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1616. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Renan à l’occasion de l’exquis et dangereux Pétrone, « si le monde n’était peuplé que de fanatiques iconoclastes et de lourdauds vertueux. » Etrange Protée, semble-t-il, et cruellement moqueur, qui, après avoir trouvé dans sa volupté d’artiste cette indulgence pour les coupables, rencontre dans sa conscience de philosophe cette sévérité pour les martyrs : « Des misérables, honnis de tous les gens comme il faut, sont devenus des saints. […] Que dit la voix de la foule sur le cadavre du saint : « Béni soit le poignard qui a tué le faux prêtre ! […] Et soudain relié à cet étranger par un sentiment saint, le jeune homme sentit dans toutes ses veines un sang chaud que lui envoyait le cœur de ce vieillard… » Je n’ai jamais, pour ma part, ni vu M. 

1617. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

« Tout ce qui doit finir est court », écrivait un saint, et, pour ceux qui le savent, tout ce qui doit finir est déjà fini. […] Si Dieu existe, sa loi édictée dans les livres saints donne une règle de justice inattaquable. […] Chez Edgar Poë, chez Baudelaire, chez d’autres poètes encore qui furent des curieux de la vie spirituelle, on retrouve cette vision de la femme, parée pour une heure de l’idéalité de la Vierge sainte.

1618. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Ainsi conçu, l’amour devient une chose presque sainte : le spectateur n’a plus envie de faire le malin et de plaisanter ; elles songent non à leur bonheur, mais au bonheur de celui qu’elles aiment ; c’est le dévouement qu’elles cherchent, et non le plaisir. « On m’appela en hâte, dit Euphrasie à Philaster en lui contant son histoire87, pour vous entretenir ; jamais homme, —  soulevé tout d’un coup d’une hutte de berger jusqu’au trône, —  ne se trouva si grand dans ses pensées que moi.

1619. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Pauvre empire, s’écria le banquier, en assurant que Catherine feroit chanter cette année le Te Deum dans la mosquée de Sainte Sophie. […] D’ailleurs l’écriture sainte elle-même parle formellement des géans, & l’on n’a jamais contre-dit ce livre divin, que lorsqu’on a eu l’esprit corrompu, & qu’on n’a rien voulu approfondir.

1620. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Ce saint homme de pasteur avait subi dans sa jeunes se, comme Auguste Comte, une crise de folie. […] Quand un Chinois veut faire un beau sacrifice aux dieux, il achète un beau papier doré sur lequel il y a écrit : cent millions de taëls, et il livre aux flammes, saintes de l’autel, avec une dévotion qui n’est pas exempte d’astuce, l’illusoire papier.

1621. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Elle mourut environnée pourtant de tous les noms choisis qu’on aime à marier au sien ; elle mourut à Paris74 en 1817, le 14 juillet, jour de liberté et de soleil, pleine de génie et de sentiment dans des organes minés avant l’âge, se faisant, l’avant-veille encore, traîner en fauteuil au jardin, et distribuant aux nobles êtres qu’elle allait quitter des fleurs de rose en souvenir et de saintes paroles.

1622. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Sainte Vierge Marie !

1623. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Il s’inclina devant les saintes images suspendues à son foyer, puis se rendit chez le staroste, qui d’abord ne savait comment le recevoir.

1624. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Je trouve, dans le Castillo interior de sainte Thérèse, la description étapes par étapes de cette concentration progressive de la conscience qui, partant de l’état ordinaire de diffusion, revêt la forme de l’attention, la dépasse et peu à peu, dans quelques cas rares, parvient à la parfaite unité de l’intuition.

1625. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Quant à Henri Fouquier38, autre grand préposé à l’entretien de la « clarté » sainte, de me croire de la même génération que Mallarmé et Verlaine, s’indignait-il de voir un « homme d’âge mûr s’appliquer à tel galimatias inquiétant à bon droit les familles !  […] Il est vrai que si, pour les uns, Anatole France est un Bolchevik, pour d’autres il n’est pas loin d’être un apôtre, un saint — et le don prophétique est inclus).

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