui s’est détournée, presque dans tous les arts, des grands maîtres vers les primitifs ; et c’est enfin celui de l’indifférence étrange que témoignent pour la littérature quelques-uns des hommes les plus lettrés de ce temps. […] On peut concevoir encore que des Mémoires secrets ou des Correspondances diplomatiques, restés jusqu’alors inconnus, nous révèlent tout à coup le secret d’une manœuvre de Louvois ou d’une intrigue de Bolingbroke : on ne peut pas concevoir qu’une lettre même de Swift ou qu’un document émané de Voltaire modifient jamais l’idée que nous nous faisions des Voyages de Gulliver ou de Zadig et de Micromégas. […] quelle parenté secrète ? […] C’est aussi bien le secret de son influence. […] Et, il est bien possible que ce soit en lui ce qui offense la dédaigneuse délicatesse des « symbolistes » et des « décadents », mais aussi c’est sa force et le secret de sa popularité.
Ne pouvant rester longtemps dans ce désert, je revins cacher ici ma tristesse, etc. » Sophie, ou les Sentiments secrets, composé à vingt ans, vers 1786 ou même auparavant, est un drame en vers dont la scène se passe dans un jardin anglais, en vue d’une urne environnée de cyprès et d’arbres funèbres. […] En un chapitre de l’Allemagne, elle y reviendra d’un ton de moralité et comme de reconnaissance qui pénètre, lorsque surtout on rapproche cette page des circonstances secrètes qui l’inspirent. […] Elle possède d’une manière admirable le secret d’allier les éléments les plus disparates, et tous ceux qui l’approchent ont beau être divisés d’opinions, ils sont tous d’accord pour adorer cette idole. […] Tout d’un coup j’entendis deux voix ; la conversation était animée, secrète, et se rapprochait. […] Laisse-moi découvrir son secret à ta lèvre, Quand le fleuve éloquent y découle en vainqueur !
Le plus grand capitaine du temps, le duc de Marlborough, est un des plus bas coquins de l’histoire, entretenu par ses maîtresses, économe administrateur de la paye qu’il reçoit d’elles, occupé à voler ses soldats, trafiquant des secrets d’État, traître envers Jacques, envers Guillaume, envers l’Angleterre, capable de risquer sa vie pour épargner une paire de bottes mouillées, et de faire tomber dans une embuscade française une expédition de soldats anglais. […] Jadis l’instinct le soutenait ; à présent l’opinion le consacre, et c’est la même force secrète qui, par un travail insensible, ajoute maintenant l’autorité de l’opinion à la pression de l’instinct. […] Depuis longtemps, il semblait que la liberté de discussion, la pratique des affaires, l’importance des intérêts engagés et la grandeur des récompenses offertes dussent provoquer sa croissance ; mais elle avortait, encroûtée dans la pédanterie théologique, ou restreinte dans les préoccupations locales, et le secret des séances parlementaires lui ôtait la moitié de sa force en lui ôtant la plénitude du jour. […] Mais quand la chambre des communes anglaises serait si ignominieusement morte à la conscience du poids dont elle doit peser dans la constitution, quand elle aurait si entièrement oublié ses anciennes luttes et ses anciens triomphes dans la grande cause de la liberté et de l’humanité, quand elle serait si indifférente à l’objet et à l’intérêt premier de son institution originelle, j’ai la confiance que le courage caractéristique de cette nation serait encore au niveau de cette épreuve ; j’ai la confiance que le peuple anglais serait aussi jaloux des influences secrètes qu’il est supérieur aux violences ouvertes ; j’ai la confiance qu’il n’est pas plus disposé à défendre son intérêt contre la déprédation et l’insulte étrangère qu’à rencontrer face à face et jeter par terre cette conspiration nocturne contre la constitution867. […] But though the British House of Commons were so shamefully lost to its own weight in the constitution, were so unmindful of its former struggles and triumphs in the great cause of liberty and mankind, were so indifferent to those primary objects and concerns for which it was originally instituted, I trust the characteristic spirit of this country is still equal to the trial ; I trust Englishmen will be as jealous of secret influences as superior to open violence ; I trust they are not more ready to defend their interest against foreign depredation and insult, than to encounter and defeat this midnight conspiracy against the constitution.