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1776. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

On trouve parfois exprimé ce paradoxe que Flaubert est plus grand écrivain dans la première ou plutôt dans la seconde Tentation que dans la troisième, dans sa libre Correspondance que dans la poussive Éducation sentimentale : il n’y a guère à prendre cette fantaisie au sérieux. […] Rien de plus conventionnel, d’ailleurs, que la fausse image de l’esprit méridional qui circule dans l’atmosphère littéraire de Paris, et qui tiendrait à peu près dans cette définition : J’appelle Midi tout ce qui n’est pas sérieux. […] Et aussi de sérieux. […] Elle a prouvé d’ailleurs son sérieux par son influence.

1777. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Mais le sérieux et l’odieux de l’affaire était dans cette sorte de main-forte que des hommes politiques n’avaient pas craint de prêter à des intrigants mystiques ou à des extravagants.

1778. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

exécute bien vite ce que tu viens de nous promettre ; et ne t’irrite pas ainsi, ne te mets pas en colère contre ton enfant, car il changera par la suite. » La rivalité de Junon et de Vénus, au premier livre de l’Énéide, a certes plus de grandeur ou de gravité, et elle domine tout le poëme ; mais ici les scènes d’un ton moins élevé, qui interviennent comme ressort secondaire, ont beaucoup de grâce ; elles sont d’un jeu habile, ingénieux, et tout le sérieux de la passion va se retrouver dans les effets.

1779. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295

Les noms que lui suggèrent ses parents et les personnes environnantes ne sont que des points de départ pour ses innombrables élans : de là sa joie et son sérieux. — Une fois qu’un nom transmis s’est associé chez lui à la perception d’un objet individuel, son esprit agit comme dans l’exemple précédent ; il applique le nom aux objets plus ou moins semblables qu’il reconnaît comme pareils.

1780. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Avez-vous vu comme tout d’un coup, au milieu du vers, l’accent a changé, comme le sérieux, la passion y sont entrés par une irruption subite, comme la dernière image toute corporelle enfonce l’émotion dans le coeur des assistants ?

1781. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Ne vous étonnez donc pas que la philosophie occupe le premier rang dans un cours sérieux de littérature.

1782. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Aujourd’hui, son bienfaiteur parisien se demande encore, parfois, avec un soupir, en quel cabanon d’aliénés les gens sérieux de là-bas ont dû renfermer, dès l’arrivée, son pauvre monomane « qui, souvent, l’avait amusé, après tout !

1783. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Brahms, parfait exemple entre ses multiples confrères, est sérieux, avisé, régulier, honnête, érudit ; il excelle invraisemblablement dans l’ennui.

1784. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1886 » pp. 101-162

Entre Albert Duruy, qui vient s’entendre avec Daudet sur le lieu du combat, et qui a la tenue d’un témoin de duel, à la fois sérieux et chic.

1785. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »

Nous ne parlerions pas des Blasphèmes si on n’avait point représenté ce livre comme un « poème philosophique », et si, à l’étranger, on n’avait pas pris au sérieux les Blasphèmes comme un « signe des temps246 ».

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